lundi 29 juin 2015

Incursion en art contemporain

Il ne faut pas attendre d'aller à l'école pour apprendre. Ça vaut pour tout : la lecture, la musique, l’art autant que les travaux domestiques ou manuels. Enfant, il y avait, du côté de mon père, sa sœur et son beau-frère qui avaient fait les Beaux-Arts, du côté de ma mère, sa sœur qui avait du talent dans le dessin. Chez nous, les murs étaient plutôt décorés de bibliothèque, mais pas seulement. Mes parents ramenaient de leur voyage un tableau acheté à Montmartre ou à Québec. Nous avons appris à aimer les vitraux, les cuivres d’art, la poterie, les sculptures, les tableaux. 

Mais j’ai vraiment connu le monde de l’art en rencontrant Louise Falstrault. J’ai déjà parlé d’elle, je l’ai accompagnée à des symposiums, je monte son site Internet. Et quand j’en parlais, je montrais ses tableaux en art figuratif. Ses paysages colorés. Pourtant, elle a toujours été attirée par l’art abstrait (ou moderne ou contemporain, c’est selon). Il a suffi d’un travail d’été au Musée d’art contemporain, situé alors à la Cité du Havre, où elle a pu voir des Dallaire, Borduas, Riopelle pour lui donner le goût de s’aventurer dans cette folle liberté. 

Si la vie l’a menée sur d’autres sentiers, des plus lucratifs, plus sécurisants, elle n’a jamais cessé de se laisser aller à ce plaisir d’étaler des couleurs sans but précis, sans contrainte du dessin ou de la réalité. Mais elle ne montrait que ses œuvres figuratives.

Une partie des artistes de Vue sur l'art
Depuis qu’elle a restreint ses sorties dans le pays, elle se permet d’exposer ses tableaux d’art abstrait dans sa région, la Petite-Nation. Deux fois au Centre d’action culturelle Papineau et, pour la deuxième fois, à Papineauville, dans le cadre de Vue sur l’art organisée par Paul Simon et Michel Lamanque, des passionnés de l’art contemporain. Ainsi vendredi passé, le 19 juin, elle assistait à l’ouverture de cette exposition qui se tient dans une église, lieu par excellence puisque « où les gens ont-ils d’abord connu l’art? » demandait un des organisateurs.


Pour l’occasion, l’artiste s’est lancée dans le grand format. Le format de son tableau, qu’elle a intitulé Émotions, est de 48 pouces sur 60 pouces. De plus, sans qu’elle se l’explique vraiment, pour l’art abstrait, elle utilise l’acrylique au lieu de l’huile et elle revient au pinceau, gardant la spatule pour quelques retouches. Pourtant, elle garde à l’esprit ce pour quoi elle peint : la couleur. Ce sera toujours la raison première de son travail (si on peut appeler travail cette grande passion qui l’anime). Je dirais plus de noir que dans ses paysages, mais c’est pour le contraste me dit-elle. 

Non pas une seconde carrière qui s’ouvre devant elle puisque'elle signe ces abstraction du même nom que ses œuvres figuratives et donc, elle ne fait que continuer à faire ce qu'elle aime. Si elle doute que les galeries qui vendent déjà ses paysages lui demandent ses abstractions, elle est déjà bien heureuse de les montrer à son atelier et dans sa région bien-aimée. Et surtout, contente de peindre encore, d'étaler des couleurs sur une toile, de goûter à cette liberté chérie.

Pour voir quelques-unes de ses toiles d’art contemporain, c’est par là>>>
L’exposition Vue sur l’art se poursuit à Papineauville tout l’été. Info>>>

mercredi 24 juin 2015

Fleur de Neige pour l'été,
Fleur de Lis pour le 24 juin

En ce jour de la Fête nationale des Québécois, je devrais vous entretenir au moins d’un livre québécois. Je le voulais, j’avais pensé au livre de l’auteure bien québécoise Mylène Gilbert-Dumas, mais, de toute façon, c’était Une deuxième vie, une histoire qui se passe au... Yukon! J’y reviendrai certainement, mais depuis deux jours que j’ai terminé un autre roman, et il m’obsède! L’histoire ne me sort ni de la tête ni du cœur. J’ai tellement aimé. Et je l’ai lu sur tablette ce qui, habituellement, depuis trois ans que je l’ai, confère aux lectures un moindre intérêt. C’est dire.

Une histoire bien loin dans le temps et dans l’espace terrestre. L’histoire se passe en Chine et au dix-neuvième siècle. Mes dernières lectures de la littérature chinoise remontent à Han Suyin dans les années 1980. Mais tellement près de moi dans le ressenti, dans les sentiments éprouvés. J’ai retrouvé mon âme romantique de 16 ans quand j’espérais être aimée pour la vie. Et trouver une âme sœur. J’étais d’une sentimentalité exacerbée. Et j’épanchais mon cœur dans des lettres enflammées que je jetais la plupart du temps.

Le titre : Fleur de neige. L’auteure : une Américaine d’origine chinoise (quoique à regarder sa photo sur Google images, on ne dirait pas) : Lisa See. Le personnage qui raconte : Fleur de Lis. À la recommandation d’une membre de mon groupe de lecture qui avait simplement écrit : Plongée au cœur de la Chine du XIXe, en plein cœur de la difficile vie des femmes. Émouvant, touchant et attachant… ce qui a suffi à piquer ma curiosité. Et comme la BANQ l’offrait en numérique…

Pour une fois, la lecture d’un roman ne m’a pas donné, dès les premières pages (ni même les dernières) l’envie d’écrire à mon tour. Non, j’ai lu. Avidement. Régulièrement les trois cent pages. Sans en passer une. Et, gage de qualité et d'intérêt, même en allant lire quelques pages à la fin, j’y suis revenue. Tout est intéressant dans ce roman : ce qu’on apprend sur la vie des Chinoises de cette époque : les pieds bandés des enfants dès leurs six ou sept ans, les mariages arrangés, la hiérarchie sociale, mais de cet amour pour une laotong, une âme sœur, je ne savais rien, jamais entendu parler et non plus du langage nu shu, une écriture exclusive aux femmes. Je savais que chez les Asiatiques le mot amour était conjugué différemment selon qu’il s’adresse aux parents, au mari ou à l’âme sœur, mais je n’avais jamais rien lu de si bien exposé.

C’est donc cet amour qui m’a intéressée, et sur lequel je suis restée accrochée tout au long des chapitres et encore ce matin, à mon réveil.
Tes paroles emplissent mon cœur. Nous sommes une paire de canards mandarins, un pont jeté sur le cours d’une rivière. De toutes parts les gens envieront notre alliance. Oui, mon cœur se réjouit d’aller te retrouver.
Fleur de lis n’éprouvait pas encore de tels sentiments à sept ans, mais c’était dans les règles (qui datent de Confucius) de les écrire. Eh! oui, ça m’a émue… et tenue en haleine.

L’auteure a réussi à garder l’intensité émotionnelle tout au long du roman. L’histoire ne tient pourtant qu’à cet amour entre laotongs : les années d’entente, la trahison, la vengeance et le pardon. En arrière-plan, un décor et une société, bien loin de nos références culturelles et historiques, mais très bien décrits. 

Je n’écris même pas que j’en recommande la lecture, je ne suis pas certaine d’être bonne vendeuse à cet égard. Je me contente d’en parler. À chacun-e de voir, de décider. Au besoin, se promener sur le site de Babelio pour lire ce que d’autres en ont pensé. Mais attention, si vous décidez de feuilleter, il se peut que les premières pages vous accrochent le cœur et vous forcent à prendre plusieurs heures de congé pour lire la suite!

Sur ce, bonne fête nationale et je vais lire un livre québécois pour la circonstance. Même si je ne suis pas encore tout à fait prête, mon cœur étant accroché à Fleur de neige.


dimanche 21 juin 2015

Rencontre des Deguire - Larose


J'y serai. Et je compte bien jaser et écouter pour connaitre tout ce qui se rapporte aux Deguire ou Larose et même Desrosiers. Qui est qui, d'où venez-vous, quel chemin vos parents, vos grands-parents ont parcouru. Au plaisir d'échanger avec vous.

Personnellement, voici ma lignée :
Michelle Deguire – Jacques Lamarche
Léo Deguire – Diane Pouliot
Philéas Deguire – Margaret Jane Lynch (ma branche irlandaise)
Benjamin Deguire – Sophie Victoria Leduc (une lignée qui mène à Pierre Laporte)
Jérôme Deguire – Sophie Joron
Nicolas Deguire – Geneviève Martin
Nicolas Deguire – Amable Saint-Amour
Louis Deguire – Louise Cousineau
Jean-Baptiste – Madeleine Coiteux
François Deguire dit Larose – Marie Rose Colin (fille du Roy)
Ça vous intéresse?
Demandez le formulaire d'inscription à 

lundi 15 juin 2015

Lire et écrire par intermittence

Lire une histoire ou l’écrire par intermittence, pas une très bonne idée. Mais qui peut s’offrir des heures, des jours, des semaines consécutives pour ne pas perdre le fil d'une histoire, pour se retrouver dans les méandres de la mémoire.

Je lis Survivre! Survivre! de Michel Tremblay. Il publie peut-être un livre par année, mais je ne les lis pas dans l’ordre. Et pas la même année, forcément. J’en suis au huitième d’une série de neuf de la diaspora des Desrosiers, dont je n’ai lu que les trois premiers.

La Traversée du continent
La Traversée de la ville
La Traversée des sentiments
Le Passage obligé
La Grande mêlée
Au hasard la chance
Les clefs du Paradise
Survivre! Survivre!
La Traversée du malheur

(à paraître)

Sans compter que certains de ses personnages remontent à ses premiers romans comme La grosse femme d’à côté est enceinte publié en 1978 et que je me suis résolue à me procurer en 1990 seulement.

J’aurais aimé un tableau des personnages, comme le font les Michel David, Jean-Pierre Charland ou Michel Langlois. J’avais déjà remarqué que Léméac avait publié un dictionnaire des personnages. Un dictionnaire de 800 pages! Ce n’est pas rien. Je peux bien ne plus me souvenir de qui est qui. Nana, Édouard, les trois soeurs, ça va, mais qui est la mère, le fils, le mari? Complètement perdue. Quant aux transitions entre les chapitres, n'y comptez pas.

N’empêche, Tremblay a ce talent d’écrire des histoires suffisamment intéressantes en elles-mêmes que, même si on ne connait pas tout le passé de chacun des personnages, on lit avec plaisir. C’est le cas ce Survivre! Survivre! 

J’aimerais bien, à l’instar de Dany Laferrière dans Journal d’un écrivain en pyjama, expliquer ce que je trouve dans mes lectures, comme lui a trouvé que Tolstoï savait créer des malaises dans les dialogues. Je ne réussis pas, comme Laferrière, à mettre des mots sur des impressions furtives. Je sais que j’aime, je sais que la lecture m’inspire, me donne envie de raconter à mon tour ou surtout de donner des émotions à mes personnages, mais je ne pourrais pas, comme les critiques (en reste-t-il de cette race? S’est-elle éteinte avec Réginald Martel?) ou les étudiants à la maîtrise à analyser un contenu. J’y vais à l’impression, au ressenti.

Ce qui m’amène à comparer… non, non pas comparer, disons à sauter de la lecture d’un roman à l’écrire du prochain mien. Pas le prochain qui sera publié en septembre, non l’autre, le suivant qui n’en est qu’à une centaine de pages bien éparses, à peine un premier jet. Et comme les personnages, eux aussi, existent déjà dans deux autres précédents romans, reprendre l’histoire après quelques mois de vagabondages ici et là dans d’autres univers, ce n’est pas évident. Il faudrait que je m’enferme plusieurs semaines, que je relise ces cent pages, que je me réapproprie l’histoire, que je consulte mon plan qui ressemble tout au plus à une table des matières avec dates et titre un peu longuet d'une vingtaine de chapitres inachevés. Si les personnages ne sont jamais bien en loin dans ma tête, s’ils m’accompagnent partout où je vais, si par association d’idées, ils me chuchotent parfois des scènes et même des dialogues, les scènes, elles, l’évolution de l’histoire, les détails sont loin de me revenir comme ça, sur commande, rien que parce que j’ai un avant-midi à leur consacrer. Même question qu’au début au sujet de la lecture : qui peut s'offrir des semaines consécutives pour ne pas perdre le fil? J’admire d’autant les auteurs qui volent des minutes et des heures à un travail autre ou même à leurs obligations familiales ou domestiques pour coucher sur papier ce qui se faufile dans leur tête. Mon horaire ne ressemble plus du tout à ce temps (non, pas béni, ni joyeux, ni perdu tout de même) où j’étais écolière quand tout ce que j’avais à faire c’était d’écouter, écrire, lire de 8 heures à 15 heures.

Sur ce, le temps alloué à mon roman s’est soldé par ce billet de blogue. Procrastination? Oui, probablement. Exercice de réchauffement? Pas vraiment. Et puis après? Me faudra-t-il la lecture d'un ou plusieurs autres Tremblay pour me faire plonger, pour vrai cette fois, dans l’écriture de mon roman? Il est certain que je n’ai pas le rythme de l'auteur prolifique : un roman par année. J’ai le mien et ça me va!

vendredi 12 juin 2015

Des ateliers d'été bien tentants

Le Centre d’action culturelle de la MRC Papineau vient de publier l’horaire des ateliers d’été pour le mois d’août 2015. Pour la deuxième ou troisième année, je crois. Depuis que mon ex-co-blogueuse fait partie du conseil d’administration, je suis de plus près les activités, les expositions, tout ce qu’offre le Centre à notre région. Et c’est beaucoup.

Habituellement, l’été je ne prends aucun engagement et même pendant l’année, de moins en moins. Je ne sais pas trop quand je vais partir en voyage, ne serait-ce qu’une escapade de quelques jours. Du genre à changer d’idée le matin même selon la température, l’humeur, l’intérêt du moment.

J’ai déjà participé à un atelier d’écriture à l’école d’été de Mont-Laurier. J’avais beaucoup aimé d’autant que les retombées ont été très bénéfiques puisque mon roman travaillé lors de cet atelier a été publié l’année suivante. 

Donc, je suis prête à récidiver. Deux activités ont retenu mon attention dans les ateliers : un d’écriture, l’autre de photographie. 

          Les mots, force de vie – atelier d’écriture créative, avec Lise Careau 
         Photo contemplative (lever du soleil au Parc Oméga), avec Sue Mills

Je n’ai pas à hésiter entre les deux puisqu’ils ne se tiennent pas aux mêmes dates. Si j’hésite… en fait, je n’ai pas de véritables raisons d’hésiter. 
Ni l’horaire, je peux. 
Ni le montant de l’inscription, je peux.
Ni le 4 heures du matin pour le parc Oméga, je suis souvent réveillée dès le lever du soleil et il se lève tôt ces mois-ci!
Ni ne me demander si ça vaut la peine, je sais que oui, du seul fait que ça m’intéresse et ça se fera dans la joie et le plaisir. 
Ni le fait que je sois déjà publiée. L’écriture créative (avec Lise Careau de l’Aaao que je connais et qui se donne la peine de se déplacer. Si parfois je décline des invitations parce qu’une activité de l’Association se passe à Gatineau, cette fois, je n’ai pas de raison, c’est à quinze minutes de chez moi), ce n’est pas parce que j’écris que je ne peux pas explorer d’autres façons de « développer votre potentiel d’écriture au moyen d’exercices de durées variables faisant appel à la sensibilité, à l’imagination, à la mémoire, aux sens, à la sonorité ». Alors quoi, je réfléchis plutôt? Je raisonne et je ne devrais pas. 

Finalement, je veux surtout profiter de l’occasion de vous inviter à participer à ce genre d’ateliers d’été. Si vous en avez dans votre région, profitez-en. Si vous avez un centre culturel dans votre municipalité, profitez-en. Une façon de dire que c’est important. C’est bon pour soi, c’est bon pour la communauté, c’est bon pour la culture, c’est bon pour l’avenir.

Lien vers la page de tous les ateliers offerts sur le site du Centre>>>
Lien vers leur page Facebook>>>

dimanche 7 juin 2015

Alea jacta est



Quelques jours à laisser des traces à Sainte-Flavie, lieu devenu pèlerinage pour le camping situé directement sur le fleuve-mer, pour les artistes peintres Gagnon et Desbiens, pour les fruits de mer frais qui font cruellement défaut à mon Outaouais-plutôt-doré-brochet que homard-crabe. Flânerie. Quelques photos par là>>>

Au retour, trois fichiers m’attendaient : 

Un roman de 232 pages, monté pour une auteure qui s’autoédite, à relire et apporter les corrections demandées. En trouver d’autres. Toujours. 

Un autre roman, le mien cette fois, Les têtes bouclées, à relire après que la réviseure ait apporté la dernière retouche. Il y a ceci et cela, je reformulerais. Encore quelques vérifications. Pourquoi ai-je cru que c’était la gare Windsor alors que c’est la gare Centrale? Prendre le risque d’aggraver au lieu d’améliorer? La réviseure m'aide à laisser aller Léopold: il est beau, il est bien, il est prêt à la publication. C'est moi qui ne le suis peut-être pas!

Un bulletin de quatre pages à monter. Je me surprends à reprendre les auteurs. Déformation professionnelle. Plaisir du peaufinage, d’être à la hauteur.

Allez, c'est le temps de laisser aller. Laisser vivre. J'ai fait mon possible. Le mieux que je pouvais. Demain, lundi, tout part vers les imprimeries. Ouf!

Entre-temps, j’ai reçu la confirmation : ça y est, c’est décidé, le lancement des Têtes bouclées se fera le samedi des Journées de la culture, soit le samedi 26 septembre 2015 de 15 heures à 17 heures . Alors, je me suis amusée à monter une page ou deux pour ce roman.

http://www.despagesetdespages.com/lestetesbouclees/index.html