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mercredi 13 juillet 2011

Palpitations matinales

Premières palpitations : Oh! que vois-je ce matin : 50 membres. J’ai stagné longtemps dans chaque dizaine avant d’en changer, mais ce matin, deux membres d’un seul coup pour arriver à ce chiffre que je trouve rondelet et quasi-magique. S’il est facile de se faire des « amis » sur Facebook parce que c’est nous qui allons les chercher, ce n’est pas évident de voir augmenter le chiffre de nos « membres » sur un blogue parce que ce sont eux qui doivent s’inscrire.

Depuis trente-huit mois que je tiens ce blogue, je ne crois pas que les premiers membres inscrits me visitent encore, et je pense de toute façon que ceux qui s’inscrivent le font pour diverses raisons qui n’ont pas toujours à voir avec les sujets dont je traite, mais ça fait plaisir et ça montre qu’on intéresse encore des nouveaux. Je sais par ailleurs que je me suis inscrite quelquefois à des blogues que je ne lisais plus par la suite, jusqu’à une blogueuse (idMuse) parle de Google Reader. Je connaissais, mais ne l’utilisais pas. Il vient un temps où on ne regarde plus nos favoris, surtout en utilisant le fureteur Google Chrome (ça y est je vous mêle, je le sens) alors j’ai décidé de faire du rangement et je suis devenue une adepte de Google Reader que j’ouvre dès potron-minet : tous les nouveaux billets publiés dans mes abonnements s’affichent en gras et je n’ai plus qu’à lire ce qui m’intéresse. 


À côté de Google Reader, deux ou trois adresses de sites-forums que je visite régulièrement et donc tout tient en une seule barre d’outils. Je ne consulte même plus « Les autres favoris ».

Deuxièmes palpitations : ce matin pourtant, j’ai failli gaffer. J’aime bien l’harmonisation. Depuis le début, j’aurais voulu que mon blogue soit dans mon site et évidemment à l’image de mon site. Comme mon logiciel de création de sites ne me le permet pas vraiment, je me contente de liens entre eux. Il se peut qu’un jour, je change l’entête de mon blogue pour qu’il ressemble à celui de mon site, mais ce n’est pas obligé non plus, le site de mes voyages est bien différent, lui, et ça ne me dérange pas, les pages de ma base de données généalogiques, elles aussi, sont différentes. 

Tout de même, ce matin, je lis que je pouvais changer l’adresse de mon blogue : falstrault-lamarche.blogspot.com pour un nom plus approprié. Je sauvegarde mon blogue, je cherche les paramètres et j’écris : despagesetdespages.blogspot.com et j’enregistre. Aussi simple que ça. Enfin les deux adresses, celle de mon site et celle de mon blogue, sont harmonisées. Sauf que je n’avais pas pensé à mes 50 membres et à tous les blogueurs et blogueuses qui ont eu l’amabilité de mettre le titre de mon blogue dans leur liste. Fini le lien, vous auriez cliqué sur « De nos pinceaux et de nos stylos » ou sur « Des pages et des pages : le blogue » que vous auriez trouvé une page qui n’existe plus et comment la retrouver, ce n’est pas Google qui vous l’aurait dit. C’est donc le cœur battant que je me suis dépêchée de revenir à falstrault-lamarche.blogspot.com en espérant que pendant ces trois terribles minutes, personne n’ait osé prendre cette adresse et que le tout fonctionne sans que je n’aie rien perdu. Je clique sur enregistrer les paramètres, afficher le blogue, vérifier. Fioui, tout est là. J’ai même été voir sur d’autres blogues si les liens étaient toujours actifs. 

Alors au diable l’harmonisation, je ne touche plus à rien…

dimanche 19 juin 2011

Quand...

Quand tu ne penses qu’à ce que tu peux faire à l’extérieur
Quand tu remets Les Mandarins de Simone de Beauvoir dans ta bibliothèque parce que ça parle trop de politique et que c’est trop sérieux
Quand tu choisis de lire un Michel David
Quand tu écris plus souvent sur Facebook parce que c’est court et vite fait
Quand tu écoutes de la musique de Tunisie sur ton lecteur Mp3
Quand tu regardes où tes amis du forum de camping s’en vont
Quand tu te demandes quoi manger sur le barbecue
Quand tu peintures la petite table à café qui t’invite sur la galerie
Quand tu préfères une salade verte à une patate frite
Quand tu n’as que deux petites brassées à laver le samedi matin
Quand tu as moins de courriels dans ta boite de réception
Quand tu préfères écrire à la main dans la balancelle plutôt que d’écrire sur un clavier dans un bureau où il faut allumer le plafonnier, même en plein jour
Quand tu passes une heure à arroser fleurs et potager
Quand tu passes ta soirée sur Google maps ou le nez dans un Atlas
Quand tu arrêtes au kiosque d’information touristique prendre des dépliants et des brochures
Quand tu amènes ta mère manger un cornet de crème glacée

Tu sais que l’été est arrivé et que tu n’as qu’une envie : être dehors ou aller voir ailleurs si tu y es.
Donc, ne me cherchez pas trop, je serai moins présente.
Je dis ça...

(photo de l'auteure: coucher de soleil dans le désert de Tunisie) 

lundi 16 mai 2011

Blogue ou forum?


Je me suis déjà posé la question : site ou blogue. J’avais répondu les deux, selon nos compétences, nos besoins, un plus informatif, l’autre plus dynamique. Encore faut-il les alimenter. Cette fois, je me demande blogue ou forum. Et je dois avouer que devant l’abondance des blogues, il est facile de les trouver, de s’y inscrire, de lire, de commenter, mais quand je trouve un forum dont le thème m’intéresse, où les membres discutent passionnément, sans trop s’arracher les cheveux et trop digresser, j’adore et je me délecte beaucoup plus longuement que sur les blogues.

Pourquoi? Parce qu’un blogue, c’est bien beau pour soi, pour s’exprimer, pour réfléchir, c’est agréable de recevoir des commentaires, de voir que 44 membres se sont inscrits, mais ça plafonne et il vient un temps où vous avez l’impression de toujours parler au même monde et surtout, ah oui, surtout, que ce soit dans votre blogue ou celui des autres, les billets s’envolent au vent. Même avec un outil de recherche, il est très rare que vous relisiez de vieux billets. Tandis qu’un forum qui tourne autour de thèmes, de sujets, qui attire beaucoup plus de membres, dont les sujets demeurent en place et ne s’envolent pas dans des pages de calendrier est beaucoup plus tentant. Pour moi en tout cas. Je cherche les p’tits nouveaux, je regarde de quoi ils parlent, j’ajoute mon grain de sel un peu partout, je raconte mes expériences. 

Vous me direz qu’il existe maintenant les réseaux sociaux, mais croyez-vous vraiment que je peux me contenter de trois ou quatre lignes, de 144 ou 200 caractères pour m’exprimer? Et puis, il suffit de visiter quelques forums et on voit tout de suite que ce n’est pas le même but. On est sérieux sur un forum, on pose des questions, on veut savoir des choses précises, pas seulement  une jasette pendant qu’on déjeune!

Je voudrais bien comprendre suffisamment l’anglais pour devenir le 28,000e membre du forum américain : Writing forum. Ou me noyer dans les 400 ou 500 membres de certains forums français.  Au Québec, si peu de forums sur l’écriture, sur les auteurs. Me semble que l’Uneq devrait en avoir un.

Tout de même, je participe régulièrement aux trois forums sur le camping : ceux de la FQCC, de Guide camping et le VRcamping

En généalogie, j’ai, pendant des années, aidé et demandé de l’aide sur deux forums. J’ai même essayé d’en partir un sur la peinture, question que les artistes peintres se parlent entre eux, mais devant la tâche de modératrice en plus d’administratrice, j’ai tout effacé.

Cette semaine, je me suis jointe au petit dernier de Suzan qui tient blogue et forum: Le café de la jasette.
C’est clair, je suis insatiable, j’ai besoin de tout: site, blogue, forums

jeudi 12 mai 2011

Des pages et des pages, le blogue

Pour faire suite à ma réflexion sur le nom de domaine, les titres de blogues et de sites, pour ne pas avoir à recommencer sous une autre plateforme (j'ai bien essayé Wordpress encore une fois, mais finalement je commence à bien connaître Blogger), pour ne pas m'emberlificoter dans le changement de l'adresse blogspot, j'ai tout simplement changé le titre de mon blogue.

Je n'y parlais finalement pas très souvent "de nos pinceaux", ce qui ne m'empêchera pas d'en glisser un mot à l'occasion d'exposition ou de motivation versus la création, et comme j'ai mis à jour mon site Des pages et des pages.com, aussi bien me suis-je dit, être cohérente.

Alors, vous ne verrez pas la différence, parce que je garde le même modèle (pour l'instant).

Pourtant pas parce que les mauvaises herbes ne m'attendent pas à l'extérieur!

lundi 9 mai 2011

Quel nom de domaine, quel nom de site,
quel nom de blogue?

Comment appeler notre blogue? Quel nom de domaine choisir pour notre site? C’est un peu comme se demander quel titre choisir pour son roman.

Ça m’a pris des années avant d’accepter l’ordinateur, mais une fois choisi, une fois que j’ai connu l’internet, je n’ai eu de cesse d’en profiter. Je ne dirais pas l’exploiter au maximum, mais au moins servir mes besoins. 

Comme je travaillais comme graphiste, disons monteuse en pages pour un journal, des livres, des brochures, j’ai rapidement compris qu’avec un peu de travail, je pourrais monter des sites Internet. J’ai commencé avec Frontpage. Je ne connaissais rien au langage html, n’en connais pas beaucoup plus, et je ne m’aventure pas dans des sites complexes, j’ai donc cherché, et je cherche encore, des logiciels qui offraient le WYSIWYG.

J’ai commencé par me monter un petit site avant d’offrir mes services à d’autres. Je ne sentais pas le besoin d’avoir un nom de domaine et le petit 5Mo que Télébec m’offrait gratuitement me suffisait amplement. Sauf que je ne savais pas comment appeler mon site. Écrire mon nom en haut, bien en évidence, en caractères gras m’apparaissait prétentieux, mais surtout inutile : pourquoi quelqu’un écrirait mon nom? Me chercher d’abord par ce que je pouvais offrir et ensuite les clients potentiels apprendraient bien mon nom. En fait, je ne savais pas trop ce que je voulais. Monter un site, c’était un jeu, un apprentissage.

Quand, avec l’ajout d’images et de pages, le 5 Mo n’a plus suffi, quand vint le temps de faire sérieux et d’avoir un nom de domaine, encore des questions : claudelamarche.com, non décidément, ça ne disait rien. Après avoir longuement réfléchi à ce que j’offrais comme services et pour me faire connaître, j’ai trouvé que «des pages et des pages» convenait beaucoup mieux : j’écris des pages, je monte des pages, je publie des pages de voyage, de généalogie, etc. Et puis, avec les mots clés, la description, là je pourrais mettre mon nom. 

Ce qui fut pensé fut fait.
Puis vint le blogue : même chose. On dirait que je n’ose jamais me mettre à l’avant-scène. Je suis portée à dire ce que je fais au lieu de dire qui je suis. Dire qui je suis relève du privé, sur Internet, c'est ce que nous offrons qui compte. Me semble et je le pense toujours, quand je vois des portraits de personnes gros comme un camion pour vendre des maisons ou un parti politique... Bon, faut croire que je ne suis pas encore arrivée dans l'ère du visuel!

Mais cette fois, presque dix ans après avoir monté mon premier site, je m’y suis décidée. Non pas à prendre un nom de domaine à mon nom, je crois que ce ne sera pas nécessaire, si quelqu’un tape mon nom dans divers moteurs de recherche, il me trouvera. Sauf que, tout en changeant un peu l'arrière plan de mon site, j'en ai profité, et, dans l’en-tête de toutes mes pages, j’ai ajouté mon nom. C’était « Des pages et des pages », c’est devenu, depuis aujourd’hui : « Des pages et des pages de Claude Lamarche » et j’ai poussé l’audace jusqu’à écrire mon nom plus gros que « Des pages et des pages ».

Avez-vous de la difficulté à vous mettre de l'avant? Avez-vous cherché longtemps le titre de votre blogue, celui de votre site?

samedi 16 avril 2011

Je suis ici... et là

Sur Twitter ou sur Facebook, trois mots, même pas besoin d’une vraie phrase et ça donne l’impression qu’on existe encore, qu’on est là, dans la réalité. Sur un blogue, une semaine sans rien publier et ça y est, vous (vous) donnez l’impression que vous n’êtes plus de ce monde. Du monde de la blogosphère, je veux dire. C’est rendu qu’on existe seulement si on est vue, lue. Pas de nouvelles de quelqu’un dans les medias et on le croit malade, parti en voyage ou même tout simplement mort.

Depuis mon retour de mon voyage au pays des kokopelli, j’ai visionné mes 739 photos, je les prépare pour mon site. Elles seront divisées en deux groupes : les campings (ou plutôt les RV-Park comme on appelle ces grands stationnements qui offrent plus ou moins de services) et les visites. Il faut les redimensionner, les choisir, les redresser, les rendre claires et belles, les classer, les regrouper dans Jalbum (télécharger la nouvelle version), et surtout, le plus long, écrire une légende parce qu’une photo sans légende n’est qu’une belle image qui peut faire rêver, mais rêver à quoi?

 Il a fallu que je trace mon itinéraire. Dans Google Maps, toute la misère du monde, que des problèmes, après cinq essais, j’ai renoncé et je suis retournée à mon vieux Streets&Trips. Ensuite, réunir tous les éléments et monter les deux pages du site. Écrire encore à partir des notes prises en voyage, rendre le tout visuellement intéressant.

C’aurait peut-être été plus facile, comme plusieurs voyageurs-caravaniers choisissent de le faire, d’écrire un blogue à mesure, mais voilà, c’est mon choix. Je n'ai pas le même but que les voyageurs qui tiennent à raconter leur voyage pendant qu'ils le font, comme il était suggéré dans cet article de cyberpresse. Je trouve qu’un site, deux ou trois pages par voyage, peut servir plus longtemps dans le temps qu’un blogue qui, tout agréable qu’il soit, peut être parfois très long à lire et n’offre pas la même vue d’ensemble. Et puis pour écrire un blogue en même temps que tu voyages, ça demande une connexion, du temps, denrées rares en caravaning.

Je suis là dans ce montage, dans mon fouillis de souvenirs (déjà des souvenirs?), de petits cahiers et de cartes géographiques.
Donc j’existe.

(illustration: création de l'auteure)

lundi 7 mars 2011

Plus que la pointe de l'iceberg

À lire des blogues, à écouter des entrevues, je serais portée à croire que les gens n’exercent qu’un métier ne vivent qu’une réalité, comme si Sylvie Moreau n’était qu’une comédienne, ou que Marie Élaine Thibert n’était qu’une chanteuse. Ou ne se définisse comme telle. Quand est-ce que je vais comprendre que l’être humain est bien plus que la pointe visible d’un iceberg?

Donc, il serait temps que j’admette que je ne suis pas un auteur, en tout cas pas la sorte qui publie un roman aux deux ans. Je suis une personne qui aime écrire, qui a besoin d’écrire, qui peut écrire toutes sortes de textes : des billets pour mon blogue, des communiqués de presse, des textes pour des sites Internet, des chroniques et des articles pour les journaux.

Mais pas que ça non plus. Et ça ne vient pas toujours en premier, en haut de la liste. Je n’ai jamais été une première de classe non plus, je suis de celle qui doit travailler fort, les phrases ne sont pas belles du premier coup, ni même du troisième, alors, insatisfaite, je délaisse souvent.

Hier encore, j’avais un peu de temps libre : « qu’est-ce que je ferais bien? » Il est certain que balayer ne m’est même pas venu à l’idée, préparer un souper extraordinaire non plus. J’ai passé la souffleuse par obligation et pour le plaisir de voir une belle entrée dégagée. J’ai hésité entre commencer une nouvelle pour le Concours de nouvelles de Gatineau (oui, oui, tout le monde peut participer) et commencer le dépliant des Créateurs de la Petite-Nation. Qui a gagné, croyez-vous? Eh oui, la graphiste! Pas besoin de me casser la tête, j’ouvre le dépliant de l’an dernier, j’efface ce qui ne convient plus, je compte : tant de picas divisés par dix, je trace des lignes, je prépare des photos que je redimensionne en bandes pour le dessus et à 100 ppp pour le site Internet. Je m’y sens à l’aise comme l’écureuil dans la mangeoire d’oiseaux.

La nouvelle? Ça ira à plus tard, quand j’aurai une idée de la chute, une idée de l’histoire, quand mon personnage principal se manifestera. Oui, j’y pense, mais pas à toute heure du jour, pas en passant la souffleuse ou en faisant la vaisselle ou en lisant ou en montant un dépliant.

Vais-je l’admettre une bonne fois pour toutes et finir de me faire croire que je suis une auteure prolifique. J’aime écrire, j’écris souvent, mais je ne serai jamais celle qui verra ses livres sur les tablettes des librairies de façon régulière. Voilà aussi pourquoi, il arrive que ce blogue ne soit pas nourri à un rythme constant et encore moins d’un seul sujet.

Je suis qui je suis et il serait temps que je cesse de me faire croire que je suis ou deviendrai quelqu’un d’autre.

(photo de l'auteure prise lors d'un voyage à Terre-Neuve)

dimanche 9 janvier 2011

De ce temps perdu

Ce n’est pourtant qu’un simple petit blogue. Des billets de rien du tout, des réflexions, des débordements, des nouvelles qui intéressent surtout la personne qui les écrit et une dizaine de personnes qui le suivent assidûment, même si quarante-quatre membres sont inscrits officiellement.

Neuf jours déjà depuis la nouvelle année. Neuf jours que je n’ai pas publié de billets sur mon blogue. Neuf jours à tousser, étouffer, à rester couchée, parfois fièvreuse, souvent somnolente, à ne rien faire d’autre que peser sur le mute et le guide de la télécommande. Je ne me suis même pas offert le luxe de lire. Si, Ru de Kim Thúy qu’évidemment j’ai beaucoup aimé, qui n’a pas aimé? Une lecture qui, contrairement à bien d’autres, ne m’a pas entraînée dans cette rivière claire et gonflée d’images et de mots pour lesquels, entre d'autres temps, une force étrangère m’aurait fait lever et me diriger vers un cahier ou mon clavier. Non, rien. Que des yeux humides, un voile de brume sur mon cerveau.

Ce matin pourtant, après deux meilleures nuits, le nez encore bouché et les oreilles bourdonnantes, il y a un appel, un ennui, un sentiment de paresse aussi. Pas un sentiment d’urgence, mais un manque, une peine.

J’ai rangé les pastilles, le sirop et les acétaminophènes, et je tente depuis de sortir ces mots et ces phrases qui ont été perdus, qui en ont profité pour me déserter et s’enfuir. Où sont-ils donc? Heureusement, aujourd’hui il y a aussi le soleil qui m’appelle, qui m’invite au grand air. J’irai voir dehors si mes mots y sont aussi.

samedi 11 décembre 2010

Je voudrais...

Je voudrais écrire un blogue objectif, sans y faire glisser mes états d’âme ou mes émotions. Juste dire ce qui est.
Je voudrais avoir le style humoristique de Karuna.
Je voudrais… ne pas avaler de travers quand je lis des billets, des textes, un livre, tout écrit en fait qui parle d’Irlandais. Comme si on m’enlevait quelque chose.
Je voudrais ne pas regarder ce qui s’est publié sur les Irlandais depuis tout ce temps que j’attends pour que mon histoire soit enfin connue.
Je voudrais regarder tout ce que j’ai fait sur mon site plutôt que me pâmer sur celui d’une autre auteure.

Tant que mon roman sur mes ancêtres irlandais n’est pas publié, je n’ai pas voulu parler sur mon blogue ou dans mon site de son début, de toutes ces recherches entreprises, du comment m’est venue l’histoire. Alors évidemment quelle surprise de voir qu’une autre a déjà publié sur la toile tout ce que je voulais faire d’ici quelques mois.

J’ai lu les deux premiers tomes de Fanette. J’en ai parlé>>>
Mais ce matin, j’ai découvert le site-blogue de l’auteure, Suzanne Aubry (qui a plutôt comme nom de domaine le titre de sa saga) et j’ai retrouvé les mêmes images (du Musée McCord, de Parcs Canada, entre autres) qui ont alimenté mon imaginaire pendant l’écriture de mon roman. Nous avons emprunté le même chemin, mais il faut que je me convainque que mon roman n’en a pas moins le droit d’exister. Une histoire qui s’est nourrie des mêmes faits, des mêmes atmosphères, mais qui s’est dirigée vers une autre avenue et surtout avec d’autres mots. Ma Bridget vaut bien sa Fanette, je n’en doute pourtant pas. Et pourquoi voudrais-je être la seule ou la première ou la meilleure à vouloir emprunter à l’immigration irlandaise les lieux, les faits, les dates? Un peu comme cet éditeur qui a refusé mon manuscrit sous prétexte qu’il publiait une histoire sur les Irlandais! Quand j’ai vu le roman en question, je n’ai pas compris : ce n’était ni la même époque ni la même histoire.

J’aime aussi le site-blogue de Suzanne Aubry : clair, bien défini, se limitant à son écriture, ses livres. Faut pas que je compare… faut pas que je compare… faut pas que…
Je voudrais lui écrire, mais je n’ose pas. J’attends un peu. J’attends que mon roman soit publié, qu’elle puisse se rendre compte, comprendre ce que je peux ressentir en voyant (non, non pas comparer, juste voir) que moi aussi, les Irlandais de 1847 m’ont inspirée, qu’elle puisse voir ce que j’ai fait de ma Bridget.
Je voudrais ne pas avoir vu son site-blogue. C’est comme si je venais de découvrir une sœur qui a vécu les mêmes événements que moi, mais qui en est sortie alors que je patauge encore dedans. Une soeur, on lui dit qu'on est là?
J’attends.
Je voudrais ne pas attendre.

lundi 6 décembre 2010

Pas mon genre de pondre un titre frappant

Novembre a l’air marquant dans mon parcours :
Le 13 novembre 2004, je commençais mon roman Les Têtes rousses
Le 13 novembre 2007, je recevais mes premières corrections d’un éditeur intéressé
Le 24 novembre 2008 je commençais ce blogue, un anniversaire qui est passé inaperçu à mes propres yeux. Pas du genre à compter, je pense bien avoir arrêté à 40!
Le 13 novembre 2010, je recevais un courriel confirmant l’intérêt d’un autre éditeur pour mon roman.

Ce n’est plus novembre, je sais, mais ces temps-ci, je suis plus graphiste qu’auteure. La tête partout sauf à mon blogue, donc retard en tout.
Graphiste parce que j’ai fini de monter le bulletin de l’Association pour le soutien et l'usage de la langue française.
Graphiste parce qu’il est fort possible que ma co-blogueuse fasse le dessus de la couverture de mon roman alors on travaille là-dessus. Plus spécialiste en paysage (une de ses toiles d’hiver vient d’être sélectionnée pour l’agenda 2012 de Plumes et pinceaux), c’est tout un défi de créer une image à partir de mes mots. Dans sa tête, elle la voit déjà cette illustration de couverture, reste à cogiter et concevoir.
Et puis, j’essaie d’être dehors un peu plus, marcher pour l’instant en attendant la neige qui tarde toujours en Outaouais pour chausser mes raquettes.
De dormir le matin, après six heures.
De préparer mon prochain voyage au Texas et Arizona. Et pour cela, je lis entre autres cet auteur qui tient les chroniques de Matamata
De lire les blogues des autres, j’ai suivi les Belles à bloguer et  avec un certain intérêt juste pour me situer.
Bref, comme chaque jour, après m’être accordé la permission puisque je suis travailleure autonome à la maison, je m’éparpille.
Et j'aime bien.

jeudi 25 novembre 2010

Les Têtes rousses: c'est oui

Trop énervée pour écrire un billet, même si j'aurais eu le temps de le composer dans ma tête à mon retour en auto, j'ai pensé écrire court et donc, j'ai tout juste écrit dans Facebook, une plateforme pour moi pour les petites vites:

‎17h27: ça y est. Alleluia. oui, oui, oui. Mon roman sur mes ancêtres Irlandais va être publié.

Inévitablement, les commentaires ont suivi. Pourtant c'est ici dans mon blogue que j'aurais voulu que la nouvelle sorte en premier. 

Demain, plus de détails promis. Un vrai billet. Pas pour obtenir des bravos supplémentaires, juste pour ma satisfaction personnelle. Le Facebook étant pour moi comme un appel au téléphone alors que je préfère la lettre plus travaillée.


samedi 23 octobre 2010

De la peur d'écrire


Je m’encroûte. Et ne sais plus écrire. Ou plutôt je crois bien que je n’ai plus le goût d’écrire. Quand je lis les autres blogueurs, les chroniques dans les journaux, tellement de mots, d’idées, de sujets, tous plus intéressants les uns que les autres, auxquels je peux rester accrochée pendant des heures! Je me trouve anémique, du genre télégramme, du genre frugal. C’est à la mode pour les journalistes ou animateurs de dire : « X vient de publier son deuxième roman, elle tient le blogue Y ». J’ai bien hâte d’entendre la première partie de la phrase, mais je ne sais pas si je serais bien fière d’entendre la deuxième partie. Je n’aurais pas honte, je n’aurais pas peur que les lecteurs lisent mon roman, mais mon blogue! Je ne veux pas me juger trop sévèrement, je l’aime bien, moi, il est comme un carnet de voyage, là où on note les routes empruntées, les appréciations de campings, à la limite il peut servir à d’autres voyageurs, mais de là à entendre : « elle tient un blogue » sur le même ton qu’on le dirait pour un journaliste chevronné, reconnu (payé)!

En vérité, ce n’est pas tellement que je ne sais plus écrire ou que je ne trouve pas de sujets, mais c’est que je me retiens, je me censure. Je commence quelques fois et je ne trouve pas que ça vaille de continuer, d’autres auront mieux dit, auront dit plus. Je ne cherche pas toujours à faire sérieux ou utile — si un peu — j’admire ceux et celles qui dissertent longuement et joliment sur les couleurs des arbres au lever du soleil ou des mots d’enfants de leur garçonnet de cinq ans ou encore — quoique je lise moins — ceux qui réagissent à un fait divers, qu’il soit d’ordre politique ou judiciaire, mais je n’y réussis pas, je n’ai rien à dire sur ces sujets-là.

Il y a aussi ces silences que je garde pour laisser aux autres la liberté de vivre leurs propres expériences, de former leur propre jugement. À quoi bon exposer mon parcours s’il se termine pour moi par des rancunes, d’amers souvenirs dont le rappel ne servirait à personne?

Les autres silences, plus difficiles à tenir, naissent de la peur. D’être ridiculisée, ça, je m’en fous, mais peur d’être montrée du doigt, avec dans les yeux un regard haineux. D’être dénoncée en chaire (façon de parler parce que je ne vais plus à l’église, mais mon père l’a déjà été et nous l’avons payé cher). De subir des représailles d’ordre matériel (c’est déjà arrivé). D’être obligée de me justifier. De me faire battre à plate couture dans une bataille d’arguments. Je ne tiens pas à m’aventurer dans des sujets de controverse qui attirent commentaires, débat, tensions. Peur aussi de perdre des contacts précieux parce qu’en parlant d’un tel, tel autre qui exerce le même métier pourrait se sentir attaqué et me rayer de sa liste de « bons contacts ».

Ce dont je parlerais si je n’avais pas peur?

De certains journalistes qui ne posent plus de questions et ne vérifient pas telle ou telle assertion, qui écrivent des demi-vérités.

De certaines personnes flagorneuses qui choisissent des mots, des adjectifs, des images ou tout procédé tendant à faire beau, frapper fort, impressionner voire provoquer, attirer le regard sur soi, jouer la carte de la démagogie et, le pire, réussir par ces jeux de coude à accroître leur popularité ou attirer les foules, lecteurs, téléspectateurs se donnant ainsi raison, du genre la fin justifie les moyens.

De certaines personnes en poste d’autorité (douanier, maire, conseiller, directeur, patron) qui vivent comme si nous étions encore en 1950, sous Duplessis : « vient me voir je vais t’arranger ça », « ça reste entre nous, n’est-ce-pas? », « c’est de même que ça marche, que ça fasse ton affaire ou pas », « si tu votes pour moi…»

À force de résister à la provocation, je me demande bien si c’est la peur la raison de mes retenues ou la lâcheté ou la conscience de mes forces.

Mais qu’est-ce que je fais avec mes dents serrées et cette boule dans l’estomac? Ah! oui, c’est vrai, je transpose dans une nouvelle ou un roman.

(photo: pile de journaux)

jeudi 29 juillet 2010

D'un blogue à l'autre

Question de diversifier mes intérêts, de découvrir de nouveaux blogueurs, (et tant mieux si ça attire de nouveaux lecteurs chez moi) je visite assez souvent la liste des blogues des autres. Je risque parfois de tourner en rond, de retrouver les mêmes, mais il m’arrive aussi de faire de jolies découvertes.

Ce matin encore, chez Audrey, je pensais trouver du nouveau, ce ne fut pas le cas. (Même que j'ai l'air de copier son idée, mais non, ça fait deux trois jours que je suis sur l'enquête!
Mais les dernières semaines, en passant chez Venise, j’avais trouvé Annie Perreault.
En passant chez La plume et le poing, j’ai déjà trouvé Les archives du sanatorium

Et un peu déçue de ne pas trouver d’autres auteurs québécois qui tiennent salon-blogue, j’essaie encore et encore dans Google de trouver quelqu’un qui les aurait recensés. Je fouille les annuaires, mais comme la plupart sont de la France, je peux y perdre des heures avec un maigre résultat. J’ai consulté les sites d’associations d'auteurs croyant qu’elles auraient une listes de blogueurs, mais non. Il m’est venu l’idée de leur écrire, à chacune, et de leur proposer d'en établir une. Je l’avais déjà fait pour la mienne, celle de l’Outaouais, il faut croire que soit les responsables n’ont pas le temps, soit ce n’est pas une si bonne idée, soit il n’y pas suffisamment d’auteurs qui tiennent un blogue. En Outaouais, je crois bien en avoir déjà parlé, il y a au moins, Christian Quesnel, Claude Bolduc (pas vraiment un blogue, mais un site) et Andrée Poulin. C’est chez elle d’ailleurs que j’ai connu Camille Bouchard (que je néglige tellement que je n’avais pas vu qu’il s'était rendu à la Baie-James en véhicule récréatif, donc il m'intéresse doublement puisque j'aime aussi voyager en véhicule récréatif).

Quelques-uns s’expriment sur Facebook, mais ce n'est pas la même chose, même quand ils écrivent quelques articles. Je me lasse finalement de chercher me demandant bien pourquoi je cherche d'ailleurs.

Et vous, "zieutez"-vous du côté des amis de vos amis? Qui aimeriez-vous trouver?

(image: une partie de mon blogue)

samedi 24 juillet 2010

De la patience

Si vous venez faire un tour par ici et que vous désirez ajouter votre commentaire, patience. Depuis que j'ai changé de modèle, tout n'est pas encore au point, quelques ajustements. Je cherche, je cherche. Et j'attends de l'aide.
D'abord hier, vendredi, pas d'internet de toute la journée, donc je n'ai pas pu corriger le problème. Pour l'instant, on dirait qu'il faut être connecté à Google pour envoyer des commentaires. Et pas de vérification de mots. Enregistrement immédiat.
Que ça ne vous décourage pas d'en laisser.
Merci Alexandre, grâce à vous, j'ai pu voir qu'il y avait problème puisque pour vous répondre, ça m'a pris  plus de vingt-quatre heures et trente minutes :-)

jeudi 22 juillet 2010

Des modèles de blogue


Bon, cette fois, je crois bien avoir (enfin) trouvé le modèle qui nous conviendra. J'ai trouvé celui-ci sur ce site>>>;
Toute une différence entre un logiciel de création de sites et les modèles de blogue, d'où les nombreux changements dans les derniers mois. Il est fortement recommandé de ne mettre un site en ligne qu'une fois qu'il est complet, mais pour un blogue, on a hâte d'écrire, de déposer nos billets...
Il me reste encore quelques détails de fontes, de couleurs et de grosseurs de caractères, dans le titre notamment, mais promis, je n'y toucherai plus dans l'ensemble.
Pas avant un an, je le jure.

Merci de votre patience.

jeudi 29 avril 2010

De la constance et de l'évaluation

De la constance, il faut savoir qu’elle peut vouloir dire la fidélité, la persévérance, la fermeté, la patience et la stabilité.

La fidélité: pas de problème, je suis fidèle à tout, je ne me souviens pas avoir quitté personne de moi-même. Souvent été délaissée, mais suis fidèle à une marque, un produit, aux amies, aux animaux, aux lieux.
La persévérance: plutôt oui jusqu’à l’entêtement parfois. Surtout pour les autres.
La fermeté: pas vraiment, plutôt molasse si ce n'est pas un contrat payé. Professeur, je n’étais pas réputée pour une bonne discipline. J’ai du caractère mais pas de poigne et on peut me faire changer d’idée comme de chemise.
La patience: j’en ai à revendre pour certaines choses. Malgré mon empressement à tout vouloir tout de suite.
La stabilité: là où le bât blesse. Proche de l’ennui, proche du toujours pareil, d’un seul intérêt, d’une ligne droite. S’inscrit dans la durée, le fixe, la platitude. J’aime bien varier, m’aventurer dans des avenues différentes.

Tout ça pour dire que dans les titres de ce blogue, j’aurais voulu toujours commencer par « De » comme De nos pinceaux et de nos stylos, comme au temps de Cicéron et du latin classique.

Sans avoir d’objectif précis, j’aurais voulu une constance dans mes sujets, développer mon style, évoluer dans un cadre : photo-illustration, texte court, liens. Et surtout, intéresser, mais ça, on peut intéresser un et pas l’autre. Et comment être stable quand j’aime autant le caravaning que la généalogie, autant le graphisme que les nouvelles technologies (auxquelles je ne comprends souvent rien et auxquelles je résiste mais bon, j’aime quand même), les livres que l’écriture, sans compter cette autre voix qui m’a fait aimer aussi l’art en général et la peinture en particulier. Et que je suis bien bonne pour philosopher mais pas trop pour appliquer!

Je voudrais bien aussi une constance dans les illustrations choisies, comme Audry Parily ou Martyne.

Force m’est de reconnaître qu’après un an et demi, je n’ai pas battu de record, ni renouveler le genre. Ce qui n’était pas mon but et ne l’est toujours pas.

On va dire que c’était un brouillon, un premier jet. Et pas de note. Le meilleur est à venir.

mercredi 28 avril 2010

Consoeurs blogueuses

Ce matin, ai lu dans le site de Coup de pouce les 25 blogs de filles à découvrir. J’en suis déjà trois : Étolane, Mélanie, Un autre prof. Sept ne m’intéressent pas vraiment puisqu’il ce n'est pas ma soupe! Quant aux chroniques blondes, je les lis à l’occasion, mais chaque fois que je viens pour poster un commentaire et que je vois l’anglais (post, comment, leave et plusieurs autres), mes doigts se rebiffent, protestent, hésitent et décident de punir de mon silence une blogueuse si talentueuse si reconnue qui ne réussit pas ou ne choisit pas sciemment de tout mettre son blogue en français. Je sais, je ne punis probablement que moi.
En tout cas.

Je profite tout de même de l’occasion d’ajouter son blogue, celui de Daniel Rondeau, dont il faudrait bien que je lise le livre et deux retours : Audrey et Émilie C qui voudrait bien appeler son blogue un site et vice-cersa..

Félicitations aux blogueuses choisies et je vais réfléchir au pourquoi du comment je n’ai pas été choisie (que pourrais-je bien trouver pour indiquer que c'est de l'ironie, à moins qu'il y ait un petit diable en moi qui cherche la reconnaissance de ses pairs et qui croyait naïvement la trouver en bloguant, non ce n'est pas possible, je vais le renvoyer dans le feu de son enfer celui-là)!

(dessin venu d'un temps ancien)

dimanche 14 mars 2010

Changements mineurs de la mise en page

La largeur de mes billets me dérangeait depuis quelque temps, je la trouvais trop étroite. En farfouillant dans les blogues qui parlent de Blogger, j'ai failli encore une fois regarder du côté de Word press qui offre au moins la possibilité de laisser des hyperliens actifs dans les commentaires, mais devant l'ampleur de la tâche, encore tout recommencé, j'ai plutôt trouvé que je pouvais apporter quelques changements mineurs grâce à ce site >>>; et ce, sans tout changer. Je n'ai même pas perdu mes liens d'annuaires. Et j'ai ajouté un petit outil de recherche, j'aime bien. Vingt minutes maximum.

mercredi 10 février 2010

Réagissez à cet article

Depuis une dizaine de jours, j’essaie d’organiser ma pensée, mais d’une simple réaction, elle s’est dispersée dans toutes les directions et elle est devenue immaîtrisable. Comme si elle devait donner un cours sur le sujet et qu’elle n’arrive pas à s’ordonner. Justement, c’est le sujet que je ne parviens pas à cerner. Pourtant bien concret au départ, il s’est étendu à une abstraction du genre : qu’est-ce que le journalisme? qu’est-ce que l’information? De quoi sont faites les nouvelles? Où s'en va le monde des medias si les nouvelles sont faites de communiqués de presse, d'opinions de lecteurs? Allez donc écrire un simple petit billet sur une telle question.

Je vous livre le point de départ et quelques avenues. Vous irez dans la direction de votre choix.
Point de départ : un article dans un journal local, épreuve papier. Je le lis, je réagis fortement, je commente, j’engueule l’article (oui, l’article, quoi d’autre? Pas le journaliste, je le connais, je sais qu’il fait pour le mieux, il n’a fait que relater quelques faits énoncés lors d’une conférence de presse ou résumer un communiqué de presse.). En fait, je sais très bien que j’en veux aux personnes concernées par l’article parce que j’ai vécu quelques problèmes avec elles et je traîne une petite blessure qui s’ouvre à l’occasion.

Encore un peu fâchée, je me plante devant mon ordi et vais voir l’article en question sur Internet. C’est écrit en bas « Réagissez à cet article ». Rien. Depuis, je n’ai plus écrit une phrase qui se tienne.

À partir de ce jour, il me semble que je n’ai vu que des « Réagissez à cet article », tous ces commentaires sur tout et sur rien, toute cette mer de courriels échangés, d’opinions, de réactions sur Facebook. Ces Vox populi qui deviennent la norme dans les médias comme si la voix du peuple était la nouvelle vision de la réalité. Quel média n’a pas sa liasse de courriels à brandir comme si l’opinion des gens valait autant que la réflexion fouillée et approfondie d’un journaliste chevronné? Qu’est-ce qu’on a à tant vouloir s’exprimer publiquement?

J’en suis même venue à penser que nous, blogueurs amateurs, nous ne devrions pas nous octroyer le même encadrement, le même mot de « blogue » que les médias. Comme usurper un titre. Me demander qui a été le premier blogueur ne m’a menée nulle part.

À voir tous les commentaires écrits dans les moindres interstices d’internet qui se retrouvent souvent dans les journaux, radio et télévisions, à fermer la radio et la télévision quand les lignes ouvertes me bombardent les oreilles, à comparer, sans en faire une analyse statistique rigoureuse, les divers sujets qui attirent le plus de réactions, j’en ai quand même tiré une conclusion : pas grand monde ose commenter une nouvelle locale ou parler de ce qui se passe dans sa cour. Je ne sais pas pour votre hebdo, mais dans le mien, plus d’éditorial depuis des lunes et très rarement d’opinions publiées. Les « réagissez à cet article » restent vides, ce qui est loin de m’encourager à noyer un commentaire parmi les autres, puisqu’il n’y en a pas. Moi, en tout cas je suis trop lâche. Peur des représailles, peur des jugements. Peur pour ma réputation? Non, ça, je m’en fous, je ne sais même pas si j’en ai une. D’autant que je sais que mes commentaires ne seraient pas objectifs, ils seraient eux-mêmes jugements.

Voilà pourquoi je me suis tue pendant les derniers jours.

mardi 9 février 2010

Je me, je vous néglige

Oui, je sais, près de dix jours sans billet.
Heureusement que je ne me suis pas fixée d’objectifs.
Heureusement que je ne suis pas journaliste payée. D'ailleurs à ce sujet, j'aimerais bien qu'on invente un autre mot pour les blogues des "vrais" journalistes ou pour les nôtres. Je pourrais développer, mais un autre jour.

Vraiment pas constante. Pourquoi faudrait-il que je le sois? Je pourrais prétexter du travail qui m’appelle ailleurs que sur ce blogue, oui, sûrement, mais aussi, c’est que je fais de la restriction mentale. En effet, quelques sujets m’ont interpellée, m’ont fait réagir, j’aurais pu écrire court ou long, mais j’ai choisi de me taire. De passer outre. De garder mes ressentiments pour moi.

Pendant que je nage dans la piscine ou pendant que je marche dans le sentier de raquette, bien des mots virevoltent, bien des phrases se forment et puis, une fois rentrée, ceci et cela, de tout et de rien, brochure, dépliant, correction d'un manuscrit d'une amie, portfolio et site de l'artiste-de-nos-pinceaux à mettre à jour, préparation d'un voyage, lecture rapide de Goerges Lafontaine que je dois rendre à la bibliothèque.

Et puis, il est l'heure de se coucher.