lundi 8 janvier 2018

La fois où j’ai passé les Fêtes dans le sud (1)

Chacun a sa façon de raconter ses voyages. Au lieu d’écrire un billet par jour pendant le voyage, comme plusieurs blogueurs le font — et dont j’admire la persévérance —, ou, à mon retour seulement, faire un compte-rendu sur mon site (lien>>>), je choisis plutôt de publier photos et textes ici, sur ce blogue, sous le titre La fois où j’ai passé les Fêtes dans le sud. Ce qui me laisse la liberté d’intercaler d’autres textes sur d’autres sujets.

Alors voici.
Départ le mercredi 15 novembre. Destination : la Floride. Passer le temps des Fêtes dans le sud. Mais surtout revivre un peu de chaleur, ce qui nous a manqué cette année.
Les douanes se sont passées facilement, c’est-à-dire pas vraiment d’attente, trois autos devant nous.
Après que la douanière eut répété trois fois un mot que j’ai compris comme étant « clothes », après que j’ai ouvert la portière pour rapprocher ma bonne oreille, après qu’elle m’enjoignit de la fermer (la portière, pas moi!), elle perdit patience et s’est enfin décidée à me demander « what is your name ». Je compris immédiatement qu’elle avait prononcé Claude et non clothes. Elle n’insista plus, ne nous a même pas demandé quelle nourriture nous apportions. Have a good day et bye bye.

Un petit vingt minutes pour diner, un petit quinze pour prendre de l’essence au Flying J de New Milford à 2,69 $ US
Nous couchons dans un camping pour avoir l’électricité et faire fonctionner notre petite chaufferette. Je n’aime pas chauffer au propane pendant que je dors. Donc le Koa Jonestone, Lickdale, 40 $ US



Pour ce voyage, je voudrais dire ces feuilles ocrées qui s’accrochent aux arbres.
Dire la rivière dans la brume un matin.
Je choisis le sud et le vert. Encore un peu. Je ne me sens pas prête — l’est-on jamais? — pour le blanc, le froid, le poids de la neige.
Malgré ma norditude assumée, mon corps souffrant cherche le bleu du ciel et le jaune du soleil
Chaud mais pas trop.
Le soir, écouter le silence après le bruyant roulement des autos, des camions.
Fermer les yeux qui chauffent et picotent d’avoir fixé la route. Voir le silence des images.

Chaque jour, les apprécier, les aimer, les choisir : le corps, le chaud et l’eau. Le doux de la vie.

11 commentaires:

  1. Quelle belle façon poétique de raconter!

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  2. Merci, c'est le ton que je voudrais donner au carnet de voyage cette année. Tiendrais-je jusqu'à la fin... c'est ce que je saurai à la fin.

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  3. Un blog d'impression et de sentiments, belle idée. P.

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    1. Je laisse l'humour à Pierrôt! Mais pour les mésaventures,j'en ai aussi quelques-unes.

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  4. Aaaah, les passages à la frontière! Heureusement que j'ai Carole avec moi, car trop souvent, j'interprète mal les paroles du douaniers. Il faut dire que je suis malentendant et que même avec des appareils censément très perfectionnés (et qui coûtent la peau des fesses), j'ai de plus en plus de difficultés de compréhension... même en français! Vive l'écrit, surtout lorsque les mots évoquent de belles images comme dans ces pages :)

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    1. Au retour, on a eu la chance d'avoir une douanière qui parlait le français. Aux Milles-Îles c'est très rare, que la deuxième fois. Et une autre fois, le douanier impatient de répéter nous avait envoyées à l'intérieur.

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  5. J'aime l'idée de carnets de voyage. Avec votre plume, j'ai hâte de vivre vos aventures.

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  6. Merci de partager avec nous le récit de votre dernier voyage en Floride.

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  7. Le partage d'un peu de chaleur est bienvenue. Bonne route à vous "Clothes"..

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  8. L'écrivaine se laisse aller et c'Est beau à lire.
    Bravo Claude

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