vendredi 3 septembre 2010

Quatre promenades dans quatre univers pas si différents


Première : la préparation de la tournée des ateliers des Créateurs de la Petite-Nation. Elle s’inquiétait du comment rejoindre les médias, comme il fut expliqué dans ce billet>>> : ils ont été au rendez-vous, nombreux, généreux : 97,1; 90,7, la télé de Radio-Canada reportage (curseur à 38m52s) par ici>>>, le journal Ottawa Citizen, le journal La Petite-Nation, le journal La revue de Gatineau et, surprise suprême, le Journal de Montréal du mardi 31 août et celui de demain, samedi 4 septembre. Il s'en est fallu de peu que Le Droit passe une fois de plus à côté, et ce matin, sans tambour ni trompette, sans nous en parler ce que tous les autres ont fait, un petit article. On attendrait plus de leur part, un reportage, des photos, une entrevue, quelque chose de consistant à la hauteur de leur iimage. Chaque année on s'énerve, chaque année on doute et chaque lundi soir, tout le monde est fatigué mais content, mais n'anticipons pas pour cette année.

Les Créateurs de la Petite-Nation ont fait de leur mieux. Ils sont prêts pour la tournée, là est leur responsabilité, là se concentrent leurs efforts.

Deuxième en écriture : J’ai fini de réviser mon manuscrit. Celui qui a des chances d’être publié à l’automne prochain. Il me restait à le passer au peigne fin d’Antidote. Comme j’ai changé tous les verbes de la narration de l’indicatif présent au passé simple et imparfait, Antidote peut m’aider à vérifier si vraiment je n’en ai pas oublié. Rendu à la moitié et j’en avais oublié quelques-uns. Corrigé encore quelques fautes. J’ai douté de l’emploi du pluriel dans Conte de fées, mais Choux de Siam m’a confirmé : ça prend un « s ». Détails, détails, détails, mais ça fait longtemps que je ne crois plus qu’un auteur, c’est celui qui laisse aller sa plume dans un moment de débordement passionnel. C’est aussi et encore plus celui qui corrige, corrige, travaille, retravaille.

Troisième sur Internet : Encore cette semaine, deux coups au cœur, deux coups à ma langue. Le premier, en lisant un éditeur, oui, un éditeur-blogueur, donc je me dis: "il ne devrait pas être amateur, devrait montrer l’exemple". Il a écrit « Excusez les fautes et les tournures de phrases... je ne me relis pas! » Si un éditeur ne se relit pas et ne trouve pas que ça ne vaut la peine de corriger les fautes dans son blogue, quelle crédibilité a-t-il? Et quel exemple pour les auteurs qu’il publie! Un blogue, ce n’est pas important? Si on prend le temps d’écrire, on prend le temps de corriger. Point final. Et s’il reste des fautes, elles ne sont pas volontaires (comme les miennes sûrement). En tout cas, il a baissé dans mon estime.

Deuxième irritant : une blogueuse qui publie depuis 2002, qui vogue dans la galère des pros, à ce que je lis, et qui n’a pas encore trouvé le moyen de traduire plusieurs en-têtes de ces « widgets ». Ça n’enlève rien à son contenu fort diversifié et intéressant, mais enlève beaucoup à mon goût d’aller la lire. Je pardonne beaucoup aux amateurs, moins à ceux qui se disent communicatrice bardée de diplômes. Plusieurs utilisent la plateforme Wordpress qui a l’air de donner du mal à ses utilisateurs. Pourtant bien des amateurs réussissent à traduire tous ces petits en-têtes, sous-titres, calendriers et bidules propres aux blogues, alors pourquoi pas elle? Pas difficile de choisir « Partager » au lieu de « Share ». De la paresse ou pour faire mode? Grrrrr. Je ne lâcherai pas. Je ne veux pas.

Quatrième en lecture : Peut-être parce que bien occupée avec la révision de mon manuscrit, je lis moins. Mais avec la chaleur et le beau temps des derniers jours, à 15 heures, je n’en pouvais plus, il fallait que je sorte. À l’ombre de mes grands pins, après une petite saucette dans la piscine qui n’a jamais tant servi que cet été, j’ai lu Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi, la suite (et fin?) des deux précédents que j’avais lus dans le désordre Les yeux jaunes des crocodiles et de La valse lente des tortues.

Celui-ci, non pas que j’ai moins aimé, si tout de même un peu. Surtout à cause des longueurs. Je n’avais pas besoin de nouveaux personnages, seulement de nouvelles intrigues pour les anciens personnages. Et ce journal du Petit jeune homme sur Cary Grant, non, je n’ai pas accroché. Mais j’aime tellement le style de Katherine Pancol que je lui pardonne tout. Et je lis son « blablablog » avec autant de plaisir que je lis ses livres. À lire sans retenue. En toute saison.

Voilà où mes promenades m'ont menée la dernière semaine. Quelques autres promenades m’attendent…

(image: couverture du livre de Katherine Pancaol, empruntée sur son site)

13 commentaires:

  1. Alors vous êtes de la région de Gatineau?

    Je ne connaissais pas Katherine Pancol. Je lirai certainement un de ses livres car son blablabla est intéressant.

    J'ai vu ce que vous vouliez dire au sujet de la blogueuse.

    Vous allez publier un livre? Quelle chance!

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  2. @Ginette, plutôt région Petite-Nation que Gatineau, mais les médias sont de Gatineau, oui.
    Publication de livre: ce n'est pas encore fait, le contrat pas encore signé, mais disons que ça regarde bien...
    Katherine Pancol, je la lis depuis, ah... depuis...

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  3. Montebello et ses alentours si je comprends bien.

    J'ai pacagé (comme on dit chez-nous) la rivière Rouge et je connais pas mal la région.
    Je viens de Rigaud. Vous connaissez?

    Que me suggérez-vous de lire de Pancol en premier?

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  4. @Ginette. À 15 minutes de Montebello, plus précisément, vers le nord. Je connais Rigaud au sens où je passe devant depuis 1956 chaque fois que je me rends ou reviens de Montréal. Sans plus.

    Pancol: je serai portée à dire les trois derniers (crocodiles, tortues et écureuils) parce qu'on aime toujours mieux ce qu'on vient de lire, mais peut-être aimerez-vous moins ses précédents, après.
    Donc Moi d'abord, je dirais. Vous pouvez passer par dessus Une si belle image qui n'est pas vraiment un roman. Si vous les prenez à la bibliothèque, feuilletez en quelques-uns et vous choisirez selon...

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  5. Pour l'éditeur, peut-on spécifier que c'est un très petit éditeur (qui doit donc engager sa correctrice à la pièce pour chaque texte) et que son blogue sert surtout à faire connaître aux écrivains les dessous de l'édition (et non à faire connaître sa maison d'édition à un large public)?

    Moi aussi la phrase m'a fait tiquer... mais on pourrait spécifier que le texte n'était pas bourré de fautes, loin de là. Il ne l'aurait pas mise que personne n'y aurait trouvé à redire!

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  6. @Gen: je n'ai pas employé le mot "bourré" de fautes, parce que d'accord avec toi, il n'y en avait pas beaucoup. Probablement, en effet, qu'il ne l'aurait pas écrite, cette dernière phrase...
    À remarquer, je n'ai pas fait le lien, pour ne pas insister, ne pas enfoncer trop le clou.
    Je sais, j'ai l'air de tirer sur tout ce qui bouge quand il s'agit du français, j'en laisse pourtant passer. Le pire, c'est que je n'ai pas envie du tout de me soigner.

    Et puis quand est-ce qu'un blogueur devient "grand" (par rapport à petit)? Un "petit" auteur publié à 500 exemplaires (ce que les gens ne savent pas quand ils découvrent son livre) a-t-il plus d'excuses que celui qui a un large public? On pourrait en discuter longuement. Même peut-être déjà trop, mon but n'était pas de partir une polémique sur le sujet, je ne suis pas Française pour tenir très longtemps une argumentation sur quelque sujet que ce soit.

    Et surtout, je ne voudrais pas décourager le monsieur, j'aime bien ce qu'il fait, j'admire son parcours, son audace.

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  7. Qu'un éditeur demande que l'on excuse ses fautes, ses maladresses éventuelles, parce qu'il ne se donne pas la peine de se relire, cela me renverse.

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  8. @Line, merci de votre visite. Chaque jour nous voyons des blogueurs et des blogueuses qui ne croient pas important de corriger leurs billets. Et je ne parle pas d'amateurs.
    Pour ce qui est de cet éditeur, je pense qu'il ne se considère pas encore pro, n'a pas conscience de sa valeur et de sa responsabilité. Mais une personne comme Michelle Blanc, un modèle dans le monde de l'Internet, elle, ça me renverse vraiment.

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  9. Oh! Vous en êtes à la révision de votre manuscrit? Ce doit être plutôt ardu de se relire, de ne pas être tenté d'apporter mille et une modifications.

    N'empêche, je vous envie!

    :O)

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  10. Bonne chance pour la révision. Je viens moi-même de m'attaquer à cette tâche. Je partage tout à fait votre point de vue : l'écrivaine sérieuse doit dépasser les débordements passionnels! Mener une oeuvre à terme demande beaucoup de travail, de discipline. Quand aux fautes dans les blogues, je crois aussi qu'il faut les pourchasser. Quand on est éditeur, écrivaine ou communicateur, notre blogue est en quelque sorte une carte de visite; et pour faire bonne impression, une carte de visite doit être exempte de fautes! C'est élémentaire... Bien sûr, les en-têtes et étiquettes doivent aussi être en français correct. J'ai construit mon blogue sur Wordpress (après avoir blogué pendant quelques années sur Haut et Fort), et j'ai trouvé qu'il était très facile de modifier les titres des en-têtes, menus, etc. En fait, je trouve Wordpress beaucoup plus facile à personnaliser que d'autres plateformes que j'ai essayées.

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  11. J'espère, ClaudeL, que vous ne m'en voudrez pas d'utiliser votre espace pour vous apprendre, ainsi qu'à votre lectorat, que j'offre un service de révision de textes.

    Comme vous, je suis une amoureuse de la langue française. Même mes listes d'épicerie sont exemptes de fautes!

    :O)

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  12. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.

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  13. Sally Fée: non, je ne vous en veux pas, mais je pense que les sites sont considérés plus sérieux, plus professionnels pour annoncer nos services. Je pense qu'ils sont nombreux les blogueurs et blogueuses qui considèrent leurs billets comme de simples pensées jetées sur Internet, à la va-comme-je-te-pousse, comme on écrit sur Twitter ou Facebook, sans grande conséquence. Et donc, pas besoin de corriger, pas besoin de se relire. La langue vivante ils appellent ça!!!

    Par ailleurs, je ne voudrais pas que la peur de faire des fautes, la peur de ne pas être à la hauteur de-je-sais-qui empêche les gens d'écrire, de s'exprimer. Sinon, je serais la première à ne pas écrire, à ne pas faire ceci ou cela me sentant jugée, ou pas bonne. Et comme en bien des choses, c'est en écrivant qu'on s'améliore.

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