samedi 19 septembre 2009

Des deux côtés de l'estuaire

L’artiste-de-nos-pinceaux a vu les œuvres de Gilles Côté et son atelier à Barachois, sa boutique, un ancien magasin général de Percé. À Saint-Irénée, elle jasé longuement avec l’artiste peintre Yves Dawning et également Eddy Dion des Éboulements qu’elle a connu lors de son premier symposium dans Charlevoix : il était juge, elle avait gagné une mention. Visite de quelques galeries, en Gaspésie et dans Charlevoix. Admiration sans borne pour les oeuvres de Gisèle et Monique Benoît. Un coup de cœur pour la scultpeure Renée Mao Clavet, à Percé. De retour, le cœur gonflé de partages amicaux et d’œuvres à créer.

L’auteure-de-nos-stylos, elle, s’est soûlée de mers. Toutes les sortes : les calmes qui ressemblent à un lac, un jour sans vent, les fortes aux vagues-moutons blancs qui annoncent la pluie, les plages de roches colorées et de galets noirs, quelques plages de sable. La mer-varech dont l’odeur, hélas, ne s’emmagasine pas dans une bouteille ou un appareil photo. Les mers falaise, les mers brume, les mers sans bateau, les mers dont l’horizon n’est troublée que par le passage d’un petit voilier, point blanc perdu dans une immensité bleutée. La mer baie, la mer estuaire, la mer-mer. Devant laquelle elle s'est assise (mais «je n’ai pas pleuré», référence au livre de Paulo Coelho), devant laquelle elle a écrit, le long de laquelle elle a marché. Pas lu, pas eu le temps, pas eu le goût tellement elle voulait surtout regarder. Et jusqu’au dernier soir, à Sainte-Anne-de-Beaupré, devant la mer redevenue fleuve, mais encore cours d’eau à regarder, encore oiseaux, — des oies blanches —, à observer, elle s’est abreuvée d’images à voir, elle si friande habituellement de mots à lire. De retour, le cœur gonflé de personnages à faire vivre… au bord de la mer.
(photo de l'auteure)

4 commentaires:

  1. J'ai vite lever l'encre pour laisser dériver mon regard suivant le vôtre à l'infini du bleu. Difficile oui de pencher la tête pour lire, boudant cette avalement d'air qui respire le grand, le large. Ô Gaspésie, bras qui trempe dans l'eau du fleuve qui devient mer plus on avance vers sa fin, cette main qui se tend vers l'Europe.

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  2. Même sur le cap de Forillon, où l'ivresse peut facilement nous emporter vers un large horizon, je peux pas dire que j'ai senti l'Europe... mais oui, se laisser dériver, se vider de tout accablement et respirer le large, oui, et ça dure même une fois le regard tourné vers la terre.

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  3. Ah, le bruit des vagues et l'odeur de la mer! Pendant que nous parlions de poèmes célébrant la nature, toi tu es allée la voir de près. Bon retour!

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  4. Maintenant que je l'ai vue, sentie, entendue, touchée, je peux l'écrire...

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