lundi 18 janvier 2010

Facebook, blogue et site:
une toupie qui étourdit

Site, blogue, Facebook et l’artiste de nos pinceaux. Je, l’auteure de nos stylos, suis venue à l’Internet par curiosité, j’aime chercher, j’aime lire. Pas vendre, ça je ne sais pas trop comment se joue ce jeu où tous les coups semblent permis. Alors quand vint le temps de monter un site Internet pour l’artiste de nos pinceaux, ce fut relativement facile. J’ai regardé ce qui se faisait ailleurs, l’artiste m’a donné ses couleurs. Tout allait bien, le site était un complément à son dépliant, à ses affiches sur la route, aux symposiums auxquels elle participait. Les envois de courriels aux galeries se firent nombreux et utiles.
Et voilà qu’internet s’emballe, se diversifie, se multiplie. Des blogues s’ajoutent pour informer, échanger, discuter d’un ou plusieurs sujets. Et puis, ces billets ne répondent pas aux besoins de monsieur et madame tout le monde qui préfèrent n’écrire qu’une ligne ou deux, alors allons-y gaiement dans le Facebook, Twitter et probablement d’autres moins visibles. En comparaison, les sites ont l’air statique, ont l’air de mal vieillir dans leur coin, isolés, délaissés, presque boudés.

Ça va tellement vite que la graphiste curieuse que je suis a oublié de réfléchir, de se poser les vraies questions. Elle fonce dans le tas, part son blogue et quelques mois plus tard, sous la pression de quelques jeunes qui ne jurent que par Facebook, la voilà inscrite elle aussi. Quelques autres mois plus tard, en voyant les artistes peintres foisonner devant cette folie furieuse, elle inscrit l’artiste de nos pinceaux après l’avoir convaincue qu’elle y retrouverait amis et collègues, après lui avoir montré le fonctionnement de la bête. L’artiste y jettera un coup d’œil les premiers jours et se contentera de s’en informer les jours suivants: qui a écrit quoi?

La question qui tue que je me pose enfin : l’artiste doit elle ajouter ses tableaux sur Facebook? La question des photos et informations personnelles a été vite réglé : ce : le moins possible, mais les photos de tableaux? Là encore, elle regarde ce que les autres font : certains y vont à raison d’un de temps à autre, un organisme, à tour de bras, y présente ses artistes, à raison de deux ou trois par jour. Trop insistant à mon goût.

Alors ce matin, il était temps, je réfléchis. S’il est facile pour l’auteure que je suis qui n’a pas grand-chose à vendre de faire des choix, de se promener sans trop de gêne entre site, blogue et ce réseau social où elle ne va que pour « wouaire », parce qu'il y a bien une ou deux personnes qui l'intéressent, c’est bien différent pour l’artiste qui n’écrit pas et n’a pas ce besoin insatiable, bref, elle n’est pas accroc! Et moi qui suis sa graphiste, sa presque agente, est-ce de mon devoir de la planter là, partout, sous prétexte de visibilité, sous prétexte qu’il faut être sur Internet, sous prétexte que c’est là que ça se passe? Je dois réviser mes stratégies, revenir à la question première : pourquoi l’artiste est-elle sur Internet? Pour se faire connaître en tant qu’artiste peintre? Pour dire au monde : youhou, j’existe, je suis là. Alors Facebook, est-ce nécessaire? Pourquoi tous les autres artistes y vont-ils? Pour faire comme… Louise a 56 amis dont les trois quarts sont des artistes peintres et quatre ou cinq communiquent avec elle via Facebook alors qu’ils ne le faisaient pas ou très peu via son site ou le courriel « ordinaire ». Pas de clients. Que devons-nous en conclure?

Et puis, sous-jacente l’autre question plus insidieuse : est-ce que j’ai l’air de cette vendeuse mal à l’aise à l’entrée d’une boutique qui attend les clients, qui ne sait pas comment s’y prendre, qui a l’air pas à sa place, qui en fait trop ou pas assez? Je ne veux tellement pas paraître comme X qui se pavane ou comme Y qui s’impose, tous ces gens que je juge, oui que je juge et que je critique. Peur d’être jugée à mon tour. Y a des jours où je me ferais petite et soumise (c’est pas une chanson, ça?).

Bref (la brièveté et moi, ça ne se fréquente plus depuis longtemps), en tant que graphiste, qu’est-ce que fais? Ce n’est pas écrit nulle part, alors je ne sais pas.

samedi 16 janvier 2010

Faire naître l'émotion

Je sais, je suis supposée de pas avoir le temps, mais tant pis, c’est samedi, et dans ma tête, le samedi, on peut faire ce qu’on aime et pas nécessairement ce qu’on doit. Isabelle de La plume volage a éveillé le problème de l’émotion dans son blogue. (On est rendu comme dans certains téléromans : on s’autosuffit entre nous pour alimenter nos blogues!)

Pour tout auteur qui se respecte, l’émotion est un des points cruciaux de son écriture. En tout cas, après l’histoire à trouver, pour moi, c’est essentiel. Je me fie toujours sur le fait que si moi, je suis émue en écrivant, le lecteur le sera en lisant. De moins en moins certaine de cette assertion. Alors, quoique persuadée que je ne trouverai pas de réponses en une heure et surtout pas en furetant dans quelques sites Internet, j’ai quand même fouillé un peu la question. Il me faudrait probablement un petit cours 101, de niveau universitaire.

J’ai trouvé que « personnage ému = lecteur ému ». Oui, ça se tient, mais encore?

J’ai bien aimé « la mécanique de l’émotion » où il est question surtout de l’image et de la musique qui l'accompagne, la soutient pour créer, ensemble, l’émotion. J’y ai lu :

Les Grands Sentiments ne supportent pas les grands mots et ils surviennent plus sûrement par le biais d'un détail plein de signification plutôt que par la description de l'émotion. "Il ne faut pas décrire la bien-aimée perdue", dit De Coninck, "il faut décrire cette cigarette qu'elle a laissée dans le cendrier, avec la marque de son rouge à lèvres." Une trace de chagrin suscite plus d'émotion que la description du chagrin.
J’aurais voulu un exemple parce qu’une cigarette et du rouge à lèvres, ça ne m’émeut pas beaucoup! Je voyais Gabin dans un Maigret. Par contre, j’ai trouvé dans ce texte matière à réflexion, à discussion : écrire à chaud ou attendre d’avoir un certain recul?

Il y a bien ce livre : Rédiger pour être lu, mais il s’adresse surtout aux rédacteurs « commerciaux ». Quand même, quelques trucs valables : des mots simples, des phrases courtes. Il est vrai que le texte de Philippe Claudel, la petite fille de M. Linh touche beaucoup plus que les longues phrases de Marcel Proust, mais peut-être n’est-ce qu’une question d’époque.

Une autre blogueuse en parle également. Attribuant aux émotions la notion d’énergie ce qui les rend un peu froides et abstraites. Et qui me fait conclure, pour aujourd’hui en tout cas, que l’émotion, sans personnages et sans histoire ne serait qu’un journal intime. Et comme j’ai plus de difficulté à inventer une histoire qu’à faire naître de l’émotion — enfin, j’espère —, je vous laisse alimenter la discussion.

vendredi 15 janvier 2010

Graphiste occupée


Peu de temps pour venir ici. Même si j’avais eu le temps, sur Haïti, je n’aurais pu dire que des clichés, comme quand on est pressée d'écrire une carte de souhait et que rien d'intelligent ne vient. Me serais contentée de parler des deux seuls Haïtiens que je connais, qui ont six et quatre ans et ont été adoptés l’été dernier, après une bonne vingtaine de mois d’attente, pendant lesquels ils auraient pu mourir dix fois dans ce "pays sans chapeau". J’ai donné mon don annuel à la Croix-Rouge. Peu de temps pour regarder les nouvelles parce qu’il vient un temps où c’est trop, ma limite, non pas de compassion, mais d’images et de voix sous adrénaline est atteinte.


Tout occupée à une brochure qui nécessite recherches et concentration. Également dépliants et annonces entre autres pour les Créateurs de la Petite-Nation, et trois artistes peintres. C’est le temps pour les intervenants de l’industrie culturelle et touristique de demander subventions, commandites, de préparer la saison estivale, d’envoyer des cv, des demandes d’inscriptions pour les expositions. De justifier, de mettre à jour, de dire ce qu’ils sont, ce qu’ils font, d’inventer de nouveaux coups d’éclat, de relancer leur carrière.

Bref,  la graphiste a du boulot.

Peu de temps donc pour le reste.
(logo des Créateurs de la petite-Nation réalisé il y a quelques années par votre humble graphiste-de-l'exacto)

lundi 11 janvier 2010

Histoires de prof


En deux jours, j’ai lu le livre Ces enfants qui m’ont enseigné de Florence Guay publié aux Éditions Floraison. De prime abord, je dois dire que le fait d’avoir enseigné, dans une école de campagne de surcroît, m’a attiré vers ce livre. J’aime les histoires vécues, surtout si elle me rappelle mes propres expériences. La quatrième de couverture m’apprenait que l’auteure avait d’abord obtenu un brevet C et enseigné dans des écoles de rang. Comme Émilie Bordeleau des Filles de Caleb, j’allais donc aimer.

Deuxième raison de laisser sa chance à ce livre, je ne connaissais pas cette maison d’édition et à lire les autres livres parus, et à voir les photos disséminées un peu partout dans le livre, j’étais certaine que c’était un livre à compte d’auteur et je suis persuadée qu’il y a ça et là de bons livres publiés ailleurs que dans les maisons « réputées ». Mieux que bien des récits parus chez de « vrais » éditeurs. Et puis le logo est vraiment bien réussi.

Le style me rappelait ces beaux textes soignés qu’on étudiait à l’école. Une des qualités de l’auteure, même si à la fin de son récit, elle a ajouté quelques jugements un peu moralisateurs qu’on lui pardonne facilement, c’est que jamais elle n’a succombé à la tentation de raconter sa vie personnelle. Elle s’est limitée à raconter sa vie de professeur, à ces journées de classe et à ces élèves « qui lui ont enseigné ». Jamais elle ne se plaint de sa tâche et pourtant, j’ai rarement connu un professeur qui a si souvent changé d’école, de niveau, de local, de matières. Bien que son écriture m’a fait soupçonner qu’elle avait été religieuse, elle n’a dit que quelques mots à ce sujet et quelques chapitres plus loin, on apprend qu’elle a un conjoint, mais sans plus. Ces faits nous sont donnés sans autres détails, tout comme le fait qu’elle vienne d’une famille de 17 enfants. Et si la quatrième de couverture ne nous apprenait pas qu’elle avait par la suite obtenu d’autres diplômes, nous n’en serions rien.

Donc les presque 400 pages tiennent dans la présentation de ses élèves. Tout y passe : les pauvres des rangs, ses sœurs qui demeurent avec elle, un épileptique, un violent, un drogué, une fille enceinte, et plusieurs autres enfants qu’elle décrit avec tant de bonté, qu’elle écoute avec compassion, à qui elle trouve toujours des qualités. Les émotions que procurent ce livre viennent du fait qu’on a tous connu un professeur comme Florence Guay : dévouée, attentive. Le professeur qui prend à cœur vos problèmes, votre humeur, qui vous amène chez elle pour une soirée ou une fin de semaine, qui téléphone aux parents, qui organise des activités intéressantes.

Un livre qui n’est pas là pour gagner un prix littéraire, qui n’est pas là pour devenir un best-seller, un livre qui rend hommage aux élèves et surtout qui, dans la tourmente des réformes scolaires, nous rappelle que de tels professeurs ont existé et existent peut-être encore. Ça fait du bien d’entendre leurs voix.

(photo: couverture du livre empruntée à La voix du sud)

vendredi 8 janvier 2010

Je ne suis pas seule pour écrire

Mon père, décédé en 2006, est là ce matin. Il est de retour. Pourtant il n’avait pas d’ordinateur et n’habitait pas dans mon village. Il est là parce que j’ai l’impression d’avoir mis ses chaussettes ces derniers jours. Je dois faire une recherche, rédiger des textes sur un sujet dans lequel il excellait: le mouvement Desjardins, les caisses populaires. Un sujet avec lequel je ne suis pas familière, mais étrangement, je ne me sens pas dépassée ni incompétente. Il est là qui me souffle ses mots. J’ai devant moi les brochures publiées du temps de son vivant. Je les reconnais parce que j’en ai réalisé le montage, mais aujourd’hui je dois les lire pour m’inspirer non pas du style, mais de la structure, du plan, me familiariser avec ces chiffres et ces termes qui me rebutent normalement.

Je l’ai tellement vu penser pendant toutes les années où nous avons travaillé ensemble que je retrouve facilement le chemin des informations à chercher, des chiffres à aligner, des mots-clés à choisir, des notes à cueillir. Ce matin, tout m’est facile parce que je le sens présent, à me dire que je suis capable et que je n'ai pas à le faire comme lui, ni mieux que lui. Seulement à ma façon.


mardi 5 janvier 2010

Compétences moyennes

Ce matin, j’ai lu un article d’André Magny dans cyberpresse.ca. Comme je connais un peu le sujet, j’ai trouvé que le texte ne justifiait pas le titre — Le pari de publier à son compte —, et vice versa. Un peu décousu comme texte, une liste de noms tout au plus.

Je me suis alors demandée si je faisais mieux. Peut-être que oui, peut-être que non. Ce qui est certain c’est que je ne suis pas journaliste publié à Cyberpresse. Je suis mon propre patron, mon propre juge, — et espérons moins jugée puisque moins lue—, est-ce à dire que je peux me permettre de dire n’importe quoi, n’importe comment? Est-ce que moi aussi, je vais à gauche et à droite?

En ce début d’année, j’ai consulté mon agenda pour me remettre au travail : dépliant, brochure, mise à jour de sites Internet. Mais à quoi suis-je bonne? Je ne peux pas tout savoir. Je ne peux pas tout faire. Dans les limites de mes compétences, que puis-je améliorer? Avec tous les jeunes graphistes, blogueurs, webmaîtres qui poussent nombreux et fort, je parviens tout juste à me maintenir à flot, c’est déjà beaucoup. Certains jours, il me semble avoir fait le tour, être allée au bout de mon savoir et de mes possibilités.

Maintenant que je ne travaille plus pour un patron qui me disait quoi faire, il est plus difficile de faire la démarcation entre le professionnel et le personnel. Le castor déplumé a lui aussi établi cette règle, dit-il. Dans les sites Internet, les dépliants, les brochures, les affiches que je réalise, pas de problèmes, rien de personnel ne transparaît, mais dans un blogue? Néophyte en écriture web, j’y vais de manière plus personnelle. En mélangeant les genres.

En bout de ligne, pour ne pas avoir l’air d’une vendeuse de tableaux, de sculptures ou de manuscrits, et surtout parce que je me suis laissée prendre au jeu de glisser vers plus personnel, je crois bien que ni mes sites Internet ni mon blogue ne seront jamais dans les top 50 du marketing.

Mais est-ce le but? Au départ, je dois avouer que oui, en bonne partie. Pas être dans les palmarès mais que le blogue soit un complément au site, comme un site est un complément au dépliant, à l’affiche au bord du chemin, à l’article dans le journal. Bref un instrument de promotion. Fait longtemps qu’il en est loin, qu’il a pris un autre embranchement.

En regard des résultats, est-ce dire que j’ai manqué mon coup? Est-ce à dire que je dois remettre en cause mes compétences et avoir l’impression d’avoir tout juste la moyenne en matière de rédaction et de graphisme?

Comme cet article lu ce matin : moyen. Bof, je n'ai jamais été première de classe! Toujours fait de mon mieux par contre. Comme André Magny probablement.

(photo: affiche sur le bord de la route)

dimanche 3 janvier 2010

Ah! que la neige a neigé!





J’ai cherché du côté de Vigneault
Et du côté de Georges d’or
Chez les gens qui connaissent le nord
Et chez ceux qui connaissent les ruisseaux

Je n’ai pas trouvé les mots
Pour décrire le noir et le blanc
de chez nous
J’ai trouvé Nelligan
Qui a écrit : « Ah! Comme la neige à neigé »
Mais le reste est triste
Et même si mon ruisseau est noir
Mes journées, mon sentier et mon cœur sont légers

Voici donc mes sentiers du sud, de janvier dernier
Et ceux du nord, ceux de l’hiver, ceux de ma terre
Lovés dans un hiver qui me donne envie d’y rester.

(photo-montage de l'auteure avec le logiciel Photoscape)

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année Mydeer!



Mydeer vous souhaite la bonne année!

(photo d'un chevreuil en peluche acheté
lors d'un voyage aux États-Unis, d'où son nom
Chevreuil était mon totem quand j'étais chez les guides
et mon pseudonyme sur quelques forums)

jeudi 31 décembre 2009

Lectures 2009

Ce que l’auteure-de-nos-stylos a bien aimé en 2009, sans ordre.

1- Redécouvrir Katherine Pancol : lu avec plaisir Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues. Ai fait venir quelques autres titres. J’étais là avant est bien prenant, une fois qu’on passe par-dessus quelques pages et beaucoup de répétitions, mais c’est son procédé: une énumération à gradation, si je peux dire.

2- Ai adoré Les filles Lauri Lanses pour les mêmes raisons que Venise. C’est fou pourtant je dis toujours pourvu que livre ou film n’ont pas besoin de venir de faits réels, pourvu que ce soit vraisemblable. Mais cette fois, on voudrait que ce soit vrai.

3- Les piliers de la Terre de Ken Follett J’ai dévoré au sens que j’ai tout lu, toutes les pages, sans rien passer. J’ai tout aimé, même quand il décrit avec minutie comment on bâtit ceci ou cela. Normal, j’ai eu envie de lire la supposée suite Un monde sans fin. Ou bien je ne devrais pas lire trop de livres du même auteur. Ou bien le premier était tellement bien que, même si c’était la même structure, l’histoire ou les personnages étaient moins crédibles. Je ne sais pas pourquoi il a mis tant de scènes de sexe (et le mot scènes est déjà beaucoup lui accordé) Et je ne sens pas le besoin de lire les autres Follett.

4- Découverte de l’année : Éric Dupont. J’ai beaucoup aimé Voleurs de sucre et Bestiaire. Frais, langage différent, images… visuelles. Québécois donc identification.

5- Autre suggestion d’un blogueur ou blogueuse (je prendrai note pour l’an prochain) : La petite fille de Monsieur Linh que Philippe Claudel. Délicieux. J’aime beaucoup ce genre roman où tout est dans le ton, dans le style. Une histoire toute simple, deux trois personnages, un lieu, un temps court. Et une très belle surprise à la fin.

6- Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows. Encore intéressant parce qu’original, différent du roman traditionnel. Des lettres parfois courtes, parfois plus longues, mais toujours intéressantes. L’auteure ne nous mâche pas toute l’histoire en nous encombrant de détails, de dialogues ou de descriptions.

7- Entheos de Julie Gravel Richard. Parce que québécois, parce qu’identification, parce que si je lis un livre en prenant des notes, c’est que je veux y revenir, m’y référer, pour m’en souvenir, parce que je veux en parler, parce que je veux vous le faire aimer.

8- Le livre de Joe de Jonathan Tropper que j’ai laissé, repris, dont le double récit me dérangeait, mais que j’ai fini avec grand plaisir.

9- Et mon petit côté voyeur, comme ma mère me contait la vie des gens « vedettes » lues dans Paris-Match. J’ai lu Eva Bouchard, La légende de Maria Chapdelaine de Marcelle Racine. Et Telle mère quelle fille de Monique Larouche Thibault et de Sophie Thibault.

10- Eh non, il n’y en a pas dix. Je suis loin des 42 de Grominou. J’aurais donc voulu que le dixième soit le mien! En 2010 peut-être.

(Photo de l'auteure)

mercredi 30 décembre 2009

Louise Falstrault a bien aimé...

Ce que l’artiste-de-nos-pinceaux a bien aimé en 2009, sans ordre :

1- La sculpture de Pedrin, vue à Mijas, en Espagne, dont elle a parlé dans le billet du 20 novembre

2- Le symposium de Montebello, en juillet, auquel elle participait, où elle a renoué avec des amis peintres, tel Lise Paradis, et où elle a fait la connaissance de Lorraine Dietrich avec qui elle s’est bien entendu.

3- Son premier cours de sculpture sur pierre à L’école d’été de Mont-Laurier, et ainsi connu Eugène Janowski et ensuite, Özgen Eryasa.

4- De lire Libérez votre créativité de Julia Cameron parce qu’après 15 ans de carrière professionnelle, il y a eu profonde remise en question. Les techniques du livre lui a permis de retrouver le plaisir de créer au lieu de  "travailler" pour répondre à des obligations.

5- En lecture, elle est passé à travers presque tous les livres de Michel David
(Photo de Louise Falstrault à l'oeuvre)

mardi 29 décembre 2009

Ce qu'on a aimé en 2009

Quand j’ai cessé de travailler pour une entreprise, c’était comme des vacances : enfin, je pouvais me lever à l’heure que je voulais, écouter le poste de radio que je voulais, sortir quand il faisait beau, rester au chaud lors d’une tempête, lire tout mon saoul, diner à mon heure, travailler (parce que quand même, à 49 ans, on a encore besoin d’argent, suis devenue travailleur autonome à la maison) à mon rythme. Bref le meilleur.

Où je veux en venir? C’est que peut-être la discipline acquise dès l’instant où on entre à l’école à quatre ans (oui, oui, quatre dans mon cas, à la maternelle) a pris un peu le bord. J’ai glissé vers une discipline plus personnelle qui consiste à ne faire d’efforts que pour ce que j’aime. Je suis d’une patience et j’ai de l’ordre exemplaire pour ce que j’aime faire, mais je procrastine ou je délaisse carrément ce qui ne me tente pas.

Comme ce matin... Je pense même que je vais aller déjeuner avant de revenir à ce billet.


Ce matin, j’ai lu le blogue de Venise, j’ai beaucoup aimé lire ses impressions sur les livres lus en 2009. Ai bifurqué ensuite sur la liste d’Éric Simard et celle de Les marées lumières. Suis revenue à celle de Venise. Et comme j’ai ressenti la même chose qu’elle au sujet de Les filles de Lauri Lansens, j’ai noté tous ses autres livres en me promettant de les faire venir à la bibliothèque en 2010.

Étape suivante, logique : et moi qu’est-ce que j’ai lu et aimé en 2009? Oups! C’est là qu’intervient le problème de la discipline. C’est bien moi qui ai retenu ce que j’ai lu. Et encore moins noté ce que j’en ai pensé. Pourtant j’aime lire, j’aime lire ce que les autres ont lu et il y a tant à lire que je choisis les titres en fonction de ce que les autres en disent. Alors, je pourrais en faire autant, non?

Demain peut-être. Et puis tiens, je demanderai à l’artiste-de-nos-pinceaux d’établir son petit bilan elle aussi. Pas pour rien que j’ai une co-blogueuse, je vais la faire travailler un peu.

(photo: livres de décembre 2009)

lundi 28 décembre 2009

Ah! grrrr la technologie!

Je ne comprends pas.

Je me demande si, à la campagne, la vraie campagne, pas dans les gros villages, mais dans les rangs des petites municipalités, s'il en a toujours été ainsi: quand on a installé une nouvelle technologie, combien de temps pour qu'elle fonctionne à 100%?


Quand la télé est enfin arrivée en 1956, a-t-elle bien fonctionné tout de suite? Quand le téléphone a enfin été installé, — quatre grands coups, deux petits coups — , a-t-il eu des ratés? À cette question, je peux dire que même en 1970, il ne fonctionnait pas très bien. Compagnie Continental en premier et Telebec ensuite. Quand l'électricité a été enfin accessible, manquait-elle souvent? Faute de câble, la technologie s'est appelé coupole: Bell express Vu ou Star choice. Est-ce la panacée? L'aqueduc et les égouts, on n'en parle pas, je ne vois pas le jour où j'en aurai.

Donc Internet? Par modem, ce n'était pas fameux. Telebec s'en occupait et s'en occupe encore. Et pas haute vitesse partout, donc il y a deux ans, j'avais le choix entre le satellite par une autre coupole et le micro-ondes par antenne. Xittel et Intellligence Papineau sont arrivés comme un cadeau de Noël. Mais... sauf que...

Quand on manque d'électricité, on peut appeler, on sait à quelle heure elle reviendra. Qu'il pleuve, qu'il verglasse, qu'il tonne ou qu'il neige, les techniciens y voient. Quand on manque de téléphone, on ne sait pas quand il reviendra, mais on a un cellulaire et on se débrouille, ça ne dure jamais longtemps. Quand il neige au Nouveau-Brunswick, il arrive que le signal pour la coupole de Star Choice s'amuse dans les pixels de l'image, ça ne dure pas longtemps et en tout temps, on peut appeler la compagnie pour s'informer ou nous aider à rétablir le signal.

Mais je ne comprends pas les technologies qui offrent Internet.

Si on n'était pas prêt, pas au point, pourquoi offrir ce service? Si on ne peut pas offrir le service technique 24 heures 7 jours par semaine, pourquoi entrer dans cette course.

Et pas de concurrence, donc pas vraiment le choix. Je sais, je suis chanceuse, j'ai haute vitesse, j'en connais qui ne l'ont pas encore. Mais tant qu'à l'avoir, je la voudrais comme il faut. Je suis prête à comprendre, à patienter. Encore faut-il m'expliquer, encore faut-il qu'il y ait quelqu'un au bout du fil. Et que le rétablissement soit assez rapide.

Je ne l'ai pas pendant que j'écris ces lignes. Depuis samedi soir, on est lundi. Problème de fibre optique dans tout Papineau paraîtrait-il. Je sais bien que ce n'est pas un service essentiel comme l'électricité. Je sais bien que le signal sera revenu quand vous lirez mon impatience, mon incompréhension. J'ai eu un beau cadeau de Noël il y a deux ans, mais je ne peux pas toujours jouer avec.

Je ne comprends pas.

jeudi 24 décembre 2009

Joyeuses Fêtes



Quand l'auteure-de-nos-stylos ne trouve pas les mots, des mots nouveaux, des originaux, ceux qui pourraient remuer le coeur, ou au moins s'éloigner des formules toutes faites, elle demande à l'artiste-de-nos-pinceaux de l'aider et les deux redeviennent graphistes le temps d'illustrer cette saison de neige et de nature qui vient, le temps de souhaiter que les amours de ces jours de fête soient douces comme des flocons qui tombent légers et généreux et que les jours coulent comme rivière au soleil.


lundi 21 décembre 2009

À quoi je joue

Temps des fêtes, temps des cadeaux, temps des congés et temps de jouer.
Sauf que je joue à l'année, pendant des pauses que je m'invente au besoin.

Rise of Atlantis: mon jeu préféré, 77 parties, je ne me suis jamais rendue à la fin, je me suis lassée de la monotonie après deux ans de pratique intensive. Y retourne à l'occasion sur l'ordinateur de l'artiste-de-nos-pinceaux qui y joue encore régulièrement.

J'aime bien Yellow out parce que partie courte et on peut recommencer à celle qu'on veut.

Mahong cook sur jeux.com, pas plus de trois parties, trop stressant et on se lasse de devoir repartir à zéro, chaque fois qu'on ne réussit pas.

Bubble shooter, mon record dans les 30,000.

J'aimais bien Othello, mais je ne gagnais jamais contre l'ordinateur alors trop frustrant et qui met mon intelligence à rude épreuve.

Dans les jeux fournis par Windows7:
Dame de cœur: deux ou trois par année et seulement pour prouver que je peux gagner, j'essaie chaque fois d'amasser tous les coeurs.

Spider solitaire dont le raccourci est en permance sur mon bureau. Niveau difficile, 4 couleurs évidemment. Plus ardu sur windows7 que sur Windows XP ou est-ce moi qui en perd?

Mahong Titans que je commence à peine à connaître.
Jadis, du temps où ce n'était qu'un écran jaune et noir, j'ai déjà eu un Game Boy. J'avais le jeu de Tetris et surtout de Mario Bros, je m'étais rendue une seule fois jusqu'à la fin. Ma nièce à qui je l'avais passé, l'a oublié sur un siège d'un autobus. Je l'en ai presque remerciée, je commençais à avoir des tendinites aux pouces et aux poignets.
(image empruntée à Google images)

jeudi 17 décembre 2009

D'où je viens

Depuis plus de quatre ans que je travaille à mon roman sur mes ancêtres irlandais. En fait, ça ne ressemble presque plus à leur histoire tellement celle-ci a changé depuis le début. Il ne restera probablement que quelques noms: Lynch, Bushell. J'avais trouvé cette photo du quartier des Tanneries (deviendra Saint-Henri à Montréal en 1874), sur le site du Musée McCord et je l'ai affichée pendant plusieurs mois au-dessus de mon bureau, ainsi que cette carte postale que j'avais envoyée à mes parents lors de mon voyage en Irlande en 1970, alors que je ne cherchais absolument pas à retracer la vie de ces pauvres des comtés de Leitrim et de Roscommon. Carte postale récupérée lorsque ma mère a vendu sa maison.


En corrigeant la nième version de mon manuscrit, ces deux photos m'inspirent et je n'en reviens pas chaque fois de voir d'où je viens.

Je viens aussi de deux soldats de Carignan, Jean Bricault dit Lamarche, dans la région de Nantes, en France et de l'autre, François Deguire dit Larose du Périgord, plus au sud. Mais ceux-là ne m'ont pas inspiré de roman. Et j'ai tellement de difficulté avec un premier que je ne crois pas que je m'aventure dans ces sphères une autre fois.

mercredi 16 décembre 2009

Katherine Pancol: trop à la fois?

J'ai fait venir plusieurs Katherine Pancol de la bibliothèque. Ceux que je n'avais pas lus ou que je ne me souvenais pas avoir lus:

Scarlett si possiblement, Seuil 1985
Les hommes cruels ne courent pas les rues, Seuil 1990
Vu de l'extérieur, Seuil 1993
Encore une danse, Fayard 1998
J'étais là devant, Albin Michel 1999

Parce que j'ai lu La valse lente des tortues et Les yeux jaunes des crocodiles en Espagne, et que j'ai beaucoup aimé même si je les ai lus dans le mauvais ordre, j'ai pensé que c'était une bonne idée d'en lire d'autres. D'autant qu'il me restait cette douce impression de mes lectures des années 1980: Moi d'abord et La barbare qui sont encore bien visibles sur mes tablettes, au sous-sol.

Alors en déjeunant, ou le soir, s'il n'y a rien d'intéressant à la télé, je lis. Dans l'ordre de parution cette fois. Mais je lis 40 pages de l'un et passe à un autre. Pour voir la différence. J'attends que l'un d'eux m'accroche vraiment. Les hommes cruels: pas folle du style, pas d'alinéa au début du paragraphe, des paragraphes d'une seule ligne, des phrases sans sujet, comme des télégrammes. À la longue, la lecture en souffre. J'étais là avant, c'est mieux pour le style, ça coule. Mais j'ai compris le propos dès la page 20 alors, je voudrais bien passer au vif du sujet, celui dont il est question sur le quatrième de couverture, celui des ombres.

J'aime toujours autant ses phrases qui ne contiennent pas trop de dialogues, comme de longues pensées mais situées dans l'agir quand même.


J'en suis là. Chaque semaine, je vais voir si l'auteure a ajouté un billet sur son Blablablog. Je lis avec délices, comme si je ramassais des miettes à savourer avant d'obtenir le gâteau en avril 2010: la suite des Crocodiles et des Tortues (ou vice versa). À me demander chaque fois pourquoi elle ne change pas sa photo de belle femme dans la jeune trentaine, le jour où je verrai ses rides, semblables aux miennes, je serai peut-être déçue et ça paraîtra sur mon visage... aucune importance finalement. Je me demande aussi pourquoi elle a si souvent changé d'éditeur. Ce genre de questions qu'on se pose surtout pour faire durer le plaisir d'être en sa compagnie.

Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée de lire tous les livres d'un auteur dans un seul élan. Surtout qu'en Espagne, est-ce vraiment ses livres que j'aimais ou le plaisir de lire au soleil, d'être sur le bord de la plage, d'avoir les deux pieds sur le balcon, les yeux rivés sur la mer entre deux trois pages de lecture? Et qu'ici, sous la neige blanche, la tête à la souffleuse, aux préparatifs de Noël, à la connexion Internet qui fait défaut, à la brochure à produire, il est possible que l'enchantement ne soit pas au rendez-vous.
 
(photo empruntée à son site)

mardi 15 décembre 2009

Le mensonge

1- Mes parents ont adopté deux garçons. C'est vrai, mais on ne les a pas gardés.

2- J'ai très bien connu la famille de Marcel Chaput, le fondateur du RIN. C'est vrai, très grand ami de mon père et son épouse, Madeleine vit encore, a travaillé longtemps avec ma mère. Ses enfants étaient de notre âge. Eh! oui, des fois j'oublie que j'ai connu des gens illustres, mais pas à l'école, pas des confrères ou des consoeurs.

3- J'ai très bien connu Jean Pelletier, l'ancien chef de cabinet de Jean Chrétien. C'est vrai. Ami de mon père. Ils ont écrit dans Cité Libre et Traditions et Progrès. N'avaient pas les mêmes idées politiques, mais très grand respect.

4- La comédienne Andrée Cousineau était dans la classe en face de la mienne. C'est vrai, mais elle n'était pas dans ma classe, juste en face. Plus ou moins parents lointains du côté de ma mère, comme tous les gens de Ville Saint-Laurent.

5- J'ai habité Niagara Falls pendant deux ans. C'est vrai, mais j'avais entre deux et quatre ans: aucune séquelle!!!

6- J'aime beaucoup le thé. Et le voilà le mensonge. Bravo à ceux et celles qui l'ont trouvé. Il m'arrive de boire du thé vert, mais pas de thé, même avec du lait. Pourtant, ça fait 30 ans qu'on m'en offre.

7- J'ai pris l'Homéric à 12 ans. C'est vrai. Bon, je ferai un billet seulement sur ce sujet quand j'aurai le temps (la connexion Internet a fait défaut 24 heures chez nous, suis en retard dans mes travaux) L'Homeric est effectivement un bateau comme l'a trouvé Andrée. Je ne sais pas qui a écrit l'article dans Wikipedia, mais je pense qu'il y en a eu deux. Le mien était de la compagnie Cunard. Je me souviens avoir fait une recherche en ce sens, je retrouverai. En tout cas, je sais que j'étais dessus en 1962.

8- Je préfère le sucré au salé. C'est vrai. Entre croustilles et chocolat, c'est sûr que ce sera chocolat.

lundi 14 décembre 2009

Sept confidences et un mensonge

Comme Venise m'a "taguée" me voici donc avec ce petit jeu. Difficile après les révélations faites le 24 novembre. Je plonge:


1- Mes parents ont adopté deux garçons.
2- J'ai très bien connu la famille de Marcel Chaput, le fondateur du RIN.
3- J'ai très bien connu Jean Pelletier, l'ancien chef de cabinet de Jean Chrétien.
4- La comédienne Andrée Cousineau était dans la classe en face de la mienne.
5- J'ai habité Niagara Falls pendant deux ans.
6- J'aime beaucoup le thé.
7- J'ai pris l'Homéric à 12 ans.
8- Je préfère le sucré au salé.

Réponses demain mardi.

samedi 12 décembre 2009

Qu'est-ce qu'un écrivain?

Si un écrivain (faudra bien un jour que je distingue écrivain et auteur), c'est la personne qui traîne toujours un calepin et un crayon sur elle,
Si un écrivain ne sort pas sans un livre ou un cahier sur la banquette arrière de son automobile ou dans le panier de son vélo,
Si un écrivain regarde quelqu'un en cherchant à retenir son physique pour un de ses personnages
Si un écrivain écrit sur une plage au lieu de se faire bronzer,
Si un écrivain se lève la nuit pour noter une phrase, une idée,
Si un écrivain apporte son déjeuner à côté de son clavier,
Si un écrivain voudrait parfois renier père, mère et enfants pour faire vivre ses personnages,
Alors je le suis.

Suite plus tard, je dois corriger si je veux devenir un écrivain... publié.
En attendant à lire ou commenter texte trouvé ici>>>

mardi 8 décembre 2009

Reconnue 1,460,000 fois


Je ne sais plus quoi faire. D'un côté, on nous incite à la prudence: ne pas donner trop d'informations personnelles sur Internet, certains puristes me recommandent même pas faire de transactions bancaires ou en tout cas de ne donner mon numéro de carte de crédit que parcimonieusement, de façon sécuritaire avec les https et le petit cadenas. Ce que je fais. Mais certains sites m'invitent allègrement à tout dire: date de naissance sur Facebook, envoi de photos personnelles, supposément pour le partage entre amis, et allons-y donc, vous pouvez les donner sur Picassa, Flickr, Jalbum et plusieurs autres. Photos que tout le monde peut imprimer même si elles sont en basse résolution. Quant à Google maps, je peux fournir adresse, téléphone et voilà ma maison située, tout le monde sait où je demeure. Encore ce matin Google Local business center m'offre de dire au monde entier où est l'atelier de l'artiste-de-nos-pinceaux.

Me semble que c'est beaucoup. Je ne veux pas me cacher (trop tard de toute façon), mais je tiens à demeurer plus discrète. Faut rester vigilant pour ne pas succomber à toutes ces offres. Je l'ai déjà dit, rester en ville, je ne résisterais pas à tout ce qu'on pourrait m'offrir, je pensais que le fait de demeurer à la campagne m'évitait cette tentation constante. C'était sans compter sur Internet sur lequel on peut presque tout savoir sur beaucoup de monde. J'ai écrit mon nom pour le plaisir de la fouineuse que je suis: 1,460,000 adresses. Pas rien que pour moi, j'ai un nom assez répandu, mais tout de même.

(photo brouillée de l'auteure-de-nos-stylos)

lundi 7 décembre 2009

Bonnes nouvelles pour les amateurs de nouvelles

Une auteure de l'Outaouais, Michèle Bourgon vient de remporter la quatrième place à ce concours.
Elle m'a fait part d'un site où les amateurs de nouvelles peuvent trouver une bonne liste de sites pour inscrire leur texte, c'est ici.

Pour ceux et celles que ça intéresse donc.

Comment vendre?

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. Les gens commencent à penser repas, réveillon, fêtes et évidemment cadeaux. Quoi donner? En tant que personnes qui ont des familles, nous y pensons.

Nous sommes en décembre, Noël s'en vient. L'atelier de l'artiste-de-nos-pinceaux est ouvert. Un tableau en cadeau, c'est beau! Et l'auteur-de-nos-stylos qui est la graphiste qui met à jour les sites qui envoie des cartes virtuelles, qui écrit le blogue, bref qui s'occupe de la partie technique de la promotion ne sait pas si elle en fait trop ou pas assez ou comme il faut. Comment vendre? En tant que créateurs, en tant que travailleurs autonomes, nous y pensons.


Comment vendre sans paraître prétentieux? Comment inviter-inciter les gens à acheter nos créations, sans faire de pression? C'est un art de peindre et d'écrire, c'en est tout à fait un autre de vendre. Comment augmenter sa visibilité? Comment faire connaître un produit, un nom?

On ne vend tellement pas en 2009 comme on vendait en 1980. Et je ne me sens tellement pas vendeuse. (Anecdote: en septième année [je suis de ces enfants qui ont fait leur septième année, eh oui!], j'ai passé des tests pour savoir qui j'étais et orienter mes choix de cours, eh bien, j'avais des capacités pour la comptabilité et la vente. Je suis à cent lieues de ce créneau.)

Et ce matin, le blogueur Pierre H. Charron qui, sur Facebook, devient ami avec nathalie fortin.ca et je suis le lien et je lis le blogue qui parle de « blogue dans un contexte d'affaires » et je me pose mille et une questions morales et éthiques. En fait une seule, toujours la même: comment améliorer les ventes de tableaux? D'autres artistes me le demandent parfois. Réponse invariable: Internet est un complément à tous les autres avenues de diffusion. Site Internet, Facebook (pas Twitter, pas encore), affiches sur la route de Tremblant qui passe devant chez l'artiste, dépliant, distribution du dépliant, annonces dans les journaux. On a tout fait ce qui est recommandé ici, adapté bien sûr. Et plus encore. C'est jamais assez. Il y a des hauts et des bas. On veut toujours plus. On doute de notre talent de créatrice et en plus on doute de notre talent de vendeuse. On veut pas paraître mercantile (des artistes c'est comme des curés dans mon enfance: faut pas que ça fasse d'argent, ça peint pour l'amour de l'art!). Ni arrogant, ni vaniteux, ni vantard. Ni menteur, ni indifférent. Ni amateure.

Et en plus, l'artiste-de-nos-pinceaux trouve que j'en fais trop. Moi pas assez.
(photo: Louise Falstrault devant un de ses tableaux)

mercredi 2 décembre 2009

Pourquoi j'écris

Le dernier billet: Un sixième refus et les commentaires qui ont suivi m'ont fait réfléchir. Remettre en question mes choix, encore une fois. Après la première déception qui ne sera sans doute pas la dernière, après les inévitables questions, je me suis demandée une fois de plus pourquoi j'écris. Qu'est-ce que je veux? Écrire? être publiée, être lue, être reconnue, gagner de l'argent, ne vivre que de ma plume? Un peu de tout ça, mais pas à parts égales. Et puis, avec les années, on ne sait plus trop bien pourquoi, on sait que c'est là et que ça revient tout le temps.
Il y a quelques années, devoir d'atelier, j'ai écrit un texte sur le sujet, l'ai publié sur mon site, ici. Il est un peu long, probablement parce que j'y ai beaucoup réfléchi!!! L'ai relu et finalement, c'est encore tout à fait cela.

Le voici donc. Et vous, savez-vous pourquoi vous écrivez?

Un chapelet de raisons
D’autres viendront encore quand tout aura été écrit, épuisé
aussi long que les jours et que les nuits
aussi lourd que le poids des mots qui se bousculent plus souvent qu’ils ne coulent
Autant de raisons que de raisons de vivre
Trouver un sens à la vie, à ma vie

Dire mieux et plus que la parole souvent maladroite et superficielle qui s’envole

Décrypter les silences
Expliquer les cris
Décortiquer les doutes
Dénoncer les révoltes
Démontrer la honte

Dénouer les colères après les avoir exprimées
Fleurir les tombes
Honorer les morts après les avoir déterrés
Raconter les histoires des autres après les avoir entendues
Parler au nom de ceux et de celles qui n’ont pas facilité de parole
parce qu’à moi elle m’a été donnée
comme à mon père, forte et aisée

Par mes parents, oui
dans tous les livres qu’ils m’ont offerts
dans les heures tardives, penchés sur leurs travaux
à chercher le mot juste
mais plus encore, parce que partage, une amie très chère
Des mots en cachette en classe
du morse chez les guides, un code entre nous
des petits cahiers noirs, noircis d’encre noire et bleue et verte
au gré des humeurs
Perdues de vue pendant dix ans, nos mots nous ont retrouvées
Depuis, des milliers de lettres
qui disent l’amitié scellée à vie

Faire beau
Faire littéraire si possible
Pour plaire
Dire aux gens que je les aime
Me faire aimer
M’aimer
jusqu’à l’épuisement parfois
jusqu’à me lever la nuit, réveillée par l’urgence de le dire.

Pour être entendue, pour être lue,
Publiée, publiée, publiée
Oh ! que j’aimerais pour gagner ma vie
Au Québec, si difficile
Non pour la gloriole ni la pérennité
non, simplement continuer, sans m’attarder à toute autre occupation

Pleurer ma peine
Consoler l’enfant en moi
Me réconcilier après avoir regretté
M’excuser
Comprendre


Tout et rien
Des petits riens, des listes
Ne pas oublier les bananes à acheter
Penser à la salade de betteraves à servir
Me souvenir des choses à faire
Me donner une raison de me lever le matin
Et de ne pas me coucher le soir
Le temps accordé si court

Pour oublier, m’évader
Conjurer le sort
Naître à ma vie
Goûter à l’allégorie, à la musicalité des mots
À cette douceur qui ne vient pas naturellement
L’inviter
Devenir tendresse
Laisser venir l’émotion sinon refrénée par la froidure des gens
du temps
Aller au-delà du regard des autres
Laisser couler le trop-plein

Cesser de parler aussi
Apercevoir le silence par delà le cumul des mots
Calmer la vague déferlante
Remercier

Sûrement copier
Tous ces auteurs admirés, lus,
dont je retiens à peine le nom, peu souvent le titre
mais toujours l’émotion ressentie, l’essentiel
Essayer de saisir cet essentiel
L’enrober dans un dédale de détails pour que les pages deviennent livres
Se servir de l’imaginaire
parce que l’essentiel, un diamant brut
une lumière aveuglante
Le dire dès la première page, dès la première ligne
On n’y verrait que du feu
Il lui faut une histoire
l’histoire d’une vie parfois
Jusqu’à être
Jusqu’à naître

Dans l’écriture des autres, j’ai trouvé leur vulnérabilité, leur sensibilité
Qu’on ne détecte pas dans l’effleurement des conversations.
Là que je m’y cache, là qu’on me déniche
L’écrit entraîne la mise à nu.
Dans mon écriture, le meilleur de moi-même
Tapi, enfoui
exploré

Laisser des traces
Moi qui n’ai pas d’enfants
En gestation souvent
qui souffre
qui crie
qui enfante pourtant
Rejetée souvent
qui marche vers la mort
mais qui jusqu’à ma mort
ne cesserai d’écrire
pour dire la vie.

(photo de l'auteure, 2007)

Un sixième refus

Un sixième refus en trois ans. Eh oui, en 2004, je commençais des recherches sur mes ancêtres Irlandais, en 2005 j'écrivais un roman qui s'étalait sur cinq générations, en octobre 2006, j'envoyais le roman à quatre éditeurs. Trois refus presque tout de suite. Envoi à un autre éditeur, refus en mars 2007.

Un appel téléphonique d'un éditeur en février 2008 me laisse un espoir, je coupe à deux générations, je renvoie le manuscrit, attente. Puis c'est la directrice littéraire qui me relance et je coupe encore à une seule génération. Attente. Pendant laquelle je renvoie la nouvelle version à un autre éditeur. Nouveau refus en mai 2009. Rappel de la directrice littéraire qui fera lire à une autre personne, parce que pas de recul (et moi, j'en ai peut-être du recul!). Attente. J'en profite pour renvoyer à trois autres éditeurs.

Sixième refus ce matin.

Qu'est-ce que je dois comprendre? Combien m'en faut-il avant de laisser tomber? Et faut-il le dire publiquement? N'est-ce pas décourager les jeunes auteurs qui essaient de se faire publier? Ou leur montrer cette réalité-possibilité là aussi? Je sais, ils croiront que ça n'arrive qu'aux autres, « ça n'arrivera pas à moi ». Ne me dites surtout pas qu'un tel a envoyé son manuscrit à 25 maisons d'éditions ou l'autre qui a eu 52 refus avant d,être finalement publié ou tel autre qui a fait un malheur en auto-éditant. Quand on est dedans, on veut pas savoir les autres, on veut juste savoir le nôtre.

Je n'ai pas de raisons de le dire, mais pas de raisons non plus de le cacher. Juste que je ne nomme pas les maisons d'éditions parce que ça ne changerait rien. Juste que je n'écris pas tous les mots qui me viennent à l'esprit parce que ça ne changerait rien non plus.

lundi 30 novembre 2009

Et c'est reparti!

Lundi 30 novembre 2009. Mon père aurait eu 87 ans. Quand on écrit une date, souvent il y a un souvenir qui y est rattachée. Aujourd'hui, en jetant un coup d'oeil au calendrier, tout de suite j'entendais mon père: je suis né le 30 novembre, le soir du feu de Terrebonne. En écrivant sa biographie il y a quelques années, j'ai débusqué l'erreur: le feu de Terrebonne, en 1922, c'était dans la nuit du 1er au 2 décembre. Plus de 80 ans à croire que le feu de Terrebonne avait eu lieu le 30 novembre. Au moins, l'ampleur de la catastrophe, elle, était bien réelle (le feu je veux dire, pas la naissance de Jacques Lamarche!)


Bref, ce matin, ce qui attire mon attention, c'est le décor planté dans ma cour. Dire qu'on en a pour un bon quatre mois au moins. C'est beau par exemple. Je me demande bien si je serais capable de vivre sans. Je ne crois pas. C'est dans nos gènes autant que notre nom, que notre histoire de famille, notre marque de commerce. Comme le feu de Terrebonne dans la tête de mon père.

(photo de l'auteure)

samedi 28 novembre 2009

Je retourne en Espagne

Depuis mon retour d'Espagne, depuis que j'ai fini de lire les deux Pancol, tortues et crocodiles, rien ne retient trop longtemps mon attention, en ce qui concerne les lectures. Question écriture: quelques phrases éparses ici et là que je devrai insérer dans la vingtaine de pages déjà en cours. Question domestique: lavage, ménage, repas, visites expédiées sans grand entrain, en comptant sur mes automatismes qui n'emportent que mon corps. Mon esprit étant, comme toujours, complètement ailleurs.

En attendant mes commandes de la bibliothèque, j'ai rouvert L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Parce que Le jeu de l'ange n'était pas disponible. Parce que je me souviens l'avoir beaucoup aimé. Parce que l'auteur est espagnol, que l'action se passe à Barcelone et que je ne savais pas que j'irais en Espagne quand je l'ai lu il y a deux ans.

En lisant: « Des comptables, des rêveurs et des génies en herbe partageaient leur table avec les fantômes de Pablo Picasso, Isaac Albeniz, Federico Garcia Lorca ou Salvador Dali », je me suis sentie en pays de connaissance. Des noms qui ne sonnent plus pareils à mes oreilles, comme si je les avais rencontrés lors de mon voyage. Pourtant si, d'une certaine façon, à travers les récits de nos guides et la visite de musées.

Même sans cette identification, ce rappel, cette vision des petites ruelles, des cafés collés sur les murs de céramique, le seul style de l'auteur suffirait à me donner une raison de relire ce livre. « Des dragons de pierre gardaient l'entrée rencognée dans un carrefour sombre, et ses becs de gaz figeaient le temps et les souvenirs. »

Comment voulez-vous vous sentir capable d'écrire après avoir lu de telles phrases? Moi, ça me tue. Je veux faire comme le personnage: « Page après page, je me laisse envelopper par le sortilège de l'histoire et de son univers (…) Je ne voulais pas perdre la magie du récit ni dire tout de suite adieu à ses personnages.» Au diable l'écriture et encore plus le lavage et le ménage, je mangerai une petite soupe en conserve. Je retourne en Espagne... par la lecture.
 
(photo-image prise dans Google-images Renaud-Bray)

mardi 24 novembre 2009

Pas forte sur les prix

Il faut croire que je ne suis pas très portée sur les prix, puisque je passe mon tour pour le "award", mais je veux bien me prêter au jeu des sept révélations primordiales, essentielles à toute connaissance de mon moi-même:

1- Je suis née un vendredi saint et baptisée dimanche de Pâques, ai donc failli m'appeler Pascale
2- Tellement pressée, je suis née les pieds en premier.
3- Je n'ai pas mon vaccin de bébé sur le bras, mais sur la cuisse.
4- Suis d'un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître (air connu d'une chanson): n'ai pas fréquenté le cegep ni l'université et j'ai pourtant 15 ans de scolarité.
5- Ne suis jamais demeurée à Montréal même. Autour, loin, en Ontario, mais jamais Montréal, y ai étudié deux ans par contre.
6- Je ne mets jamais de déodorant... et je ne pue pas, à ce qu'on me dit. Bien de la difficulté avec les odeurs pas naturelles.
7- Ai visité l'Irlande et le pays de Galles en vélo dix vitesses. J'avais 21 ans et un bon 40 livres de moins.

Et ça reste entre nous!

C'est bien fini!

Cette fois, c'est vrai, je suis de retour.

Couchée à une heure normale, levée à une heure décente. Trois repas par jour seulement. Photos de voyage redimensionnées, ajustées, sauvegardées, montées avec Jalbum.net. Carte sur Google maps des endroits visités. Tout réunir dans mon logiciel de sites. Publié sur hébergeur. Visualisé. Corrigé.


Plus certain encore de la vraie fin de mon voyage: j'avais apporté deux Katherine Pancol pour l'avion, le balcon, la terrasse, le bord de la mer et re-l'avion. J'avais pourtant regardé trois fois pour les lire dans l'ordre de parution. Me suis trompée, sans savoir qu'en plus c'était une suite (et même qu'elle vient d'achever le tome trois à ce qu'elle dit dans son blablablog). Mais auteur exceptionnel il faut croire parce que j'ai aimé quand même reculer dans le temps. J'ai tout aimé de ces deux livres. Et j'ai fini le premier-deuxième, ce matin, une larme à l'oeil.

Et troisième indice: j'ai passé l'avant-midi à être une graphiste rémunérée à travailler pour un client. Là c'est certain, ce n'est plus le soleil et le bord de mer!
Mamannnnnn, c'est finiiiiiiiiiiii!
Pour voir photos (commentaires à venir plus tard): ici.

lundi 23 novembre 2009

Salon du livre... en Outaouais

Le lancement du livre Trente dans lequel j'ai une nouvelle: je l'ai manqué.
La rencontre avec des auteurs-blogueurs au Salon du livre de Montréal: je n'y étais pas.
Pourquoi j'ai l'impression de ne pas être souvent à la bonne place au bon moment? En faisant le tour des blogues que je lis le matin, je vois bien qu'il y a eu rencontres au sommet en fin de semaine et même là, je me suis couchée à 20 heures et je me lève encore à 5 heures (décalage horaire qui s'éternise) et j'ai l'impression d'arriver après la fermeture.

Autre observation: les deux derniers hivers, j'ai aussi manqué le salon du livre de l'Outaouais parce que j'étais dans le sud (encore partie direz-vous eh, oui je cours la galipotte ou plutôt après le soleil et la chaleur)
Donc je vous annonce en primeur que le salon du livre de l'Outaouais aura lieu du 25 au 28 février et que j'y serai. Au moins une petite heure, en tant qu'auteure, au stand de l'Association des auteurs et auteures de l'Outaouais (j'espère que je serai invitée!!!) mais encore plus en tant que visiteuse.

Et je ressemble à ma photo, celle de mon site! Me semble en tout cas, même cinq ans après. Quitte à en mettre une récente sur mon blogue quelques semaines avant.
Au plaisir de rencontrer les auteurs-blogueurs qui y seront.

dimanche 22 novembre 2009

Y a celle...

Y a celle qui voudrait s'enfermer quelque part ou rester debout toute la nuit juste pour lire et écrire. Qui finirait par s'assécher par manque de stimulation. Se promener sur le bord de la mer, à regarder ses pieds pour ne pas être déconcentrée, ça ne peut pas durer bien des jours, sans que les idées partent en croisière.

Y a celle qui voudrait être dehors toute la journée, au soleil, juste parce que ça respire mieux, juste parce qu'elle ne se sentirait pas un ours dans sa caverne, un loup dans son terrier. Elle serait ouverte au monde, à la corneille qui se demande si elle va rester encore longtemps, à l'outarde qui s'attarde, à la feuille qui s'accroche à l'arbre, à cette vie vivante qui vole au vent. Elle finit par geler et entre pour en parler.

Y a celle qui se perd dans la vie des autres, à les écouter bavarder, à ne pas être attentive à la grippe H1N1 ni aux effets de serre, ni aux changements à la suite des élections municipales, à perdre patience pour un rien, à être bougon sans savoir pourquoi, par manque de sommeil peut-être, par manque d'intérêt, par frustration, parce qu'elle n'est pas là où elle voudrait être, sans trop savoir où elle voudrait être.

Y a celle qui prendrait (perdrait?) son temps devant sa bibliothèque, à examiner les livres qu'elle lit, puisque, comme plusieurs auteurs, Dany Laferrière a dit à la télévision: "dis-moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es". Devant les soeurs Groult, Marie Laberge, Arlette Cousture, Virginia Woolf, Louky Bersianik, Hervé Bazin, Gilbert Cesbron, Colette, Michel Tremblay, y a celle qui cherche, encore à son âge, à savoir qui elle est. Ou plutôt à être qui elle est devenue.

Y a celle qui s'occupe de choses nécessaires comme le ménage, le lavage, le serrage, la pose de lumières de Noël, le raclage, le ramassage d'aiguilles de pin, la préparation des repas. Et qui s'en passerait bien.

Y a celle qui écrit sa vie plutôt que de la vivre. Même qu'elle écrit celle des autres.

C'est peut-être celle que j'aime le plus, avec qui je suis le mieux.

Y a toutes les autres qui me courent après et à qui j'essaie de sourire quand même.

(Photo: un jour de grand vent à Cape Cod, photo de l'auteure)

vendredi 20 novembre 2009

L'art sur la Costa del Sol

L'artiste-de-nos-pinceaux aussi y a trouvé son compte à ce voyage en Espagne. Même plus que l'auteure-de-nos-stylos qui ne pouvait évidemment pas trouver de livres français dans les librairies (quoiqu'un rayon de livres en français à l'hôtel, c'est bien, avec des Michel David qui côtoient de vieux Troyat et j'ai vu un Katherine Mansfield). Ce qui a frappé l'artiste-de-nos-pinceaux ce fut les sculptures sur tous les ronds points et Dieu sait qu'il y en a en Europe. Des abstractions en métal, des fontaines traditionnelles, un espadon stylisé, une colombe dans une main, parfois des représentations de bateaux. En marbre, en granit, en métal, en plastique.

Sur la très passante Paseo Maritimo, à Torremolinos, deux énormes femmes à la crinière de lion. Le sculpteur Salvator Garcia s'est inspiré d'un dessin de Picasso qui date de 1922. Picasso, le peintre espagnol de la région puisqu'il est né à Malaga.


D'ailleurs, même si Picasso n'est pas notre peintre préféré, nous avons visité sa maison natale, à Malaga, capitale de l'Andalousie. Le musée également. Ses meilleurs peintures ne sont pas là, mais on au moins un peu connu sa famille, vu ses céramiques, plusieurs dessins et suivi son évolution.On ne pouvait pas prendre de photos dans les différentes salles, mais j'ai pu prendre deux grands artistes côte à côte!!!!!!!!!!!!!

Un petit coup de coeur pour quelques paysages des Alpujarras, vus dans un restaurant-hôtel (parce que les galeries d'art, il faut vraiment les chercher) d'un certain José Otario, mais très grosse émotion devant les sculptures de Pedrin, exposées à Mijas, un petit village blanc juché dans les montagnes avec vue imprenable sur la Méditérannée.

Bref, si l'artiste peintre n'a pas été rassasiée, la sculpteure le fut. Au point de ramasser des pierres par terre, en espérant que ce soit de ce marbre si visible et si répandu partout en Andalousie.

(photos: comme il a été difficile de prendre des photographies en roulant ou dans certains endroits mal éclairés ou exigus, j'emprunte trois photos aux internautes mieux placés que moi:
photo des deux baigneuses de Picasso ,sculpture de Salvator Garcia et celle de Pedriin: cliquer sur la photo pour en connaître l'origine, celle de Picasso et Louise Falstrault est de moi)

jeudi 19 novembre 2009

Ecrire en voyage

Pourtant, en théorie, je n'aurais pas dû avoir le temps. Une bonne dizaine d'excursions en 27 jours, aller au mercado chercher le pain frais, un peu de viande, la salade, les yogourts, le vin à 2 ou 3 euros. Rêvasser sur le balcon, marcher sur le bord de la plage. Pourtant, j'ai écrit. Tous mes jours libres. Est-ce la lecture de Katherine Pancol qui me motivait, m'inspirait? Est-ce la vue de la mer ─ d'un septième étage, nouveau pour moi─ , qui m'invitait à la méditation? Pourtant pas le silence, Torremolinos est une ville: y a des chiens dont les maitres sont bien mal élevés, y a des perroquets qui bavardent avec les tourterelles tristes, y des moteurs diesel d'autobus, y a des Espagnols qui discutent aussi ferme que des Français. Est-ce l'absence d'obligations? Cet air de vacances, ces promenades au bord de la mer qui me donnent l'impression d'être une Katherine Pancol dans sa Normandie (lire son blablablog) ou Marie Laberge dans son Maine d'adoption? Pourtant habituellement, mes personnages me parlent plus souvent quand je nage dans une piscine silencieuse.

J'ai écrit une bonne vingtaine de pages qui en deviendront soit quarante soit dix. J'ai amélioré mon grand tableau où sont clairement identifiées les colonnes: nom, physique, caractère, fin, décor, emploi.

J'ai hâte de tout retranscrire, je ne vois pas le jour où je pourrai m'y remettre, en espérant ne pas avoir laisser le ton entre deux avions ou dans ce décalage horaire qui s'éternise. Plus difficile de revenir que de partir!

(photo de l'auteure dans le studio de Torremolinos)

mercredi 18 novembre 2009

Encore un peu

Je ne peux pas tout faire en une journée: revenir de la Costa del Sol, chercher la toilette dans la noirveur, vider les valises, descendre faire quelques brassées, replacer les choses, me retrouver dans cette grande maison en cherchant les tasses (nos si tant belles grosses tasses), les napperons, remplir le réfrigérateur (surtout pas quand on se lève à 4 heures du matin, encore moins quand on sort à 9 heures et qu'on s'aperçoit qu'on n'avait pas changé l'heure redevenue normale pendant notre absence, donc que 8 heures).
Se reposer, jeter les trois souris prises dans les trappes, lire les courriels, lire le courrier postal, se réjouir des chèques rentrés, prendre note des messages sur le répondeur, répondre aux plus urgents, appeler sa mère qui a une petite voix. Ne pas s'en inquiéter. Se reposer encore. Copier les fichiers de l'ordi apporté en voyage à l'autre ordi: "veux-tu bien me dire comment on copie des courriels", grrr. Transférer les quelque 600 photos du voyage, oui, regarder un peu. Non, non, plus tard. Juste une à redimensionner pour un blogue.
Redescendre pour mettre les vêtements dans le séchage, serrer le Kathereine Pancol qu'on a lu en voyage, jeter un coup d'oeil sur ceux qu'on a, penser à demander les autres à la bibliothèque. Quel jour sommes-nous: ah! oui, mercredi, bibliothèque ce soir. Quand pourrais-je reprendre ma lecture? Jeter un coup d'oeil à l'extérieur: ciel bleu, c'est donc beau mais pas chaud, hein. Vraiment revenue chez moi. Bon, faut que j'aille chercher un sac de granules. Zut, c'est quoi déjà les numéros du cadenas de la remise à bois?

Et écrire un billet sur ce blogue en plus.
Donc encore un peu de temps et je reviendrai.

mardi 17 novembre 2009

Et Viva Espana

Mardi 17 novembre, 1heure et10 du matin pour moi et pourtant 19 heures 10 pour vous. Commencez-vous à comprendre? Et je suis debout depuis 4 heures du matin. Décalage horaire...
Eh! oui, j'étais en Espagne. Sur la Costa del Sol , la tête au soleil, les pieds dans la mer. Grosse misère!

Voilà où j'étais. Une dizaine d'excursions, je partais donc souvent. Wi-fi à l'hôtel mais pas toujours la tête à écrire. Plutôt les deux pieds sur le balcon.

Comme mon blogue est aussi publié sur Facebook, je n'aime pas dire au monde que je ne suis pas à la maison.

Après un petit dodo, je vous reviendrai avec des nouvelles plus détaillées.

dimanche 15 novembre 2009

Bientôt

Bientôt, je reprendrai avec plaisir la publication de billets sur ce blogue. Plus régulièrement, je veux dire.

Bientôt, je dirai pourquoi je n'ai pas pu, pas voulu. Pourquoi je me suis contentée de quelques commentaires ici et là.

Au début lentement, le temps de retrouver un rythme, un souffle, ensuite, je vous assommerai de tant de billets sur le même sujet que vous me prierez de me taire à nouveau.

Bientôt.
Avant la fin de la semaine, promis.