lundi 28 décembre 2015

Clavier 0, bouchon 1

Noël est passé. Trois fêtes en trois jours. De quoi nous étourdir, nous changer les idées, nous émouvoir. De quoi nourrir l’estomac et le cœur. L’esprit un peu aussi quoique pour les cadeaux plus intellectuels, chez nous, il faudra attendre au jour de l’An.

Je croyais me remettre à l’écriture dès dimanche, mais qui dit voir du monde, recevoir, sortir, dit beaucoup d’énergie, beaucoup d’embrassades, beaucoup de microbes. Donc dimanche, plutôt repos, toux, pastilles, tangerines, bouillon de poulet et eau. Emmitouflée dans une couverture chaude, les yeux fermés, somnoler devant un livre — L’affaire Céline ou Cendres au Crique-à-la-Roche de Jean-Louis Fleury —, qui n’a changé que deux fois de pages.

On s’y mettra le lundi. Surtout que le lundi, c’est piscine et qui dit piscine, dit le temps de penser au roman, aux scènes aux dialogues. En tout cas, moi, j’écris en nageant. Dans ma tête, bien sûr.

Sauf que ce lundi, je n’y vais pas pour aggraver mon rhume qui se résorbe. Et puis ce lundi, il faut passer la souffleuse, ramasser la neige tombée samedi. Pour la première fois de l’hiver. Évidemment, elle refuse de partir. Alors plutôt que de prendre une petite demi-heure, avec la hâte de me remettre à l’écriture puisque l’énergie m’est revenue, il m’a fallu plus de deux heures de patience, de recherches, de lecture — le livre d’instruction qui ne correspond jamais tout à fait à notre modèle évidemment — pour noyer le moteur, inspecter l’huile, chercher la bougie, aller pelleter pendant que le moteur se « dénoie », rentrer boire de l’eau parce que je tousse encore, re-starter, re-patienter, re-lire, penser à la tempête de mardi qui vient et me demander qui pourrait bien me dépanner… et oh! bonheur, l’Esprit saint, le petit Jésus, la fée des souffleuses ou je ne sais quoi dans mon cerveau fut bienveillant avec moi et vint à mon secours : j’ai retrouvé la petite clé de contact rouge sous la poussière de roche qui couvre le sol de ma remise où est rangé le dit engin qui, une fois nanti de son petit bouchon de plastique, fut trop heureux de ronronner du premier coup. 

Le fautif ne s'enfuira plus, il est désormais attaché!
Mais après tous ces efforts, croyez-vous que je puisse me remettre dare-dare à l’écriture. Que non!  

Donc réchauffement, écriture automatique. Devant un cahier, devant le clavier. Me couper les ongles trop longs qui accrochent les touches, fureter dans mes courriels bien silencieux ces jours-ci, commenter un ou deux sujets sur un forum de caravaniers partis dans le sud. Résister à l'envie d'aller voir s’il n’y aurait pas des aubaines pour ce sud tentant. Résister à tous les détours qui ne mènent pas directement à mon roman. 

Tiens, écrire un billet de blogue, c’est un bon exercice préparatoire.
Ce que je fis.
Ce qui est fait.
Et maintenant, ouvrons notre fichier Les têtes

Ah! Zut, c’est l’heure de diner!

mercredi 23 décembre 2015

Joyeuses fêtes 2015


Dans ce tableau de Louise Falstrault,
il y a tous les mots de souhaits de santé, d'amour, de paix de Claude Lamarche



mercredi 16 décembre 2015

Carnet du prochain roman (3)



Quand sur les cent cinquante pages que contient actuellement ton manuscrit, tu avais plus de cent pages avec un personnage qui vivait jusqu’à la fin et que tout à coup, tu décides de le faire mourir (j’entends déjà les lecteurs s’exclamer « pas encore un! ») autour de la page 75, tu as du travail!

Tu imprimes alors la première page de chaque chapitre, tu prends des notes, tu déplaces, tu biffes, tu coupes, tu changes le titre du chapitre, tu déplaces encore. Tu imprimes la nouvelle table des matières et tu sais que demain, tu auras du travail sur la planche, mais au moins tu y vois plus clair.

Et tu espères que c’est ton dernier mort!

lundi 14 décembre 2015

Carnet du prochain roman (2)

Quelques pages avant la fin, elle reniflait, elle s’essuyait les yeux. Quand elle eut tourné la dernière page, j’ai voulu voir ce qui la faisait pleurer. J’ai relu, je me suis souvenue de cette scène. Pourtant, moi, elle ne m’avait pas fait pleurer. Alors, j’ai compris que j’avais réussi. J’avais écrit une fin émouvante, qui émouvait le lecteur alors que pour moi, ce n’était que des mots. Personnellement, ce ne sont pas sur ces pages que j’ai versé quelques larmes. Donc l’émotion de l’auteur n’est pas nécessairement gage de l’émotion du lecteur, ce que j’ai cru pendant longtemps. Chacun réagit selon son expérience de vie, ses souvenirs. Et, comme chez les membres d'une famille, étrangement, personne n'a les mêmes.

Le genre de réaction qui me donne des ailes.
Puis, à défaut de longue marche sur une plage, vint ensuite la piscine.

Oui, la piscine. Une heure d’exercices et de nage. Depuis plusieurs années, je me suis rendu compte que mes personnages en profitaient pour m’accompagner. Sans autres distractions ou stimuli extérieurs, les idées s’éclaircissent, les solutions surgissent. Comme en méditation.

Exemple, ce matin, je me demandais bien ce qui pourrait arriver entre la fin de l’Expo 1967 et la loi 63 sur la langue française en 1969. Entre deux mouvements de bras, l’idée m’est venue : pourquoi ne pas faire comme dans les autres romans : des parties. La première partie se terminerait en 1967 et la deuxième recommencerait en 1969. Plutôt que d’inventer des scènes inutiles, pour remplir seulement, mieux vaut reprendre plus loin dans le temps quitte à composer un ou deux paragraphes de transition.

Pour la énième fois, j’ai également entrevu un nouvel épilogue.
Pour la énième fois, je crois avoir scellé le sort de deux personnages. 
Et pour la énième fois, j’avais hâte de sortir de l’eau pour tout consigner.

jeudi 10 décembre 2015

Carnet du prochain roman (1)


J’ai commencé un carnet où il est question de mon prochain roman. Ou l'art de prendre une pause pour mettre un peu d'ordre dans sa tête. Un peu comme je l’ai fait pour Les têtes rousses. J’ai toujours aimé lire comment est né un livre, ce qui se passe dans la tête de l’auteur pendant l’écriture du livre. Comme C’est bizarre l’écriture de Christiane Rochefort qui fait suite à son roman Printemps au parking. Ou le blablablog de Katherine Pancol, truffée de citations ou de promenade sur la plage où elle écoute ses personnages.

Certains jours, je ne vois pas pourquoi j’écrirais une suite aux Têtes rousses et aux Têtes bouclées. À quoi bon? Tant de travail, si long avant d’être publiée, si peu de retombées, tant de temps pendant lequel mon esprit est absorbé par cette tâche. Certains jours, je voudrais me sentir libre, me sentir en vacances, me demander le matin : « qu’est-ce que je fais aujourd’hui? » Et le lendemain, je poursuis, je reprends, tout simplement.

Ce que je sais : en novembre 2006, après deux ans d’écriture et de recherches, j’avais écrit quelque quatre cents pages dans Word. Un manuscrit qui contenait toute mon histoire : de Bridget en 1846 à la fin qui se situait alors autour de 1972. En 2011, Les têtes rousses sortaient en librairie, un roman qui se passait de 1847 à 1899. En 2015, Les têtes bouclées couvraient la période de 1899 à 1963. 

Il me restait donc de mon manuscrit initial une soixantaine de pages, celles où il est question des années 1963 à 1972. Je dois doubler et même tripler les pages. Sauf que ça ne coule pas aussi bien que dans le deuxième tome. Je n’arrive pas à insérer des scènes. Je ne peux quand même pas faire arriver certains événements alors qu’ils n’ont pas eu lieu. Exemple parler du Parti québécois avant 1968, année de sa création. Ou un des personnages ne peut pas emprunter de l’argent sans l’autorisation de son mari avant que la loi soit passée. Ou un autre personnage ne peut pas terminer son cours classique à Basile-Moreau alors que le collège est devenu cégep.

Et puis, j’ai ajouté une difficulté en choisissant d’alterner les narratrices. Un chapitre Dominique et le suivant Mireille. J’ai peur que la structure soit lourde. Dans un roman, je déteste pourtant quand l’auteur passe d’un personnage à l’autre comme Jeffrey Archer dans les Clifton, comme Suzanne Aubry dans les Fanette. Parfois une coupure si le chapitre est trop long. Daniel Grenier a réussi un tour de force dans L’année la plus longue. Réussirai-je?

Il me semble que je n’avais pas eu tant de difficultés avec les deux premiers. J’ai beau avoir un plan, une chronologie devant moi, je prends-perds du temps à copier et aller coller ailleurs, au chapitre suivant pour rectifier l’ordre des scènes. Sans compter que je me retrouve avec deux pages dans un chapitre et dix dans le suivant. 

Et la première version avait été écrite au présent, il reste donc encore quelques verbes à mettre au passé. Connaissant ma faiblesse pour la concordance des temps... 

Bref, j’avance à pas de tortue alors que j’ai plutôt le tempérament d’un lièvre. En zigzaguant. Imprimer parce que j’y vois plus clair sur papier, corriger, transcrire. Et ajouter des scènes, des émotions. Je suis encore loin de l’étape du peaufinage de style.

Et vous, tenez-vous un carnet parallèle? Qui tient un blogue où il est question du roman qu'il est en train d'écrire?

mercredi 9 décembre 2015

Émotion pour un événement qui s'est passé il y a 168 ans


Quand, dans un livre (maintenant accessible par Internet, donc pas besoin de te rendre aux archives de Montréal) qui date de 1930, et où il est question d'événements survenus il y a 168 ans, que dans ce livre, tu reconnais le nom de la tante (par alliance) de ton arrière-arrière-grand-père, Benjamin Deguire... quand ce  nom, cité cinq ou six fois dans chacun des quatre volumes, tu l'as aussi très souvent vu dans le cahier bleu que ta mère t’a remis il y a maintenant plus de onze ans… tu es encore émue comme si c’était une tante proche que tu aurais connue... et beaucoup aimée. 

Premières postulantes canadiennes : Le 15 août, Mlle Émilie Fortier, plus tard, sœur Marie-du-Carmel. Le 15 septembre, Mlle Marie Gohier, sœur Marie-de-Sainte-Madeleine. Le 15 novembre, Mlle Esther Leduc, sœur Marie-de-Bon-Secours toutes trois cousines. 
[…]Les récits de ces excellentes religieuses ont enrichi le dossier des documents; par le fait même, elles ont procuré à l’annaliste actuelle, le plaisir d’écrire la partie la plus intéressante de cette histoire.
Une personne dont tu as parlé dans ton roman, Les têtes bouclées. Et dans le prochain, il en sera encore question, parce que tu l'as aussi fréquenté ce Basile-Moreau, qui s'appelait alors couvent Notre-Dame-des-Anges, où Esther Leduc est entrée en 1847.

La lettre et la photo de sœur-Marie-de-Bonsecours proviennent du cahier bleu de ma grand-tante religieuse et la couverture des Annales est une capture d’écran du fichier pdf provenant de la BANQ.
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1987057

samedi 5 décembre 2015

Coup de poing. Coup au cœur. Coup de maître.

« La fiction, c’est terminé pour vous [les romanciers]. Les séries offrent un romanesque un territoire autrement plus fécond et un public infiniment plus large. […] Laissez aux scénaristes ce qu’ils savent mieux faire que vous. Les écrivains doivent revenir à ce qui les distingue, retrouver le nerf de la guerre. […]Pourquoi crois-tu que les lecteurs et les critiques se posent la question de l’autobiographie dans l’œuvre littéraire? Parce que c’est aujourd’hui sa seule raison d’être : rendre compte du réel, dire la vérité. […] L’écrivain doit questionner (1) sans relâche sa manière d’être au monde, son éducation, ses valeurs, il doit remettre sans cesse en question la façon dont il pratique la langue qui lui vient de ses parents […]. Tes livres ne doivent jamais cesser d’interroger tes souvenirs, tes croyances, tes méfiances, ta peur, ta relation à ceux qui t’entourent. C’est à cette seule condition qu’ils feront mouche, qu’ils trouveront un écho. »
Delphine de Vigan, D’après une histoire vraie

Coup de poing. Coup au cœur. Coup de maître. Je suis abasourdie, estomaquée, hébétée, interloquée, médusée, sidérée. Nommez toutes les nuances de « complètement envahie » par la lecture de ce roman. 

Comme je suis en cours d’écriture, j’avais arrêté de suivre l’activité littéraire, je ne voulais pas être tentée. Ma curiosité fut plus forte. Ce livre m’intriguait, je me demandais pourquoi il était si bien accueilli. Et puis, en voyant qu’il remportait le prix Prix Renaudot et le Goncourt des lycéens 2015, contrairement à mes habitudes en ce qui concerne les prix dont je me méfie, j’ai succombé. J’ai été voir s’il était disponible sur Numilog. Il l’était. Signe que je devais en profiter. J’ai laissé l’écriture, le ménage, la promenade du jour et j’ai plongé. 

Faut-il dire que je ne suis plus polar ni thriller depuis des années. Ce que le roman n'est pas malgré l'impression d'enquête. Belle lurette que je recherche beaucoup plus l’émotion, l’intimité que les sensations fortes. Et pourtant dans ma façon de lire, on aurait dit que j’étais entraînée dans un tourbillon aussi frénétique qu’efficace. Il faut dire aussi qu’en lisant ce genre de phrase : « La relation à l’Autre ne m’intéresse qu’à partir d’un certain degré d’intimité » j’étais conquise. Je me sentais dans le bon livre. Je m’identifiais en partie à ce « je » qui parlait de L. alors je sentais, malgré les intrigues et les mystères, que ce serait plus le livre d’une relation, ce qui n’était pas pour me déplaire.

Espérons seulement que ma rencontre avec ce roman ne me hantera pas au point de m’empêcher de poursuivre l’écriture de mon histoire. Que mon immense admiration pour la réussite de ce tour de force ne me « fasse taire à jamais » ni même quelques semaines comme L. a rendu impuissante la narratrice du roman de Delphine de Vigan.

Espérons que la citation au début de ce billet (et il y aurait bien eu une dizaine d’autres paragraphes que j’aurais pu citer), qui m’a fait si forte impression, me propulse vers un meilleur livre et non pas un jugement dévalorisant sur mon écriture. Je ne vise même pas d’arriver à la cheville de l’auteure, mais au moins au meilleur de moi-même.

(1) L’écrivain doit questionner : ça m’a fait du bien de voir qu’un prix Renaudot pouvait contenir un calque : il aurait fallu lire « s’interroger sur ».

mardi 1 décembre 2015

Et si...



Écrire serait si triste si l'on ne déviait jamais de son plan.
Giorgio Agamben

La citation d’aujourd’hui correspond à ma semaine d’écriture : je tuerai un personnage (il se noiera dans une rivière ou un lac, à son choix) tout simplement parce que mon histoire ressemblait trop à la mienne. Et je ne veux pas. Parce que je ne veux pas que les têtes fortes collent trop à ma vie. Mes personnages réclament une vie plus mouvementée, plus dramatique, plus intéressante. Comme Léopold Deguire dans Les têtes bouclées, je m’amuse à me demander : « Et si… »

dimanche 29 novembre 2015

Dimanche

Dimanche. Le dimanche pour moi n’a jamais été et ne sera jamais comme les autres jours. Je n’ai ni devoirs à remettre ni leçons à apprendre comme au temps lointain de mes années de collégienne, mais, le dimanche, j’ai encore des relents de fille studieuse. Envie de m’assoir sagement à mon bureau, écrire, réfléchir, me recueillir. L’après-midi, lire au salon, un Vivaldi en sourdine. Depuis belle lurette, plus de messes le matin, plus de retour à la ville après une fin de semaine à la campagne puisque je demeure à la campagne, mais encore le goût d’un rôti mijoté de pommes de terre pilées. Envie parfois de visite. 

Dimanche langoureux ou plutôt indolent. 

Dans mon cerveau émotionnel se placent les diverses pièces du casse-tête de mon prochain roman, mais quand vint le temps d’écrire, de poursuivre, quelques mots seulement. Comme un résumé. Tout est dit en trois pages. J’écris toujours aussi courtement, comme un billet de blogue ou une chronique de journal. La nuit, les personnages deviennent somnambules, bavards. Ils se promènent, me hantent. Le jour, ils se taisent, ils attendent, me surveillent. 

Petit bélier qui va toujours trop vite, qui va à l’essentiel. À lire ou feuilleter les romans des autres, je vois bien que l’histoire peut aussi se résumer en quelques lignes. La beauté et la richesse de la lecture résident donc dans le style, dans l’agencement des mots, dans la lente narration. Saurais-je calmer les ardeurs de mon signe de feu toujours pressé de passer au texte suivant? Saurais-je lui insuffler la délicieuse langueur du dimanche?

lundi 23 novembre 2015

Contente

Contente. 

À vingt minutes de chez moi. 

Deux jours, de 10 heures à 17 heures. Sans flafla. Sans grand temps mort. Lunch à 3 $. Belle organisation. Merci à Lise Poirier et Lorraine Sabourin pour l'invitation.

Vendus plus de « vieux » livres que de récentes publications. Les ventes ont dépassé les 100 $ qui vont directement dans mes poches.

Sujets de bavardage allant de l’Irlande aux patronymes, en passant par les soldats de Carignan et même de l’enseignement. Parler avec amour de la Petite-Nation. J’ai reconnu dans les yeux et les sourires des gens les mêmes heureux souvenirs des étés au lac Simon. Parler de mon père reconnu pour son travail en histoire. Parler de ma mère connue au CHSLD. Parler à d’anciens élèves.

Des voisins de kiosques sympathiques, dont quelques ami-e-s. Des rires, de l'entraide. Des visiteurs tout aussi intéressés aux bijoux, aux meubles, aux tuques en alpaga qu’aux mitaines en castor. Et aux livres. Il n’y avait que les miens!

En conclusion, que je me le tienne pour dit:  je ne suis pas moins auteure parce que j’ai choisi Ripon plutôt que Montréal.

Très contente bis, ter.

vendredi 20 novembre 2015

De la lecture à l'écriture

Tu sais qu’il est temps de retourner à l’écriture quand tes lectures ne te satisfont plus. Que tu passes d’un roman à l’autre à la recherche d’un tu-ne-sais-pas-trop-quoi. Comme si tu ramassais des framboises et que tu cherchais toujours si la talle voisine ne serait pas plus abondante ou de meilleure qualité.

Quand tu lis un livre après l’autre, de style aussi différent que Six degrés de liberté de Nicolas Dickner et La vie des elfes de Muriel Barbery. Qu’il n’y a entre les deux qu’un seul point commun et encore c’est en cherchant bien : les chapitres alternent entre divers personnages. Que tu trouves que le premier est tout plein de détails qui t’agacent, comme dans une peinture hyperréaliste, jusqu’à écrire les chiffres entre parenthèses « deux (2) ans, trois (3) mois et dix-sept (17) jours » ou divulguer le mot de passe « 5+e’@> » 0~#8vcP », ce dont tu te fous complètement. Mais où l'auteur veut-il en venir? L’histoire va-t-elle enfin commencer, mais bon laissons-nous aller, on verra bien. Quant à l’autre roman, les phrases, en comparaison, deviennent absconses, surtout si on les sort de leur contexte, comme « La vraie foi, on le sait, se soucie peu des chapelles, elle croit en la collusion des mystères et broie de son syncrétisme candide les tentations trop sectaires »...

Quand il y eut avant la lecture de Madame Victoria de Catherine Leroux lu en entier avec admiration pour l’idée originale, mais que tu as abandonné Au péril de la mer de Dominique Fortier  faute de ne trouver dans la description du mont Saint-Michel que très peu d’intérêt. Ce qui fait appel à ma raison seule, ce qui ne me touche pas, même si le style atteint des sommets dignes d’un prix littéraire ne suffit pas à la poursuite de ma lecture.

Pas ces temps-ci.

Tous ces signaux et sauts d'un livre à l'autre, comme si c'était une course, indiquent qu’il est temps de délaisser la lecture et de me mettre plutôt à l’écriture. À trouver mes histoires, à plonger dans mes phrases. Visiblement, celles des autres — les phrases comme les histoires — commencent à me lasser. À regarder les autres courir, à juger leur performance, je vois bien que mes pieds trépignent d’impatience. Je ne ferai sûrement pas mieux, je peinerai, je travaillerai, je bifferai, je corrigerai, je délaisserai, je reprendrai, mais je n’aurai plus cet air niais du chien vagabond qui cherche dans les cours des voisins la pitance qu’il pourrait trouver chez lui s’il cessait de la chercher ailleurs. 

Comme le yin et yang, la lecture et l’écriture sont complémentaires chez moi. Encore faut-il que je cherche l’équilibre et ne me vautre pas seulement dans la lecture en croyant que mon écriture s’améliorera par le miracle des vases communicants ou celui de l’Esprit saint.

Bref, finies les lectures étourdissantes, toutes grisantes soient-elles, je passe à la phase suivante. Des têtes rousses et bouclées m’attendent.

Peut-être qu’ainsi, un jour, je me sentirai à la hauteur pour m’asseoir derrière une table au Salon du livre de Montréal!

mardi 17 novembre 2015

Feuille qui tourbillonne

Ces jours-ci, je suis vraiment feuille au vent. Et la feuille s’est détachée de son arbre, ne retrouve plus ses racines, elle virevolte, va entre ciel et terre, va de peur à compassion, de noir triste à rouge sang. 

En fait je me sens étourdie. 
Comme trop. 

Je ne parviens même plus à discerner la réalité. Un personnage de téléroman qui meurt, de vraies personnes qui sont tuées à Paris ou celles qu’on a oubliées dans le Grand Nord me dardent tout autant. Je souffre, je pleure et mon cœur s’égare. Ma raison ne raisonne plus. Je ne sais plus quoi penser, quoi demander au premier ministre nouvellement élu. Ni même à Dieu, à tous les dieux. 

En fait, je suis tellement feuille au vent que je n’ose plus écouter ou lire, sachant que je suis du genre à croire que tout est possible, le meilleur comme le pire. Croire que ce qu’on me répète cent fois, mille fois finit par être ce qui est vrai. Croire que ce qu’on ne me dit pas n’existe pas. Ou est de moindre importance. 

Feuille qui roule plus facilement, plus allègrement vers Paris que vers Moscou. Feuille qui a vu souvent la France et jamais la Syrie. Feuille qui rêve plus qu’elle ne connait. 
Feuille si peu piétinée en comparaison à d’autres.

Et pourtant, quand elle a mal au ventre, aux dents, aux oreilles, plus rien n’a d’importance. Sinon attendre que le mal se résorbe. Alors, imaginez une feuille en guerre! Une feuille devant l’étranger, devant les milliers d’arbres dont elle ne sait rien, qui lui cachent le soleil.
Devant les vents forts, je ne suis pas le roseau qui plie, plutôt le pin sec qui craque. Je suis vertige et je chancelle.
Seuls le silence et le petit bosquet connu parviennent à faire couler à nouveau la sève dans la nervure centrale.

Et quand je retrouve un certain équilibre, parce que le vent baisse ou que je retire du tourbillon,  je retourne ou reviens ou m'agrippe, c’est selon, à des endroits plus sûrs, à des routes plus droites où je sens mes pas plus assurés. 

vendredi 13 novembre 2015

Petits bonheurs passés et à venir

Après plusieurs semaines d'intenses préparatifs, le souper-bénéfice du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau fut un succès: atmosphère festive, repas succulent et servi rondement. Bénévoles, organisateurs et invités ont été très satisfaits. 

C'est donc le coeur léger mais le corps un peu fatigué que nous sommes parties nous changer les idées... à Baie Saint-Paul. Souvent, par le passé, nous options pour Myrtle Beach ou la Floride et même l'Espagne, mais cette fois, rendez-vous obligent, nous avons choisi de rester au Québec.

Et comme l'automne est doux
comme la neige n'est pas encore arrivée
comme on aime les arts visuels et le fleuve
on a roulé jusque dans Charlevoix.

Nos petits bonheurs des trois jours:
l'exposition dédié à Bruno Côté
la découverte des œuvres de Diane Lelièvre
la chambre de l'auberge Le domaine Belle plage, dont la fenêtre donnait directement sur la baie
les couleurs et tout ce que peut apporter u lever de soleil, à quelques pas de l'auberge
le pique-nique extérieur, un 10 novembre
la rencontre d'une amie très chère au retour.



Nous sommes donc reposées, revigorées, de belle humeur et prêtes pour:
l'auteure au Salon des métiers d'arts de Ripon, les 21 et 22 novembre
et l'artiste à l'événement Petits formats gros cadeaux au Centre d'action culturelle de Papineau.





jeudi 29 octobre 2015

Qui avez-vous connu que vous ne pensiez jamais rencontrer?

Si je me suis intéressée a la généalogie (des Deguire particulièrement), ce n’est que pour écrire un roman sur ces deux Irlandais que furent mes arrière-arrière-grands-parents du côté de ma mère.

Entre le jour où j’ai commencé à chercher, en 2004 et le jour où il y eut une fête qui rassemblait une centaine de descendants Deguire en août 2015, j’ai eu le bonheur de vivre deux belles rencontres. Deux surprises. Deux retrouvailles que je n’avais même pas souhaitées ni cherchées.

Lisa Deguire en 2006
D’abord un courriel reçu en 2005 ou 2006 qui commence par « je suis la fille de Jules Deguire…» Au prénom de Jules, le cœur me manqua, comme si un vent fort me retournait dans une autre époque. C’était le frère de ma mère. Un frère de huit ans son cadet et un frère soldat, donc si je l’avais vu deux ou trois fois dans ma vie, c’était beaucoup. Je savais pourtant qu’il avait trois filles, dont une que j’avais entrevue quand j'étais adolescente, si ma mémoire est bonne. La petite devait avoir entre sept et neuf ans. Et là, voilà quarante ans plus tard qui cherche sa tante Michelle, ma mère.

Comme je n’avais aucune autre cousine du côté de ma mère, c’est avec plaisir que j’entrai en contact avec elle, que je lui permis de rencontrer sa tante, de voir notre grand-père en photo. Dans les années qui ont suivi, nous nous sommes rencontrées quelques fois. À défaut de souvenirs communs, nous avions des noms, des dates et des ancêtres dont on pouvait parler.

La deuxième découverte fut une tout aussi belle surprise. Une chance comme à la loterie.

Antoine Duchesne
Contexte : mon roman Les têtes rousses est déjà publié, Victoria Deguire était déjà un personnage, je l’avais fait vivre dans un roman.

Pour les besoins du roman, je n’avais pas parlé des neuf enfants de Benjamin Deguire. Bien sûr, il fallait que je parle obligatoirement de Philéas puisque c’est lui qui a épousé Jenny Lynch, fille de mes personnages principaux, les Lynch. Mais des frères (morts à la naissance de toute façon) et de ses sœurs, j’ai choisi de parler très peu d’Alice (dans le deuxième tome surtout), et pas du tout, sinon peut-être que de les nommer, d’Odila, Délia et d’Éva. Je n'avais retenu que Victoria parce que je trouvais qu'elle avait plusieurs points communs avec "ma" Jenny. J'en ai fait des amies avant qu'elles deviennent belles-sœurs.

Isabelle Duchesne
Alors quand vous apprenez que sa petite-fille, Isabelle Duchesne, fille d'Alma Dépocas vous retrouve et vous envoie des photos, vous êtes surprise. Recevoir des nouvelles de la petite-fille de Victoria, ça tenait de la chance. Mais plus improbable encore, que cette Isabelle dont je ne soupçonnais même pas l'existence puisque je m'étais arrêtée aux enfants de Victoria sans chercher plus loin, soit demeurée à quinze minutes de chez moi pendant des années, sans que nous ne le sachions ni une ni l’autre, quel hasard! Je n’en suis toujours pas revenue.

Je soupirais d’aise en me rappelant que le personnage de Victoria dans Les têtes rousses n’était pas une vilaine, mais je me demande encore si ce que j’ai fait de sa grand-mère a plu à Isabelle Duchesne.

Il m’a fait doublement plaisir de voir Isabelle, ses filles, et son frère Antoine, à la rencontre des Deguire qui a eu lieu en août. C’était ma plus proche parente, puisque ma cousine Lisa n’avait pu venir.

Je parle ici de deux rencontres. En fait je pourrais en souligner une troisième qui fut fort intéressante également. Mais comme les enfants ne veulent pas être identifiés sur Internet, je ne peux fournir de détails. Je croyais en avoir glissé un mot dans ce blogue, mais après recherches, je n’ai pas trouvé. Je peux quand même dire que ça s’est passé entre 2011 et 2012. Je cherchais des descendants de mes ancêtres irlandais Bridget Bushell et Denys Lynch. Un seul s’est manifesté, mais il fut un précieux collaborateur dans mes recherches. Il m’a conté son enfance, montré des photographies, m’a parlé de sa grand-mère Mabel, m’a offert de me promener dans Saint-Henri, ville de nos grands-parents. Et j’ai eu le bonheur de rencontrer toute la famille (enfants, sœurs, neveux) lors d’un repas de cabane à sucre. Souvenir mémorable.

Petit tableau pour situer tous ces parents:


Et vous, avez-vous déjà rencontré des personnes que vous n'aviez jamais imaginé voir? 

mercredi 21 octobre 2015

Lâcher prise avec des mandalas

Il y a quelques jours encore, je ne connaissais pas.
Étant plus livres que loisirs créatifs, je n'avais jamais remarqué. Hier, chez Omer de Serres, j’ai vu l’abondance.
Je n’ai pu résister parce que ça correspond exactement à ce dont j’ai besoin ces jours-ci.

M’évader, ne pas penser, juste colorier. Comment quand j’avais cinq ans. Comme une enfant. 

Oublier ma couronne « décimentée » au beau milieu de ma bouche. Belle à voir… pour l’Halloween!
Oublier les horaires chargés des denturologistes occupés jusqu’à la mi-novembre.
Lâcher prise pour les activités sociales à venir.
Lâcher prise sur la piètre visibilité de mon roman.

Délaisser la lecture de « Virginia Woolf, qui êtes-vous? » de Phyllis Rose. J’aime bien les biographies, mais la vie de Virginia Woolf n’a rien pour me garder le moral haut et gai! Ne jamais oublier que je suis un caméléon et donc sensible aux humeurs des gens qui m’entourent, qu’ils soient réels ou fictifs.

Délaisser aussi l’écriture du troisième tome des Têtes... le temps de trouver jusqu’où les personnages veulent aller, le temps de voir si l’auteure a toujours envie de poursuivre, de retrouver une motivation pour l’écrire. Hier encore, je lâchais tout. Je renonçais. Je me serais contentée d'écrire un épilogue que j'aurais publié sur mon site. Un fichier pdf offert gratuitement. À quoi bon écrire si ce n’est que pour quelques exemplaires vendus à des connaissances?

Donc les mandalas. Je ne connaissais ni le mot ni le but.
Les mots méditation, art-thérapie et zen m’ont interpellée. Et qu’importe si le but n’est pas atteint. L’exercice me plaît. Je n’ai jamais été artiste des couleurs, mais j’ai toujours aimé le loisir de la peinture à numéros (au grand dam de l’artiste peintre avec qui je vis. Probablement comme si elle se mettait à lire un livre pour les 5 à 9 ans!), alors forcément les mandalas ont tout pour combler mon besoin de distraction.

Et vous, quelles sont vos distractions pour libérer votre esprit de tous ces petits tourments qui vous assaillent?

Et si par hasard, vous connaissez un denturologiste libre immédiatement…

lundi 12 octobre 2015

Rendons grâce et rentrons

Le week-end de l’Action de grâce, c’est un peu comme celui de la Fête du travail : la fin de quelque chose dans le temps et le début d’une saison nouvelle. 

Fini le temps des récoltes, fini le temps du dehors. Et quelle fin! 23 degrés, ciel ultramarine, paysage coloré. Tout le monde à l’extérieur à s’extasier, à en profiter.

Dans mon cas, après deux semaines de hauts euphoriques parce que lancement réussi des Têtes bouclées, et des petites déceptions en voyant que, malgré tous les envois de communiqués de presse, tous les livres donnés, distribués, peu de visibilité médiatique, ce qui de nos jours est source de ventes, je dois me motiver pour trouver une raison de poursuivre le tome trois. 

Mais la peur (qui sait d’où elle vient celle-là : de mes ancêtres chassés d’Irlande, de mon enfance pourtant très heureuse mais très ballottée de ville en ville?) de ne pas être choisie, de ne pas être lue, et à peine vue s’estompe de fois en fois. Je crois bien qu’il y a amélioration. La preuve : j’ai commencé à lire Madame Victoria de Catherine Leroux et même si je lui donne un 10 (sur 10 bien sûr) pour la richesse des mots, l’ingéniosité des allégories, le style qui coule comme une rivière au soleil, j’ai su garder mon calme, je n’ai pas pris de « débarque » en bas de mon fauteuil de lecture. Je ne me suis pas sentie nulle. Je ne rabaissais même pas mes propres écrits. Pas de paralysie. Juste de l’admiration, du plaisir à lire. 

Et surtout, je ne suis pas tombée dans le mérite : «elle mérite son succès», comme si moi, je «méritais» mon peu de visibilité. Je ne connais pas toutes les clés du succès, mais je sais qu'il ne vient pas avec le mérite. De toutes façons, je ne vis pas pour le succès ou la réussite. Je vis, point.

Assise sur une table à pique-nique, dans le parc de Plaisance, j’ai goûté aux couleurs automnales, j’ai écouté les cris des outardes et des goélands qui, eux aussi, devaient en être aux dernières heures de leur séjour au bord de la rivière des Outaouais.

Et comme au temps de mon adolescence quand on rentrait à la maison après quelques jours au chalet, comme en septembre, quand on retournait à l’école, je suis rentrée chez nous... pour écrire. C’est encore ce que je sais le mieux faire quand je laisse tomber les doutes et que je les pousse du pied comme on fait avec les feuilles mortes.

(photo de l'auteure: Parc de Plaisance, côté camping qui fermait aujourd'hui)

mardi 6 octobre 2015

Pensées du jour

Pensées hautement philosophiques et un peu noires du jour.

Peu importe le domaine de création, la qualité ne se mesure hélas qu’à la visibilité du moment. Plus le créateur est vu, plus on croit le produit créé meilleur. Plus croustillant est le propos, plus grand est l'intérêt. C’est faux, évidemment. Ni notre produit ni soi-même ne sont meilleurs qu’un autre. Juste plus ou moins visibles, plus ou moins médiatisés.

Le succès dans le domaine des arts ne se mesure pas aux efforts du créateur, mais bien souvent au nombre de ses contacts avec les médias.

Je l'ai déjà écrit mais je ne le crois plus autant: un chef d'oeuvre n'est pas oeuvre de chef mais oeuvre de temps. Sur la même lancée, je pourrais écrire: un best-seller n'est pas oeuvre de best, mais oeuvre de seller!

J'arrête, je démoraliserais un crapaud de devenir beau.

mardi 29 septembre 2015

Lancements du roman Les têtes bouclées

Ça y est, c’est fait. Et bien fait.

Belles journées à tous points de vue.

Des lecteurs nombreux et — puis-je affirmer — ravis. Une Bernadette Gilbert dithyrambique. Un Jacques Michaud et une Jeanne Duhaime, avenants dans leur rôle d’éditeurs. 

Une auteure heureuse de tout. 

Surprise de la venue de Pierre H et Chantal venus de Saint-Canut, de DeltaMike et Le beau-frère, des caravaniers connus sur des forums de camping (d'où les pseudonymes plutôt que leurs noms réels parfois inconnus). Même des visages que la mémoire avaient oubliés. Des membres d’un cercle de lecture. Et bien sûr, très contente de la présence des membres de la famille, des amis. Un bibliothécaire aussi. Une auteure-fleuriste généreuse. Plusieurs membres du Centre d’action culturelle qui savent recevoir brillamment. Une journée de la Culture qui se termine par le visionnement du film d'Anton Tchekov... pour une auteure, c'est le feu d'artifice qui couronne une journée parfaite.


À Gatineau, une Nicole Balvay-Haillot généreuse. Une Lise Careau recevante. Plusieurs auteurs qui ont sûrement gardé un bon souvenir de la petite-nouvelle-qui-venait-de-sa-lointaine (lointaine pour eux, pas pour moi!) Petite-Nation. Des anciens rencontrés lors d’ateliers d’écriture. Puis, quelques amis qui ont quitté cette Petite-Nation pour aller vivre dans la grande ville mais qui sont restés fidèles.

Tellement adulée, l’auteure. Tellement louangé, le roman.

Tout de même, elle garde la tête froide, l’auteure. Elle sait qu’elle ne contrôle pas la suite des choses. Les têtes bouclées, le roman, est entre les mains du distributeur, des librairies. Sera-t-il vu, entendu, lu? Lui, si petit parmi les plus connus, les plus visibles. L’auteure, elle, ne peut que se remettre à l’écriture du troisième… et mettre à jour son site Internet, ce qu’elle fit ce matin même.

De plus, n'hésitez pas à visionner la vidéo de dix minutes où Bernadette Gilbert du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau présente le roman. Un pur délice pour moi, à revoir les jours de déprime. 


vendredi 25 septembre 2015

À mi-chemin entre les lancements
de 1960 et les buzz de 2015

C’est demain le premier lancement de mon roman Les têtes bouclées
J'ai fait de mon mieux, différent de mon père dans les années soixante et bien différent aussi de la génération X, Y ou Z

Faire des listes
Écrire un communiqué de presse
L’envoyer aux médias
Monter une invitation, l’envoyer à ses contacts
Inviter des blogueurs à s’inscrire au service de presse
Voir en partie au service de presse, aller porter des livres, donner des livres, poster des livres
Coordonner la promotion avec l’éditeur
Pour les lancements proprement dits :
trouver le lieu, la date, les personnes ressources
re-contacter l'éditeur, aller chercher les livres
trouver les présentateurs
inviter les gens
s’assurer du petit buffet
penser aux fleurs, mais tellement pas son genre, tant pis, il n’y en aura pas
demander à son frère de prendre des photos
espérer avoir du monde dans la salle

Utiliser son blogue, partager chaque billet sur Facebook
Rester modeste, garder un juste milieu entre assez et pas trop, difficile d'évaluer
Espérer des réponses
Répondre aux courriels
Se préparer aux entrevues, songer à maîtriser sa voix, avoir l’air confiant
Répondre aux entrevues, espérer avoir bien « vendu » son roman, rester authentique
Bien dormir
Demander à une papeterie d’être dépositaire de ses livres pour la région, offrir 20%
Préparer des dédicaces pour ne pas toujours écrire « bonne lecture »
Penser à l’argent : avoir de la monnaie
S’assurer que le livre est bien sorti en librairie
Espérer que la version numérique sorte en même temps (toujours pas à ce jour)
Bien manger, bien s’abreuver. Oublier l’alcool pour quelques jours. Penser à ne pas en prendre pendant les lancements


Cliquer ici pour atteindre l'article>>>
Et point crucial : quel stylo apporter pour les dédicaces? Hésiter entre son préféré et un tout neuf pas trop mal pas trop cher. Choisir finalement le tout neuf, pas trop cher, comme ça si on l’oublie quelque part…

Ce que je n’ai pas fait parce que je n’ai pas 25 ans et je ne suis pas de l’époque des ebooks-autopubliés et des buzzs-sur-les-medias.
Pas de buzz
Pas de Twitter
Pas de rabais
Pas de concours
Pas de bande annonce sur Youtube
Pas de flashmob (je ne sais même pas ce que c’est)
Pas de produits dérivés
Pas d’inscription dans tous les Salons du livre

Et se réjouir du bel 

lundi 21 septembre 2015

Les têtes bouclées: jour moins 6 (ou moins 7, c'est selon)

Petit (et dernier) rappel amical
pour les gens de la Petite-Nation:
lancement au Centre d’action culturel à Saint-André-Avellin,
 le samedi 26 septembre a 15 heures

pour les gens de Gatineau: lancement à la Maison des auteurs 
le dimanche 27 septembre à 14 heures


et pour le reste de la terre: sortie en librairie le 22 septembre 
ou commandez-le chez votre libraire préféré.


N'hésitez pas à partager, à inviter des amis.
J'ai comme un petite crainte d'être seule à ma table de signatures.

En attendant que mes mots moins prosaïques ou moins commerciaux reviennent, 
je vous laisse avec ceux de Victor Hugo:

Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, 
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous; 
Les mots sont les passants mystérieux de l’âme. 

Victor Hugo, Les contemplations.

vendredi 18 septembre 2015

Verbes d'aujourd'hui

Tenir un carnet pour Les têtes dures (titre provisoire pour le tome trois de ma saga irlandaise qui est de moins en moins irlandaise). Ce matin, page 71, réaliser qu’il reste encore des phrases au «je» du premier manuscrit. Réaliser qu’il me faudrait revoir le plan, le scénario. Être certaine du métier de chacun, des lieux de résidence, même si j’ai décidé il y a quelques mois que ça sera passerait en partie dans ma Petite-Nation bien aimée que je connais depuis 1956 et où j’habite depuis 1970.

Imprimer ce plan, pour mieux travailler et ne pas avoir à rouvrir le fichier chaque fois que je reprends l’écriture. 

Être plus assidue pour ne pas perdre le fil.

Recevoir le même jour deux bons livres numériques :
Marie-Hélène au mois de mars de Maxime-Olivier Moutier
Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte.

N’avoir que trois semaines pour les lire, sans possibilité de prolonger comme dans nos bibliothèques des versions papier.

Et après avoir commencé la lecture du Moutier où il est question de folie, d’internement, penser à revenir sur le personnage d’Andréanne dans le tome trois. La sortir de l’hôpital. Réfléchir à ce que sa sœur en pensera, comment elle réagira. Prendre des notes sur ma tablette parce que je suis dehors, parce qu’il fait beau. Si beau pour un 18 septembre. 

Où je lisais début septembre, j'aimerais bien y être encore.
Rentrer pour répondre à un courriel de Ma-tv Outaouais qui demande la couverture des Têtes bouclées.

Comprendre que dans les semaines qui viennent, je devrai être bien concentrée si je veux réussir à écrire dans les moments libres. Oublier cette idée d’aller camper pour être seule avec mon manuscrit. L’heure est à la promotion des Têtes bouclées. Rester ouverte aux offres régionales. S’il en vient.

Et pour l’instant, aller me laver et me changer pour aller à un souper entre amies. Agréable moment à venir.

Ne rien manquer. 

Tout vouloir. Et pas seulement lire ou écrire.

dimanche 13 septembre 2015

Un drôle de voyage

Cet album photo n’ira pas rejoindre ceux qui sont publiés sur mon site de voyages. Pour la bonne raison que cette fois, ce n’est pas un voyage complet et rien de nouveau, non plus. À peine une incursion dans la Baie georgienne et une douce escapade sur la route 132 vers le Bas-Saint-Laurent. 

Mais un plaisir renouvelé pour des décors aimés, des odeurs uniques, des réflexions sur notre façon de voyager. Nous sommes visiblement en transition, comme j’ai expliqué dans un billet précédent (là>>>). Vivre plutôt que découvrir. S'incruster plutôt que rouler. 

D’où un album photo ici, sur ce blogue. D’ailleurs, j’admire les blogueurs-voyageurs qui publient presque chaque jour texte et photo de leur voyage. Ils prennent du temps, souvent tard le soir ou tôt le matin pour trier, commenter et tenter de trouver une connexion assez forte pour publier leur billet quotidien. Personnellement, je préfère le faire calmement à mon retour à la maison.

Pour d'autres albums photos sur mes voyages, voir ce site>>>

vendredi 11 septembre 2015

Moins 16 (ou moins 17 c'est selon)

Pour une fois, je suis d'accord, une image vaut mille mots.

Une autre étape franchie.

Bientôt, il ne sera plus mien. 

Il sera parmi vous, distributeur en premier, libraires en deuxième, et lecteurs enfin.

En attendant, peau contre peau. Corps à corps. 

J'ai relu en partie. Distance, Recul. Peut-on croire que j'ai écrit ce texte?

Je le trouve intéressant. Je le lirais avec plaisir si je ne me le rappelais pas tant.

Encore un peu de jours, de préparatifs, de promotion. 

La prochaine fois, ce sera des photos du lancement et je laisserai tout aller, je remettrai le tout entre vos mains. Je rentrerai à la maison et j’écrirai le tome trois.


mercredi 9 septembre 2015

Transition

Entre deux saisons. Entre terre et eaux. Terre de chez nous et eaux d’ailleurs : lac d’Ontario, rivière du Québec, et fleuve-mer.

Entre deux façons de voyager : de moins en moins découvrir du nouveau, de plus en plus retrouver le lieu, la magie, l’odeur du varech, le silence.

Entre deux naissances, le livre à écrire en gestation et le livre publié à donner en adoption. Une tournée vers soi, et l’autre offerte aux autres.

Dans La forêt contraire d’Hélène Frederick, je lis « dehors le silence grésille ». Une phrase sans virgule. Un roman sans cadratins ou guillemets qui indiqueraient visuellement les dialogues, les phrases prononcées à voix haute. J’admire les auteurs qui réussissent ce tour de force d’insérer l’oralité à même le texte. L’œil ne s’attarde ni ne s’accroche pas à la typographie. Mon cerveau fait-il un effort supplémentaire de concentration pour interpréter le texte? Non, c’est comme écouter une musique harmonieuse. Publié aux éditions Héliotrope que j’aime pour le format, pour son choix des contenus, pour son audace.

Pendant que je lis, assise face à la mer, le soleil décline, l'air se refroidit et les vagues tranquilles lèchent le rivage.

Il fut un temps, — deux siècles peut-être — où je fus marin, pêcheur ou capitaine pour aimer la mer autant. Ou femme, fille qui attendait sur la plage pour la marcher autant. Ou pélican ou goéland pour la contempler autant.

Il fut un temps où je l’ai abandonnée pour essayer de l’oublier.

Entre deux silences, en marchant sur la plage rocailleuse, les mots viennent. Si le tapage verbal de quelqu’un à mes côtés — ami ou étranger — réussit à m’atteindre, c’est terminé, les mots s’envolent tel un cormoran qui fuit. Je dois aussi être libre de mes propres préoccupations également. J’aurais fait une excellente cloîtrée qui n’a pas à se préoccuper du domestique, mais une piètre ermite qui doit tout de même équiper sa caverne.

Et si par bonheur, comme c’est le cas de La Forêt contraire, la lecture d’un livre éveille, suscite, titille ma zone créative qui ne demande qu’à s’exprimer, que de temps je lui laisse, que je liberté je lui accorde, que de paix elle me procure. 

C’en est un. Un de ces livres qui me donnent envie, presque à chaque chapitre, d’écrire à mon tour.

Seule petite déception : apprendre que son personnage de Lukas Bauer n’est pas un réel écrivain. J’aurais aimé, moi aussi, lire Les Liens. Même difficile à comprendre, la fin a au moins le mérite d'être dramatique. À défaut d’être émouvante.

Entre les chapitres du livre, écrire le mien, la suite des Têtes bouclées. Laisser venir les scènes. Entre les marées, entrevoir deux images. Soixante-deux ans à vivre à peu de distance d’elle, et quand je ferme les yeux, les deux images qui surgissent n’ont duré qu’une vingtaine de minutes tout au plus. Mais elles suffisent à m’émouvoir encore. À m’insuffler un souffle créateur : l’essentiel pour créer tout le reste. Parce que tout le reste n’a peut-être même pas existé. Après un voyage de quelques semaines, ma mère, si peu démonstrative, si peu extravertie, ouvre les yeux et m’ouvre ses bras. Désespérément. Inconditionnellement.

Au coucher de soleil, mon cœur s’est enfin calmé.

mardi 1 septembre 2015

Jour moins 26 (ou moins 27, c’est selon)

Septembre. Un mois que j’ai toujours aimé. Du temps de l’école, parce que j’aimais retrouver mes amies. Un mois doux encore pour la température. Un temps pour voyager. Un temps des recommencements. Un mois des rentrées : scolaire, littéraire, télé, cinéma et quelques autres.

Septembre 2015. Depuis plus d’un an, je sais que ce sera le mois où mon roman Les têtes bouclées sera imprimé, lancé, distribué. 

Les 26 et 27 septembre 2015, ce sera jour de lancement. Un double lancement.

Je m’y prépare de longue date. Dès mai dernier, je pensais aux Journées de la culture pour le lancement. Profiter de la visibilité de cet événement. Demander la collaboration du Centre d’action culturelle de la MRC Papineau. La directrice, Émilie Laverdière, en a parlé au comité. Ce fut accepté. Ensuite, j'ai pensé à Gatineau. Lise Careau qui s'occupe de la Maison des auteurs a également accepté de m'inclure dans les activités proposées le dimanche.
Les invitations sont prêtes, elles seront envoyées bientôt. 

J’ai travaillé en étroite collaboration avec les éditions qui ont publié le premier tome Les têtes rousses et celui à paraître, Les têtes bouclées. Coordonner la promotion. 

L’affiche est prête, le communiqué de presse aussi, déjà envoyé à quelques médias. Reste le livre à venir. Hâte de le distribuer, de l’offrir à quelques journalistes et blogueurs. 

Donc le compte à rebours est commencé. 

Malgré le doute, malgré l’hésitation, foncer, continuer. Rester positif. Faire ce que dois. Me faire honneur à moi-même au moins. Être fière, être positive. Être qui je suis, sans chercher à devenir une autre. 

Septembre sera beau.

Des informations circulent déjà sur Internet :

dimanche 23 août 2015

Fête des Deguire dit Larose

Il était une fois le 350e anniversaire de l'arrivée des soldats de Carignan.
Il était une fois quelques personnes, descendantes du soldat François Deguire dit Larose, un peu déçu de ne pouvoir obtenir le certificat émis par la Société de généalogie.
Qu'à cela ne tienne, Gilles Deguire, du site mesancetres.ca décida de demander à d'autres descendants de se regrouper.
Il y eut d'abord de petites rencontres au moulin de Pointe-aux Trembles, au Musée Ramsay.
D'une rencontre à l'autre, de nombreux courriels plus tard, Gilles et Carole Deguire ont organisé une grande fête ce 22 août 2015.

Il était une fois cinq-six personnes, puis 30 et finalement, lors de ce beau et ensoleillé 22 août, au moins 80 personnes se sont vues, ont jasé, ont comparé leur lignées sur un grand arbre généalogique qui comprenait treize générations. Puis 111 certificats ont été émis à des descendants de l'ancêtre François, épouse de Marie-Rose Colin.
(D'autres photos suivront quand les photographes seront remis de leurs émotions)

jeudi 20 août 2015

Les lancements, à l'image des auteures

Ces derniers douze mois, j’ai assisté à trois lancements de livres. Trois lancements différents, à l’image des auteurs, sûrement.

Source: Émilie Laverdière
du Centre d'action culturelle MRC Papineau
Samedi dernier, celui du roman En Toute Liberté de Colombe Turpin, organisé par elle-même au Centre d’action culturelle de la MRC Papineau qui collaborait de belle façon. Abondance de fleurs, abondance de breuvages et petites bouchées. Très intime, très chaleureux. Très professionnel. Tout de même plein de rires et de petites folies. Jusqu’à lancer pour vrai le livre dans l’assistance. Un cadeau.

L’auteure devenue animatrice le temps de présenter ses cinq invités à qui elle avait d’abord fourni un roman. Une préfète égale à elle-même qui parle aisément devant un public attentif. Du senti, du personnel. A suivi un homme qui a cherché à comprendre l’âme féminine et qui, en lisant le roman, a compris que cette âme s’était élevée en même temps que la voix qui dit de prendre soin de l’environnement. Prendre soin de, voilà ce que l’espèce mâle doit apprendre pour se rapprocher de l’âme féminine, a-t-il conclu. Et puis moi, monteuse en pages et graphiste pour l’occasion, qui ai parlé de la chaîne du livre. Une chaîne qui englobe le lecteur. Pour un auteur, surtout une auteure en autoédition qui prend sur ses épaules tout le processus de la publication, être lu, c’est comme être entendu pour une personne qui a besoin de parler : essentiel, important et qui doit répandre la bonne nouvelle. Comment augmenter le lectorat? Un lancement ne suffit pas. Un éditeur ne suffit pas. Tout un arsenal de moyens promotionnels. Et un réseau qui va se multipliant.

Il y eut ensuite la sœur de l’auteure, une correctrice méticuleuse qui a fait rire en disant qu’elle a le syndrome de la page blanche devant une carte de souhait. Et finalement, la meilleure amie d’une des filles de l’auteure qui a livré un émouvant témoignage sur l’amitié, sujet principal du roman. 

Vint ensuite la séance de dédicaces, l’heure des conversations autour des tables de victuailles.
Je ne connaissais pas tant de monde, j’ai laissé l’auteure avec ses invités.

Source: Thérèse Parisien
Les deux autres lancements concernaient Michèle Bourgon. Un en tant qu’auteure de Y'a pas de souci! et l’autre en tant qu’organisatrice des Nouvelles de Gatineau 2, livre dans lequel j’avais une nouvelle publiée.

Un bouquet de fleurs sur la table. Un éditeur sérieux qui a résumé le livre et un ami auteur qui a présenté l’auteure. Puis, très à l’aise comme la pédagogue qu’elle est, elle s’est assise devant l’ordinateur et nous a montré sur un grand écran quelques-unes des photos prises lors de son séjour en France, sujet de son roman. Un gâteau et du vin nous attendaient pendant qu’elle signait ses dédicaces. 

Je connaissais la plupart des auteurs présents, mais pas le genre à m’imposer quand je vois les yeux des gens regarder ailleurs.

Le lancement des Nouvelles de Gatineau était tout aussi bien organisé, plus théâtral. Présentation de différentes personnes en lien avec la bibliothèque municipale de Gatineau qui organise ce concours. Puis, Michèle Bourgon s’est tenue debout à droite de la salle, de l’autre côté, un professeur du cégep de l’Outaouais (le concours s’adresse également aux étudiants du cégep) et, tour à tour, une lisait un extrait du livre et nommait l’auteur à la fin. Une mise en scène qui gardait toute la salle très attentive. 

Simple goûter en sortant de la petite salle attenante à la bibliothèque où se déroulait l’événement. Après la séance de photos et les embrassades de circonstances, je me suis éclipsée. 

Ces trois lancements me renvoient aux miens imminents (pour moi en tout cas). 
Comment seront-ils? S’ils étaient vraiment à mon image… certains jours, ils ne seraient pas. 

Je préfère cent fois être reçue que de recevoir. Je peux arriver et partir quand je veux, alors que je me sens souvent nerveuse quand il faut attendre que tout le monde arrive, et coincée quand j’ai hâte que les invités partent. Je suis comme ça. Dilemme, paradoxe. Je veux et ne veux pas. Je voudrais que ce soit déjà terminé avant même d’avoir commencé. Pourtant je suis à l’aise devant public. J’ai la parole facile, même si on me reproche gentiment ma diction déficiente, mon ton guerrier et mes mains un peu trop généreuses dans le geste. Mais ça ne suffit pas à faire le succès d’un lancement, d’une réception toute intime soit-elle.

Il faudra m’entourer de personnes qui pallieront mes lacunes organisationnelles.
J’ai encore le temps d’y pourvoir. Le double lancement des Têtes bouclées aura lieu le 26 septembre à Saint-André-Avellin et le 27 septembre à Gatineau.

Quand même, ça m’énerve toujours quand je sors de ma « zone de confort » pour reprendre une expression à la mode. Ma zone de confort étant toute seule avec un stylo ou un clavier. S'il fallait que le lancement soit à mon image!

samedi 8 août 2015

Le 12 août, j'achète un livre québécois

Peut-être que ça vous paraîtra prétentieux… mais permettez que je me mette un peu de l’avant.

Donc le 12 août. L’important, c’est de suivre le mouvement. Toute l’année ce serait bien, mais au moins le 12 août. Mon choix personnel, en tant que lectrice, n’est pas encore arrêté. Je me laisserai guider une fois devant les étalages de la Librairie Rose-Marie.

Ce matin, la revue Les libraires (que je lis goûlument, que je scrute scrupuleusement en détail chaque fois que je mets la main dessus et sinon, je me suis abonnée à la version numérique) proposait douze (lien avec le 12 août bien évidemment) livres qui vont sortir cet automne. Je ne fus pas trop surprise de ne pas y voir Les têtes bouclées. Je vous en parle donc. Tiens, mieux, je vous offre l’affiche en primeur.

Même si la parution de mon roman Les têtes rousses date de 2011, il est encore possible de le commander, numérique ou papier, à votre libraire préféré. Quant à la suite, Les têtes bouclées, il sera disponible fin septembre. Il est déjà annoncé chez Prologue. Plus de détails, dont un extrait au bas de ce billet (oui, le même que le 31 juillet pour ceux et celles qui en voudraient bien un nouveau!)

Ce ne sont pas mes deux seuls romans. Si vous êtes curieux, peut-être avez-vous déjà cliqué sur l’onglet «Publications» en haut du blogue. Entre autres, j’ai écrit la biographie de mon père, Jacques Lamarche, un homme une époque. Et Visions de la Petite-Nation dont vous pouvez lire un long extrait PDF gratuitement en cliquant sur la couverture dans la colonne de droite, ci contre ou sur le lien en bas du billet. Deux livres que vous pouvez me commander directement. Les autres sont épuisés, fait trop longtemps que j'écris!

Et ne vous gênez pas pour acheter le roman d’un autre auteur, je ne suis pas jalouse (si, un peu). L’important c’est d’acheter un livre québécois. Ce qui est bon pour un auteur est bon pour tous les auteurs qui, ainsi, peuvent continuer à publier, à être lus.

Et si vous ne parvenez pas à vous décider, lisez les blogues, consultez l’excellent site des librairies indépendantes. 

Tiens, d’ailleurs, une revue aussi, c’est encore chercher à se procurer un livre québécois : Lettres québécoises, Nuit blanche, Moebius, Lurelu

Bons achats, le 12 août ou tous les jours de l'année.

Je vous reparlerai de la sortie des Têtes bouclées en septembre.