mardi 16 août 2011

Après l'écrit, l'oral

Après avoir répondu aux 35 questions qui seront publiées dans l'épreuve papier du journal La Petite-Nation ce mercredi 17 août 2011, (billet précédent), voici la vidéo avec quinze nouvelles questions.

Là, je voudrais aller me cacher. J'aime tellllllleeemmment mieux écrire, j'aime tellement mieux l'écrit. Ça ne se peut pas qu'on s'habitue à se voir et à s'entendre. Vraiment, c'est comme ça qu'on me voit et qu'on m'entend. Moi qui commençais à m'aimer, le château de cartes vient d'être soufflé.

Au moins les réponses sont pas mal.

Vous ne devriez plus m'entendre parler avant la sortie de mon livre!


(source journal La Petite-Nation, info07.com)

jeudi 11 août 2011

Claude Lamarche dans le journal

(photographie de Michèle Marchand, journal La Petite-Nation)
J'écris toute seule dans mon coin, j'ai l'impression que personne ne me regarde et puis tout à coup, je suis parmi le monde. Est-ce qu'on s'habitue au regard de l'autre? A-t-on conscience qu'on existe pour quelqu'un d'autre. J'aime beaucoup les biographies, lire la vie des autres. Cette fois, c'est autour des autres de lire des petits bouts de ma vie.

Le journal La Petite-Nation a eu l'heureuse initiative d'interviewer des personnes de la région. Une bonne trentaine de questions auxquelles tu réponds sans trop avoir le temps de réfléchir (si, un peu en lisant les réponses des autres, les semaines précédentes). C'est la page la plus intéressante que je lis depuis quelques mois. Je me suis prêtée au jeu.

J'ai travaillé vingt ans au journal, à l'abri des regards du public, montant les textes écrits par d'autres. Ça me fait tout drôle de me retrouver dans le journal. J'ai relu, je ne trouve pas mes réponses trop sottes. Et répondre court pour moi est tout un exercice.

vendredi 5 août 2011

Heures exquises


Il y a de ces heures exquises desquelles je ne me passerais plus. Que je recherche et que je cultive comme des moments parfaits. Peu importe la saison, peu importe où je me trouve. Du genre qu'on se rappelle longtemps après les avoir vécues. 

Dans mon cas, il y en a plusieurs et je ne saurais les mettre dans un ordre d’importance tellement chacune me paraît la meilleure au moment où je la vis. 

— 17 heures, une journée d’été ensoleillée, un petit vent qui me permet de m’asseoir sur la galerie. Seule avec un verre de vin, rouge de préférence, et un livre. Le vin sera bon parce que je ne m’y connais pas, le prix me suggérant la qualité. Le livre doit être bon parce que je m’y connais mieux. Le silence et donc la solitude pour bien apprécier. À deux à quatre personnes ou dans le bourdonnement d’une fête, je serais trop énervée pour y goûter et, évidemment pour lire.

— 30 à 40 minutes avant le coucher du soleil, peu importe la saison, si possible en terrain plat (désert de roches ou de sable, bord de mer, grand champ de blé), horizon dégagé, mais nuages avec promesse colorée, ciel sans humidité, mon appareil photo prêt à saisir la fin du jour. Près d’une heure de calme sérénité. 

— Vers 20 heures, printemps et automne, enveloppée dans une couverture polar, devant un feu de bois, dans un camping tranquille, bord de lac si possible. À deux ou vingt, qu'importe.

— Entre 18 heures et 18 heures 30, dans un camping bien souvent, un restaurant à l’occasion entre amis (quatre personnes au maximum) très rarement, devant un repas longuement désiré, pris lentement, jasette agréable, sans discussion où on change le monde. 

— Midi ou soir, à l’extérieur, repas devant la mer, peu importe le genre de table, peu importe le menu. Sans mouches ni moteurs bruyants. Plaisir assuré. 

Paradoxalement, n’est pas sur cette liste, cette heure matinale ou je suis seule devant mon ordinateur à écrire un texte ou à fureter sur Internet ou à répondre à des courriels. Temps délicieux certes, mais qui n’a pas le goût particulier d’une émotion qui monte directement des sens et j’ose le croire, du cœur. 

Comme nous sommes en été, il est possible que je ne trouve pas d’heure exquise d’hiver, mais je sais qu’il y en a. 

Et les vôtres?

(photo archive de l'auteure, non, non pas encore mon nouvel appareil!)


Ajout: en me demandant pourquoi le premier café du matin n'était pas dans mes heures exquises, je m'aperçois que tous ces petits moments où je pousse un grand soupir en me disant que la vie est belle, c'est que je suis à l'extérieur, dehors. Donc il faut croire qu'à l'intérieur de la maison, je peux être bien, mais sans cette longue expiration  de détente et de satisfaction.

mardi 2 août 2011

Le début


Ce que j’aime le plus dans la lecture d’un livre, c’est le début. Comme examiner le menu avant le repas : tout nous est offert, tout est possible, je pars à la découverte, je me laisse charmer ou parfois, quelques rares fois — parce que je ne choisis pas vraiment au hasard, le choix m’a été recommandé—, je suis déçue et je me demande si je poursuis.

Ce matin, donc, en fouillant dans ma bibliothèque, mon regard s’attarde aux livres que j’ai hérité de mon père, ou disons de mes parents parce plusieurs portent la signature de ma grand-mère maternelle. Mes mains choisissent Si le grand ne meurt d’André Gide, version Librairie Gallimard imprimée au Canada en 1945. Vous savez ces livres dont il fallait couper les pages sur la tranche. Une odeur de vieux pourrait m’indisposer, mais non, elle me rappelle les salons de mes parents (au pluriel, ils en ont eu une bonne vingtaine) où étaient réunis les livres dans un ordre bien précis.

Dès les premières pages, je sais que j’ai fais un bon choix puisque je m’assis confortablement au fond de ma chaise, je prends ma première gorgée de café et je parcours facilement les vingt premières pages. Je ris sous cape, je me sens un monsieur à la retraite qui se disait qu’il lirait ses classiques une fois très âgé, quand la littérature contemporaine ne l’attirerait plus. 

Le problème avec les menus, c’est qu’une fois la commande passée, une fois le plat principal devant soi, une fois la surprise de la première bouchée avalée, il arrive souvent que je n’aie plus envie du reste. 

C’est toujours le début qui me plaît le plus, alors pour avoir un autre début, je hâte la fin.
En sera-t-il de même pour Si le grain ne meurt? Je vous le dirai dans les prochains jours.

(source de la photo: bibliothèque de l'auteure)

jeudi 21 juillet 2011

Un nouvel amour


Normalement, je devrais écrire un billet sur l’écriture ou au moins la lecture ou, à la limite, la peinture. Une semaine sans publier sur mon blogue. Je n’ai même pas l’excuse des vacances (on le sait je suis en vacances à l’année!), ni celle de la chaleur (je n’ai pas d’asphalte, j’ai une piscine et de l’ombre à revendre, bon, j’ai eu chaud quand même, mais pas assez pour m’empêcher d’écrire). Cette semaine, j’ai trahi tous mes engagements, j’ai tout laissé pour me jeter tête baissée dans une nouvelle aventure. 

En fait, j’ai un nouvel amour. Un amour comme celui qu'on peut avoir à 20 ans : passionnel, fou, irraisonnable. Pour tout dire, j’ai renoué avec une vieille connaissance, et je n’ai eu d’yeux que pour elle, toute la semaine. 

La photographie. 

Tout a commencé quand j’ai voulu mettre les trois nouvelles sculptures de Louise Falstrault sur Internet. Habituée à photographier ses tableaux en deux dimensions, j’ai cru pouvoir utiliser la même technique : le matin, à l’ombre, sur le mur de ma galerie. Une fois devant mon ordinateur, les photos des trois sculptures se sont avérées un fiasco : trop de lumière sur le devant, le fond grisâtre. J’ai recommencé deux fois, sans grand meilleur résultat. 

Comme je suis entière jusqu'à en devenir fanatique, j’ai voulu apprendre, savoir et je me suis jetée sur les ressources d’Internet. Dix minutes plus tard, je m’inscrivais à un forum non seulement en français, mais en plus québécois. J’attendis impatiemment l’approbation de mon nom d’utilisateur et mot de passe. En attendant, je pouvais lire les sujets dans l’index du forum, voir les photos. Ce fut le coup de foudre… et le coup de grâce. Wow, quelles belles photos! Avec mes petites photos de touriste voyageuse, je partais de loin. Tout de suite, j’ai cherché quel appareil il me faudrait pour réaliser de tels chefs-d’œuvre. 

Le lendemain, un peu calmée, mais toujours aussi intéressée, j’ai compris qu’il me fallait d’abord comprendre l’appareil « bridge » que j’avais acheté il y a plus de cinq ans, exploiter le maximum de ses fonctions. Deux membres du forum m’ont conseillée tant et si bien que j’ai passé la semaine à faire des essais, réunir le matériel dont je disposais à la maison, trouver un carton noir, dénicher une lampe halogène de 50 watts, dépoussiérer un vieux trépied que j’avais gardé du temps que j’avais des objectifs et des accessoires pour la photographie argentique. Je me suis revue, les dimanches soirs, dans ma chambre noire sommairement aménagée au sous-sol, sur la laveuse et la sécheuse. J’y développais tant bien que mal, les mains dans l’acide, des clichés noir et blanc qui devaient être publiés le lendemain dans l’hebdomadaire local. Je me croyais bonne en ce temps-là. Aujourd’hui, j’ai tout oublié, je dois repartir à zéro. 

Essais le matin, le soir, transfert sur mon ordinateur, échanges avec les membres du forum de Québec Numérique, découragements, espoirs, recommencements, compromis. 

Comme avec un nouvel amour.

vendredi 15 juillet 2011

J'ai l'air fin

Ceci n'est pas un vrai billet, juste une remarque, un addendum comme disent certains que j'aurais pu ajouter à mon billet "Palpitations matinales".
J'ai l'air fin, moi. Cette semaine, j'annonçais 50 membres et ce matin, plus que 49. Qui ne m'aime plus? On sait qui s'ajoute, mais comme je ne prends pas note de tous les noms, comment savoir qui s'est retiré? Et sans donner de raisons. Dommage.
Bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, il faut croire. Un petit nouveau pour que je revienne à 50?

jeudi 14 juillet 2011

C'est rendu que je tourne les boîtes


Cette semaine, je suis allée manger à Gatineau. J’y vais environ une fois au mois et demi. Ça ne s’améliore pas. Le français je veux dire. J’étais à la foire alimentaire des Promenades de L’Outaouais, je me demandais ce que je mangerais bien pour diner, je voulais faire vite et ne pas payer trop cher et ne pas m’empiffrer dans un buffet. J’ai regardé les photos et les prix. Ce n’est qu’une fois assise à la table que j’ai pris ma serviette de table et ouvert mon papier d’emballage qui recouvrait mon pita : oh! horreur. En anglais seulement. The Pita Pit. À la limite, je peux accepter que la raison sociale ne soit pas traduite — et encore, plusieurs entreprises le font, comme « Le Choix du président » —, mais qu’on ne traduise pas le petit slogan : « fresh thinking – healthy eating »… Comment a-t-il eu son permis celui-là? Il ne répondrait pas aux normes environnementales, aux normes d’hygiène qu’il ne serait pas là en train de nous servir ses pitas, mais pour le français, il peut passer outre ses obligations? Mais que fait l’Office québécois de la langue française? Encore chanceuse d’avoir été servie en français parce qu’il m’est arrivé quelques fois, à la Place du Centre, toujours à Gatineau, d’être servie en anglais. Quand ça arrive, je tourne de bord. Parfois en lançant : « quand vous parlerez français, je reviendrai ». Cette fois, devant mon pita payé, que pouvais-je faire? J’aurais dû lui remettre et lui dire pourquoi. J’aurais dû. 

Ça n’a plus de bon sens. Ensuite je me suis rendue chez Maxi, faire mon épicerie. Devant les étagères de céréales, j’étais découragée. Certaines compagnies (exemple>>>;) ne se donnent même plus la peine de traduire. 

J’ai retourné quelques boîtes, niet, pas de français. Et les boîtes qui en avaient, je les retournais pour avoir le français devant moi. Un commis m’a vu faire, je lui ai demandé : « C’est voulu de mettre les produits du côté anglais ? » Il a bégayé : « je ne sais pas, non, je n’ai pas remarqué » avec cet air comme si je venais d’être la surprise qui sort de la boîte. J’ai acheté des flocons de son de la marque Le Choix du président, que je félicite d’ailleurs. 

Qu’est-ce que je peux faire, dites-le-moi? Porter plainte à l’Office québécois de la langue française? Je ne serais pas la première, l’Outaouais est la deuxième région qui porte le plus de plaintes. Il aurait fallu que j’apporte au moins une boîte de céréales et la serviette de table. J’étais trop découragée (ça fait longtemps que j’ai passé l’étape de la colère) pour y penser. La prochaine fois, je pense que j’apporte mon appareil photo. Oui, je vais le faire. Comme cette auteure, une connaissance à moi, qui revient de France où elle a croqué une dizaine de photos (pour les visionner >>>), en tout cas, ça n’a pas l’air mieux dans ce pays qui était notre modèle il n’y a pas si longtemps. 

À suivre.

mercredi 13 juillet 2011

Palpitations matinales

Premières palpitations : Oh! que vois-je ce matin : 50 membres. J’ai stagné longtemps dans chaque dizaine avant d’en changer, mais ce matin, deux membres d’un seul coup pour arriver à ce chiffre que je trouve rondelet et quasi-magique. S’il est facile de se faire des « amis » sur Facebook parce que c’est nous qui allons les chercher, ce n’est pas évident de voir augmenter le chiffre de nos « membres » sur un blogue parce que ce sont eux qui doivent s’inscrire.

Depuis trente-huit mois que je tiens ce blogue, je ne crois pas que les premiers membres inscrits me visitent encore, et je pense de toute façon que ceux qui s’inscrivent le font pour diverses raisons qui n’ont pas toujours à voir avec les sujets dont je traite, mais ça fait plaisir et ça montre qu’on intéresse encore des nouveaux. Je sais par ailleurs que je me suis inscrite quelquefois à des blogues que je ne lisais plus par la suite, jusqu’à une blogueuse (idMuse) parle de Google Reader. Je connaissais, mais ne l’utilisais pas. Il vient un temps où on ne regarde plus nos favoris, surtout en utilisant le fureteur Google Chrome (ça y est je vous mêle, je le sens) alors j’ai décidé de faire du rangement et je suis devenue une adepte de Google Reader que j’ouvre dès potron-minet : tous les nouveaux billets publiés dans mes abonnements s’affichent en gras et je n’ai plus qu’à lire ce qui m’intéresse. 


À côté de Google Reader, deux ou trois adresses de sites-forums que je visite régulièrement et donc tout tient en une seule barre d’outils. Je ne consulte même plus « Les autres favoris ».

Deuxièmes palpitations : ce matin pourtant, j’ai failli gaffer. J’aime bien l’harmonisation. Depuis le début, j’aurais voulu que mon blogue soit dans mon site et évidemment à l’image de mon site. Comme mon logiciel de création de sites ne me le permet pas vraiment, je me contente de liens entre eux. Il se peut qu’un jour, je change l’entête de mon blogue pour qu’il ressemble à celui de mon site, mais ce n’est pas obligé non plus, le site de mes voyages est bien différent, lui, et ça ne me dérange pas, les pages de ma base de données généalogiques, elles aussi, sont différentes. 

Tout de même, ce matin, je lis que je pouvais changer l’adresse de mon blogue : falstrault-lamarche.blogspot.com pour un nom plus approprié. Je sauvegarde mon blogue, je cherche les paramètres et j’écris : despagesetdespages.blogspot.com et j’enregistre. Aussi simple que ça. Enfin les deux adresses, celle de mon site et celle de mon blogue, sont harmonisées. Sauf que je n’avais pas pensé à mes 50 membres et à tous les blogueurs et blogueuses qui ont eu l’amabilité de mettre le titre de mon blogue dans leur liste. Fini le lien, vous auriez cliqué sur « De nos pinceaux et de nos stylos » ou sur « Des pages et des pages : le blogue » que vous auriez trouvé une page qui n’existe plus et comment la retrouver, ce n’est pas Google qui vous l’aurait dit. C’est donc le cœur battant que je me suis dépêchée de revenir à falstrault-lamarche.blogspot.com en espérant que pendant ces trois terribles minutes, personne n’ait osé prendre cette adresse et que le tout fonctionne sans que je n’aie rien perdu. Je clique sur enregistrer les paramètres, afficher le blogue, vérifier. Fioui, tout est là. J’ai même été voir sur d’autres blogues si les liens étaient toujours actifs. 

Alors au diable l’harmonisation, je ne touche plus à rien…

lundi 11 juillet 2011

Je ne me décide pas


Ce n’est pas nouveau, je ne me décide pas : les vrais prénoms ou des faux? Quand j’ai écrit la première version de mon roman, Les Têtes rousses, tous les prénoms des personnes décédées étaient les vrais. Une fois rendue à la génération de ma mère, j’ai eu beaucoup de difficulté à poursuivre l’histoire. Une fois que j’ai eu changé les prénoms, ça s’est mis à débloquer. Les Têtes rousses, version finale, ne contient que les deux premières générations. Bon, ça va. Je suis à l’aise avec cette décision (faudrait bien, parce que le livre sera bientôt imprimé), mais qu’est-ce que je fais avec les autres 150 pages qui ne sont pas toutes mauvaises. Personne ne m’a commandé de suite, mais je sens que j’ai quand même du matériel pour un bon roman, mais je fais comme si c’était une autre histoire, je change les noms des personnages? 

Comme j’ai surtout compris, en écrivant la troisième version, que je devais m’en tenir à un personnage central et quelques autres secondaires, je compte bien choisir cette voie pour le prochain roman. Au départ, j’étais plus à l’aise avec les personnages féminins, mais voilà que Léo s’impose. Il veut parler. Il a bien une sœur contrôlante, mais lui, sera le bon, le sympathique et elle, la méchante. Il veut conter sa vie. Jusqu’à ses derniers jours. Bon, bon, OK, j’ai compris, tu l’auras ta biographie, mais est-ce que je te garde ton nom? Ton vrai nom? Celui de mon grand-père? Et rendue à tes enfants, hein Léo, qu’est-ce que je fais avec tes enfants? Et tes petits-enfants, dont je suis? Dis-le-moi? Je peux bien inventer ta vie, je sais que tu ne m’en voudras pas de là où tu es, mais faire de ma mère, de mon oncle qui a des enfants vivants, de mon frère et de moi-même des personnages, pas certaine que je saurai. C’est comme me servir d’eux. Les dépeindre tout en sachant que je les déforme. Que sait-on de la vie de ses proches, alors forcément, on invente. 

Non, je ne me décide pas. Peut-être oublier que le petit Léo a été nommé à la fin des Têtes rousses et faire table rase. Qui fera le lien si Léo devient Nazaire? Ce sera notre secret entre toi et moi, grand-papa OléOlé, comme on t’appelait. Dis-moi quoi faire?

vendredi 8 juillet 2011

Voyage sur la Côte-Nord

Pour raconter un voyage, plusieurs utilisent le blogue, comme on envoyait des cartes postales il y a de ça... des centaines d'années. Je préfère un site que j'entretiens, une fois de retour à la maison. Donc, compte-rendu et album photo de mon voyage sur la Côte-Nord, c'est par là>>>

(Eh! on a changé la plateforme de Blogger... encore)

mercredi 6 juillet 2011

De Baie-Saint-Paul à Baie-Comeau :
un voyage en couleurs


Je voyage avec une artiste peintre. Mon regard a changé avec les années (il vaut mieux que je conduise, les artistes peintres ont tendance à regarder les couleurs plus que la route!). Mon vocabulaire aussi. Et encore plus mes destinations. Cette année, arrêt donc à Baie-Saint-Paul d’abord, et à Baie-Comeau au retour.

C'est avec plaisir et honneur que Louise Falstrault a accepté l'offre de la directrice, madame Dominique Schult-Stein de la galerie-musée René-Richard. Ainsi, après une absence de quelques années (ses œuvres ont déjà été à la galerie MichL), ses tableaux seront de nouveau exposés à Baie-Saint-Paul. Rencontre, échanges, discussions, entente, fierté, poignée de main, émotions, espoirs, au revoir.

Le voyage se poursuit jusqu’au bout de la route 138, à Natashquan. Les zébrures dans le ciel sont de la couleur des roches, les verts foncés des épinettes contrastent avec les jeunes feuilles rougeoyantes des rares érables, parfois un soleil orangé tente de percer les nuages épais. Début juillet, on se hâte d'atteindre Baie-Comeau. Le 25e symposium. Louise y était en 2001, elle y a fait de si belles rencontres. Six jours inoubliables, intenses. Elle s'y replonge, en tant que visiteuse cette fois.

Devenue présidente de l'Institut des arts figuratifs (IAF), Mahey (Marie-Hélène Lapointe) est demeurée simple, avenante, joviale, elle accueille Louise comme si elles s’étaient vues la veille. En fait, elles sont demeurées en contact et c’est donc avec plaisir qu’elles se sont retrouvées et ont jasé peinture.
C'est aussi à ce même symposium qu’elle a revu Hélène Denis. Cette artiste peintre est de l'Outaouais, tout comme nous et nous la côtoyons souvent lors d'expositions ou de symposium. Et on refait le monde… de l'Outaouais!

Ce fut donc un voyage tout en couleurs.

mardi 5 juillet 2011

De Félix Leclerc à Gilles Vigneault

Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
De l’île d’Orléans à Pointe-Parent
Mes sandales ont marché sur les plages
J’ai vu le pays des auteurs et des artistes-peintres
Mon pays longe, lèche et raconte le fleuve
Mes chagrins se sont dilués dans la mer
J’ai vu le béluga à Saint-Siméon et le petit rorqual à Longue-pointe-de-Mingan
J’ai entendu l’eider et le macareux, la vague et le vent
Mon pays, ce n’est pas qu’un pays, c’est le vent du large salin
J’ai campé le long des routes
Entre l’estuaire et la montagne
J’ai roulé sur les crêtes et descendu les vallées
Je me suis assise dans le sable et sur la roche
À regarder l’infini de l’univers, à imaginer ma vie, à faire taire mes ennuis
Moi, mes souliers ont voyagé pendant treize jours
Et j’ai vu que mon pays était grand et beau.

dimanche 19 juin 2011

Quand...

Quand tu ne penses qu’à ce que tu peux faire à l’extérieur
Quand tu remets Les Mandarins de Simone de Beauvoir dans ta bibliothèque parce que ça parle trop de politique et que c’est trop sérieux
Quand tu choisis de lire un Michel David
Quand tu écris plus souvent sur Facebook parce que c’est court et vite fait
Quand tu écoutes de la musique de Tunisie sur ton lecteur Mp3
Quand tu regardes où tes amis du forum de camping s’en vont
Quand tu te demandes quoi manger sur le barbecue
Quand tu peintures la petite table à café qui t’invite sur la galerie
Quand tu préfères une salade verte à une patate frite
Quand tu n’as que deux petites brassées à laver le samedi matin
Quand tu as moins de courriels dans ta boite de réception
Quand tu préfères écrire à la main dans la balancelle plutôt que d’écrire sur un clavier dans un bureau où il faut allumer le plafonnier, même en plein jour
Quand tu passes une heure à arroser fleurs et potager
Quand tu passes ta soirée sur Google maps ou le nez dans un Atlas
Quand tu arrêtes au kiosque d’information touristique prendre des dépliants et des brochures
Quand tu amènes ta mère manger un cornet de crème glacée

Tu sais que l’été est arrivé et que tu n’as qu’une envie : être dehors ou aller voir ailleurs si tu y es.
Donc, ne me cherchez pas trop, je serai moins présente.
Je dis ça...

(photo de l'auteure: coucher de soleil dans le désert de Tunisie) 

vendredi 10 juin 2011

Je pourrais parler...

Ça ne fait pas sérieux mon affaire : des billets irréguliers, des sujets éparpillés, sans véritable fil conducteur. Depuis quatre jours, je commence... et je remets à plus tard. Je pourrais parler de l’artiste peintre Louise Falstrault ou des Créateurs de la Petite-Nation.  Je suis leur graphiste depuis quinze ans, je monte leurs sites Internet, leur dépliant, je leur ai ouvert une page Facebook, j’assiste à leurs expositions, à leur tournée. La belle saison ravive leurs espoirs de rencontrer des visiteurs anciens ou nouveaux, ils se réunissent, ils projettent, ils organisent, ils promeuvent (il a fallu que j'en cherche la conjugaison à celui-là).

Je pourrais parler de ma dernière lecture Mademoiselle Personne de Marie Christine Bernard qui flotte encore dans ma tête tellement j’ai aimé.  L'auteure a un style bien simple, ses personnages ont l’air de parler, de réfléchir à haute voix. Pourtant de nombreuses phrases et même plusieurs pages, d’un style plus recherché, se marient très bien avec le reste. Dans son cas, la beauté de l’histoire tient plus dans la structure, dans le fait d’avoir donné la parole à quatre personnages sur les mêmes événements. Un roman qui se serait tellement bien lu au bord de la mer, assise sur le cap d’une roche.

Je pourrais parler de Claude Léveillé, je me suis contentée d’un commentaire ce matin chez une autre blogueuse. J’ai revu mon père qui nous l’a tellement fait écouter.  Quand mon père est mort, ma belle-sœur pianiste a joué « La légende du cheval blanc ». Je me suis revue avec mon frère, à l'auditorium de ville Saint-Laurent quand on assistait à l'émission Domino, en 1956. C’était « mon » Cloclo.

Je pourrais parler de ce début de roman que je ne cesse de recommencer. Un bon 150 pages écrites, mais le début ne me satisfait pas. Je ne trouve pas le ton, la forme. Parce que l’histoire commence quand un garçonnet de quatre ans vient de perdre sa grand-mère, alors je ne veux pas adopter le vocabulaire d’un enfant, ce n’est pas une histoire pour la jeunesse. J’ai essayé pendant une ou deux pages de commencer par ce même personnage, vieux, malade, seul qui raconte sa vie et se souvient. J’ai pensé écrire sous la forme d’un journal, mais ce n’est plus tellement la mode, si tant est que ça l’a déjà été. Même si, en tant que lectrice, j’aime beaucoup journaux intimes, mémoires et même correspondance, les éditeurs, eux, je ne crois pas qu’ils trouvent le style vendeur.

Devant tant de « je pourrais », je n’en ai développé aucun et voilà pourquoi je n’ai rien écrit de valable depuis dix jours.
Mais ça me démange.

(source photo: http://www.photo-libre.fr)

lundi 30 mai 2011

L'Euguélionne: je ne veux pas qu'on l'oublie

«La lunde, tu t’esquintes.
La marde, tu t’éreintes.
La mercrède, tu t’échines.
La jeude, sur tes machines.
La vendrède, tu t’escrimes.
La samède, tu t’agrippes.
La démanche, tu suintes.
La janvière, tu t’étripes.
La févrière, tu anticipes,
La marse, tu t’émancipes.
L’avrilée, tu brûles.
La maïe, tu en saignes.
La juine, te v’la enceinte.
La juillette, tu participes.
L’aoûte, tu cours.
La septembrée, tu flambes.
L’octobrée, tu trembles.
La novembrée, tu fais du ventre.
La décembrée, tu t’essouffles.
L’année suivante, tu accouches.»

L’Euguélionne, Louky Bersianik, Édition La presse, 1976, page 152

Après la coupe du gazon, je me demandais ce que serait la prochaine activité. Je me demandais ce que je faisais de mes journées, de mes semaines, de mes mois. Je n’ai plus les mêmes repères qu’à trente ans, quand je travaillais à l’extérieur. Puis je me suis souvenu de l’énumération de l’Euguélionne.

Dans mon cas, ça ressemblerait plutôt à :

La lunde, tu piscines
La marde, tu rêvasses
La mercrède, tu te presses
La jeude, tu vas voir ta mère
La vendrède, tu te reposes
La samède, tu laves
La démanche, tu budgètes
La janvière, tu gèles
La févrière, tu prépares
La marse, tu voyages
L’avrilée, tu vieillis
La maïe, tu coupes
La juine, tu repars
La juillette, tu piscines
L’aoûte, tu reçois
La septembrée, tu publies
L’octobrée, tu trembles
La novembrée, tu lis
La décembrée, tu t’énerves
L’année suivante, tu espères recommencer

1976. Trente-cinq ans. Quel âge aviez-vous?
L’Euguélionne, je ne veux pas qu’on l’oublie. J’en ai parlé brièvement en mars 2010. Je ne suis pas du genre capable d’en réciter de larges extraits comme on sait une chanson entendue mille fois, comme on sait une fable apprise par cœur. Pourtant son nom, je ne l’oublierai jamais. Le nom de l’auteure, Louuky Bersianik, il m’arrive de ne pas m’en rappeler, ça m’a pris du temps à pouvoir le prononcer, mais le titre, L’Euguélionne, jamais.

J’avais vingt-six ans. Au début de ma vie d’adulte. Au début de ma vie d’auteure. Croyais-je!
Je l’ai aimée d’amour cette extra-terrestre. Un amour rempli d’admiration. Que j’ai mise sur un piédestal. Très haut. Si haut que jamais elle n’en est descendue. Si haut que j’ai su dès lors que mes mots à côté des siens ne valaient pas cinq cennes et ne tiendraient sûrement pas trente-cinq ans. Mais quand on aime, ça ne fait rien de se comparer. Si haut que je peux la voir encore, où que je sois, même si elle ne m’écrase plus de sa prestance. Si haute qu’elle fut, elle a tout de même réussi à m’élever, me donner des ailes, me montrer l’immensité de la mer, l’infini de l’univers et le ciel de toutes les planètes. Mes yeux se sont agrandis, mon cœur s’est ouvert, mes oreilles ont entendu comme jamais auparavant tous les murmures et tous les cris, ceux des femmes en particulier,  parce que personne, avant elle, n’avait rapporté tant de paroles vraies, justes, profondes qui m'ont transformée à jamais.

À vingt-six ans, j’ai compris que ce n’est pas le contenu d’un livre qui compte, mais comme dans un budget, entre ce que tu reçois et ce que tu donnes, c’est ce qui en reste qui est important. À preuve, je serais bien incapable de relire ce livre, pas en entier en tout cas, et pourtant ce qu’il m’en reste dans tous les pores de ma peau et tous les neurones de mon cerveau, m’accompagne encore aujourd’hui, après trente-cinq ans.

Pourtant, je me demande : si j’avais un seul livre à apporter sur une île déserte, si c’est L’Euguélionne que je choisirais. Probablement Le petit Robert des noms propres : il dérange moins, il fait moins mal.

(Autres détails par là>>>)

vendredi 27 mai 2011

Les Têtes rousses: couverture

Ça y est, je peux la montrer. Enfin, je pense puisque les éditions Vents d'Ouest l'ont publiée sur leur site. Elle est là, la couverture et ma photo et, et... Houppie, Yé. Petite fille de huit ans qui découvre un livre au pied de son lit le matin de sa fête. Mieux, c'est mon livre! J'ai beau l'avoir vue cette couverture parce que c'est Louise Falstrault, l'artiste-ex-co-blogueuse qui l'a conçue, moi qui l'ai techniquement montée. j'ai beau connaître les trois têtes parce que ce sont trois vieilles photos qui sont dans le livre bleu de généalogie que ma grand-tante a écrit en 1917, ça me fait quand même plaisir de voir le tout officiellement publié sur un site qui n'est pas le mien. Comme une reconnaissance publique.

La voici donc.

Lien vers la page des Éditions Vents d'ouest, c'est par là>>>.

J'ai préparé quatre ou cinq pages sur ce roman Les Têtes rousses: les lieux, les personnages, la généalogie, mais je ne sais pas trop quand les publier: tout de suite? Un mois avant la parution? La vielle du lancement? Que feriez-vous?

lundi 23 mai 2011

Ecrire, c'est souffrir

Souffrir n’est pas synonyme de talent, tout au plus de travail. En rêver n’est pas synonyme de trouver. La pluie, l’annonce de pluie, les mouches noires, tous ces irritants qui m'ont retenue à l’intérieur m’ont au moins offert la possibilité de répondre à ce rêve fait la nuit dernière où j’avais le titre, les mots, et de souffrir pour les mettre sur papier.

Aujourd’hui, j’ai donc écrit.
Dans un cahier à spirale, à la main, j’ai réécrit la nouvelle que je veux envoyer au concours dont j’ai déjà parlé là>>>. J’ai tout repensé au «je» pour que ce soit mieux senti. Et au présent pour ne pas m’empêtrer dans un subjonctif douloureux. Quand j’ai eu fini de transcrire mes cinq petites pages dans un fichier, j’ai imprimé et j’ai lu à haute voix.

Déception. Tout au plus une composition de cinquième secondaire.
Pour m’encourager, j'ai lu à l’artiste qui, de son côté, a commencé aussi une nouvelle création qui promet. Elle m'a donné un Cégep 1. Heureusement, elle m'a fait des suggestions, elle m'a dit que l’histoire-squelette  était là, la finale était très bien (au moins ça), il restait à habiller. Elle aime les descriptions de lieux autant que de personnages, elle, et me demande toujours d’en ajouter, de fignoler, d’agrémenter avec de la couleur (évidemment une artiste peintre!)

Dur sur l’orgueil d’admettre que je ne sais pas écrire toute seule. Le saurai-je jamais?
Demain, encore nuageux et averses, je pourrai réécrire ma troisième version.

vendredi 20 mai 2011

Ouverture des campings

Je n’en parle pas souvent. Pas ici en tout cas. Un peu plus ailleurs, dans mon site de voyage, quand je reviens. Fin de semaine de la fête des Patriotes. Pas la reine, pas Dollard, mais des Patriotes, peu importe, c’est la fin de semaine de l’ouverture des campings, au Québec.

Depuis que je ne campe plus en tente, donc depuis 1994, cette grande fin de semaine ne signifie pas autant puisque je peux partir quand je veux et coucher en autonomie ici et là ou partir aux États-Unis où les campings ouvrent un peu plus tôt. Mais tout de même, j’y pense, comme la fête du Travail qui a si longtemps représenté pour moi le retour en classe, soit en tant qu’élève une bonne quinzaine d’années, soit en tant que professeur, un peu moins de dix ans. Ça ne s’oublie pas. Avoir hâte, penser où on va aller, faire les préparatifs.

Donc, même si j’ai encore en mémoire mes cinq semaines passées au Texas-Arizona en mars-avril, j’ai à nouveau le goût de profiter de mon Pruneau (photo jointe), d’aller voir la mer à Sainte-Flavie ou à Havre Saint-Pierre, d’aller m’assoir devant les Mille-Iles ou sur la plage de Sandbanks, en Ontario. Faire un petit feu le soir, ça ne me manque pas trop puisque je peux en faire tant que je veux chez nous. Tout de même, ailleurs, si les étoiles sont les mêmes, les odeurs sont différentes, l’air du temps nous chante une chanson qu’on connaît moins, on a l’impression que  les semaines sont plus longues et que la pluie est synonyme de congé.

Bonne saison de camping aux campeurs.

lundi 16 mai 2011

Blogue ou forum?


Je me suis déjà posé la question : site ou blogue. J’avais répondu les deux, selon nos compétences, nos besoins, un plus informatif, l’autre plus dynamique. Encore faut-il les alimenter. Cette fois, je me demande blogue ou forum. Et je dois avouer que devant l’abondance des blogues, il est facile de les trouver, de s’y inscrire, de lire, de commenter, mais quand je trouve un forum dont le thème m’intéresse, où les membres discutent passionnément, sans trop s’arracher les cheveux et trop digresser, j’adore et je me délecte beaucoup plus longuement que sur les blogues.

Pourquoi? Parce qu’un blogue, c’est bien beau pour soi, pour s’exprimer, pour réfléchir, c’est agréable de recevoir des commentaires, de voir que 44 membres se sont inscrits, mais ça plafonne et il vient un temps où vous avez l’impression de toujours parler au même monde et surtout, ah oui, surtout, que ce soit dans votre blogue ou celui des autres, les billets s’envolent au vent. Même avec un outil de recherche, il est très rare que vous relisiez de vieux billets. Tandis qu’un forum qui tourne autour de thèmes, de sujets, qui attire beaucoup plus de membres, dont les sujets demeurent en place et ne s’envolent pas dans des pages de calendrier est beaucoup plus tentant. Pour moi en tout cas. Je cherche les p’tits nouveaux, je regarde de quoi ils parlent, j’ajoute mon grain de sel un peu partout, je raconte mes expériences. 

Vous me direz qu’il existe maintenant les réseaux sociaux, mais croyez-vous vraiment que je peux me contenter de trois ou quatre lignes, de 144 ou 200 caractères pour m’exprimer? Et puis, il suffit de visiter quelques forums et on voit tout de suite que ce n’est pas le même but. On est sérieux sur un forum, on pose des questions, on veut savoir des choses précises, pas seulement  une jasette pendant qu’on déjeune!

Je voudrais bien comprendre suffisamment l’anglais pour devenir le 28,000e membre du forum américain : Writing forum. Ou me noyer dans les 400 ou 500 membres de certains forums français.  Au Québec, si peu de forums sur l’écriture, sur les auteurs. Me semble que l’Uneq devrait en avoir un.

Tout de même, je participe régulièrement aux trois forums sur le camping : ceux de la FQCC, de Guide camping et le VRcamping

En généalogie, j’ai, pendant des années, aidé et demandé de l’aide sur deux forums. J’ai même essayé d’en partir un sur la peinture, question que les artistes peintres se parlent entre eux, mais devant la tâche de modératrice en plus d’administratrice, j’ai tout effacé.

Cette semaine, je me suis jointe au petit dernier de Suzan qui tient blogue et forum: Le café de la jasette.
C’est clair, je suis insatiable, j’ai besoin de tout: site, blogue, forums

jeudi 12 mai 2011

Des pages et des pages, le blogue

Pour faire suite à ma réflexion sur le nom de domaine, les titres de blogues et de sites, pour ne pas avoir à recommencer sous une autre plateforme (j'ai bien essayé Wordpress encore une fois, mais finalement je commence à bien connaître Blogger), pour ne pas m'emberlificoter dans le changement de l'adresse blogspot, j'ai tout simplement changé le titre de mon blogue.

Je n'y parlais finalement pas très souvent "de nos pinceaux", ce qui ne m'empêchera pas d'en glisser un mot à l'occasion d'exposition ou de motivation versus la création, et comme j'ai mis à jour mon site Des pages et des pages.com, aussi bien me suis-je dit, être cohérente.

Alors, vous ne verrez pas la différence, parce que je garde le même modèle (pour l'instant).

Pourtant pas parce que les mauvaises herbes ne m'attendent pas à l'extérieur!

lundi 9 mai 2011

Quel nom de domaine, quel nom de site,
quel nom de blogue?

Comment appeler notre blogue? Quel nom de domaine choisir pour notre site? C’est un peu comme se demander quel titre choisir pour son roman.

Ça m’a pris des années avant d’accepter l’ordinateur, mais une fois choisi, une fois que j’ai connu l’internet, je n’ai eu de cesse d’en profiter. Je ne dirais pas l’exploiter au maximum, mais au moins servir mes besoins. 

Comme je travaillais comme graphiste, disons monteuse en pages pour un journal, des livres, des brochures, j’ai rapidement compris qu’avec un peu de travail, je pourrais monter des sites Internet. J’ai commencé avec Frontpage. Je ne connaissais rien au langage html, n’en connais pas beaucoup plus, et je ne m’aventure pas dans des sites complexes, j’ai donc cherché, et je cherche encore, des logiciels qui offraient le WYSIWYG.

J’ai commencé par me monter un petit site avant d’offrir mes services à d’autres. Je ne sentais pas le besoin d’avoir un nom de domaine et le petit 5Mo que Télébec m’offrait gratuitement me suffisait amplement. Sauf que je ne savais pas comment appeler mon site. Écrire mon nom en haut, bien en évidence, en caractères gras m’apparaissait prétentieux, mais surtout inutile : pourquoi quelqu’un écrirait mon nom? Me chercher d’abord par ce que je pouvais offrir et ensuite les clients potentiels apprendraient bien mon nom. En fait, je ne savais pas trop ce que je voulais. Monter un site, c’était un jeu, un apprentissage.

Quand, avec l’ajout d’images et de pages, le 5 Mo n’a plus suffi, quand vint le temps de faire sérieux et d’avoir un nom de domaine, encore des questions : claudelamarche.com, non décidément, ça ne disait rien. Après avoir longuement réfléchi à ce que j’offrais comme services et pour me faire connaître, j’ai trouvé que «des pages et des pages» convenait beaucoup mieux : j’écris des pages, je monte des pages, je publie des pages de voyage, de généalogie, etc. Et puis, avec les mots clés, la description, là je pourrais mettre mon nom. 

Ce qui fut pensé fut fait.
Puis vint le blogue : même chose. On dirait que je n’ose jamais me mettre à l’avant-scène. Je suis portée à dire ce que je fais au lieu de dire qui je suis. Dire qui je suis relève du privé, sur Internet, c'est ce que nous offrons qui compte. Me semble et je le pense toujours, quand je vois des portraits de personnes gros comme un camion pour vendre des maisons ou un parti politique... Bon, faut croire que je ne suis pas encore arrivée dans l'ère du visuel!

Mais cette fois, presque dix ans après avoir monté mon premier site, je m’y suis décidée. Non pas à prendre un nom de domaine à mon nom, je crois que ce ne sera pas nécessaire, si quelqu’un tape mon nom dans divers moteurs de recherche, il me trouvera. Sauf que, tout en changeant un peu l'arrière plan de mon site, j'en ai profité, et, dans l’en-tête de toutes mes pages, j’ai ajouté mon nom. C’était « Des pages et des pages », c’est devenu, depuis aujourd’hui : « Des pages et des pages de Claude Lamarche » et j’ai poussé l’audace jusqu’à écrire mon nom plus gros que « Des pages et des pages ».

Avez-vous de la difficulté à vous mettre de l'avant? Avez-vous cherché longtemps le titre de votre blogue, celui de votre site?

vendredi 6 mai 2011

Lire pour écrire

Il est dit et écrit partout qu’il faut lire beaucoup si l’on veut écrire un peu et surtout bien. Alors, à défaut d’écrire, je lis. J’ai lu en diagonale La canicule des Pauvres pour lequel je n’ai pas trouvé de raisons valables de lire en entier. Puis, j’ai commencé Mademoiselle Personne dans la salle d’attente d’un médecin, — donc lu pas mal —, que je poursuivrai plus tard, non seulement pour goûter lentement mais parce que le livre m’appartient alors, pas de temps limite pour le remettre. J’ai lu dans le désordre les nouvelles de Suzanne Jacob, Un dé en bois de chêne. Une auteure qui me surprend toujours, dont je pourrais envier l’écriture si elle n’était pas si inimitable. Je ne suis jamais déçue par cette auteure qui agence si bien les mots et qui, malgré une apparence d’histoire, réussit à nous amener dans les profondeurs de l’humain? Et, avant-hier, la bibliothécaire m’avertissait de l’arrivée de Armadale de W. Wilkie Collins. Une belle surprise. Un titre qui faisait partie d’une liste remise il y a des mois, demandé pour je ne sais plus quelle raison. Un roman écrit au temps de Dickens, un style anglais que j'apprécie pour la différence et la richesse de détails qu'on nous reproche pourtant à notre époque.

À défaut de pouvoir lire sur le bord de la mer, un petit feu dehors, ce serait bien. Après une heure de ramassage d’aiguille de pins. La récompense après le travail.

Liens:
La canicule des Pauvres (Les Herbes rouges n’ayant pas de site Internet)
 Mademoiselle Personne que la bibliothèque ne pouvait m’envoyer et très difficile à trouver en librairie : 

mardi 3 mai 2011

Sommes-nous des Tanguy?

Pas certaine que je veuille commenter. Trop à dire. Trop dépitée, trop de questions. Je ne comprendrai jamais rien à une foule. On a beau se dire que les gens sont interchangeables, que personne n'est indispensable... Comme Andrée Poulin, je m'en irais bien loin, le temps que les Québécois deviennent adultes et sachent ce qu'ils veulent vraiment. Mais, le monde politique étant ce qu'il est, où irais-je?

Plus concrètement, à qui devons-nous envoyer notre demande d'aide financière pour le prochain dépliant des Créateurs de la Petite-Nation: pas d'adresse, pas de courriel, pas de téléphone.

Si le Premier ministre ne lit pas, je devrais me réjouir, la personne élue dans mon comté est de descendance irlandaise ai-je lu sur un site ce matin. Elle achètera peut-être mon prochain roman? Si je peux la joindre!

(photo empruntée à un site, vis Google images)

vendredi 29 avril 2011

50e anniversaire du journal La Petite-Nation

Le journal La Petite-Nation a 50 ans. Pour l’occasion, il a publié un cahier spécial. Tout un cahier! J’ai tout lu, j’ai tout aimé. Que de souvenirs! Moi qui veux laisser des traces, je peux dire que c’est fait. Je ne les ai pas comptés, mais tout plein de Lamarche dans ce cahier spécial.

 Bien sûr on y retrouve mon père et mon frère qui, eux, écrivaient des articles, des éditoriaux, mais la journaliste Jessy Laflamme m’a citée à quelques reprises. Des extraits de la biographie que j’ai écrite sur Jacques Lamarche, une partie du texte que j’avais publié sur le journaliste Paul Gauthier. Sans compter tous ces entêtes du journal dont plusieurs sont de mon cru, en tant que graphiste. Je sais bien que j’ai travaillé vingt ans à ce journal, que ma famille a été propriétaire pendant un peu plus de cinq ans, mais tout de même, une fois ailleurs, une fois ici, on ne s’imagine pas toute la place laissée dans le temps.

Félicitations à Jessy Laflamme et toute son équipe pour le très beau travail de synthèse. Les textes ne sont pas des articles de journal, mais bien des hommages qui viennent du cœur. Au lieu de parler des événements que le journal a couverts pendant cinquante ans, elle a choisi de parler des gens. Très bonne idée et rendue avec brio.

(illustration empruntée au site du journal: www.info07.com/Cahiers-speciaux/6137)

mardi 26 avril 2011

Une nouvelle « punchée »

Pour participer au concours de nouvelles de Gatineau, j’ai déterré un sujet qui me titille depuis un bout, j'ai facilement imaginé les personnages, j’ai planté le décor qui, comme il se doit, se situe à Gatineau, il me restait à inventer une fin « punchée ». C’est en repensant à une vidéo que j’ai trouvé la finale. Pas la finale comme telle, mais la façon de surprendre le lecteur, faire arriver l’inattendu, si possible là où on ne l’attend pas. Et de plus, mener toute l’histoire pour que le lecteur ait hâte de savoir comment elle se termine.
En attendant la nouvelle, voici la vidéo inspirante.

samedi 23 avril 2011

Où est la talle de framboises suivante?

Pour que le plus de lecteurs aiment ce que vous écrivez, est-on vraiment obligé d’aimer tous les livres des autres? Ou même de les lire? Précisons : si j’écris un roman sur tel sujet, sans étiquette de science-fiction, fantasy, polar, chick-lit ou peu importe, juste un roman, j’essaie de trouver des qualités aux romans qui sont… juste des romans. Et quand je ne trouve pas, je me dis que peut-être d’auteurs lecteurs comme moi n’aimeront pas le mien. Et si personne ne l’aime, si seulement dix aiment. Pourquoi je me préoccupe du nombre de livres vendus? Je l’ai écrit, un éditeur a accepté de le publier, après, c’est hors de mon contrôle. Ce sera la faute de l’éditeur, du distributeur, du libraire, des médias, mais ce n’est pas en lisant des romans que le mien sera plus intéressant.

Alors j’ai mis de côté La canicule des pauvres. J’avais lu quelques critiques dont celle de Venise. J’ai aimé les vingt premières pages parce que nouveau, parce que très ville, parce que certaines phrases m’ont frappée (évidemment je ne les retrouve pas et pressée de lire, je n’ai pas pris le temps de les noter), parce que la technique du parler-narration-pensées était intéressante, mais le sujet et tous ces fumeurs-de-pot-buveurs-de-bière-et-prostituées... tellement loin de moi. Ne me suis attachée à aucun personnage.

Je voudrais surtout n’avoir aucune impression à propos de n’importe quel roman. Des impressions de lectrice oui, à la limite mais pas de réactions d’auteure-qui-lit-en-se-demandant-si-les-autres-penseront-la-même-chose-du-mien.

Qu’est-ce que je vais faire de moi? À ne penser qu'en fonction de mon roman à venir, je ne tiendrai jamais le coup jusqu’en septembre. En attendant, ce n’est guère mieux, j’ai délaissé ma lecture, j’ai jeté un coup d’œil sur Un dé en bois de chêne de Suzanne Jacob que j'aime bien pour sa différence, son audace et je suis retournée en zone sûre, dans ce monde où je ne pense pas tellement je suis concentrée sur le texte à aligner, la couleur à choisir, le fichier à importer : dans la technique.

Sauf qu’au lieu de corriger le site d’un client, j’ai créé un nouveau site… pour mon roman Les Têtes rousses. Au moins ça m’amuse et je suis dans une zone connue. Je suis bien avancée, les questions ressurgissent : quand est-ce que je vais publier ce site? Bien avant la parution du livre? Juste quelques jours avant? Je devrais en parler à mon éditeur. Belle nouille, tu es encore dans ton roman.

Pendant quelques secondes, j’accuse l’âge — surtout en avril quand on te le rappelle la semaine avant,  le jour même, le jour où on te fête, le jour où on y a pensé en retard — je me dis que je n’ai plus de temps à perdre à lire ce qui ne m’intéresse pas vraiment. Mais à bien y penser, j’ai toujours été ainsi : pressée de passer à l’activité suivante. Je me lasse rapidement de tout ou presque. J’ai toujours hâte à l’instant d’après.
Comme on cherche une talle de framboises plus fournie.

(image empruntée à une ferme du Québec)

dimanche 17 avril 2011

Pierre, saguaro et kokopelli

Voilà, c'est fait, mission accomplie, la boucle est bouclée: trois petites pages sur notre voyage en Louisiane, Texas et Arizona. Au pays de la pierre, du saguaro et des kokopelli.

Cliquez sur la photo pour atteindre le site.

samedi 16 avril 2011

Je suis ici... et là

Sur Twitter ou sur Facebook, trois mots, même pas besoin d’une vraie phrase et ça donne l’impression qu’on existe encore, qu’on est là, dans la réalité. Sur un blogue, une semaine sans rien publier et ça y est, vous (vous) donnez l’impression que vous n’êtes plus de ce monde. Du monde de la blogosphère, je veux dire. C’est rendu qu’on existe seulement si on est vue, lue. Pas de nouvelles de quelqu’un dans les medias et on le croit malade, parti en voyage ou même tout simplement mort.

Depuis mon retour de mon voyage au pays des kokopelli, j’ai visionné mes 739 photos, je les prépare pour mon site. Elles seront divisées en deux groupes : les campings (ou plutôt les RV-Park comme on appelle ces grands stationnements qui offrent plus ou moins de services) et les visites. Il faut les redimensionner, les choisir, les redresser, les rendre claires et belles, les classer, les regrouper dans Jalbum (télécharger la nouvelle version), et surtout, le plus long, écrire une légende parce qu’une photo sans légende n’est qu’une belle image qui peut faire rêver, mais rêver à quoi?

 Il a fallu que je trace mon itinéraire. Dans Google Maps, toute la misère du monde, que des problèmes, après cinq essais, j’ai renoncé et je suis retournée à mon vieux Streets&Trips. Ensuite, réunir tous les éléments et monter les deux pages du site. Écrire encore à partir des notes prises en voyage, rendre le tout visuellement intéressant.

C’aurait peut-être été plus facile, comme plusieurs voyageurs-caravaniers choisissent de le faire, d’écrire un blogue à mesure, mais voilà, c’est mon choix. Je n'ai pas le même but que les voyageurs qui tiennent à raconter leur voyage pendant qu'ils le font, comme il était suggéré dans cet article de cyberpresse. Je trouve qu’un site, deux ou trois pages par voyage, peut servir plus longtemps dans le temps qu’un blogue qui, tout agréable qu’il soit, peut être parfois très long à lire et n’offre pas la même vue d’ensemble. Et puis pour écrire un blogue en même temps que tu voyages, ça demande une connexion, du temps, denrées rares en caravaning.

Je suis là dans ce montage, dans mon fouillis de souvenirs (déjà des souvenirs?), de petits cahiers et de cartes géographiques.
Donc j’existe.

(illustration: création de l'auteure)