jeudi 17 décembre 2009

D'où je viens

Depuis plus de quatre ans que je travaille à mon roman sur mes ancêtres irlandais. En fait, ça ne ressemble presque plus à leur histoire tellement celle-ci a changé depuis le début. Il ne restera probablement que quelques noms: Lynch, Bushell. J'avais trouvé cette photo du quartier des Tanneries (deviendra Saint-Henri à Montréal en 1874), sur le site du Musée McCord et je l'ai affichée pendant plusieurs mois au-dessus de mon bureau, ainsi que cette carte postale que j'avais envoyée à mes parents lors de mon voyage en Irlande en 1970, alors que je ne cherchais absolument pas à retracer la vie de ces pauvres des comtés de Leitrim et de Roscommon. Carte postale récupérée lorsque ma mère a vendu sa maison.


En corrigeant la nième version de mon manuscrit, ces deux photos m'inspirent et je n'en reviens pas chaque fois de voir d'où je viens.

Je viens aussi de deux soldats de Carignan, Jean Bricault dit Lamarche, dans la région de Nantes, en France et de l'autre, François Deguire dit Larose du Périgord, plus au sud. Mais ceux-là ne m'ont pas inspiré de roman. Et j'ai tellement de difficulté avec un premier que je ne crois pas que je m'aventure dans ces sphères une autre fois.

11 commentaires:

  1. Ça m'étonne que ton roman sur tes ancêtres irlandais ne suscite pas plus d'enthousiasme. C'est pourtant un angle original et beaucoup de Québécois (dont moi) peuvent se réclamer d'avoir eu des ancêtres à Grosse Île.

    Faut dire par contre que des fois c'est pas évident de retracer nos racines. Toi, tes ancêtres semblent avoir gardé leur nom, mais de mon côté, les Riain étaient devenus des "Roy". Pas évident à première vue. Si je n'avais pas le type irlandais (et si ma rouquine de maman ne l'avait pas encore plus que moi), je n'aurais sans doute pas poussé mes recherches jusqu'à découvrir que Riain (normalement anglicisé en Ryan) signifie "petit roi" en irlandais. Roy était donc une traduction logique pour ces immigrants catholiques qui voulaient se rapprocher des francophones...

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  2. Le sujet suscite de l'intérêt, je suppose que c'est l'écriture qui est moins bien: trop de noms au début et pas assez attachants par la suite. C'est donc moi, le problème!
    Reste plus beaucoup de Bushell et un peu plus de Lynch. Il me reste 1/8 de sang irlandais et je me demande bien où il est? Je crois que ce sont les curés qui ont francisés les noms de ces pauvres Irlandais qui ne savaient pas écrire.

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  3. Oui, ça a parfois été le fait des curés, mais parfois le choix des familles. La légende familiale veut que ce soit une matriarche devenue veuve avec quatre enfants à marier qui ait fait changer le nom de famille pour qu'ils deviennent des "bons partis".

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  4. Coudonc, la généalogiste en moi se réveille. Si ça te tente envoie-moi quelques noms par courriel privé: parents, grands-parents, date de mariage si possible.

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  5. Malheureusement un peu inutile : le boulot a déjà était fait par un de mes oncles. D'ailleurs, le résultat final ne doit pas être échappé sur les pieds!!!

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  6. Cela dit, si on sait le nom de notre arrière-grand-père et de ses soeurs, la matriarche qui se serait rebaptisée reste assez mystérieuse. D'ailleurs, même Riain est une déduction de linguiste-historienne, appuyée par mon oncle.

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  7. C'est une expression, ça: "ne pas être échappé sur les pieds"? Ou une devinette?
    Ça doit vouloir dire que le dossier est lourd? Sûrement des Roy! 3e nom le plus répandu au Québec.
    Dommage j'aurais aimé vous ajouter à ma base de données et savoir si c'est dans la même lignée que mon arrière grand-mère paternelle.

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  8. De Riain à Ryan à Roy? appuyé par?? Vous nous ferez un petit billet sur le sujet, non?

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  9. Ouais, le dossier est gigantesque (la taille d'un bottin), parce que mon oncle a non seulement dû retracer mon arrière-grand-père, mais aussi prouver qu'il ne semble pas appartenir à une lignée de Roy canadien-français, mais bien être un irlandais rebaptisé. Ensuite, il s'est livré à des recoupements avec des Irlandais arrivés à la même époque, en comparant les noms de famille, le nombre de survivants, les familles dont on perd aussitôt la trace.

    Il lui est resté plusieurs possibilités, sans compter toutes celles qui doivent exister et dont on n'a pas de trace, dont une famille de Riain. C'est moi qui a continué les recherches, purement linguistique parce que les archives c'est pas mon truc, essayant de voir comment on aurait pu aboutir avec "Roy" comme nom de famille. Riain comme nom originel semblait la meilleure hypothèse. On l'a adoptée, mais c'est plus du folklore que de la généalogie.

    Heureusement, cet oncle-là s'est ensuite intéressé à l'autre branche de notre famille, Trottier, et a eu plus de chance. Gilles Trottier, premier du nom, est arrivé du Perche il y a 13 générations et sa lignée est bien documentée (passant par des Trottier dit Duvernay)...

    Elle m'apparente d'ailleurs à la moitié du Québec! Comme Blouin est aussi un vieux nom, je crois que je suis parente avec l'autre moitié de ce côté-là :p

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  10. Ben moi je te félicite d'avoir fait tout ce travail. C'est dommage que tu n'aies pas encore trouvé preneur pour la publication. J'imagine qu'il y a plusieurs facteurs en jeu comme le timing, tomber sur la bonne personne. En tout cas, moi ce type de roman m'intéresse.

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  11. Travailleuse sociale, pendant une seconde, je me suis dit: c'est peut-être une éditrice... intéressée. Mais non, ça n'arrive que dans les romans!

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