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samedi 10 juillet 2010

Résumé de la semaine à Mont-Laurier

Le dimanche, paqueté, en allées, roulé, arrivées, jasé, électricité, couchées.

Le lundi, présentées, écouté, parlé, écrit, lu, aimé. Interdiction d'électricité, cherché, trouvé, climatisées, baignées, déconnectées, chiâlé, contrariées, rebranchées, Morphée agitée, capoté, vouloir se sauver, rester.

Le mardi, essayé, écrit, lu, peu mangé, écouté, échangé, beaucoup bu, travaillé, rebellée, cœur léger, baignées, reposées.

Le mercredi, pensé, décidée, clarifier, vouvoyer, écouté, sous-douée, corrigée, pleuré, douté, nulle à chier.

Le jeudi, remontée, écrit, lu, corrigé, corrigée, encouragée, idée, éclairée, embrassé, baignées, climatisées.

Le vendredi, écrit, jasé, vouvoyer, toujours pas d’égalité, résumé, aimé, parti, roulé, arrivé, dépaqueté, baigné, télé, couchées.

jeudi 1 juillet 2010

Des caresses préliminaires s'il vous plaît

Je déteste écrire sur commande, ça ressemble aux examens de l’école. Les dernières années de l’école normale, quand c’était possible, je composais mes textes la veille. Je les apprenais par cœur et le matin, je régurgitais. Ce fut mes meilleures notes. Finalement, peut-être que j’écris mieux le soir.

En ce qui concerne l’atelier d’écriture professionnelle que je vais suivre du 5 au 9 juillet à l’école d’été de Mont-Laurier, je veux et je ne veux pas. J’ai hâte et j’appréhende. Avec l’expérience, je me suis aperçue que pour bien écrire, je dois lire. Masturbation intellectuelle? Disons plutôt caresses préliminaires. En guise de préparation, de motivation, de « caresses », je lis Le médaillon dérobé de Louise Simard. C’est tout ce que j’ai trouvé hier soir à la bibliothèque de mon village. C'est très bien d'ailleurs, déjà la moitié entamée.

Frustration, Biblio-Outaouais nous refuse les commandes. Jusqu’en septembre et peut-être même jusqu’en janvier. Je ne comprends pas pourquoi. Il y a quelques mois, on nous disait que c’était à cause d’un changement du système, mais hier, je l’ai vu le bel écran tout en couleurs, un système tout neuf, formation incluse, alors?

J’ai beau aimer Louise Simard (Thana Rivière, La guerre des autres), tous ses livres ne se retrouvent pas à ma succursale, elle ne me tiendra pas chaud très longtemps. Je veux Muriel Barbery, Marina Endicott, Arlette Fortin, Hélène Dorion, pour ne nommer que celles-là. Tiens surtout des auteures? Pourquoi pas? Certains lecteurs aiment la science fiction, d’autres des policiers, moi ce sont des livres écrits par des femmes. Je pourrais ajouter Éric Dupont pour faire mentir…

Donc ce billet pour me plaindre de n’avoir rien à me mettre sous la dent pour mieux écrire la semaine prochaine à Mont-Laurier.

(photo empruntée à XYX éditeur)

dimanche 13 juin 2010

De l'écriture, encore

Pour me reposer, j’ai regardé le film Rocky Nonne 2. J’aime bien Whoopi Golberg. Une scène m’a frappé en plein cœur : quand la religieuse remet le livre de Rainer Maria Rilke en lui disant que dans « Lettre à un jeune poète » (qu'on peut lire là>>>) l’auteur dit que si le matin en te levant, la première pensée qui te vient c’est d’écrire, c’est que tu es un écrivain. La gorge serrée, une larme au coin des yeux, une autre phrase m’est venue : « là où sont tes larmes, là est ton trésor » de Paulo Coelho.

Et de me demander pourquoi les éditeurs ne le savent pas encore que je suis écrivain.

En cherchant presque chaque lien sur Wikipedia, cette encyclopédie libre, je devrais peut-être m’y mettre. Je sais comment modifier les textes, mais je n’ai pas encore pris le temps d’en rédiger.

Pour un écrivain, l'important c'est d'écrire, non?

(image empruntée à Google images)

mercredi 9 juin 2010

De mon été de plume

Les dernières semaines, j’ai surtout vécu dans la sphère des artistes : dépliant de l’artiste-de-nos-pinceaux, pas mal fière du résultat que j’exposerai quand il sera imprimé; activité avec les Créateurs de la Petite-Nation dont j’ai parlé un peu plus tôt cette semaine. Il est temps de penser à mes petites affaires personnelles. La logistique de mon séjour aux Correspondances d’Eastman m’a pris un peu de temps aussi : d'abord, j’ai écrit quatre lettres pour participer au concours de la poste restante (je ne sais pas trop si je peux dire le fil conducteur des quatre lettres) ensuite, choisir les spectacles et cafés littéraires, chercher de l’hébergement et comme je trouve que les campings sont bien chers pour le temps que j’y passerai, Venise m’a trouvé une autre solution et je lui en suis très reconnaissante. Tellement hâte au mois d’août que j’en ai oublié juillet.

En parlant de son atelier au Saguenay, Gen de La Plume et le Poing m’a rappelé que je suis inscrite à l’atelier d’écriture professionnelle à l’école d’été de Mont-Laurier, du 5 au 9 juillet. cours seulement: 350$, j'irai avec mon Pruneau, mais sans camper dans un camping cette fois, seulement en boondocking camping autonome (explications une autre fois). Atelier donné par Bernadette Renaud que je ne connais pas et dont je n’ai rien lu (il faudrait bien que je m’y mette, mais impossible d’emprunter des livres à la bibliothèque avant juillet??!!). Quand j’ai réservé, comme mon manuscrit Les têtes rousses était en instance de gagner un prix, croyais-je, je pensais bien apporter un autre manuscrit en cours pour le travailler, mais c’est plutôt un brouillon d’une quarantaine de pages. Entre temps j’ai appris que je ne gagnais pas le prix, mais je l’ai envoyé à un éditeur dont j’attends la réponse. Ce qui m’a complètement démotivée pour poursuivre l’écriture entreprise l’hiver dernier. Alors, j’hésite, mais je pense bien que c’est Les têtes rousses, qui en est à la quatrième ou cinquième version, que je vais apporter, rien que pour voir si je peux l’amener à cette qualité demandée pour publication. Rien qu’à l’idée de le relire encore… mais bon, comme ça fait plus de dix mois que je ne l’ai pas lu, on ne sait jamais.

Ah! oui, et moi qui ne suis pas très nouvelle, sauf quand on me le demande (deux fois pour des collectifs), j’ai commencé une nouvelle pour la revue Moebius que la blogueuse de La plume volage m’a remise en mémoire.

À croire que les blogues sont devenus ma source de créativité première!

vendredi 23 avril 2010

L'imposteur fustigé

L’imposteur fut fustigé. Ma petite causerie du jeudi 22 avril fut un succès à en croire les participants qui m’ont entourée à la fin de l’heure consacrée à la biographie.

Je ne connaissais rien de L’Atelier littéraire des Outaouais. J’ignorais son existence qui date de 1993. Pourtant je connaissais celui qui a été l’animateur et fondateur, Jacques Flamand, également directeur littéraire aux Éditions Vermillon, et quelques membres puisque des deux côtés de la rive, Gatineau comme Ottawa, les auteurs circulent librement, veulent écrire, cherchent à publier, se réunissent et échangent leurs expériences.

Une belle rencontre où j’ai renoué avec ma passion pour l’enseignement et le théâtre (comprendre que je fais mon clown un petit-peu). Faut dire que j’avais un très bon public, une vingtaine d’adultes tous bien attentifs. Et quand à la fin, j’entends quelqu’un me dire; « vous m’avez donné le goût de commencer ma biographie » ou « vous m’avez appris quelque chose », eh bien, je me dis : « à quand la prochaine, je suis prête »
Et j’adore.

mercredi 24 mars 2010

Oui, non, peut-être, pourquoi donc, et si...

Satanée motivation. Je crois bien que même pour mourir, je ne serai pas capable d’en prendre la décision. Il faut toujours que ce soit quelqu’un qui me dise quoi faire. De moi-même, je ne me décide pas. Je joue, je paresse, je fais ce que j’aime, ce qui est facile. Ce qui est obligatoire : tel dépliant, tel site, la vaisselle, les repas, gratter le terrain (et encore cette obligation, je la retarde aussi, je l’étire). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais en résumé, petites ou grandes décisions, je n'en ai pas prises beaucoup dans ma vie.

Maintenant que j’ai compris que je ne gagnerais pas ma vie en écrivant, pourquoi j’écrirais? Par fierté de finir mon histoire? Par orgueil, pour ne pas me dire que j’aurai lâché en cours de route? À qui ai-je à prouver quoi que ce soit? Si un éditeur me disait : je suis intéressé à votre roman, ça deviendrait une obligation, un travail. Peut-être alors aurais-je cet intérêt à m’y mettre. Mais là, rien. Pas obligée donc, je remets, je tourne en rond, je ne me force même pas pour faire de belles phrases dans ce blogue. Comme Mélanie ici. Entre autres.

Ah! Oui et j’ai appris que les deux livres jeunesse écrits en 1976 et 1979, épuisés depuis belle lurette m’appartiennent. Au sens où j’ai le droit d’en disposer. Donc les réécrire. Je relirai et aviserai. Suis-je un si vieil auteur que j’en suis aux redites?

Tiens, je pense que j’ai ma motivation. Pourvu que je ne procrastine pas comme un élève qui n’étudie que la veille de l’examen : je me suis inscrite à la semaine d’écriture professionnelle de l’École d’été de Mont-Laurier.

J’en avais parlé en mai dernier et comme il faut apporter un manuscrit. Il ne reste qu’à convaincre mon cœur de s’y mettre. Il faut que je le retrouve celui-là, sans lui, je n'écris rien de bon.

samedi 16 janvier 2010

Faire naître l'émotion

Je sais, je suis supposée de pas avoir le temps, mais tant pis, c’est samedi, et dans ma tête, le samedi, on peut faire ce qu’on aime et pas nécessairement ce qu’on doit. Isabelle de La plume volage a éveillé le problème de l’émotion dans son blogue. (On est rendu comme dans certains téléromans : on s’autosuffit entre nous pour alimenter nos blogues!)

Pour tout auteur qui se respecte, l’émotion est un des points cruciaux de son écriture. En tout cas, après l’histoire à trouver, pour moi, c’est essentiel. Je me fie toujours sur le fait que si moi, je suis émue en écrivant, le lecteur le sera en lisant. De moins en moins certaine de cette assertion. Alors, quoique persuadée que je ne trouverai pas de réponses en une heure et surtout pas en furetant dans quelques sites Internet, j’ai quand même fouillé un peu la question. Il me faudrait probablement un petit cours 101, de niveau universitaire.

J’ai trouvé que « personnage ému = lecteur ému ». Oui, ça se tient, mais encore?

J’ai bien aimé « la mécanique de l’émotion » où il est question surtout de l’image et de la musique qui l'accompagne, la soutient pour créer, ensemble, l’émotion. J’y ai lu :

Les Grands Sentiments ne supportent pas les grands mots et ils surviennent plus sûrement par le biais d'un détail plein de signification plutôt que par la description de l'émotion. "Il ne faut pas décrire la bien-aimée perdue", dit De Coninck, "il faut décrire cette cigarette qu'elle a laissée dans le cendrier, avec la marque de son rouge à lèvres." Une trace de chagrin suscite plus d'émotion que la description du chagrin.
J’aurais voulu un exemple parce qu’une cigarette et du rouge à lèvres, ça ne m’émeut pas beaucoup! Je voyais Gabin dans un Maigret. Par contre, j’ai trouvé dans ce texte matière à réflexion, à discussion : écrire à chaud ou attendre d’avoir un certain recul?

Il y a bien ce livre : Rédiger pour être lu, mais il s’adresse surtout aux rédacteurs « commerciaux ». Quand même, quelques trucs valables : des mots simples, des phrases courtes. Il est vrai que le texte de Philippe Claudel, la petite fille de M. Linh touche beaucoup plus que les longues phrases de Marcel Proust, mais peut-être n’est-ce qu’une question d’époque.

Une autre blogueuse en parle également. Attribuant aux émotions la notion d’énergie ce qui les rend un peu froides et abstraites. Et qui me fait conclure, pour aujourd’hui en tout cas, que l’émotion, sans personnages et sans histoire ne serait qu’un journal intime. Et comme j’ai plus de difficulté à inventer une histoire qu’à faire naître de l’émotion — enfin, j’espère —, je vous laisse alimenter la discussion.

jeudi 17 décembre 2009

D'où je viens

Depuis plus de quatre ans que je travaille à mon roman sur mes ancêtres irlandais. En fait, ça ne ressemble presque plus à leur histoire tellement celle-ci a changé depuis le début. Il ne restera probablement que quelques noms: Lynch, Bushell. J'avais trouvé cette photo du quartier des Tanneries (deviendra Saint-Henri à Montréal en 1874), sur le site du Musée McCord et je l'ai affichée pendant plusieurs mois au-dessus de mon bureau, ainsi que cette carte postale que j'avais envoyée à mes parents lors de mon voyage en Irlande en 1970, alors que je ne cherchais absolument pas à retracer la vie de ces pauvres des comtés de Leitrim et de Roscommon. Carte postale récupérée lorsque ma mère a vendu sa maison.


En corrigeant la nième version de mon manuscrit, ces deux photos m'inspirent et je n'en reviens pas chaque fois de voir d'où je viens.

Je viens aussi de deux soldats de Carignan, Jean Bricault dit Lamarche, dans la région de Nantes, en France et de l'autre, François Deguire dit Larose du Périgord, plus au sud. Mais ceux-là ne m'ont pas inspiré de roman. Et j'ai tellement de difficulté avec un premier que je ne crois pas que je m'aventure dans ces sphères une autre fois.