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dimanche 26 octobre 2014

Sur les traces de…

Sur les traces de... ou ces livres qui me font voyager. Les livres sont des voyages en soi. Et en soi. Mais certains m’ont vraiment donné envie d’aller voir de plus près.

Quand tu as dix-onze ans et qu’une héroïne de livre s’appelle Claude, qu’elle a un chien et une île au bord de la mer, il est certain que tu veux aller en Bretagne, le plus tôt possible. Comme bien des jeunes, j’ai été déçue, une fois adulte, d’apprendre que l’île de Kernach n’existait pas. Vous aurez peut-être reconnu les romans d’Enid Blyton que j’attendais avec impatience à chaque anniversaire ou fête.

Il a fallu que je vieillisse un peu avant de lire des Simone de Beauvoir pour avoir le goût d’aller en France, m’assoir, bien sûr, au café de Flore. Pour la Provence, même si Simone de Beauvoir marchait dans les sentiers situés derrière Marseille, c’est plutôt la lecture de Jean de Florette qui m’a suggéré de visiter Les-Baux-de-Provence et de voir la garrigue de près.

Alaska de James Michener m’a vraiment impressionnée, mais de là à rouler 10,000 kilomètres jusqu’aux îles aléoutiennes... Mais en allant à L’Anse aux Meadows, Terre-Neuve, j’ai quand même retrouvé un brin de l’histoire entourant l’arrivée des Vikings sur la terre américaine. Il aura fallu attendre la publication de Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas pour me décider à me rendre au Yukon et Alaska (disons que  ce ne fut pas le seul élément déclencheur, mais un argument de plus). C’est très agréable au retour d’un voyage de lire encore sur la région visitée. Dans ce sens, Lili Klondike entretient mes très beaux souvenirs.

Au Québec, je me suis souvent rendue au Chenal du Moine, près de Sorel, et chaque fois, je cherchais les personnages et le décor du Survenant de Germaine Guèvremont.

J’ai connu la Gaspésie bien avant d’avoir L’Herbe et le varech d’Hélène Ouvrard dans les mains, mais lors de la lecture, je revoyais facilement l’héroïne pleurer toute sa peine et réfléchir sur sa vie sur les plages mouillées d'embruns. Je sentais même l’odeur du varech.

Finalement pour clore le sujet — qui ne le sera jamais, en ce qui me concerne — , les trois tomes de Feu, de Francine Ouellette m’ont plongée dans ma propre région : l’Outaouais des Algonquins. Tout comme l’a fait Jean-Guy Paquin avec son Au pays de Canard Blanc et dernièrement, Au pays des Weskarinis. Je n’ai pas été déçue de Wendake, au nord de la ville de Québec, même si pour l’histoire des Hurons, j’ai préféré Sainte-Marie-les-Hurons, en Ontario.

La lecture seule ne suffit pas à me donner le goût de bourlinguer, mais la lecture aussi.

Et vous, certains romans vous incitent-ils au voyage ?

(quelques-unes des illustrations proviennent des sites Internet d'éditeurs)

samedi 30 août 2014

Nous étions dans l'image

Raconter un voyage, ce n’est pas écrire un roman. Je le sais bien. Pourtant, comme le voyage est achevé, les photos choisies, traitées, le compte-rendu écrit, les factures réglées, les statistiques compilées, ma tête, elle, est déjà dans cet après qui suivra : la révision finale de mon manuscrit avant de l’envoyer à l’éditeur.

Alors pour vous présenter cette nouvelle page de mes voyages, j’hésite sur le style. Respecter la formule établie depuis le début, bien sûr. Comme plusieurs voyageurs, je n’ai jamais choisi le blogue pour parler de mes voyages, ce ne sont pas des billets rédigés presque quotidiennement. D’ailleurs, j’admire les voyageurs qui se disciplinent et qui, chaque soir, volent quelques heures à leur voyage pour parler de leur journée en plus de choisir leurs photos et de courir après une connexion Internet qui permet la publication de leurs efforts. Je préfère, par paresse ou par habitude, m’astreindre à ce « travail » à mon retour. 

Donc, une nouvelle page ajoutée à mon site de voyages, par là >>>

Mais le cœur déjà à l’écriture, l’esprit troublé par la lecture de La Memoria de Louise Dupré, j’ai envie de mots inspirants, de mots évocateurs. Avoir donc le goût de vous parler du Yukon et de l’Alaska comme une romancière. Comme personnage les deux voyageuses comblées, ravies que nous avons été. Sans intrigue autre que les impressions qui nous restent encore dans la nuit de nos rêves.

Nous n’avons pas tout vu, faute de temps, et avouons-le, faute d’intérêt : on ne marche plus comme à trente ans, on ne s’aventure pas sur les petites routes comme à vingt ans ou comme les intrépides Européens. Mais nous avons été très heureuses de nos choix bien sécuritaires.

Dire que le Yukon, finalement, est un peu différent de l’Alaska, même si on associe toujours les deux. Des montagnes moins hautes, des francophones plus nombreux, des épinettes moins rabougries. Surtout des routes vraiment moins bien entretenues, toujours en construction, en réparation, mais pas envie d’en chercher la cause... politique, économique sans doute. Qui a envie de penser politique en voyage, de partir un débat sur où les gouvernements mettent-ils leur argent? Sur les routes, donc un peu de stress parce qu’il en faut de la concentration pour conduire au bord des ravins, dans les montées et descentes étroites que sont certaines « pass », dans la brume parfois, mais si peu de véhicules sur la route que ça réduit la tension. Augmentée par contre quand on songe que nul réseau téléphonique ne vient assister les conducteurs. Mais les gens sont tellement gentils, qu’on sait qu’ils nous aideront en cas de pépins. Ce que nous n’avons pas eus. À part les nombreuses journées de pluie et de bruine, qui finalement font de beaux effets dans les photos!

Vous parler justement des gens, de leur gentillesse, leur accueil, leur sourire. Jamais je ne me suis sentie si bien à ma place en tant que touriste. Ils ont l’air vraiment content de nous voir, de nous parler, de nous aider, de nous renseigner. Malgré l’éloignement, la solitude, la fatigue, le travail, les heures d’ensoleillement, c’est l’été, le plaisir, une odeur de bonheur.

Et l’histoire. Quelle histoire! Nous avions lu Alaska de James Mitchener, mais là, ce n’était plus dans les livres, c’était en vrai. Souvent dans les musées, faute de pouvoir se rendre sur les lieux et surtout, dans le temps, mais les musées et les centres d’interprétation sont tellement bien documentés, les archives bien présentées, les films documentaires bien montés que ce fut de belles reconstitutions. Un monde à découvrir, du temps des mammouths, aux Tinglits, aux Russes, à l’insertion des renards, à la ruée vers l’or jusqu’à la réalité d’aujourd’hui, qu’elle, on pouvait voir et sentir.

En conclusion, s’il en faut une, les personnages que nous avons été, ont vécu dans l’image, ont vécu dans le roman et la tension dramatique était oubliée chaque soir devant le décor magnifique dressé devant nos yeux. Et le plaisir du caravaning, ce dont on ne s’est pas lassé malgré que ce n’était pas notre véhicule récréatif.

(Toutes les légendes de photos ne sont pas écrites, à venir, pendant les longues soirées d'hiver?)

lundi 25 août 2014

Ah! ce temps...

Bientôt les enfants seront en classe. Je ne me souviens pas avoir trouvé le temps trop court ou trop long quand j’étais élève. Quand donc commence-t-on à regarder le temps qui passe, à trouver qu’on n’en a pas assez?

En voyage, je vis beaucoup plus au présent, je n’essaie pas de tout vouloir faire la même journée. Je roule, je regarde, j’admire, je m’extasie, j’apprends, je photographie, j’écoute, je mange, je dors. Je maugrée un tout petit peu contre la température, mais n’y pouvant rien, je m’adapte et le sourire revient. Si j’étudie le trajet du lendemain, je pense quand même très peu. Je me laisse aller.

Depuis mon retour du Yukon et de l’Alaska, je me suis remise à penser et à regarder l’heure. Je veux tout faire en même temps. Non pas pour le rattraper, juste en jouir au maximum.
  • Être dehors parce qu’il fait beau et chaud.
  • Visionner, trier, traiter les 1,000 photos prises lors des 22 jours en terre du nord.
  • Lire mes notes, écrire un compte rendu du voyage pour publication sur mon site.
  • Réviser mon roman, alimenter mon blogue.
  • Examiner les factures, rentrer les chiffres dans mon fichier Excel, voir si on a dépassé les prévisions (c’est fait, on a dépassé de 300 $).
  • Aller en vélo.
  • Être au courant des romans qui sortiront en septembre.
Pas le temps de : 
  • Attendre que les logiciels s’ouvrent, penser à changer d’ordinateur ou l’envoyer nettoyer, ce qui serait encore perdre du temps.
  • Lire ou télécharger des livres. Aller à la bibliothèque sachant que je n’aurai pas le temps de lire les deux livres arrivés pendant mon voyage.
  • Cette année, ne pas participer à Nouvelles de Gatineau. Le concours se termine le 30 août. J’avais bien commencé un texte, mais il est nul.
  • Finir de tondre le gazon.
  • Préparer la fête annuelle des Vierges (deux membres de ma famille sont nées le 11 septembre)
  • Écrire un billet de blogue digne de ce nom.
  • Respirer… ah! si quand même.
Prendre au moins le temps de me parler, de calmer mon impatience, de me dire que je suis en vie et donc de le voir passer ce temps précieux, d’être reconnaissante d’avoir fait un si beau voyage et de me répéter que même si je courais, je ne le rattraperai jamais. Déjà de pouvoir en parler est un plaisir et une chance que tout le monde n’a pas. Alors je vais simplement le vivre, une minute, une heure, une journée à la fois.

Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Et être très émue en regardant la couleur du champ de maïs quand le soleil se lève ou se couche. Tout comme je l'ai été un certain matin très nuageux, annonciateur d'une autre journée pluvieuse, à Seward, Alaska, quand j'ai vu tout à coup un immense arc-en-ciel dans la montagne. L'espoir et le sourire sont revenus.

dimanche 13 avril 2014

Au pays de la canne à sucre

Pour raconter un voyage, beaucoup de gens utilisent un blogue, c'est très bien, j'en lis beaucoup. Personnellement, pour les miens, je préfère un site. D'abord je peux le monter tranquillement, à mon retour, quand j'ai une connexion internet digne de ce nom. Puis, pour les consulter, plus facile d'utilisation. Quoique maintenant avec les nouvelles plateformes, il est possible de retrouver un voyage qui date d'un an ou même de dix ans. 
Toujours est-il que ça ne fait pas une semaine que je suis de retour, et j'ai réussi à 
-- visionner plus de 600 photos
-- en traiter près de 200 avec Lightroom ou Windows Live Gallery
-- les classer et les monter en diaporama grâce à Jalbum
-- relire mon carnet de bord pour ne pas dire n'importe quoi, identifier oiseaux et fleurs
-- écrire les légendes (de nombreuses fautes que je corrigerai cette semaine)
-- monter les pages dans Web Creator Pro 5
-- envoyer le tout chez Funio, via Filezilla
... et regarder encore le tout avec plaisir, puis avoir déjà hâte au prochain voyage ou séjour dans le sud.

Pour voir et lire, c'est par là>>>

Un avant-goût:






jeudi 10 avril 2014

Après la canne à sucre, la glace

La peau brunie, le cheveu déteint, des réserves de bonheur, assez pour oublier le soir sombre des élections, après deux mois au pays de la canne à sucre, je suis de retour… dans la glace. Quoiqu’aujourd’hui, à douze degrés, elle fond, tranquillement.

Plus de 500 photos à visionner et « post-traiter » avant de les publier sur mon site de voyages. Quoique cette fois-ci ce n’était pas vraiment un voyage, ce le sera de moins en moins d’ailleurs. Nous en sommes à rester sur place, à jouir du temps, rayonner autour. 

Ainsi, cette année, nous avons élu domicile à Clewiston, Floride, au pays de la canne à sucre. J’en reparlerai lors de la publication de mes photos.

Et puis j’ai beaucoup farnienté. Mon billet de mars Ne rien faire a été écrit sous la latitude 27.26oN. La photo qui accompagnait le billet datait du mois de décembre, juste pour mêler les cartes.

Activités de ces deux mois :
— (re)lu Le journal en pyjama de Laferrière, j’ai poursuivi la lecture de la vie de George Sand ai feuilleté quelques livres numériques;
—écrit la première version d’une nouvelle pour Nouvelles de Gatineau 4;
—roulé plus de 6,000 kilomètres en VR;
—pédalé un bon 300 kilomètres;
—baigné presque tous les jours;
—jasé avec plusieurs résidents du parc, on a déjà hâte d’en revoir plusieurs l’an prochain;
—écouté des chansons et de la musique sur une terrasse, une petite bière froide à la main;
—appris qu’un éditeur était intéressé à mon manuscrit (la sorte de suite des Têtes rousses), mais après refonte complète. On a discutera la semaine prochaine.

Tout est lavé, rangé, la correspondance à jour, l’auto sortie de la glace (grâce au CAA, le soleil à lui seul n’y parvenait pas), l'argent reçu (le Droit public entre autres) déposé et le réfrigérateur empli à nouveau. Quelques visites encore, Pâques à fêter, et je retrouverai sans doute un rythme plus adapté à une grande maison, un terrain dégelé et une vie de travailleur autonome. 

Le prochain voyage est déjà prévu, réservé, mais comme à mon habitude, je ne vous en parlerai qu’à mon retour !

(Photo: Palm royal avenue, à Clewiston, Floride)
Ajout: j'ai volontairement tu les 60 (et je dirais même et demi) jours de soleil sur 62 et les 27 degrés de moyenne, mais j'ai constaté que les Québécois et les Québécoises ont un talent très développé pour oublier d'une saison à l'autre, d'un gouvernement à un autre. Hooooonnnn, méchante!

samedi 23 novembre 2013

S'il y a un après, il y a aussi un avant

Alors que la plupart de mes ami-e-s facebookiens, —des auteurs, ai-je besoin de spécifier—, sont au Salon du livre de Montréal, que mes ami-e-s de la Petite-Nation sont au Salon des métiers d’art de Ripon, j’ai la tête au voyage. Au chaud d’abord, cet hiver — mes articulations le réclament surtout aujourd’hui— et ensuite à Alaska l'été prochain. 

Idée de départ : c’est en regardant la revue Photos solutions de l’automne que l’idée est venue d’aller voir ces montagnes aux couleurs ocres pour certaines et aux neiges éternelles pour d'autres.

Comme je compte bien rouler en véhicule récréatif pour encore cinq ou six ans, ensuite j’opterai probablement pour le nomadisme, du style location de maison de parc quelques mois en hiver et ne voyager qu’au Québec au printemps ou à l’automne, je me suis demandée ce qu'il me restait à voir dans cette grande Amérique? Réponse : Yukon et Alaska. Plusieurs de nos connaissances, comprendre les personnes qui pratiquent le caravaning, rencontrées lors de rassemblements, nous le vantent comme le plus beau de leurs voyages. De mon côté, Mylène Gilbert Dumas, avec son Yukonnaise et sa Lily Klondike, me donne aussi envie d’aller y voir de plus près. Nous irions pour les paysages sauvages, la vie animale, les campings au bord des lacs, la pêche au saumon, une petite croisière d'un jour le long des glaciers, voir les loutres batifoler. 

Mais c'est tellement loin. Ma copilote aime bien être rendue. Nous avons donc regardé l’option : avion jusqu’à Whitehorse, location de VR, visiter le Yukon et l’Alaska ce qui représente environ 4,500 kilomètres. Recherche de prix, petit tableau pour 21 ou 28 jours. On avait juste oublié une chose : le prix de la location du VR ne comprend pas le kilométrage, alors, ça monte, ça monte. Re-tableau, re-calcul, comparaisons. Si on ne compte pas l’usure et la dépréciation de notre véhicule récréatif, même si nous devons lui additionner un bon 17,000 kilomètres, ça semble quand même plus avantageux pour notre portefeuille d’y aller avec notre propre VR.

Cliquez pour agrandir
Alors à quoi croyez-vous que je passe mon temps, entre deux brassées de lavage (on est samedi, c’est son jour)? Recherche d’itinéraire. Pas trop compliqué pour le Yukon : deux routes : la 2 nommée Klondike Highway pour monter à Dawson City et la 1, l’Alaska Highway pour revenir à Whitehorse en longeant le paraît-il très beau lac Kluane. Et en Alaska, tout le monde fait le même circuit, dans un sens ou dans l’autre : Fairbanks, Anchorage, Homer, Valdez. Sur place, on décidera si on s'aventure sur la route Top of the World dont on dit qu'elle est salissante et étroite. Il reste à décider si on part par le Canada et on revient par les États, ce qu’on a déjà fait en 2003. Comme nous n’avons pas vu Edmonton ni Jasper ni Saskatoon, comme on a bien envie de longer les Grands Lacs, il sera assez facile de faire un parcours légèrement différent à l’aller et au retour.

Mon problème d’aujourd’hui : où faire mon itinéraire? J’ai encore le vieux logiciel Streets & Trips, version 2005 qui m’a si bien servi, mais guère utile une fois sur la route parce que je ne garde pas mon portable ouvert en roulant. Sur mon GPS, faire un itinéraire avant le départ ne donne rien. Au mieux quelques semaines avant, je vérifie si tous les POI, ces points d’intérêt utiles sur les campings, restaurants, stations-service sont à jour, quoique pour ça, j’ai aussi le très utile Next Exit. Sur Google maps, même en me servant de la version classique, une fois enregistré, il est très difficile d’ajouter des points de repère à cet itinéraire. Quant aux versions tablettes Android, pas encore très familière avec les applications, il me faudrait probablement le Navigon Android au prix de 60$. Mais je ne sais pas si ça suppose qu’il faut avoir Internet en roulant et si c’est pour être comme un GPS, j’ai le mien qui fonctionne très bien. J’en suis là de mes essais.

Autre tentation du jour : commencer un nouveau blogue exclusivement pour ce voyage. Comme le font quelques blogueurs-voyageurs que je lis régulièrement, dont une qui écrit un nouveau blogue pour chacune de ses destinations. Mais, après avoir fouillé sur les modèles de Blogger (eh oui, encore, c’est mon dada !), il serait trop différent de celui que j’ai présentement. Et comme le voyage n’en est qu’à l’état embryonnaire, je me dis que je vais me contenter d’un premier billet dans mon blogue méli-mélo.

Voilà c’est fait.

vendredi 1 novembre 2013

L'ourse dans sa caverne

Quand pendant une bonne vingtaine de jours, tu as marché entre un et cinq kilomètres sur la plage, à fixer un horizon comme si tu cherchais un sens à la vie, à laisser parler tes personnages, à retenir des phrases pour les noter à ton retour, parce que tu marches légère sans bagage... 

Quand tu pédales entre un et vingt kilomètres dans les petites ruelles asphaltées du camping ou sur les trottoirs d'une ville américaine qui ne fait rien pour améliorer les pistes cyclables... 

Quand tu sors de ton motorisé de 22 pieds tous les matins pour y entrer à peine une fois ou deux dans la journée... 

c'est certain qu'au retour, enfermée dans ta maison, même si elle a quelque mille pieds carrés, parce qu'il pleut depuis deux jours, c'est certain que tu te sens comme un ours en cage. Un ours qui entre dans sa caverne. Ou un chien qui court après sa queue et tourne sur lui-même pour se faire un petit nid sur la carpette du salon, celle au coin du feu si possible. 

Si en plus, tu es privée de ton ordinateur parce que, lui, pour une raison inexplicable, a décidé de supprimer plusieurs lettres du clavier...

Pourquoi suis-je revenue, moi?

(photo prise et traitée par l'auteure sur sa Nexus7: plage de Myrtle Beach)

dimanche 27 octobre 2013

Shorts et sandales


Brookgreen gardens, Myrtle Beach
On peut voyager pour différentes raisons.
Par affaires. Jamais dans mon cas
Pour la découverte de nouveaux paysages. Très souvent, mais moins dans les dernières années. Quoique l’Arizona…
Pour le repos ou des vacances. Toujours du temps où je n'avais que quelques semaines de vacances. Plus vraiment maintenant que je suis travailleur autonome-plus-autonome-que travailleur.
Dans mon cas, retourner à Myrtle Beach, pour la quatrième fois je dirais, ce n’est pas pour la découverte ou le repos, mais pour le temps chaud. À preuve, ça ne fait pas vingt-quatre heures que je suis de retour et mes articulations sont raides et ne partent pas au quart de tour. Pourtant, j'ai marché, pédalé, nagé plus en trois semaines que tout l'été.

Donc, de retour de ce sud pas si au sud, je ne conterai rien que je n’aie déjà dit. Pas de lieux exceptionnels, pas de photos extraordinaires. J'ai marché sur la longue plage, sur le bord de la mer. Chaque jour. À regarder les pêcheurs qui espèrent prendre leur quota de quinze "blue fish", même si les aigrettes, elles, ne patientent pas autant. À observer les enfants jouer dans le sable. Les plus adorables ont trois ou quatre ans: des petits membres dodus que je mangerais tout rond. À penser à mes personnages de romans. À me prendre pour Marie Laberge (avez-vous vu son nouveau site tout plein de photos de bords de mer?) ou Michel Tremblay dans les Keys ou Katherine Pancol en Normandie. Je crois qu'il faut être seule pour que les phrases viennent. Mais la lecture du dernier livre de Laferrière m'a ramenée sur terre: de commun avec ces écrivains, je n'aurai que les longues marches au bord de la mer, au bord des vagues parfois tonitruantes, parfois douces, sans moutons, parfois sablonneuses, parfois limpides à la Kinkade. 

En profiter pour lire d'ailleurs. J'avais apporté Troyat mais j'ai terminé Le mouvement des choses d'Eric Simard, Jeanne chez les autres de Marie Larocque, deux romans québécois qui ont le langage de la jeunesse. Fâché contre Simard pour la fin abrupte et un peu dérangée par le langage de Marie Larocque. Je pense que je devrais lire La cohabitation des générations pour comprendre les nouveaux auteurs.

C'est Le journal d'un écrivain en pyjama de Laferrière qui m'a le plus poussée à reprendre mon manuscrit. Non, pas seulement lui, ma première lectrice aussi. Celle dont j'ai parlé dernièrement, qui devait lire mon manuscrit pendant ce séjour dans le sud. Elle a bien commencé quelques pages, pour s'apercevoir qu'elle avait lu puisqu'elle a eu le droit au premier manuscrit avant toutes ces coupures pour l'édition des Têtes rousses. En revanche, je dois avouer qu'elle a quand même donné un grand coup: elle a trouvé le titre, ce qui n'est pas rien. M'a donné également de nombreux éléments (importants les détails qu'a dit Laferrière) pour agrémenter la trame.

Je ne tiens pas de blogue sur mes voyages, seulement un site avec des photos. Après seulement le voyage effectué. Je me demande même comment certains blogueurs réussissent, presque chaque soir, à nous raconter leur journée. 
Je ne tiens pas de blogue sur les livres que je lis, mais je parle à l'occasion de ceux qui m'ont intéressée. Il est fort possible que je revienne sur celui de Laferrière.
Je ne tiens pas de blogue sur les photos, mais j'en montre souvent, avec plaisir. Pas prête encore. Il me reste à choisir parmi les quelque 500 photos prises (encore heureux que nous ne soyons plus à l'ère argentique), à post-traiter les meilleures. Comme il est plus rapide d'écrire des mots que de présenter des photos, enfin pour moi, je me contente d'une pour l'instant, plusieurs suivront quand je les jugerai dignes de publication.

De retour donc d'un voyage qui m'a permis de réaliser mes trois rêves: lire, écrire, voyager

Et tout ça au chaud. En shorts et en sandales

(Pardonnez a l’avance les quelques erreurs qui peuvent se glisser, mon clavier n’a pas aimé le sud : plus de « g » « h » « 6 » et « 5 » entre autres. Donc petite visite chez un technicien ces prochains jours).

(photo prise par l'auteure)

vendredi 13 septembre 2013

Verbes d'un vendredi 13

Enlever toutes les voix du monde, sauf la française, de son GPS pour créer de l’espace; se rendre compte qu’il en manque encore;

acheter une micro carte sd de 8Go, pour satisfaire son GPS gourmand qui n’a pas suffisamment de mémoire pour nous montrer les nouvelles autoroutes;

télécharger la nouvelle carte de l'Amérique du Nord, attendre un bon deux heures avant de voir enfin la petite auto sur les autoroutes 50 et 30 (et sûrement quelques autres) maintenant existantes;

en profiter pour enlever de nombreux favoris qui ne servent plus, vague nostalgie pour un voyage passé ;

télécharger tous les POI dont on aura besoin pour le prochain voyage parce maintenant on a de l’espace;

tant qu’à y être, rentrer dans les favoris au moins les quatre Springs State parks qu’on tient à visiter absolument en Floride;

prendre quelques secondes pour réaliser qu’un GPS ne fonctionne pas sur le wi-fi comme la majorité des autres bidules électroniques en sa possession, donc devoir sortir à l’extérieur, par un maigre 13 degrés venteux parce que la réception du satellite est faible;

se demander si on ne pourrait pas établir son itinéraire, mais se souvenir que cet outil n’était pas fourni avec ce modèle bas de gamme;

ne trouvant plus rien à ajouter, être presque déçue de ne pouvoir poursuivre sur cet élan, comme si le voyage se terminait ici;
Encore quelques semaines et nous y serons
alors, chercher une photo pour prolonger le plaisir et venir en parler sur son blogue.

Tout ça un vendredi 13, non, ce n’est vraiment pas un jour de malchance !

vendredi 30 août 2013

Tout me tente

Il y a des jours où tout me tente. D’accord, disons beaucoup de projets. Non pas que j’ai l’énergie pour tout entreprendre, faire 30 kilomètres en vélo ou laver la maison à la grandeur ou écrire 3,000 mots. Non. Je voudrais voir de nouveaux paysages, emprunter de nouvelles routes. Pas faire le tour du monde, mais aller autant en France, ou rouler tranquillement sur la côte est et sur celle de l'ouest des États-Unis, le grand Circle aussi des canyons. Même l'Alaska. Ou acheter de nouveaux vêtements et une tablette dont je n’ai pourtant pas besoin. Ça doit être la rentrée, comme quand j’étais élève et que je voulais des cahiers neufs, vierges, des crayons pas encore aiguisés, un pot d’encre d’une couleur différente. Et une paire de souliers italiens, bleus, alors que le noir ou le brun était plus recommandé.

C’est agréable parce qu’on se sent en vie, capable d’affronter l’Everest, même si, rien qu’à penser aux Rocheuses ou au Mont-Blanc, j'ai le vertige. 

Je viens de faire une chose que je n’avais jamais fait avant : j’ai réservé un mois dans un camping des États-Unis, pas pour la semaine prochaine, pour dans sept mois ! J’ai déjà réservé des billets d’avion, même un voyage de vingt-deux jours en Tunisie ou un autre de vingt-neuf jours en Espagne, un bon quatre ou cinq mois à l’avance, mais « chez nous », en Amérique, en véhicule, jamais. J’aimais bien trop l’idée de partir quand je veux, arrêter quand il me plaît selon la température, l’endroit, la fatigue, ne pas avoir d’obligation. Sensation de liberté. L’an dernier, j’avais bien réservé deux semaines, mais pas tant à l’avance. Il faut vraiment tenir à un endroit. C’est à Jekyll Island, en Georgie. Pas la première fois qu’on y va, bien sûr. Assez pour aimer, assez pour savoir qu’on ne s’y ennuiera pas. Il reste encore tant à voir ou à revoir. À vivre. 

Ce que j’aime le plus dans le fait d’avoir réservé, c’est que je peux me dire : je peux partir au moins six semaines. Sans obligation, sans rendez-vous au Québec. Et si j’en ai d’ici là, je les renverrai aux calendes grecques. Parce que les deux dernières années, nous en avions des rendez-vous. Et avant, des obligations. Cette fois, c’est comme si on avait toute la vie. Peut-être pas, mais un tel projet, si petit semble-t-il, c’est emballant. On s’y voit, on anticipe.

En attendant cette fin d’hiver, je vivrai quand même l’automne qui vient, étirant l’été en allant faire du vélo au parc de Plaisance, à Granby aussi peut-être. Et en octobre, aller voir un peu au sud, voir si j’y suis. Pas à Jekyll Island que je me réserve pour après la raquette sur mon terrain. 

Enivrant quand toutes les routes sont permises. C’est de choisir le plus difficile.

En cette veille de la fin de semaine du Travail, une petite pensée quand même pour les Créateurs de la Petite-Nation qui tiendront leur 17e tournée des ateliers, mais ni Louise Falstrault ni moi n’en serons, on pourra sortir, partir, ne pas attendre, ne pas stresser. Bonne chance aux artistes. Une petite pensée aussi pour notre confrère blogueur, Pierre H. Charron, qui se remet d’une opération difficile.

samedi 24 août 2013

Ô fleuve, ô golfe, ô mer, mes amours!

Dix jours de pur bonheur? Non pas tout à fait, mais dix jours près de ce fleuve que je ne me lasse pas d'admirer, de rechercher, de retrouver et qui me comble chaque fois. Pour lire et voir un peu ce que j'ai vécu du 12 au 22 août: cliquez sur la photo ou suivre ce lien>>>


(photo de l'auteure qui se prend parfois pour un goéland voyageur)

dimanche 31 mars 2013

De retour au nord

Le temps de fêter Pâques avec les miens
Le temps de visionner et post-traiter quelques 200 photos
Le temps de réviser mes notes et raconter mon séjour de trois semaines au pays des palmiers
Le temps de me chercher de nouveaux livres à lire, ayant épuisé ma réserve
Le temps de regarder fondre la neige que j'espérais ne pas trouver si abondante à mon retour
Le temps de retrouver mes esprits et mon lit
...
et je reviendrai à la normale, enfin, espérons!

(photo de ma Prunelle à Okeechobee, Floride)

samedi 19 janvier 2013

Escapade de quatre jours à Québec


À défaut de trois semaines dans le sud, ce qui se fera plutôt en mars ou avril,
Où aller pour une escapade
Pour un dépaysement
Pour le plaisir
Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ?
Il nous faut trois ou quatre jours de chaussée sèche, pas question d’être prises dans la neige ou pis, du verglas.
Réponse toute trouvée : Québec.
Une nuit chez une amie dans Lanaudière.
Deux nuitées dans la vieille capitale.
Près de cinq heures pour s’y rendre et en revenir.
Habituées à vivre dans un véhicule récréatif,
Vivre dans un hôtel, c’est bien, c’est différent.
Manger tous les repas au restaurant, c’est plus difficile sur l’estomac… et le portefeuille.
Qu’à cela ne tienne, on ne déménage pas, donc économies, donc on peut se permettre de dépenser pour se gâter.

Visite au Musée des Beaux-Arts, les expositions qui nous intéressent sont gratuites, on en profite.
L’artiste et sculpteure s’est délectée dans la salle de l’art inuit et dans celle de la Nouvelle-France, les noms d’Antoine Plamondon, Théophile Hamel, Joseph Légaré nous ont rafraîchi la mémoire.
Devant l’immense fresque L’apothéose de Christophe Colomb de Napoléon Bourassa, nous pavoisons avec la gardienne des lieux, très au fait des toiles de la salle. Pour nous qui demeurons dans la région de Montebello, et donc au pays des Papineau et Bourassa,  c’est comme rencontrer une vieille connaissance et découvrir une de ses œuvres, inconnue pour nous. Un beau cadeau.

Diner et promenade — passage obligé et très agréable — dans le Petit Champlain. Bel accueil chaleureux au Cochon Dingue, entrée par la rue Champlain. Les autres repas seront pris à l'hôtel Universel, chemin Sainte-Foy, dont le souper du lundi à moitié prix, la salle était comble.

Au Musée des ursulines, on a eu le plaisir de jaser avec une religieuse — sûrement dans les 75 ans et plus qui montait facilement les marches alors que nous avions emprunté l’ascenseur !  Une très belle exposition qui nous rappelle des souvenirs, même si l’artiste et moi n’avons jamais eu d’ursulines dans nos vies. Les broderies, à elles seules, valent toute notre admiration pour cet art en voie de disparition.

Quatre jours d’évasion, de distractions.
Quelques photos au passage qui se passent de légende, je crois bien. Pour agrandir, n'hésitez pas à cliquer sur l'une d'elles.










Liens:

(Toutes les photos sont de l'auteure de ce blogue)

mardi 13 novembre 2012

Rêve, folie, pourquoi pas?



Ça commence par une toute petite phrase d’une amie : « la prochaine aventure, je rêve d’aller au Nunavik ». Une phrase qui ne génère aucune réaction chez moi, mais réactive un souvenir, une impression chez une autre amie présente. 

On continue de s’écrire, on se parle de tout et de rien et quelques jours plus tard, une question : « Ça ne te dit rien un petit voyage au Nunavik? » Elle ajoute des mots comme grands espaces, nature, neige, mer. Je ne sais même pas c’est où, à part bien au nord. Je ne sais pas encore que c’est au Québec et que c’est différent du Nunavut. Je sais encore moins comment l’écrire. 

Mais la tierce amie est déjà sur le qui-vive, déjà partie dans ses rêves, bref déjà convaincue qu’elle désire se joindre au groupe en devenir. Elle ajoute des caribous, des bœufs musqués, des phoques, des inukshuk, des aurores boréales. Elle me convainc d’en faire partie. 

Et c’est parti. Les recherches commencent. La première demanderesse soumet un forfait trouvé sur Internet, chez AventuresInuit.ca. Ce sera notre point de départ, notre point de comparaison : un forfait de quatre jours, 2500$. Heureusement qu’elles m’ont donné le goût d’y aller, de vivre cette aventure avant de voir le prix. Ç’aurait été un non automatique, mais là, comme ça me tente, comme je viens de recevoir l’argent de la vente de mon véhicule récréatif (même si ce n’est pas logique du tout parce que normalement cet argent était destiné à l’achat d’un autre véhicule récréatif, ce qui fut fait), l’idée fait son chemin. Les images surtout, les impressions. Je m’y vois. C’est un rêve de jeunesse pour mes deux amies, mais pour moi ce sera une folie. Je suis à l’âge de commencer à en faire. 

Je me familiarise avec les noms : Nunavik, Kuujjuaq, Puvirnituq, Kuujjuarapik. Je les situe sur la carte géographique. Je les copie-colle quand je veux les écrire. Je bégaie quand je veux les dire. 

Et puis, tout à coup, ça déboule, je suis atteinte de ce que j’appelle le syndrome de la Toyota parce qu’une fois j’ai pensé m’acheter une Toyota et dès lors, j’en voyais à chaque coin de rue. Je me suis rappelé que le conjoint de la maître de poste est justement au Nuvanik. Ma voisine de table à un salon du livre, auteure que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève, a séjourné dix ans à Kuujjuarapik. Mon troisième voisin a travaillé à Kuujjuaq avant de déménager dans mon village. Ma nièce me parle de son amie qui est à Puvirnituk. Plus tu en parles, plus tu t’aperçois que tu es la dernière à connaître cette région du Québec. Plus tu en parles, plus tu cherches un forfait qui ne soit pas une histoire de chasse et de pêche. 

J’en suis là de cette folie que j’espère pas passagère.

(photo empruntée au site de l'association touristique du Nunavik, en attendant d'aller en prendre moi-même!)

vendredi 2 novembre 2012

Au pays des ciels en couleurs

Dès le premier matin et jusqu'au dernier soir, à Myrtle Beach, Caroline du Sud, j'ai eu le bonheur de voir le ciel passer du noir au gris, au rose. Toutes les teintes de roses en fait. Le dernier soir, juste avant l'arrivée de l'orage Sandy, on aurait dit que le ciel était en feu. Et les autres jours, ceux sans nuages, furent un délice pour marcher sur la plage ou juste regarder la mer, activité dont je ne me lasse pas.
Et vous, qu'avez-vous vu de beau en octobre?
Bon visionnement. Cliquez sur les photos pour en voir d'autres.

Les levers de soleil
Les couchers de soleil

La mer

Les oiseaux
Le quai

(Toutes les photos sont de l'auteur)


jeudi 25 octobre 2012

Là où les jours n’ont plus de nom


Le soleil qui se lève
L’horizon qui rosit
Le vent qui mugit
La vague qui déferle
Le pêcheur qui espère
L’ibis qui guette
La marée qui descend
Le sable qui durcit
Les vacanciers qui marchent
Les chiens qui suivent
Les « good morning » qui pleuvent
La mainate qui piaille
Le pélican qui plonge
L’aigle qui plane
Le soleil qui plombe
L’enfant qui  batifole
La mère qui lit
Le père qui jase
Les bécasseaux qui courent
Les jeunes qui pédalent
Les blés qui brûlent
La marée qui monte
La mer qui reflue
L’écume qui s’efface
Les baigneurs qui osent
Les visages qui rougissent
Les sourires qui se multiplient
Les rires qui éclatent
Les parasols qui s’ouvrent
Les parasols qui se ferment
Le soleil qui baisse
Le vent qui rafraîchit
L’ombre qui s’allonge
L’ouest qui flamboie
La nuit qui vient

Demain qui recommence

(photo d'un lever de soleil, prise par l'auteure à Myrtle Beach)

vendredi 10 août 2012

Évasion mauricienne

Maintenant que j'ai laissé ma trace un peu partout: sur Facebook, dans les forums de camping-caravaning, il est temps que j'alimente ce blogue. Donc, ajout d'une page sur mon site de voyage: un petit séjour de trois jours dans le parc de la Mauricie que nous avions traversé il y a vingt ans, à ses presque débuts. Si vous aimez les villes, la vitesse, les bâtiments, les centres commerciaux, le bruit, si vous avez peur de l'eau, vous abstenir!
Cliquez sur la photo pour atteindre le site

samedi 24 septembre 2011

Sur les rives du Saint-Laurent


Après les émotions du vendredi (ce n'est pas parce qu'on ne saute pas au plafond qu'on n'a pas d'émotions et ce n'est pas tant la nouvelle de la sortie de mon roman comme tous les commentaires et réactions qui ont suivi qui m'ont fait vivre bien des émotions, de la fébrilité), j'ai pu reprendre le tri de mes photos, le post traitement surtout (vous souvenir que j'ai un nouvel appareil que j'ai testé, genre prendre 320 photos pour n'en garder qu'une quarantaine) des plus belles. 

Cliquer ICI ou sur la photo pour voir l'album photos de cette escapade d'une dizaine de jours sur les deux rives du Saint-Laurent.

mercredi 21 septembre 2011

Une histoire d'amour entre lui et moi

Pendant les dix jours de mon petit voyage, ce dont je suis le plus fier c’est d’avoir enfourché mon vélo-dix-huit-vitesses. Une crevaison à mon vélo électrique m’a forcé à ce retour en arrière. Quel plaisir retrouvé, j’avais trente ans. 

Ce qui m’a donné envie de parler de cette histoire d’amour entre lui et moi. 

Avant les vélos, il y eut d’abord les bicyclettes et on disait simplement bicycle. À quatre ans, admiratrice de celui de mon frère, un beau petit bleu à pneus durs dont les petites roues arrières furent rapidement enlevées, je dus être patiente avant d’avoir le mien. 

Un jour de septembre, en rentrant d’un long (petite, il me semble qu’ils étaient longs) et bel (petite, il me semble qu’ils étaient tous beaux) été au lac Simon, je vis, adossée au mur de la maison, une bicyclette bleue, une bicyclette de fille. J’ai cru à un oubli d’une voisine. Mon père, fier de son coup m’explique que pour me rendre à l’école, plutôt que de marcher le vingt minutes qui me séparait de l’école, je pourrais venir diner à la maison. J’avais huit ou neuf ans, je l’ai gardée dix ans. 

Elle a d’abord connu l’Abord-à-Plouffe, puis les côtes de Lévis, elle m’a bien conduite de Saint-Laurent à Sorel, toute une expédition avec ma cousine. Des dizaines de crevaisons, quelques miroirs cassés, des ailes accrochées, mais point de clinquants et d’une fidélité exemplaire. Pendant l’été, elle me manquait horriblement, mais dans le sable et le gravier, mieux valait marcher pieds nus. 

Au retour de Lévis, j’étais devenue une adolescente. Au secondaire, ça faisait « bébé » de se rendre à l’école à bicyclette. J’ai résisté un an. Ma bicyclette fut bien longtemps toute seule dans les supports pourtant invitants de la cour de l’école. Les fins de semaine et plusieurs après-midis, je l’enfourchais avec plaisir pour aller chez mes amies ou chercher un pain chez Perrette. Combien de copines j’ai accompagnées, un pied sur le trottoir, l’autre sur la pédale de gauche. Combien de promenades matinales ou tard le soir qui me permettaient de ne pas craindre les petites rues désertes ou sombres. 

Les bonnes années, je la sortais au début avril, pour mon anniversaire et je la serrais le plus tard possible, quitte à affronter les premières neiges inattendues, certains après-midis de novembre. 

Fin septembre 1967, grève des chauffeurs d’autobus, je fréquentais l’école normale Jacques-Cartier, à côté du parc Lafontaine. En autobus et en métro (qui ne se rendait pas à Saint-Laurent à cette époque), c’était un parcours d’une heure. Le premier soir,  le cœur inquiet et l’amour-propre froissé, je pris près de trois heures pour revenir à la maison sur le pouce. Le lendemain, bien décidée à ne pas revivre pareille incertitude, je fis un essai : à bicyclette, une heure aussi. Pour descendre en tout cas. Pour remonter, il m’a fallu quelques jours pour que mes muscles me permettent de remonter la rue Saint-Denis à une vitesse acceptable. Ai-je spécifié que ma bicyclette n’avait pas de vitesses. À rétropédalage. Les dix vitesses commençaient à peine à faire leur apparition et pour les garçons seulement. 

Un seul incident qui aurait pu être grave : en descendant sur une erre d'aller, malgré les yeux rivés sur tout ce qui se passait et les pieds alertes, prêts à freiner, je ne vis pas une conductrice ouvrir la portière de son auto stationnée. Je reçus le coin de la portière directement dans l’épaule droite. Je sentis le coup, ne tombai pas, regardai le veston que je portais : pas de déchirure, j’assurai la conductrice que je n’avais rien et poursuivis mon chemin. Une fois à l’école, je fus bien incapable de prendre les livres dans le haut de mon casier. Tant bien que mal, sans écrire (je suis droitière), j’assistai à mes cours. À la fin de la journée, je tentai en vain de reprendre le guidon. Je fis taire mon orgueil et j’appelai ma mère (je ne me souviens pas pourquoi elle plutôt que mon père), je lui indiquai où prendre mes outils et lui demandai de venir me chercher après son travail. Elle terminait à 17 heures. Elle arriva dès qu’elle le put. Après s’être assurée que mon bras ne souffrait que d’une grosse ecchymose, elle m’aida à dévisser la roue avant, le guidon et nous avons réussi à entrer la bicyclette en pièces détachées dans l’auto que nous avions alors : une Volkswagen Beetle! 

À suivre.

(photo de la blogueuse à Sorel)

mardi 20 septembre 2011

Encore un peu de temps

Encore un peu de temps et je reviendrai.
Encore un peu de temps, je me remettrai à flots dans mes lectures de blogues et de forums.
Une semaine partie entre les routes 138 et 132, mais une impression d'un mois.
Encore un peu de temps et les billets écrits dans un calepin seront retapés, réorganisés et seront publiés.
Encore un peu de temps et je me remettrai de ce Hotmail piraté qui, telle une pieuvre, m'a grouillé les entrailles tentaculaires.
Encore un peu de temps et je reviendrai parmi vous, ô internautes patients.