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vendredi 8 janvier 2010

Je ne suis pas seule pour écrire

Mon père, décédé en 2006, est là ce matin. Il est de retour. Pourtant il n’avait pas d’ordinateur et n’habitait pas dans mon village. Il est là parce que j’ai l’impression d’avoir mis ses chaussettes ces derniers jours. Je dois faire une recherche, rédiger des textes sur un sujet dans lequel il excellait: le mouvement Desjardins, les caisses populaires. Un sujet avec lequel je ne suis pas familière, mais étrangement, je ne me sens pas dépassée ni incompétente. Il est là qui me souffle ses mots. J’ai devant moi les brochures publiées du temps de son vivant. Je les reconnais parce que j’en ai réalisé le montage, mais aujourd’hui je dois les lire pour m’inspirer non pas du style, mais de la structure, du plan, me familiariser avec ces chiffres et ces termes qui me rebutent normalement.

Je l’ai tellement vu penser pendant toutes les années où nous avons travaillé ensemble que je retrouve facilement le chemin des informations à chercher, des chiffres à aligner, des mots-clés à choisir, des notes à cueillir. Ce matin, tout m’est facile parce que je le sens présent, à me dire que je suis capable et que je n'ai pas à le faire comme lui, ni mieux que lui. Seulement à ma façon.


samedi 12 décembre 2009

Qu'est-ce qu'un écrivain?

Si un écrivain (faudra bien un jour que je distingue écrivain et auteur), c'est la personne qui traîne toujours un calepin et un crayon sur elle,
Si un écrivain ne sort pas sans un livre ou un cahier sur la banquette arrière de son automobile ou dans le panier de son vélo,
Si un écrivain regarde quelqu'un en cherchant à retenir son physique pour un de ses personnages
Si un écrivain écrit sur une plage au lieu de se faire bronzer,
Si un écrivain se lève la nuit pour noter une phrase, une idée,
Si un écrivain apporte son déjeuner à côté de son clavier,
Si un écrivain voudrait parfois renier père, mère et enfants pour faire vivre ses personnages,
Alors je le suis.

Suite plus tard, je dois corriger si je veux devenir un écrivain... publié.
En attendant à lire ou commenter texte trouvé ici>>>

lundi 7 décembre 2009

Bonnes nouvelles pour les amateurs de nouvelles

Une auteure de l'Outaouais, Michèle Bourgon vient de remporter la quatrième place à ce concours.
Elle m'a fait part d'un site où les amateurs de nouvelles peuvent trouver une bonne liste de sites pour inscrire leur texte, c'est ici.

Pour ceux et celles que ça intéresse donc.

mercredi 2 décembre 2009

Pourquoi j'écris

Le dernier billet: Un sixième refus et les commentaires qui ont suivi m'ont fait réfléchir. Remettre en question mes choix, encore une fois. Après la première déception qui ne sera sans doute pas la dernière, après les inévitables questions, je me suis demandée une fois de plus pourquoi j'écris. Qu'est-ce que je veux? Écrire? être publiée, être lue, être reconnue, gagner de l'argent, ne vivre que de ma plume? Un peu de tout ça, mais pas à parts égales. Et puis, avec les années, on ne sait plus trop bien pourquoi, on sait que c'est là et que ça revient tout le temps.
Il y a quelques années, devoir d'atelier, j'ai écrit un texte sur le sujet, l'ai publié sur mon site, ici. Il est un peu long, probablement parce que j'y ai beaucoup réfléchi!!! L'ai relu et finalement, c'est encore tout à fait cela.

Le voici donc. Et vous, savez-vous pourquoi vous écrivez?

Un chapelet de raisons
D’autres viendront encore quand tout aura été écrit, épuisé
aussi long que les jours et que les nuits
aussi lourd que le poids des mots qui se bousculent plus souvent qu’ils ne coulent
Autant de raisons que de raisons de vivre
Trouver un sens à la vie, à ma vie

Dire mieux et plus que la parole souvent maladroite et superficielle qui s’envole

Décrypter les silences
Expliquer les cris
Décortiquer les doutes
Dénoncer les révoltes
Démontrer la honte

Dénouer les colères après les avoir exprimées
Fleurir les tombes
Honorer les morts après les avoir déterrés
Raconter les histoires des autres après les avoir entendues
Parler au nom de ceux et de celles qui n’ont pas facilité de parole
parce qu’à moi elle m’a été donnée
comme à mon père, forte et aisée

Par mes parents, oui
dans tous les livres qu’ils m’ont offerts
dans les heures tardives, penchés sur leurs travaux
à chercher le mot juste
mais plus encore, parce que partage, une amie très chère
Des mots en cachette en classe
du morse chez les guides, un code entre nous
des petits cahiers noirs, noircis d’encre noire et bleue et verte
au gré des humeurs
Perdues de vue pendant dix ans, nos mots nous ont retrouvées
Depuis, des milliers de lettres
qui disent l’amitié scellée à vie

Faire beau
Faire littéraire si possible
Pour plaire
Dire aux gens que je les aime
Me faire aimer
M’aimer
jusqu’à l’épuisement parfois
jusqu’à me lever la nuit, réveillée par l’urgence de le dire.

Pour être entendue, pour être lue,
Publiée, publiée, publiée
Oh ! que j’aimerais pour gagner ma vie
Au Québec, si difficile
Non pour la gloriole ni la pérennité
non, simplement continuer, sans m’attarder à toute autre occupation

Pleurer ma peine
Consoler l’enfant en moi
Me réconcilier après avoir regretté
M’excuser
Comprendre


Tout et rien
Des petits riens, des listes
Ne pas oublier les bananes à acheter
Penser à la salade de betteraves à servir
Me souvenir des choses à faire
Me donner une raison de me lever le matin
Et de ne pas me coucher le soir
Le temps accordé si court

Pour oublier, m’évader
Conjurer le sort
Naître à ma vie
Goûter à l’allégorie, à la musicalité des mots
À cette douceur qui ne vient pas naturellement
L’inviter
Devenir tendresse
Laisser venir l’émotion sinon refrénée par la froidure des gens
du temps
Aller au-delà du regard des autres
Laisser couler le trop-plein

Cesser de parler aussi
Apercevoir le silence par delà le cumul des mots
Calmer la vague déferlante
Remercier

Sûrement copier
Tous ces auteurs admirés, lus,
dont je retiens à peine le nom, peu souvent le titre
mais toujours l’émotion ressentie, l’essentiel
Essayer de saisir cet essentiel
L’enrober dans un dédale de détails pour que les pages deviennent livres
Se servir de l’imaginaire
parce que l’essentiel, un diamant brut
une lumière aveuglante
Le dire dès la première page, dès la première ligne
On n’y verrait que du feu
Il lui faut une histoire
l’histoire d’une vie parfois
Jusqu’à être
Jusqu’à naître

Dans l’écriture des autres, j’ai trouvé leur vulnérabilité, leur sensibilité
Qu’on ne détecte pas dans l’effleurement des conversations.
Là que je m’y cache, là qu’on me déniche
L’écrit entraîne la mise à nu.
Dans mon écriture, le meilleur de moi-même
Tapi, enfoui
exploré

Laisser des traces
Moi qui n’ai pas d’enfants
En gestation souvent
qui souffre
qui crie
qui enfante pourtant
Rejetée souvent
qui marche vers la mort
mais qui jusqu’à ma mort
ne cesserai d’écrire
pour dire la vie.

(photo de l'auteure, 2007)

Un sixième refus

Un sixième refus en trois ans. Eh oui, en 2004, je commençais des recherches sur mes ancêtres Irlandais, en 2005 j'écrivais un roman qui s'étalait sur cinq générations, en octobre 2006, j'envoyais le roman à quatre éditeurs. Trois refus presque tout de suite. Envoi à un autre éditeur, refus en mars 2007.

Un appel téléphonique d'un éditeur en février 2008 me laisse un espoir, je coupe à deux générations, je renvoie le manuscrit, attente. Puis c'est la directrice littéraire qui me relance et je coupe encore à une seule génération. Attente. Pendant laquelle je renvoie la nouvelle version à un autre éditeur. Nouveau refus en mai 2009. Rappel de la directrice littéraire qui fera lire à une autre personne, parce que pas de recul (et moi, j'en ai peut-être du recul!). Attente. J'en profite pour renvoyer à trois autres éditeurs.

Sixième refus ce matin.

Qu'est-ce que je dois comprendre? Combien m'en faut-il avant de laisser tomber? Et faut-il le dire publiquement? N'est-ce pas décourager les jeunes auteurs qui essaient de se faire publier? Ou leur montrer cette réalité-possibilité là aussi? Je sais, ils croiront que ça n'arrive qu'aux autres, « ça n'arrivera pas à moi ». Ne me dites surtout pas qu'un tel a envoyé son manuscrit à 25 maisons d'éditions ou l'autre qui a eu 52 refus avant d,être finalement publié ou tel autre qui a fait un malheur en auto-éditant. Quand on est dedans, on veut pas savoir les autres, on veut juste savoir le nôtre.

Je n'ai pas de raisons de le dire, mais pas de raisons non plus de le cacher. Juste que je ne nomme pas les maisons d'éditions parce que ça ne changerait rien. Juste que je n'écris pas tous les mots qui me viennent à l'esprit parce que ça ne changerait rien non plus.

jeudi 19 novembre 2009

Ecrire en voyage

Pourtant, en théorie, je n'aurais pas dû avoir le temps. Une bonne dizaine d'excursions en 27 jours, aller au mercado chercher le pain frais, un peu de viande, la salade, les yogourts, le vin à 2 ou 3 euros. Rêvasser sur le balcon, marcher sur le bord de la plage. Pourtant, j'ai écrit. Tous mes jours libres. Est-ce la lecture de Katherine Pancol qui me motivait, m'inspirait? Est-ce la vue de la mer ─ d'un septième étage, nouveau pour moi─ , qui m'invitait à la méditation? Pourtant pas le silence, Torremolinos est une ville: y a des chiens dont les maitres sont bien mal élevés, y a des perroquets qui bavardent avec les tourterelles tristes, y des moteurs diesel d'autobus, y a des Espagnols qui discutent aussi ferme que des Français. Est-ce l'absence d'obligations? Cet air de vacances, ces promenades au bord de la mer qui me donnent l'impression d'être une Katherine Pancol dans sa Normandie (lire son blablablog) ou Marie Laberge dans son Maine d'adoption? Pourtant habituellement, mes personnages me parlent plus souvent quand je nage dans une piscine silencieuse.

J'ai écrit une bonne vingtaine de pages qui en deviendront soit quarante soit dix. J'ai amélioré mon grand tableau où sont clairement identifiées les colonnes: nom, physique, caractère, fin, décor, emploi.

J'ai hâte de tout retranscrire, je ne vois pas le jour où je pourrai m'y remettre, en espérant ne pas avoir laisser le ton entre deux avions ou dans ce décalage horaire qui s'éternise. Plus difficile de revenir que de partir!

(photo de l'auteure dans le studio de Torremolinos)

samedi 7 novembre 2009

Ecrire ce qu'on aime lire

Ça pourrait être sujet de thèse ou à tout le moins sujet d'études, de recherches. Pour les professeurs donc: depuis quand faut-il un conflit dans un roman? Pas un petit conflit, un gros, un fort, un violent, un qui frappe l'imagination? Pourquoi demande-t-oin aux auteurs d'avoir une énigme à résoudre, même dans un roman qui ne veut être ni policier, ni polar, ni thriller, ni fantasy, juste un roman?

Dès qu'il y a meurtrier à découvrir, réponse à chercher, que l'auteur en fait son principal sujet, le lecteur ─ en tout cas la lectrice que je suis─ s'empresse d'aller voir à la fin. Et dès que j'au lu, trouvé, obtenu la réponse, rares sont les fois où je poursuis. La série Millenium étant une des exceptions. Même Katherine Pancol s'y est mise dans La valse lente des tortues (que je lis lentement comme une tortue d'ailleurs, pas le temps d'y consacrer beaucoup d'heures dans la journée). Juste assez, pas trop, mais quand même suffisamment pour que je succombe à la curiosité, à la facilité. Eh oui, suis allée voir plus loin, j'ai finalement trouvé. Je poursuis quand même la lecture parce qu'elle a eu l'habileté de nous présenter d'autres avenues intéressantes.

C'est peut-être moi qui est devenue exigeante. Je n'ai pas besoin de meurtres, de violences, d'images fortes, d'actions, de vitesse. Pas plus dans un film que dans un roman. Juste qu'on me raconte la vie de quelques personnes et que le style suffise à soutenir l'intérêt. Des chroniques. Des amours qui peuvent être déchirantes, obsesssionnelles à la limite mais sans coups de pieds, sans gifles, sans sang.

Et qu'évidemment je puisse en écrire aussi.

lundi 26 octobre 2009

Mon jeu préféré

Assise sur un banc, à attendre, à passer le temps ou à me reposer d'une longue marche rapide, je regarde, j'observe, plus encore j'étudie et je prends des notes. J'imagine, je scénarise.

Cette fois, deux femmes qui, au premier coup d'oeil n'ont pas l'air de se connaître. Puis, celle qui n'est vêtue que d'une petite blouse légère se tourne vers sa voisine, et se met à parler. Relativement fort pour un endroit public. Pas assez pour que j'entende ce qu'elle dit, mais il est impossible que la dame à côté d'elle ne comprenne pas. Celle-ci finit d'ailleurs par se retourner, la regarde d'un air de victime. L'exhubérante vitupère maintenant, essaie visiblement de convaincre l'autre à coups d'arguments décisifs. Elle gesticule autant que l'autre demeure les bras croisés sur son polar fermé jusqu'au cou. Le lieu surchauffé et l'été indien appellent pourtant une tenue presque estivale. La femme silencieuse n'a d'allure de beau temps que les lunettes de soleil qu'elle garde même dans l'édifice public.

L'autre continue de vociférer, d'argumenter, postillonnant son monologue sur les bras de sa compagne qui réagit enfin. Une voix que je n'entends pas, un geste timide, un regard à moitié tourné. Un air de victime. La forte, les bras en l'air qui simulent le combat, l'autre, impuissante, les bras ballants qui indiquent la résignation.

Un homme arrive, s'adresse à la voix claironnante, l'invite à le suivre. La femme (son épouse?) se lève. L'autre, piteuse, se lève aussi et marche derrière le couple, la tête basse, la mine renfrognée. Au bord des larmes? Je ne saurais dire.

Voilà comment je trouve des idées de nouvelles, de romans.

(photo de l'auteure)

lundi 19 octobre 2009

Dès potron-jaquet

J'ouvre un œil, 6h23 au cadran. Cette fois je ne me rendors pas. Non, non pas de rêve. Sans avoir besoin de les appeler, ils arrivent comme des chats à qui j'aurais donné la permission de monter sur mon lit. Je les observe. Qui ce matin se fera plus présent? Je les vois déambuler dans leurs rues respectives. Hier j'ai établi le plan du rang, j'ai planté le décor. Une en particulier s'impose, celle qui reste près du pont, près de la rivière, elle ne veut pas que j'y aille. Elle harangue la narratrice qui avance sur le chemin emprunté depuis des décennies. Est-ce à dire que je serai la narratrice? Oui, probablement.

Est-ce que je me lève, pressée d'aller écrire ce qu'elle veut vivre? Non pas tout de suite, pas encore. La gestation est plus longue qu'une ou deux phrases. Il faut que je prévois la fin. Où s'en va-t-elle, celle-là avec sa chemise à carreaux, ses gros mots, son mauvais caractère, son asociabilité?

Puis, en cherchant un ou des conflits, mon esprit divague, s'éloigne de mon histoire, je visionne des films, je revois des émissions. Ceux de la veille. Tout le monde en parle. Présentation d'un livre, d'une auteure qui a de la difficulté à comprendre le français. L'intérêt, c'est qu'elle était escorte à New-York. J'aurais voulu savoir comment elle s'en est sortie et pourquoi, de quoi elle vit aujourd'hui. Il n'en fut pas question. Les détails croustillants, des noms, des scandales, s'aventurer dans l'illégalité c'est toujours tentant, attirant. Laisse, de toute façon ce n'est pas demain que tu iras à Tout le monde en parle. Écris d'abord ton livre.

Où en étais-je donc? Ah! oui, il ne faut pas que je me lève. Je me ferai happée par le quotidien, le jour, le soleil, j'irai marcher. Si je suis seule, mes personnages m'accompagneront. À la piscine, pendant mes longueurs, ils seront là aussi à me tourner autour, à dialoguer entre eux. Avec un peu de chance, ils m'aideront à faire avancer l'histoire.

Je me lève. Ce matin, pas de courriel, pas de forum, pas de blogue, je me concentre sur la folle du petit pont.

(photo de l'auteure: une rivière un matin d'automne)

lundi 5 octobre 2009

Une nouvelle dans Trente

Michèle Bourgon, auteure et professeur en Outaouais en a parlé sur Facebook : le lancement du recueil de nouvelles 30-Trente-XXX aura lieu, le samedi 14 novembre à 15 heures à la Cabane en bois rond à Gatineau. Ce sera en même temps la fête du trentième anniversaire de l'Association des auteurs et auteures de l'Outaouais.

Eh oui! j’ai un texte publié dans ce livre. Pour ceux et celles qui commençaient peut-être à douter qu’il m’arrivait de publier de temps à autre !!!

Sortie en librairie (Outaouais seulement?) à la mi-octobre.

C'est bien, parce que ça arrive en même temps qu'un courriel de l'éditeur de mon dernier livre: Un homme une époque Jacques Lamarche des Écrits Hautes-Terres qui m'annonce la fin du fin de mon livre: 1$ l'unité si je veux racheter les invendus. J'aurais donc pas fait 500$ et malgré qu'il ait été publié chez un éditeur reconnu. Pas tellement mieux qu'en auto-édition. Voilà pourquoi je vise maintenant les maisons d'éditions montréalaises ou disons d'envergure provinciales.

(couverture du livre: illustation de Christian Quesnel, auteur de l'Outaouais également)

samedi 26 septembre 2009

Ecrire ou ne pas écrire?

Il doit y avoir un truc qui ne fonctionne pas chez moi: j'aime écrire, mais dès que c'est difficile ou que ça prend trop de temps, je passe à autre chose. Il faut que ce soit court, vite fait (bien fait par contre). J'ai trop travaillé dans un journal, moi. Et je ne peux même pas prétendre que c'est parce que je n'ai pas le temps.

Et pour m'aider à m'achever, j'ai lu un blogue ce matin (celui-là>>>) et comme je pense que c'est français, de France, je me dis qu'au Québec, c'est pire encore. Un autre truc qui ne fonctionne pas chez moi: je m'entête, je ne me connais pas ou je suis masochiste? Gens rêveurs, gens d'espérance, gens de confiance en vous, ne lisez pas ce blogue, pas le mien, celui du monsieur qui donne six bonnes raisons de ne pas écrire un roman! En tout cas, pas un matin où vous aurez un petit doute sur votre capacité d'écrire. Pourtant il y a là quelques bonnes idées.

Donc aujourd'hui samedi: lavage, budget, monter dans le grenier pour étaler les 10 ballots de laine isolante achetés hier. Vous voyez, où est l'écriture dans cette liste?

(photo empruntée à
Moisson Montréal)

mardi 22 septembre 2009

Ecrire, lire ou travailler?

Au réveil, la première idée qu’il me vient, avant même de savoir s’il fait beau ou s’il pleut, je me dis que je vais me lever pour aller écrire, poursuivre sur ma belle lancée de la veille ou de l’autre jour quand j’étais au bord de la mer et qu’il m’était venu moultes idées de scènes à décrire, de personnages à développer.

Et puis, je me lève. En m’habillant, je vois le soleil et je me rappelle qu’il faut que je tonde le gazon, ou il pleut et je me rappelle qu’il faut que je finisse tel travail intérieur. En déjeunant, je lis. Ce qu’il y a de bien dans la lecture d’un livre ou le visionnement d’un film ou la visite d’un lieu, c’est que, malgré les conseils, les avis ou les commentaires lus ou entendus à leur sujet, une fois devant, vous oubliez tout et vous découvrez comme si vous étiez le premier à y goûter. Ce fut le cas, hier matin, en terminant Bestiaire de Éric Dupont. Commencé avant mon voyage en Gaspésie, et donc passage à Matane, Saint-Ulric, Rivière-du-Loup et tous ces villages où l’auteur, un gaspésien d’Amqui est-il dit sur la quatrième couverture, a situé ses personnages. Commencé avant mon départ, je n’ai rien lu pendant, tellement prise par rouler, manger, camper, visiter, le regard toujours tourné à droite, en direction de la mer. Repris avec plaisir à mon retour. Chapitre Les poules, particulièrement truculent. Un livre rafraîchissant par ce langage différent, original, par le choix des mots et des images. Un livre que j’aime bien non parce qu’il me parle de la Gaspésie que je viens de revoir après dix ans d’abstinence, mais plutôt d’un temps, d’une époque, de relations familiales et scolaires que je reconnais ici et là. Que je termine en dégustant lentement, sans penser à rien d'autre, signe que l'auteur a réussi à m'intéresser.

Je finis par m'assoir devant mon clavier, avec la ferme intention d’en parler. Et puis au passage, je vois les photos prises lors de ce voyage où le bleu du ciel nous a fait de si belles journées. Deux heures passent à les rassembler, les améliorer, les classer et les monter dans un jalbum. Grrr… j’oublie les accents, je recommence, je renomme, j’héberge. Le voici cet album>>>

De mes scènes pensées à mon réveil, il ne reste rien. Le domestique me happe. Demain peut-être.

(Photos: couverture de livre empruntée à Canoë et les vagues, photo de l'auteure à Forillon)

samedi 12 septembre 2009

Le climax

Le matin, avant de me lever, je pense déjà à l'histoire que je suis en train d'écrire. Je me demande ce qui va arriver à tel ou tel personnage. Et si Audrey dans un de ses billets se demande comment écrire une scéene de sexe, moi c'est plutôt le « climax » qui est ma petite bête noire. Le «punch». Dans la vie, il n'y a pas de punch, c'est un éternel recommencement. Un vallon avec des petites montées et des creux, de nombreuses rivières aux méandres mystérieuses peut-être, mais très peu de conclusions définitives. Ou bien je ne les vois pas.

Sans doute une des raisons pour laquelle je ne saurais écrire de roman policier. Ni de scénario de film. Et zéro humoriste qui cultive les lignes de « punch » comme le chanteur virevolte dans les aigus.

Dans de courts textes: billets pour ce blogue, communiqués de presse pour l'artiste-de-nos-pinceaux, la fin me vient naturellement, souvent en l'écrivant. Me fier sur mon flair pour que ce climax se révèle de lui-même? Au lieu de me torturer l'esprit à le chercher, laisser aller mes doigts sur le clavier et le personnage filera de lui-même par monts et par vaux et atteindra ce lieu de l'apogée de son histoire?

Il va falloir que je lise encore pour trouver commment les auteurs dessinent ce sentier étroit qui mène au sommet de la montagne.

(photo empruntée à Google images)

vendredi 28 août 2009

Comme des bleuets

Il fut question de l’endroit où on écrit notre blogue ou autres textes, si on les écrit à la main ou à l’ordinateur, des outils à notre disposition, comme certains logiciels, ou des ateliers d’écriture. Il est encore beaucoup plus question des livres qu’on lit, mais comment écrit-on ? Comme on ramasse des bleuets : propre, lentement, en jetant à mesure les pas beaux ou go-go-go, n’importe comment et on fera le tri un autre jour ?

En ce qui me concerne un peu des deux, ça dépend des jours, de l’heure, de mon humeur. De ce que j’ai dans la tête aussi. Si j’écris directement à l’ordinateur et que les idées vont plus vite que mes doigts sur le clavier, je ne regarde même pas l’écran (je n’ai pas appris de méthode comme les vraies secrétaires qui ne regardent que le texte sur le porte-copie, ce que j'admire mais n'ai jamais réussi à faire), je ne pense même pas à enregistrer mon texte, ce qui m’a valu quelquefois des petites surprises étant donné que les pannes de courant sont fréquentes chez moi. Et puis après quelques phrases ou paragraphes, je lève les yeux et oh ! horreur, au moins dix-quinze lignes rouges. Là, il faut que je décide si je corrige tout de suite ou si je poursuis. Je regarde vite fait si ce ne sont que des fautes de frappe ou de réelles fautes d’orthographe, mais si je commence à corriger les premières, je me sens obligée de corriger les secondes et là, ça risque de me couper l’inspiration. Alors souvent, je continue.

Par contre, si je transcris un texte que j’ai d’abord écrit à la main, là ce n’est pas le même exercice pour mon esprit, j’en suis déjà à chercher des mots, améliorer le premier jet du cahier, alors je prends plus mon temps et comme je lève les yeux, ne serait-ce que pour aller du cahier au clavier, je corrige à mesure. Correction sommaire : fautes de frappe surtout et accord de quelques mots, avec le bouton de droite pour des corrections automatiques.

Les grandes corrections, avec dictionnaires, Antidote, se feront après une dizaine de pages, voire après un chapitre complet, quand je serai trop fatiguée pour penser. Pas trop tout de même !

Et pour répondre à Pleine lune, je ne regarde jamais les statistiques pour savoir combien de mots j'écris. Seulement si c’est pour un texte à remettre qui exige x mots. Je me contente de regarder, parfois, à quelle page je suis rendue. Donc je peux écrire trois ou quatre pages chaque fois que j’écris. Parfois, une seule de peine et de misère. Quand je suivais un atelier d’écriture, c’était plutôt cinq à six mais pas nécessairement en un coup. Comme les bleuets, avec une pause d’une journée entre les deux cueillettes. Comme lors de la cueillette des bleuets, les fleurs d'à côté m'attirent et me distraient. Ou le chant des oiseaux ou le clapotis du ruisseau.

Le titre aurait dû être: «J'écris comme je ramasse des bleuets», mais je n'ai pas encore trouvé la façon de publier un titre sur deux lignes, sans que la deuxième n'empiète sur le texte.

(photo empruntée à http://www.boitedependore.com/juillet/bleuet.htm)

jeudi 13 août 2009

Ecrire, réécrire, transcrire

Je suis loin de prendre autant de notes que lors de ma lecture d’Entheos qui a réveillé chez moi beaucoup de souvenirs, mais page 142 du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates (je me demande si les auteures ont fait des copier-coller ou si elles ont tapé ce titre chaque fois !) une phrase a retenu mon attention :
« deux entorses aux pouces à force d’avoir recopié les lettres de mes nouveaux amis de Guernesey ».
Je me suis revue en train de réécrire des lettres raturées et même de réécrire tout mes journaux intimes de 1970 à 1976, l’année d’un congé sans solde, année où j'ai essayé de devenir écrivain. En me demandant à chaque réécriture soignée avec plume fontaine à l’encre turquoise comme si j’étais un clerc, un moine ou un scribe, si tous ces mots, toutes ces phrases allaient servir un jour. Tant d’écrivains fouillaient (et fouillent probablement encore) dans leurs lettres, dans leurs journaux comme s’il s’agissant d’un bloc-notes.

J’ai aussi connu le temps du papier carbone, du liquide blanc pour corriger nos erreurs de frappe et des petits rouleaux noirs et rouges des machines à écrire qui nous salissaient les doigts quand on les changeait. Le temps où, si nous n’avions pas de doigté, il nous fallait des heures pour avoir une copie propre, sans rature.

En lisant ces lettres de 1946, du livre des « épluchures », je pensais à ces jeunes nés avec le clavier entre les mains qui, maintenant, n’ont qu’à utiliser le Ctrl C et Ctrl V et envoyer le tout par courriel. J’aurais certes économisé du temps, mais je me serais privée d’un plaisir dont j’ignorais alors qu’il achevait. Pas le temps de la machine à écrire que finalement j'ai détestée, mais celui de la plume fontaine, de sa pointe douce, du majeur parfois taché, de la calligraphie soignée. Et le temps des lettres, de la correspondance, de l'épistolaire. Aujourd'hui, adepte du clavier-souris à mon tour, je sais que j'écris plus, plus rapidement, mais peut-être plus "jetable", faute de peaufiner en recopiant?

(source photo: upload.wikimedia.org)

vendredi 7 août 2009

Saison de parlures

Ces jours-ci, trop de parlures. Des parlures légères d’été et de vacances.
Des parlures de température. Qu’on répète à satiété comme si ça pouvait changer quelque chose.
Des papotages, des racontages de voyages.
À quand la lecture, l’écriture, la peinture, la sculpture? Après le temps aux autres, à quand le temps à soi? À l’automne peut-être quand les estivants rentreront dans leur tanière, quand je rentrerai dans ma caverne.

Cette atmosphère fébrile, qui entoure les conversations tourbillonnantes, m’étourdit, m'alourdit. Le ton monte, on s’énerve, on s’éclabousse. Ce que chacun veut dire prend un air important. Chacun devient le centre du monde : le roi et le sujet tout à la fois, un monde duquel je suis exclue. Je parle aussi pourtant, je babille et je ne m’intéresse même pas moi-même ! Chacun devient émotion, devient passé, devient conteur du moindre bobo. Un monde essoufflant d’où l’on sort forcément fatiguée, comme si c’était un marathon à gagner : «ai-je tout dit? qu’est-ce que je voulais dire donc? Attends, attends, je n ‘ai pas fini !»

La lecture, l’écriture pour l’auteure «de nos stylos», la peinture et la sculpture pour l’artiste «de nos pinceaux» : un monde à l’opposé de la parlure. Dans le silence et le recueillement, dans le calme. Dans l’émotion aussi par contre, mais qui n’a rien d’une course à être dans le futur. Juste un temps présent. Prendre le temps de dire, d’écouter, de regarder, de faire naître.

Suis-je en train de dire que l’été n’est pas temps de création?

vendredi 31 juillet 2009

Après la pluie le beau temps, après (et avant) les corvées, les plaisirs

Le matin en me levant, je me dis : «aujourd’hui je fais ceci et cela. Une petite heure sur Internet et je m’y mets». Évidemment, l’heure est vite passée. Ce matin, encore, j’ai résisté pour ne pas commenter le billet de ysengrmius auquel Venise a fait référence. Fort intéressant par ailleurs et où j'ai compris que mon blogue était du genre hybride : un mélange entre opinions, impressions, réactions et récit (pour pas dire racontages!).

Je dois aussi me faire violence pour ne pas me laisser prendre par les messages des deux forums qui m’intéressent (camping et généalogie), sinon, j’y passe deux heures facilement. Un peu tout de même pour me faire plaisir. Comme on se fait plaisir avant de remplir une tâche qui nous tente moins. J’avoue que je me fais plaisir avant… et après la corvée !

Tout de même aujourd’hui, malgré un début chancelant, j’ai réussi à mettre un point final à une de mes corvées : mon manuscrit.

Cet après-midi, ma coblogueuse m’a aidée à transférer mes corrections sur mon ordinateur : «tel paragraphe, telle ligne, tu enlèves tels mots et tu les remplaces par… c’est quoi ces pattes de mouche? » Je l’aide parfois en lui disant mes impressions au sujet de son tableau, — ce qu’elle aime rarement—, mais elle doit être masochiste, ou elle a confiance en mon jugement parce qu’elle me le redemande presque à chaque fois ! Donc, elle m'a rendu la pareille en m'aidant aux corrections de la nième (j’ai arrêté de la compter à quatre) version de mon manuscrit.

En l’envoyant, les doigts croisés, à la directrice littéraire qui s’y intéresse depuis plus de deux ans, j’ai regardé la date du dernier courriel échangé : 19 mai. Donc un peu plus de deux mois pour réviser près de 300 pages. Pas si mal. Je devrais me sentir en vacances, non? Pas vraiment puisque j’y suis allée à petites doses, sans trop d’efforts. Mais sérieusement quand même. J’ai promené mon bateau sur bien d’autres rivières entre temps. Il suffit de lire mes billets pour voir dans quelles eaux j’ai navigué depuis mai.

Donc, après un souper sur la galerie, trois kilomètres en vélo, un petit feu à l’extérieur, question de profiter du beau temps enfin, je peux me permettre une autre heure de petits plaisirs, genre tournée des blogues.

Celui d’Andrée Poulin sur les petites foufounes des enfants chinois : à découvrir.

(Photo personnelle de l'auteure)

mercredi 22 juillet 2009

Revenus d'un auteur au Québec

Ce matin, j’ai commenté le blogue d’Isabelle Lauzon. Question très importante à mon avis, donc je me permets de reprendre mon commentaire et de développer. Pas comme un journaliste, après une longue recherche sur le sujet, mais comme auteure, fille d’auteure. En avril dernier, Julie Gravel Richard avait aussi abordé le sujet en signant un billet sur les ventes de son livre.

Au Québec, c’est établi, c’est standard, c'est 10% du prix de vente. Partout au monde (en tout cas Europe, États-Unis et Canada), c'est le même 10%. Je ne connais pas grand monde (à part les auteurs) qui le sache. La prochaine question vient toute seule et si elle ne vient pas ni de la bouche ni du regard de l'autre, j'ajoute: ça dépend ensuite du nombre d'exemplaires. Au Québec, c'est peut-être 200,000 pour une Marie Laberge, mais pour une Claude Lamarche parfaitement inconnue ce sera plutôt, avec beaucoup de chance, dans les 1,000. Et si la personne n'est pas plus vite que moi sur le calcul, j'ai déjà ma réponse toute faite, en espérant qu'elle ne me demande pas d'autres combinaisons: un livre de 30$ (il y a dix ans, je disais 20$!) ça fait 600,000$ pour Marie Laberge et 3,000$ pour Claude. Et j'enfonce bien le piton jusqu'à ajouter: pour un travail parfois de deux, trois parfois quatre ans.

Dans certains contrats, l’auteur peut passer de 10 % à 12 % et même 15% après tel nombre d’exemplaires ou lors d’une deuxième impression. Au Québec, peu d’auteurs ont des agents, comme il se fait aux États-Unis, alors on fait affaire directement avec l’éditeur. En ce qui concerne les avances (question soulevée par Rackham Le rouge dans un commentaire), là encore, c’est du cas par cas et selon la renommée de l’auteur. Il est certain que le livre attendu d’un Yves Beauchemin, ça donne un certain argument de négociation.

Bon, quoi d’autre? Je ne sais rien des auteurs de scénario ou de ce qu’on peut espérer sur les traductions ou sur d’éventuelles adaptations cinématographiques. Mais je sais qu’il faut y penser avant plutôt qu’après. L’UNEQ (union des écrivains du Québec) offre à ses membres les services d’un avocat spécialiste en droits d’auteur.

Quelques revenus supplémentaires directement reliés au travail d’auteur : Copibec et la Commission du Droit public.

En passant je ne me suis jamais rendue à 1000 exemplaires.

(photo: dessus de mon dernier ouvrage qui m'a rapporté moins de 500$)

dimanche 19 juillet 2009

Ecrire, est-ce faire quelque chose?

C’est effrayant comme j’ai l’impression de ne rien faire. Il me semble en tout cas que je ne fais rien. Je n’ai pas le moral à terre, La pluie tous les jours ne me dérangent pas trop tant que je ne veux pas aller faire du canoë ou du camping. Je suis plutôt contente de ne pas me sentir obligée d’aller dehors. Mais le soir, je me demande ce que j’ai fait et je cherche.

Aujourd’hui par exemple : budget, lavage (normalement c’est le samedi mais hier j’étais dans les magasins), cousu un coussin pour la fête de ma mère. Balayé la galerie. Répondu à deux courriels, cherché des Pelletier et des Deguire. Ah ! oui, bien sûr, chercher des noms, des mariages, ça peut prendre des heures. Dénicher dans les Deguire qui sont des Deguire et qui sont des Desrosiers. Mais la soirée est avancée et je n’ai pas encore entré ces noms dans ma base de données, seulement pris note sur papier.

Je voudrais être comme mon père qui abattait beaucoup de travail dans une journée. Même à 80 ans. Bon, disons, à 75! Il n’avait peut-être pas de lavage à faire, mais il lui arrivait de préparer les repas. Et ses textes étaient souvent des éditoriaux. Il était sûr de lui, il n’hésitait pas comme moi. Ne se demandait pas si c’était politiquement correct, si c’était pertinent. Il aurait adoré tenir un blogue. Il était tellement heureux quand il voyait ses opinions publiées. Tellement malheureux quand le journal dont nous étions propriétaires a été vendu. Il a continué d’écrire ses textes, mais l’écho ne lui renvoyait pas la fierté qu’il avait eue pendant des années. Il s’est exprimé autrement. Pour les autres. Toujours. Parler haut et fort. Il était convaincant.

Mes mots sont des petits silences en comparaison à ses écrits, parfois virulents, quelqurfois démagogiques, mais toujours pour une bonne cause.

J’avais écrit : « Il me manque », mais ce n’est pas tout à fait vrai. C’est surtout que je voudrais avoir reçu le savoir de mon père. Avoir retenu ce qu'il a appris. Avoir hérité de ses plus belles qualités. Pas les défauts bien sûr. Je voudrais oser comme il osait. Il avait ses batailles, et je me demande encore quelles sont les miennes. Probablement que je n'ai aucune propension à la bataille.

Finalement, j’aurai écrit aujourd’hui. Pas du tout sur le sujet que j’avais en tête, mais… ma journée est faite !

samedi 11 juillet 2009

sculpture et ecriture

L'artiste "de nos pinceaux" a bifurqué vers le couteau (pour la rime parce qu'en fait je crois bien que c'est un burin électrique, souvent appelé du nom d'une marque connue: Dremel) et délaisse, le temps d'une fin de semaine, la peinture pour la sculture. Sur pierre, pardon madame!

L'auteure, elle, "de nos stylos", s'applique à l'écriture, sous un petit temps gris. Les pluies fortes ou fines la rendent moins coupable de rester à l'intérieur, les yeux rivés sur son clavier. Elle voudrait bien profiter de cet été où les éditeurs et les directeurs, ou directrices dans mon cas, littéraires prennent des vacances. Qu'en septembre, le manuscrit soit sur leur bureau. En haut de la pile. Une fois, bien sûr, que leurs travaux pressants pour la rentrée littéraire soient achevés. Mais une rentrée littéraire, est-ce que ça existe encore?