dimanche 26 juin 2022

Des noms, des titres?

 

« Quand il ne reste plus rien
Il reste encore à l’écrire. »
Vif oubli, David Goudreault

Des mots qui me confortent, me réconfortent, me donnent le droit d’écrire à mon tour.
Depuis quelques années, je lis moins de romans.
Peut-être par paresse, peut-être par manque d’effort.
Je serais bien mal venue de dire par manque de temps quoique... le temps devant raccourcit, si je puis dire.
Sûrement la concentration qui diminue avec l’âge, pourrait-on me dire! Ne le dites pas.

Chaque matin, Facebook me promène d’un groupe à un journal, à une revue, à un livre.
Je commence Un livre sur Mélanie Cabray que déjà Les noces barbares de Yann Quéffelec m’appelle. Pour rien au monde de Ken Follett me rebute alors que j’ai déjà pris tant de plaisir à lire Les piliers de la terre.

Depuis trois ans je dirais, je lis plus court.
Corollaire, j’écris plus court, et différemment.
Le slam, le rap, la poésie en prose et la prose poétique m’intéressent. M'intéressent davatage quand je peux lire et relire et non pas seulement écouter. Ah! lire les "Lettres à" de David Goudreault!
J’apprends à différencier ces genres.
Alors, curieuse comme toujours, mais néophyte, je cherche, je farfouille, j’attrape au vol, je délabyrinthe les textes. Je me sens une étudiante à l’université, assise à une grande table d’une vaste et riche bibliothèque, une petite lampe devant une pile de livres savants.
Je lis des extraits d’études, des thèses de doctorat, avec des petites notes en bas de pages.
Des textes qui, tels des dominos, me mènent à d’autres textes sur l’inventivité, l’esthétisme.
J’effleure tout au plus.
Parfois, je me demande si je ne cherche pas les notes de cours d'un professeur en création littéraire!
Comme du temps à rattraper, du temps que je n'ai pas connu.

Je ne cherche pas nécessairement le texte militant, ni le parler populaire, ni l’effet théâtral, ni même une intrigue. En fait, je ne cherche même pas un genre littéraire.
Mais toujours une émotion.
« La prose est celle qui raconte quelque chose, alors que la poésie exprime directement l’état d’âme de l’auteur »

 Tania Collani

Le Charlotte de David Foenkinos a probablement été un des premiers textes de cette écriture incisive qui m’a frappée.
Les adieux de René Lapierre m’a comblée.
Wikipédia m’a appris le nom de Grand Corps malade.
Je relis encore Les Villes de papier de Dominique Fortier.
Comme les livres de Kim Thuy, comme La femme qui fuit.

Avez-vous des noms, des titres?

samedi 18 juin 2022

Là où la terre rencontre la mer

Avant le voyage, il y a le rêve et la réalité.
À 70 ans (et plus), le rêve, c’est vouloir revivre des moments heureux ou revoir des lieux aimés. De voir la mer, de rouler lentement en se racontant des histoires, de flâner dans les villages, de déguster les produits du terroir, de se promener à pied, à vélo.

La réalité, pour nous, c’est que nous n’avons plus de véhicule récréatif, qu’on n’a plus le dos ou les genoux pour la tente, c’est que nous ne passons plus l’hiver dans le sud. Donc des voyages ou plutôt des escapades au printemps ou à l’automne. Parce que l’été, il fait chaud, il y a du monde sur les routes, il faut de plus en plus réserver.

La réalité aussi que même si on a encore le goût du camping, de la table à pique-nique, du petit feu lors les soirées fraiches, il y a le budget. On déplore que les prêts à camper (parfois sans toilette pour la nuit) soient plus dispendieux que des hôtels ou des « cottages ».

La réalité c’est qu’on voit moins loin, mais on choisit plutôt de séjourner plus longtemps à un endroit et de rayonner autour.

La réalité c’est qu’on ne veut plus visiter, mais on veut vivre. Une expérience, une atmosphère.

Où aller?
États-Unis, encore les douanes, passage stressant et anxiogène! Non.
Gaspésie? Côte-Nord? Louer un petit chalet à Tadoussac? Cape Cod? L’Ontario? Pointe-Pelée pour les oiseaux? La péninsule de Bruce qu’on n’a jamais vue?
Entre lac, fleuve et mer, on choisit la mer.
Retour vers un lieu aimé : Île-du-Prince-Édouard (1973), Terre-Neuve (2006), les Îles-de-la-Madeleine (2004)?

On choisit l’Ïle-du-Prince-Édouard.
Le voyage est déjà commencé.
En auto cette fois. Départ prévu : lundi 30 mai.



Et puis, la réalité.
Celle du samedi 21 mai 14 heures 15.
Celle qui a failli faire avorter le voyage.
Celle qui a modulé l’intensité de nos réactions.

D’abord sentir le besoin
D’abord en rêver
D’abord partir

Parce que le « derecho » nous a obligées à attendre la coupe des arbres, la réparation du toit, le retour de l’électricité
Parce que quatre ans auparavant, le VR avait refusé de partir
Parce qu’aucune réservation n’a été payée
Cette semaine à l’Île-du-Pince-Édouard a bien failli ne pas être.

Pour qui demeure en Outaouais, il faut souvent prévoir traverser la province.
Pour qui aime le fleuve, il y a les amies à visiter à Saint-Casimir, à Notre-Dame-du-Portage, à Québec.
Pour qui aime les îles, il est facile de retrouver des lieux communs avec les peintres jadis côtoyés.



Remplacer le vacarme des arbres tombés par la grandeur du lac Témisoucata, la beauté du fleuve Saint-Laurent.
En contre-bas, sur la route transcanadienne, être surprise par le fleuve Saint John.
À Saint-Léonard, arrêter au pays de Clarence Bourgoin.
Écouter les chutes de Grand-Sault.
Saluer de loin la sœur d’une amie à Fredericton.
Traverser les treize kilomètres du pont de la confédération.
Arriver à l'île, chez les frères Jakes and Jos, à Brackley Beach.
Être reçue par Shirley, leur sœur.


Être là-bas, mais encore un peu dans les conifères d'ici.
Ne plus savoir les mots en anglais, les comprendre de moins en moins parce qu’on ne les entend plus.
Pourtant, aimer l’ailleurs, certains ailleurs.
Là où il y a la mer et le vent.
Là où la terre rencontre la mer.
Là où il y a les arbres comme les miens.
Là où il y a le poisson différent des miens.
Là où le vent brise les arbres.
Là où la terre rouge s’étend jusqu’au sable blond.
 

Ce n’est pas un grand voyage, encore moins le voyage de ma vie.
Ce n’est pas le voyage de l’oubli ou celui de la fuite
C’est le voyage des petits plaisirs, des sourires retrouvés au creux d’une falaise, au pied d’un phare, au bout d’un quai.
Le voyage des mots a écrire.
Tant de mots se font sérieux dans les revues.
Tant de phrases se font légères dans les histoires.
Tant de poésie dans les chansons.
Les miens ont besoin de solitude et d'horizon.

Ce n’est pas tant l’île qui permet les mots
Ni le chant de la grive ou du goéland
Ni les fleurs blanches de cerisiers ou mauves des lilas
Ni les couleurs des couchers de soleil
Peut-être seulement l’ailleurs, une fois le calme revenu après la violence d’un trois secondes traumatisant.  

J’allais voir la mer et la tranquillité.
J’ai vu des goulets, des bras de mer, des rivières et de la tranquillité.
J’ai vu d’immenses champs de terre rouge et des dunes de sable blond... et la tranquillité.
Et Charlottetown, à dimension humaine, à l'architecture victorienne et aux couleurs des îles.

 

Partout, il est question d’Anne aux pignons verts et d’Avonlea.
Partout, il est question de homard et d’huîtres.
Partout, il est question de plages et de phares.
Mais, moins publicisés, moins affichés, ce que j’ai cherché partout, trouvé souvent, aimé chaque fois, ce sont les petits ports de pêche et les pittoresques et colorées cabanes de pêcheurs.
North Rustico, Cavendish, French river, New London, Fortune Bay, Souris, Summerside, Covenhead.


Quelle distance me sépare de l’horizon?
Qu’y a-t-il à l’horizon pour tant le chercher?
À tant vouloir y noyer mes peines, à tant vouloir oublier le bruit.
Sans doute veux-je que le temps soit comme l’horizon : sans fin.

Des matins lents, égayés de babillages.
Des jours entre terre rouge et sable blond
Des soirs entre bruit de pluie et couleurs de soleil
Des nuits à oublier le derecho et à rêver de climats réconciliés
À nouveau des matins de soleil, de corps tendres, de bras accueillants, de mots doux.
 

Il faut le silence pour que la parole s’invite.
Il faut le vent du large pour que les arbres s’inclinent
Il faut le temps de flâner pour découvrir les lupins dans les fossés, les phares au fond d'une route.


Et puis vint un matin où je quitte l’île.
En emportant avec moi les mots venus s’y nicher quelques jours.
En espérant retrouver l’horizon et ses vertus.
En gardant en mémoire les images, les sons, les odeurs que je puisse les faire surgir les jours plus difficiles.

Le voyage s’est poursuivi chez une cousine à Notre-Dame-du-Portage, près de Rivière-du-Loup.
À Montmagny où on a assisté au spectacle de Guylaine Tremblay qui nous a fait rire et nous émouvoir à travers les chansons d’Yvon Deschamps.
À Québec et à Saint-Casimir.
Longer le fleuve, voir des amies, raconter l’île, la terre rouge, les fruits de mer les cabanes de pêcheurs.

Après 3000 kilomètres,
Après 17 jours ailleurs,
Il y a le retour à la maison
Avec de la patience, de la bonne humeur accumulées,
Il y a la promesse d’un bel été.
 
Après les mots un peu de chiffres
Le pont : on ne paie qu’à la sortie (50 $ pour notre CRV)
Belle surprise : on a eu deux cartes cadeaux de 100 $ chacune. La plupart des commerçants l’acceptaient. On a surtout bouffé nos 100 $!
Distances : l’île s’étend sur 224 kilomètres et varie entre 4 et 60 kilomètres dans sa largeur.
Prix de l’essence du 2 au 9 juin : 2,13 $
Prix moyen des « lobster roll » ou des « fish and chips (aiglefin) : 17,95 $
Un cornet chez Cow’s : 5 $
Plus belle trouvaille de casse-croûte : Richard’s Fresh Seafood, celui de Covehead (dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard), le verre de vin blanc, 7 onces, à 7,95 $ était le meilleur qualité/prix.
Cottage : pour une semaine (en juin/hors-saison) : 627,90 $ (taxes incluses)
Entrée parc national : gratuit parce qu’ouvert après notre séjour.

Lien vers le site de Tourisme Île-du-Prince-Édouard >>>

jeudi 16 juin 2022

Neuf jours

Après le trois secondes du samedi 21 mai...

Dimanche 22 mai
5 h
Le sommeil était venu tard, le réveil est venu tôt.
Non seulement pas d’électricité, pas d’eau, mais plus de réseau cellulaire, donc point de données mobiles.
Rien. On est peut-être des milliers dans notre cas, mais on se sent seules au monde.

8 h
On sort notre équipement de camping : réchaud au butane, popote.
On entre une chaudière d’eau (on a trois barils avec eau de pluie) pour la toilette. Des bouteilles d’eau pour le café.
On ouvre le frigo, rapidement, on prend le nécessaire. On pense aux denrées : combien de temps encore le lait, la viande, le fromage, la laitue?
On pense au verglas de 1998. Nous avions été relativement épargnées.
On pense aux Ukrainiens. Il y a toujours pire. Et on ne veut pas que ce soit nous.

12 h
Le réseau cellulaire revient. L’internet aussi, vitesse de tortue.
« Votre appel est important pour nous » chez Hydro-Québec.
« Your call is important to us » chez notre assureur.
Ouvert 24 heures, 7 jours, vraiment?

À l’extérieur, je fais le tour de la maison, j’examine encore le désastre.
Dire qu’on venait de laver toutes les fenêtres. La gomme de pin nous donnera du plaisir, c’est certain!
Dans l’auto, je vérifie le niveau de l’essence : aux trois quarts. Mais à quoi bon la gaspiller pour aller voir ailleurs. Je branche le téléphone pour le recharger, j’écoute la radio. Peu de nouvelles de notre région.

14 h
Fait rarissime, on joue aux cartes.
La concentration n’y est pas. Elle n’est nulle part.
Il est question de génératrice, de bloc d’alimentation. Comme quand nous avions un VR.
On attend.
Comme à l’hôpital, on se demande si on ne nous a pas oubliées.

16 h 30
Petit tour d’auto. Pas loin, seulement autour du village.
Pas trop de dégâts, on semble être les plus touchées.  
Meilleure réception pour les données mobiles, on apprend que les stations services ne sont pas ouvertes et celles qui le sont n'ont plus d'essence. Les épiceries/dépanneurs fermés aussi.
On écrit aux ami·e·s sur Messenger.

Je communique avec mon frère à Saint-André-Avellin. Je me dis que si la panne dure, j’irai porter le contenu de mon congélateur chez lui. Mais voilà que j’apprends — fait rarissime — pas d’électricité non plus à Saint-André-Avellin.

18 h
Pour souper, on a réchauffé un plat de pâtes qu’on avait congelé.

21 h
On est couché. On lit un peu avec lampe frontale.

Lundi 23 mai
7 h
On rejoint enfin Hydro. Bien sûr, ils sont au courant, mais on signale l’arbre tombé sur les fils du voisin.

8 h
Sur l'application d'Hydro-Québec, on surveille, on espère, on patiente. Sur Facebook, on voit les dégâts chez une amie de Ripon. Vraiment pire que chez nous. On essaie de la rejoindre. Pas de réponse.

10 h
On rejoint la conjointe de l’élagueur déjà venu abattre des arbres chez nous. Selon elle, pour notre Petite-Nation, c’est pire que le verglas.

Ça fait 42 heures. Tant d’heures pour trois secondes! Il n’y a pas eu de « pendant ». Le « pendant » se résume à un bruit. Un coup de vent et nous étions dans cet « après » qui dure encore.

12 h
Notre amie de Ripon vient nous raconter son « derecho » (le mot commence à circuler). La route bloquée, les arbres arrachés, les poteaux tombés. Les pompiers, les bénévoles, l’entraide déjà.

14 h
Une voisine se promène à la recherche du réseau, arrête chez nous. On jase, on échange.
Le voisin d’en arrière qui ne vient que les week-ends vient nous voir. Son électricité provient du poteau installé sur notre terrain. Un des arbres tombés est appuyé sur « ses » fils.

16 h
Électricité revenue chez mon frère à Saint-André-Avellin, je vais porter le contenu de mon congélateur.
Embrassades, échange de nouvelles, reconnaissance.

17 h
Notre municipalité lance un avis par téléphone : la salle est ouverte pour eau, douches, branchement de téléphones ou tablettes. On va y brancher notre glacière de camping. On ira chaque jour. Un grand merci aux employés pour leur accueil.

21 h
On est déjà au lit.
Meilleure journée, plus de communication, un peu d’espoir.
Fin du long week-end.

Mardi 24 mai
8 h
On rejoint (enfin) notre assureur. En anglais d’abord, en français finalement.
Une agente rappelle, on a un numéro de référence. Ce sera une compagnie de Gatineau qui traitera notre réclamation.
On sent que ça avance.

9 h 30
Notre homme de confiance, venu pour poser une gouttière, réalise les dégâts. Muni d’une lampe frontale, il répare un tuyau de plomberie qui avait éclaté justement le matin du jour fatidique. Quand l’électricité reviendra, au moins, on aura de l’eau.

15 h
Nouvelle de l’entreprise de Gatineau. Un évaluateur viendra jeudi ou vendredi.
Sur l’application Hydro-Québec, ça bouge un peu plus. Pas d’indication de retour à la normale pour notre municipalité. On apprend que plusieurs tours de notre fournisseur Internet sont pliées ou tombées.

Mercredi 25 mai
4 h du matin
Une odeur de poussière me réveille. Les plinthes électriques. J’ouvre les yeux. Des chiffres rouges qui clignotent.
L’électricité est revenue.
Mais pas de wi-fi.
Je ne me rendors pas. Je guette. J’espère.
Toujours pas de camions d’Hydro. Ni de nouvelles de l’assureur.
On hésite à préparer nos bagages pour le départ prévu vers l’Île-du-Prince-Édouard le lundi suivant. En fait, on songe à tout annuler.

Jeudi 26 mai
8 h 12
J’entends un petit clic! Hélas, nouvelle panne. On espère du délestage.

10 h 30
L’électricité revient et surprise, le wi-fi.

Vendredi 27 mai
12 h 30

Le voisin arrive pour le week-end, vient nous confirmer, que lui, il n’a toujours pas d’électricité.
L’évaluateur stationne dans notre entrée, se promène sur tout le terrain, examine les dégâts, évalue les travaux, monte sur le toit, trouve un trou causé par une grosse branche. Il nous explique les étapes : qui va venir, qui va réparer et quand...

20 h
Un père et ses enfants arrivent, coupent les arbres, dégagent les fenêtres, ramassent les branches. On retrouve notre devanture. Cependant, pas le droit de couper l’arbre appuyé sur les fils d’Hydro.


Samedi 28 mai

Toute la journée, on ramasse des branches.
Personne ne vient : ni le couvreur, ni le ramasseur de bûches, ni Hydro.
Bien décidées à ne partir vers l’Île-du-Prince-Édouard que si l’Hydro est venue couper l’arbre.

Dimanche 29 mai
11 h 30

Deux employés d’Hydro, venus de Blainville, passent nous voir, notent les travaux à effectuer pour dégager les fils qui mènent à la maison du voisin.

17 h
Deux camions bleus d’Hydro longent la rue (où il n'y a que quatre résidents, je précise), et s'arrêtent chez nous. On sort de la maison comme pour accueillir le père Noël.  Un premier homme, équipé d’une scie, d’une tronçonneuse et de cordage, débarque, se dirige aussitôt vers un arbre situé à proximité de l’arbre tombé, grimpe comme un alpiniste, et s’assoie sur une branche, les petites pattes ballottantes, et attend. Il nous dit qu’il attend que le courant soit enlevé pour qu’il puisse marcher sur les fils. Alpiste et funambule? On veut voir ça.

Les pieds sur le fils électrique, une main sur le cordage et l'autre qui scie. Chapeau!

D’autres hommes arrivent, s’affairent autour de la nacelle. Peu de temps après, le petit homme retenu par une longue corde bleue marche effectivement sur le fil, se tient d’une main après une corde et de l’autre, avec sa tronçonneuse, coupe la branche qui causait le problème. Trois minutes et tout est réglé, il descend en se laissant glisser sur la corde bleue.

Il est 18 heures, leur longue journée de travail est terminée. Demain, ils iront ailleurs recommencer et faire d’autres heureux.

Le soir, on décide de partir le lendemain.

Lundi 30 mai
9 h

Des couvreurs viennent poser une membrane sur le toit.

11 h
Départ pour une petite vacance bien méritée.
Il reste la gouttière, la rampe, le ramassage. Ça peut attendre notre retour.
Pour nous, le derecho commence à s’estomper.


Il aura fallu neuf jours pour trois secondes.
Prochain billet : 3,000 kilomètres pour se remettre de ces trois secondes... et neuf jours.