vendredi 28 août 2009
Dix jours, dix artistes (3)
Michelle Lemire et François Allard sont céramistes d’art. Leur entreprise s'appelle Solart Céramique. Dans leur atelier de Ripon (près de la route 321) nouvellement aménagé depuis un an, ils créent des objets en porcelaine ou en grès, utilitaires surtout. Des objets de toute beauté, des textures et des couleurs riches, contrastantes. De leur salle de présentation vous avez accès à leur grand atelier où Michelle travaille avec passion, ça se sent. Elle s’amuse, dit-elle, et explore encore. Du grand art.
La Tournée des Créateurs n’est qu’un des nombreux événements auxquels ils participent, ils se rendent fréquemment à Ottawa et Toronto pour présenter leurs pièces. Tout est tellement bien expliqué et illustré sur leur site que je vous invite à y jeter un coup d’œil >>>
(photo: oeuvres de Solart Céramique)
Comme des bleuets
En ce qui me concerne un peu des deux, ça dépend des jours, de l’heure, de mon humeur. De ce que j’ai dans la tête aussi. Si j’écris directement à l’ordinateur et que les idées vont plus vite que mes doigts sur le clavier, je ne regarde même pas l’écran (je n’ai pas appris de méthode comme les vraies secrétaires qui ne regardent que le texte sur le porte-copie, ce que j'admire mais n'ai jamais réussi à faire), je ne pense même pas à enregistrer mon texte, ce qui m’a valu quelquefois des petites surprises étant donné que les pannes de courant sont fréquentes chez moi. Et puis après quelques phrases ou paragraphes, je lève les yeux et oh ! horreur, au moins dix-quinze lignes rouges. Là, il faut que je décide si je corrige tout de suite ou si je poursuis. Je regarde vite fait si ce ne sont que des fautes de frappe ou de réelles fautes d’orthographe, mais si je commence à corriger les premières, je me sens obligée de corriger les secondes et là, ça risque de me couper l’inspiration. Alors souvent, je continue.
Par contre, si je transcris un texte que j’ai d’abord écrit à la main, là ce n’est pas le même exercice pour mon esprit, j’en suis déjà à chercher des mots, améliorer le premier jet du cahier, alors je prends plus mon temps et comme je lève les yeux, ne serait-ce que pour aller du cahier au clavier, je corrige à mesure. Correction sommaire : fautes de frappe surtout et accord de quelques mots, avec le bouton de droite pour des corrections automatiques.
Les grandes corrections, avec dictionnaires, Antidote, se feront après une dizaine de pages, voire après un chapitre complet, quand je serai trop fatiguée pour penser. Pas trop tout de même !
Et pour répondre à Pleine lune, je ne regarde jamais les statistiques pour savoir combien de mots j'écris. Seulement si c’est pour un texte à remettre qui exige x mots. Je me contente de regarder, parfois, à quelle page je suis rendue. Donc je peux écrire trois ou quatre pages chaque fois que j’écris. Parfois, une seule de peine et de misère. Quand je suivais un atelier d’écriture, c’était plutôt cinq à six mais pas nécessairement en un coup. Comme les bleuets, avec une pause d’une journée entre les deux cueillettes. Comme lors de la cueillette des bleuets, les fleurs d'à côté m'attirent et me distraient. Ou le chant des oiseaux ou le clapotis du ruisseau.
Le titre aurait dû être: «J'écris comme je ramasse des bleuets», mais je n'ai pas encore trouvé la façon de publier un titre sur deux lignes, sans que la deuxième n'empiète sur le texte.
(photo empruntée à http://www.boitedependore.com/juillet/bleuet.htm)
jeudi 27 août 2009
Dix jours, dix artistes (2)
Un bel atelier dans une grange aménagée pour y peindre même en hiver. Un environnement champêtre : arbres matures, aménagement paysager attrayant. Guy Morest vous accueillera, il ne parlera pas beaucoup, mais ses tableaux à l’huile parleront pour lui. Abondamment. De maisons citadines, des briques rouges, de coins de rues, de ruelles d’enfance, des couleurs qui dansent. Un coup de cœur vous attend, c’est certain.
Demain : Michelle Lemire et François Allard
mercredi 26 août 2009
Dix jours, dix artistes
Dix jours, dix artistes et artisans. Je vous en présente donc un par jour. Je les connais tous personnellement (l'artiste "de nos pinceaux" en fait partie), je ne serai donc pas objective, mais il est certain que tous sont des professionnels au sens où ils ont une carrière bien à eux. Ils doivent avoir une production suffisante pour accueillir et satisfaire la clientèle et ce, à l’année. Alors peu importe ce que je vous en dirai, il est préférable d’aller vous rendre compte par vous-même.
Sans ordre, je commence par Lucie Charron.
Elle fait partie des Créateurs depuis le début. Au temps où c’était l’Association des artistes et artisans de la Petite-Nation. Pendant plusieurs années, elle a participé à des expositions régionales. Maintenant, sa boutique lui prend tout son temps.
Une artisane qui a commencé par la couture, elle cousait des vêtements, puis en est venue à confectionner des poupées. Aujourd’hui ses produits se sont diversifiés : objets de décoration, elle peint sur des meubles, sur des objets en bois, utilitaires ou décoratifs. Elle s’aventure même dans l’art visuel en peignant des tableaux, reflets de sa personnalité bien sûr. C’est son style qui est original et intéressant. Ses couleurs vives, chaleureuses. Sa boutique située maintenant dans le village même de Chénéville est aussi charmante qu’invitante. Un endroit où on aime flâner pour être certain d’avoir tout vu et d’avoir déniché le petit objet qui fera plaisir. À offrir en cadeau ou à soi-même.
Demain : Guy Morest
mardi 25 août 2009
L'antichambre de l'écrit
(…) vous ignorez tout de cette étape de pétrissage ainsi que de votre actuel séjour dans l’antichambre de l’écrit ; à telle enseigne qu’il y a certains moments de vie que vous appelez des pertes de temps, d’autres que vous considérez, plus généreusement, comme des entre-deux, d’autres où vous avez l’impression de faire le plein ou de faire le vide. C’est selon, ça dépend des circonstances, de vos états d’âme et du temps qu’il fait. Aussi, au vu de l’apparente inutilité de vos dires et de vos faires, vous traînez souvent l’insatisfaction avec vous.»1
J’ai lu ce livre en 2003, je le relis encore aujourd’hui, avec plaisir, avec identification. J’aime tout des textes : l’originalité au sens où ce n’est pas un roman, ce n’est pas une histoire. Ce sont des couleurs-prétextes à écriture, mais surtout des textes qui me rejoignent tellement, du genre qu’on souligne à chaque page. Qui me jettent à terre parce que je me dis que jamais je n’y arriverai. À trouver mon style, à trouver surtout un éditeur, à quelqu’un qui croit en moi. Pas à mon immense talent, je sais bien que si j’en avais, mes livres seraient plus nombreux et plus longtemps en librairie, mais en moi, le peu que j’ai : le 100% de mon 60%. Les paroles d’un animateur d’un atelier d’écriture que j’ai suivi me hantent : « il y a des auteurs qui devraient se contenter de lire ». Avait-il lu cette phrase en quelque part ? Était-elle de lui ? Mais surtout, me visait-elle ? Des jours, je pense que oui. Des jours, je doute et des jours je m’en fous.
Pourtant ce matin, une idée, un filon et déjà la gestation, la prise de notes. Pas de longues recherches cette fois. Un plan, c’est certain, des portraits fouillés. J’ai même le titre aussi, mais je le garde au chaud pour l’instant. Et, une fois de plus, je traîne mon espoir en espérant sortir de «l’antichambre de l’écrit » avec la confiance au cœur et si possible en ma plume.
1- Francine Chicoine, Le tailleur de confettis, Éditions Vents d’ouest, 1998, page 1
(source photo: Éditions Vents d'ouest)
lundi 24 août 2009
Renouveler son nom de domaine
Vous savez que l’entreprise chez qui est enregistré notre nom de domaine est appelé « registraire » tandis que l’entreprise qui héberge notre site est un « hébergeur ». Parfois l’hébergeur s’occupe d’enregistrer notre nom de domaine, mais souvent la facture vient directement du registraire. C’est donc ce que je croyais. C’était mon premier renouvellement.
Il faut dire qu’entre-temps j’avais changé de courriel et j’avais omis d’en avertir le registraire, croyant que mon hébergeur le ferait. Donc il ne pouvait pas me rejoindre par courriel, je trouvais que c’avait bien du bon sens alors qu’il me contacte par la poste.
Donc je m’en vais sur le site de cette entreprise, croyant aller chez mon registraire, je me dis pourquoi envoyer un chèque par la poste plutôt que de payer par Internet. Et peut-être que c’est moins cher par Internet. Je trouvais ça bizarre 40 $ pour un an et 70 $ pour deux ans, mais convaincue également que ça comprenait l’hébergement du site Internet, je prends deux ans et je paie par Visa.
Est-ce le lendemain ou le jour même, comme il m’arrive souvent de vérifier après plutôt qu’avant, je vais voir sur le site de mon hébergeur pour voir si mon courriel a été changé J’ai un peu de difficulté à me retrouver, je téléphone. Et là, le cœur accélère, je comprends que j’ai confondu Domain Registry et Domain People. Et que l’hébergeur est une chose et le registraire une autre. Et que Domain Registry est un arnaqueur, comme c’est bien expliqué à plusieurs endroits, dont celui-ci >>>
C’était également écrit sur le site de mon hébergeur, mais à ma défense (je me chicanais assez comme ça, il fallait bien que je me trouve des excuses), c’est comme sur un contrat, c’est écrit tellement d’affaires, qu’on ne lit pas tout. Et ce n’est pas un endroit où on va très souvent sur le site de notre hébergeur. Mon hébergeur ne peut rien faire, mais il me conseille d’appeler Visa.
J’appelle aussitôt Visa. On est la fin de semaine, et puis une transaction ça ne s’arrête pas comme un chèque. J’explique mon cas. La préposée me conseille de commencer par essayer d’annuler la transaction avec Domain Registry. Oh ! Mon doux, ils sont en Colombie-Britannique, et mon anglais n’est pas fameux. Encore moins quand je tremble de partout. Si ça ne réussit pas, je dois écrire une lettre, bref monter un dossier, envoyer le tout à Visa et d’ici deux semaines, mon cas sera étudié.
Je ne sais pas où j’ai pris mon courage, mais j’appelai l’ennemi. J’avais l’impression de me battre contre plus gros que moi. C’était samedi, je me croisai les doigts. Ouf ça répond. J’ai demandé au monsieur de parler lentement. En plus, j’ai fait ma difficile, je ne voulais pas donner mon numéro de carte Visa au téléphone. Pas à lui en tout cas. Le préposé a finalement retrouvé ma transaction et il m’a dit qu’il l’annulait et que je le verrais le lundi sur mon compte. Lundi, c’était dans deux jours, très loin. J’ai très mal dormi.
Le lundi matin, dès neuf heures, j’ai retéléphoné chez Visa (peser sur le 1, sur le 2, pour une carte, pour ceci et cela, petite musique longue attente) et enfin, oui la transaction avait été annulée. Ouf ! J’ai respiré.
Alors, il est certain que cette année la lettre de Domain Registry of Canada ira directement dans la déchiqueteuse. Et je ne place pas d'image et je ne fais pas de lien pour cette entreprise arnaqueuse.
dimanche 23 août 2009
Silence, artiste à l'oeuvre
Il se peut, qu’après cinq minutes, l’artiste, soit par gêne, soit par espoir de vendre son tableau, se mette à parler, se sente obligée de parler. Le charme sera rompu, le jeu commence. L’artiste rejoint l’auteur, la vedette : il a un produit à vendre.
Mais si au contraire le silence perdure, un silence léger, facile à respecter, qui met à l’aise, c’est moi qui aurai envie d’écrire. Rendre compte de ce que je vois, de ce que je ressens. Déjà les mots se faufileront. Soit je regarderai ce que le peintre voit et j’écrirai la mer, la couleur des vagues, ou le paysage, le bruissement des feuilles, la clapotis du ruisseau, soit j’écrirai sur l’artiste, sur son visage tranquille, sur ses doigts habiles, sur ses gestes sûrs. Ensemble, nous créerons. Elle la musique, moi les paroles. Elle les couleurs, moi les mots. Je serai rentrée dans sa bulle, elle m’aura laissée y entrer. Nous serons à l’unisson, elle dans les pinceaux, moi dans le stylo.
Sans rien nous dire, nous nous serons parlé.
Mais qui se laisse regarder dans le silence ?
Avant le café du matin
Pourtant, je ne suis pas mieux : je navigue sur Internet. Dans mes courriels, une invitation pour m’inscrire à Netblog. Petite visite du site : pour les jeunes, on me tutoie allègrement, on m’offre blog, photos, musique, ça ne m’intéresse pas, pas plus que Twitter. Je vais voir s’il y a de nouveaux commentaires sur mon blogue (je ne ferai pas de lien, étant donné que vous êtes dessus !), s’il y a du nouveau sur Facebook où je n’ai toujours pas fermé mon compte (pas de lien non plus, ce site a suffisamment de publicité comme ça, me semble que c’est du dédoublement, comme les gouvernements provinciaux et fédéraux : il faut s’inscrire aux deux). Dans l’un comme dans l’autre, je saute d’un nom à un autre, je fais le tour de ma cour, surtout la cour des autres. Un petit saut dans deux forums pour lire les réflexions ou questions des oiseaux de nuit. Je regarde l’heure, je retarde le moment de déjeuner, sinon, j’ai faim à 11 heures.
Bref, ce matin, pas vraiment en forme côté humeur. Je me dis : peut-être le biorythme ? Plusieurs sites pour le connaître, le mien est celui de Michèle Perras. Courbe intellectuelle au maximum, les deux autres, physique et émotionnelle à la baisse mais sans plus. Alors quoi, pourquoi cette impression de lourdeur, de rien-ne-m’intéresse-ce-matin ?
Tiens ça ferait une bonne annonce pour une marque de café : je n’ai pas encore bu mon café. Ça doit être ça. À la recherche d’un blogue sur le café du matin, j’ai plutôt trouvé ce site zen >>> et je vous laisse là-dessus, parce que je commence à trouver que je m’en vais nulle part, à tirer dans toutes les directions.
jeudi 20 août 2009
Blogues au lieu de livres?
mercredi 19 août 2009
Herbe à puce
Le lendemain matin, les jambes rouges et enflées, après une autre nuit à se gratter plus qu’à dormir, voyant que ça ne partait pas comme des piqures d'insectes, elle se doute, elle en est presque certaine : c’est l’herbe à puce. Info-santé ne se risque pas au diagnostic mais lui fait un peu peur, craint la contagion surtout chez les femmes enceintes, comme si c’est du genre rougeole (rougeole à 61 ans??!!). La malade se rend au CLSC. Une heure plus tard, le verdict tombe : c'est bel et bien de l'herbe à puce et un lavage ne suffira pas à désinfecter. Cortisone, rien de moins, bandages sur les deux jambes parce que ça coule et pour s'empêcher de se gratter. Pilules pour diminuer la « gratelle » et pilules anti-inflammatoires (celles-là, on n'a pas compris, j'aurais cru antibiotiques). Et lavage au grand complet: draps, sous-drap, couverture, vêtements et même souliers. Ce n'est pas contagieux au sens où ce qui coule n'est pas contagieux, mais supposons qu'elle se soit assise sur une chaise, pleine de son "sumac vénéneux" et moi, je m'assois sur la même chaise et que je sois allergique aussi. Ou pire, que je chausse ses sandales qu'elle avait ce jour fatidique.
Deux semaines maintenant qu'elle est revenue du CLSC, ça pique encore la nuit, les plaies sèchent, moins boursouflées, plus étendues, moins rouges. Le docteur a dit que ça prenait un bon 15-20 jours avant d'aller mieux.
Il s’agissait ensuite de la trouver cette horreur. À la pharmacie, un dépliant. Sur Internet des images qui nous font douter plus qu’elles nous rassurent. De loin, avec ses jambes bandées, Louise est certaine d’apercevoir la chose : « là et là et encore là ». Une surface plus grande que la maison. « Tu es sûre? Il me semble que ça ne lui ressemble pas. » Le déni de ma part. Non, je ne veux pas, pas tout ça, pas tant que ça. Je n’en viendrai jamais à bout. Il est évidemment pas question que Louise aille se vautrer dans le beau tapis de sol alors, je serai brave: j'affronterai l'enemi. Pas à mains nues, je n'ai pas envie de savoir si je suis allergique. Bottes à jambes, pantalons longs, chandails à manches longues, des gants de caoutchouc qui montent jusqu’aux coudes, armée d’un coupe-branche (pas pour la plante maudite mais pour les arbustes et les branches qui sont sur mon chemin) et d’une petite gratte, je fonce courageusement dans le tas et j’arrache une à une les tiges triples qui poussent par rhizomes et je tire et je soulève en espérant qu’elles cassent le moins souvent possible. Mais elles cassent et je gratte le sol, je m'empare des aiguilles de pin plus ou moins compostées, je trouve les racines rougeaudes et je tire délicatement. Encore et encore. J'ai arrosé deux fois avec du "Roundup", les feuilles jaunissent mais ne meurent pas assez vite à mon goût et de toute façon, si je n’arrache pas les racines, la plante repoussera. À une heure par jour, j’en ai pour un mois. J'ai vu un bon 50 pieds sur 15 pieds et ça c'est ce que j'ai vu!
Henri Troyat: le troisième bonheur
Ce n’est pas parce que j’ai lu le livre en quelques heures, commencé le matin, fini le soir, en prenant mes trois repas et même quelques batifolages dans la piscine, que le livre n’est pas bon. Facile à lire ne veut pas dire littérature bas de gamme. Ce que j’aime de Troyat, c’est la simplicité de l’histoire. Presque rien : Une femme qui aime un autre homme que son deuxième mari. Sa fille (le personnage principal, donc son point de vue surtout) dans la jeune vingtaine qui réagit fortement. C’est tout, alors le talent de Troyat réside donc dans la richesse du texte, dans son art de rendre les émotions. ON sent ce que les personnages ressentent, on n’en déteste pas plus un que l’autre comme dans la littérature américaine qui se résume au combat entre bon et méchant. Ça glisse comme une patineuse de fantaisie qui nous émerveille de figures acrobatiques complexes, sans qu’il n’y paraisse, nous laissant admiratifs.
(photo prise sur le site http://www.partagelecture.com/, ce n’est pas l’édition que j’ai lue, mais c’est évidemment le même texte)
mardi 18 août 2009
Finalement, c'était très bien
J’aurais voulu l’emprunter à la bibliothèque, mais il n’était pas encore arrivé, alors, finalement après n’avoir qu’entendu des éloges, je me suis fait plaisir et je l’ai acheté. Non, je ne le regrette pas. Je regrette rarement un achat de livre. Pourtant, j’aurais préféré ne pas en avoir entendu parler en bien. Je l’aurais plus aimé sans doute. J’ai cette tendance de compassion envers les mal-aimés. Alors que là, c’est le contraire, on en a dit tellement de bien que je lui ai cherché des poux. Mais ne pas en avoir entendu parler, je ne l’aurais pas acheté. Le cercle vicieux.
Les poux trouvés, presque rien : quelques anglicismes irritants à se demander où la traductrice a appris son français. Surtout la Tamise qui est restée une « rivière » !
Une fois que j’ai craché mes petites cruautés, je peux bien me rallier à tout le monde qui a aimé. Parce que différent. Parce que des lettres, genre littéraire que j’ai toujours aimé. Parce que dans un pays que les auteures nous ont faire découvrir, ce qui me donne envie de parler du mien pour le faire exister. Et, je l’ai déjà dit, rien que pour le titre.
J’aimerais bien être plus familière avec l’anglais, je lirais probablement ce site dont le graphisme me plait autant que la couverture de la traduction américaine du livre. Est-ce que ça dit que l’auteure Annie Barrows va nous donner d’autres petits livres-bonbons de cette catégorie ?
Et puis non, avant de faire partie d’un groupe américain, je commencerai au moins par me rendre aux Correspondances d’Eastman l’an prochain.
dimanche 16 août 2009
Ma Petite-Nation
Ce matin, je peux enfin annoncer ma petite nouveauté qui devrait plaire à Rackham qui me presse (façon de parler, mais tout de même, deux fois il a posé la question) de publier ici des textes de mon cru. Je réponds donc que mon blogue n'a pas été fait pour publier des textes inédits que je garde pour d'éventuels éditeurs, mais je peux bien aiguillonner les lecteurs vers des textes déjà parus.
Ainsi, en 2000, j'ai fait paraître en auto-édition un livre intitulé Visions de la Petite-Nation où je présentais 17 artistes peintres qui avaient peint ma région bien-aimée. J'en avais profité pour glisser quelques textes que leurs tableaux m'avaient inspirés. Ce sont ces textes que je reprends dans une sorte de livre électronique (rien à acheter, c'est gratuit, sauf que vous ne pouvez pas imprimer, je protège quand même mes droits d'auteur!).
Les dernières semaines, j’ai cherché le meilleur moyen de présenter ces textes. J’ai éliminé le blogue, je voulais quelque chose de plus permanent, d’accessible sans chercher la date de parution. J’ai fureté du côté du livre électronique (ebook pour les Français) en cherchant un logiciel qui me permettait d’en créer un sans le « donner » à un site qui héberge ce genre de publication. Parmi les nombreux sites visités, deux (un et deux) me plaisaient bien, mais je ne suis pas prête à investir dans un autre logiciel et je cherchais plutôt en français bien évidemment. Je compris que les pages «flip», pour l’instant ce sont surtout pour les albums photos, revues, journaux. Pour un livre, illustré ou non, je voulais rester simple. Et comme de toute façon, ça passait par des fichiers PDF ou HTML, je me suis dit que je commencerais par faire le montage, exporter mon fichier PDF et ensuite je verrais bien l’effet.
Ce matin, j’ai pris ma décision, peut-être en changerais-je au gré de mes découvertes subséquentes, mais après le mini-échec de la mise en place du nouveau modèle de blogue, je n’allais pas encore m’aventurer dans des sphères trop hautes pour mes capacités. Alors, le voici, le voilà, gens de lectures, gens d'écritures, cliquez sur le livre ou ici >>>, ajoutez-le fichier à vos favoris, lisez à votre rythme et revenez m’en dire que du bien, si possible.
Rivières de chez nous, parfois sauvages, parfois ravagées. Comme la vie en cascades, rarement silencieuse, la rivière se repose parfois en étang. Emportant sur son passage, dans ses bras, dans ses bagages, avec sa force et son courage, avec ses tourments et ses méandres tous ses chagrins, tous ses élans, ce qu'elle bouscule, ce qu'elle charrie de jour et de nuit, de soleil et de lune, entre vallons et forêts, entre roches glissantes et sable granuleux, la mémoire des âges.
samedi 15 août 2009
Contrées inconnues
J'en viendrai à bout, foi de descendante d'Irlandais.
jeudi 13 août 2009
Ecrire, réécrire, transcrire
« deux entorses aux pouces à force d’avoir recopié les lettres de mes nouveaux amis de Guernesey ».
En lisant ces lettres de 1946, du livre des « épluchures », je pensais à ces jeunes nés avec le clavier entre les mains qui, maintenant, n’ont qu’à utiliser le Ctrl C et Ctrl V et envoyer le tout par courriel. J’aurais certes économisé du temps, mais je me serais privée d’un plaisir dont j’ignorais alors qu’il achevait. Pas le temps de la machine à écrire que finalement j'ai détestée, mais celui de la plume fontaine, de sa pointe douce, du majeur parfois taché, de la calligraphie soignée. Et le temps des lettres, de la correspondance, de l'épistolaire. Aujourd'hui, adepte du clavier-souris à mon tour, je sais que j'écris plus, plus rapidement, mais peut-être plus "jetable", faute de peaufiner en recopiant?
mercredi 12 août 2009
Lecture de blogues
Pas folle de l'oeuvre de Christian Mistral, mais le personnage me fascine. J'ai donc lu ce billet >>> avec plaisir, probablement parce que je me suis reconnue dans ces propos. Par la suite, j'ai été déçue qu' Une femme libre ne soit déjà plus accessible qu’aux lecteurs invités, il faut écrire un courriel à l’auteure, j’ai ça encore son adresse courriel? Si elle me lit, petit message subliminal, j’aimais bien votre blogue, m’autoriseriez-vous à continuer à le lire?
Par contre, je suis contente, mon billet a été publié sur le site de voir.ca de Gatineau. J’ai compris que tous les blogues des membres sont là, bien présents, mais pas toujours visibles « à la une ». Il y en a vraiment beaucoup, tout mêlés, pas classés du tout par sujet, mais faut pas trop en demander. Et puis j’ai fait un lien avec le mien, on ne sait jamais... L’important était de promouvoir la tournée des Créateurs de la Petite-Nation, chose faite.
En lisant les blogues des autres, quelquefois une idée me vient, plus qu'une réaction qui entraîne seulement un commentaire à laisser. Mon esprit divague, mes doigts se promènent sur le clavier, entre le fichier de "livres à lire" et "blogue à écrire". Je l’observe pour voir s’il va développer, où il s'attarde, mais bien souvent l’idée s’envole dans la brume matinale et s’étiole entre le déjeuner et les forums consultés.
Exemple, ça fait une semaine que j’essaie de parler de l’herbe à puce. J’attends probablement de pouvoir prendre une photo des jambes infectées de ma coblogueuse ou de prendre une photo de la chose si belle en apparence pendant que, habillée en hiver, j’essaierai de la détruire, l’arracher, la déraciner, la tuer en espérant, malgré les avis contradictoires que nous en avons depuis qu’on en parle, qu’elle ne revienne plus jamais nous hanter ni s'attaquer aux chevilles et mollets, et bien plus encore chez ma coblogueuse.
À venir donc.
(image de la une du site de voir.ca Gatineau)
lundi 10 août 2009
J'aurais mis un trait d'union
Même si bien des blogueurs en ont déjà parlé: Un moment pour lire, Carnets de lecture pour ne nommer que ceux-là, je tiens à rajouter mon fion-billet. Tout le monde en dit du bien. Moi aussi. Sauf que ça m'a dérangé qu'il n'y ait pas de trait d'union entre petite et fille.
Une histoire toute simple écrite comme un conte ou une longue nouvelle. Je cherche une comparaison : Le petit Prince de Saint-Exupéry? Non pour l’histoire, peut-être un peu pour le style. Pourquoi chercher un parallèle? L’histoire n’a pas presque pas d’importance : un monsieur déraciné qui arrive dans un pays dont il ne connaît rien, pas même la langue. Il est seul avec sa petite fille. Il vit dans une maison de réfugiés quelques semaines. Il rencontre un homme sur un banc. Les deux hommes deviennent amis, malgré la barrière du langage. Le vieux monsieur est envoyé ailleurs dans la ville, il cherche à retrouver son ami. Le retrouve enfin. C’est tout. C’est presque rien.
La beauté du livre n’est donc pas dans l’histoire (pas racontée comme ça, c’est certain). Elle est dans le ton, dans les mots qui coulent. Dans un geste sur une épaule, dans un paquet de cigarettes offert, dans la douceur de l’amitié, dans le regard qui cherche le pays, dans le silence qui raconte son passé. Et une fin qu’on n’attend pas (vous me direz si vous vous êtes posé la même question que moi au sujet du titre). Une fin qui aurait pu ne pas être, le livre aurait été magnifique quand même.
Parfois, je me sens caméléon : j’écrirais de la couleur du livre que je viens de lire. Et la couleur de celui-ci n'est pas noire, malgré les apparences.
dimanche 9 août 2009
Les Créateurs de la Petite-Nation
Juste à temps pour la tournée des Créateurs de la Petite-Nation où les visiteurs pourront découvrir une ou deux de ses nouvelles œuvres. Dire : « Eh bien ! je pensais que vous étiez artiste peintre ». Mais une artiste peut-elle se limiter à un seul art? J’en connais peu qui ne cultive pas au moins deux talents de front. Parfois musique et poésie, parfois peinture et musique. Louise, ce sera peinture et sculpture. C’est déjà.
La tournée des ateliers. Il faut commencer à y penser sérieusement. Espérer que les fleurs seront encore belles, les entretenir pour qu’elles le soient. Tiendront-elles jusqu’au 5 septembre? Cette année, la fin de semaine du Travail est tardive. Les gens ne viennent pas pour les fleurs, mais le premier coup d’œil est important. Chez l’artiste, la pinède impressionne toujours. Ensuite seulement les tableaux. Nous déjouons l’entrée en matière en exposant un gros tableau sur un chevalet que les visiteurs peuvent apercevoir avant d'être séduites par la plantation de pins.
Quelque dix tableaux accrochés sur les arbres, une bonne trentaine d'oeuvres sur les cimaises de l’atelier, autant dans l’autre galerie estivale et près de trente appuyées sur un mur que les gens aiment toujours « prospecter » à la découverte d’une perle rare, d’un coup de cœur qui surprend.
L’auteure « de nos stylos » a rédigé le communiqué de presse, ne s’occupe pas de la promotion cette année, mais elle ne pourra sûrement pas s’empêcher d’en parler, d’envoyer des courriels, de voir à ce que les dépliants soient bien en vue dans les divers commerces de la région. Espérer que les medias en parlent. Déjà un article dans la revue Magazin’Art, c’est bien.
La tournée des ateliers chez les Créateurs de la Petite-Nation s’en vient, le compte à rebours est commencé. Ça y est, nous sommes énervées. Emballées devrais-je dire. Depuis 13 ans, l’enthousiasme opère chaque fois.
vendredi 7 août 2009
Saison de parlures
Des parlures de température. Qu’on répète à satiété comme si ça pouvait changer quelque chose.
Des papotages, des racontages de voyages.
À quand la lecture, l’écriture, la peinture, la sculpture? Après le temps aux autres, à quand le temps à soi? À l’automne peut-être quand les estivants rentreront dans leur tanière, quand je rentrerai dans ma caverne.
Cette atmosphère fébrile, qui entoure les conversations tourbillonnantes, m’étourdit, m'alourdit. Le ton monte, on s’énerve, on s’éclabousse. Ce que chacun veut dire prend un air important. Chacun devient le centre du monde : le roi et le sujet tout à la fois, un monde duquel je suis exclue. Je parle aussi pourtant, je babille et je ne m’intéresse même pas moi-même ! Chacun devient émotion, devient passé, devient conteur du moindre bobo. Un monde essoufflant d’où l’on sort forcément fatiguée, comme si c’était un marathon à gagner : «ai-je tout dit? qu’est-ce que je voulais dire donc? Attends, attends, je n ‘ai pas fini !»
La lecture, l’écriture pour l’auteure «de nos stylos», la peinture et la sculpture pour l’artiste «de nos pinceaux» : un monde à l’opposé de la parlure. Dans le silence et le recueillement, dans le calme. Dans l’émotion aussi par contre, mais qui n’a rien d’une course à être dans le futur. Juste un temps présent. Prendre le temps de dire, d’écouter, de regarder, de faire naître.
Suis-je en train de dire que l’été n’est pas temps de création?
Dans le dédale des blogues
Sauf qu'à mon réveil, je ne me le rappelais plus. Grrr.
Donc, je me rabats sur les textes des autres. Découverts ce matin, trois petits nouveaux(nouveaux pour moi en tout cas) en me promenant dans le dédale des blogues et des commentaires, qui vont probablement m'intéresser:
Un autre prof
Une femme libre
Grande dame
Un peu maigre comme billet en ce matin de soleil blafard et je n'ai aucune excuse.