dimanche 28 décembre 2008

De nos pinceaux et de nos mots

Noël est passé, il reste un ou deux soupers entre famille et amis, mais déjà dans nos têtes, nous retournons à nos activités normales, c'est à dire peindre et écrire. Je compte bien agrémenter et entretenir ce blogue plus régulièrement. J'ai lu quelques blogues, québécois surtout parce que pour ce qui est de la lecture ou de la littérature, les Français ne se font pas prier. Et je pense que je vais oser plus. "Bloguer" plus. De nos pinceaux et de nos mots, nous serons plus créatives, plus productives ou en tout cas nous montrerons, nous publierons plus.

En décembre, j'ai bien essayé de créer un forum pour les artistes peintres québécois, mais vraiment chapeau aux administrateurs de forums. Si ce n'est pas trop difficile de le créer, graphiquement parlant et de le publier sur Internet, c'est une autre affaire que de le gérer. Je le sais parce que je participe activement à au moins deux forums et c'est beaucoup de travail, de surveillance, de modération et pour l'administrateur qui, en plus doit tout de même connaître le langage propre à ce type de site. Aussi, j'ai renoncé et supprimé le forum que j'avais créé. Dommage, les artistes peintres n'ont pas tant de tribune et pourtant beaucoup en commun à partager.

Joyeuses Fêtes

jeudi 18 décembre 2008

Lire d'abord, écrire ensuite

2008 achève. Faudrait que je me discipline. Plus les chiffres avancent dans mon âge (encore heureux que nous n’ayons que deux chiffres !), plus, je veux tout voir, tout lire, tout faire. Pas tout à fait. Mais en tout cas, il me semble que je n’ai pas le temps de lire, voir et faire ce qui m’attire. Je me sens ampoule au lieu de laser. Je devrais me concentrer, me discipliner, me limiter et en être satisfaite. Tous ces blogues intéressants sur les livres. Tous les livres qui me tentent. Et c’est si long de lire. Sans parler d’écrire. Une fois que j’ai lu, quand puis-je écrire ? Je me gave l’esprit autant que le ventre, sans voir les conséquences. Seul le calendrier me rappelle que j’en ai moins devant que derrière.

Allez je retourne à Louis Caron. La lecture des autres d’abord, prendre la parole ensuite. Plus longuement peut-être.

mardi 9 décembre 2008

Un hiver autoritaire

Ah! l'hiver! Si les Québécois aiment bien parler météo à longueur d'année, en hiver, ils ne tarissent pas. Ce que j'aime de l'hiver: les premières neiges sur les branches des arbres, les gros flocons lourds et humides qui appellent le bonhomme de neige. Les forêts givrées quand les mélèzes sont encore jaunes. Les aubes et les crépuscules quand le soleil colore les grands champs blancs d'une teinte rosacée. Parfois même le froid piquant qui dégage les poumons.
Ce que je n'aime pas, je le réalise de plus en plus chaque année, c'est qu'il est autorité. Oui, il fait figure d'autorité. C'est lui qui mène. Il m'empêche de vivre. Il décide de mes activités, de mes journées, de ce que je peux faire ou non. Il m'oblige à pelleter ou à passer la souffleuse alors que j'aurais fait la grasse matinée. Il m'oblige à chausser ma voiture et m'acheter de nouvelles bottes. Sans aucune espèce de coeur, il me force à renoncer à une belle sortie. Sans avertissement parfois, il vient venter dans ma cour, déverser ses larmes froides et abondantes.
Je déteste l'autorité. Je déteste me faire dire quoi faire et quand le faire. Je déteste changer mon programme. Je n'aime pas plus arriver en retard à un rendez-vous, même si j'ai la meilleure excuse du monde.
J'haïs l'hiver comme toute figure d'autorité.

dimanche 7 décembre 2008

Des mots perdus?

Dans ma vie, bien avant la venue de l’ordinateur (et bien après, malgré la possibilité de n’avoir pas à retaper le texte), j’ai pris plaisir à écrire à la main des pages et des pages : mon journal, des notes prises lors de lectures, des lettres parfois, certaines envoyées, beaucoup d’autres non. Pour mon plus grand malheur. Parce que je n’avais pas, par la suite, envie de les relire, envie non plus de les retaper et d’en faire quelque chose d’intéressant pour les autres. Qui pourraient servir aujourd’hui. À un blogue peut être. Comme le font tant d’autres. Et me croire par le fait même auteure, écrivaine, lue. Que j’existe aux yeux des autres. Pourtant il me semble ne pas tant y tenir.

Quelquefois un peu inquiète, certains jours, déchirée entre écrire pour le plaisir et d’autres jours vouloir gagner ma vie avec cette facilité que j’ai de parler, de m’exprimer, d’aligner des mots. « Fais ce que tu aimes » me disait mon père. Je l’ai écouté. J’aurais peut-être pas dû. Être moi-même dans un monde d’argent alors que ma nature profonde ne s’y attache pas. Un gigolo qui se ferait entretenir. Une intellectuelle amateure.

Claude Jasmin. Je reviens souvent vers lui. Par curiosité, une attirance que je ne m’explique pas. Peut-être parce qu’il m’avait écrit un mot gentil quand « Je me veux » a été publié. Je lis quelquefois son blogue, ça me fait penser au mien, embryonnaire.

Je n’avance pas au rythme où je voudrais. Un rythme tel que j’aurais des mots derrière qui correspondraient au temps que j’ai mis à les écrire et des mots en avant qui m’attendent et pour lesquels j’appelle l’inspiration et le souffle. L'édition surtout qui me donnerait l'élan nécessaire à poursuivre. Je pourrais dire "je n'ai pas écrit en vain" comme quand on se cherche une raison de vivre. Au rythme où je vais, mes 58 ans en arrière qui n’ont accumulé qu’un peu d’expériences, il me faudrait encore 200 ans pour vivre ce que je n’ai pas vécu, écrire ce que je n’ai pas écrit. Surtout quand je me compare à quelques jeunes qui, à vingt ans, ont déjà le bagage qui m’en a pris le double à acquérir.


Je lis et relis trois lignes d’un auteur, je voudrais les commenter, les mémoriser, les avoir écrites parfois. Je me lève, en écrit quelques-unes à mon tour, inspirées de cette lecture, sans lien avec celles de la veille, écrites sur un autre sujet, dans un autre élan. J’ai des cahiers remplis de phrases aussi inutiles que du yogourt dans un réfrigérateur : celui qui ne sert pas, qui moisit, qui sera « passé date » si on le laisse au fond.


Des mots qu’on écrit dans le silence d’une bienheureuse et nécessaire solitude. Je ne sais pas écrire dans le bruit, dans le tourbillon des autres vies qui se bousculent devant moi, ne serait-ce que dans le téléviseur. Et quand les vies grouillantes et parlantes reviennent dans mon paysage, je ferme le cahier.

mardi 2 décembre 2008

Hélène Pedneault

Zut, Hélène Pedneault est décédée.
Plus jeune que moi, ce qui nous sidère chaque fois. Même signe de feu que moi et ne s'intéressant guère à l'argent, je m'identifiais à elle. J'avais beaucoup aimé la biographie de Clémence qu'elle avait écrite. Elle avait du «chien» comme on dit et j'aimais bien sa façon de débattre de tout et de rien avec la même fougue.
Je la regrette déjà.

Mise à jour de mes sites

Avec l'approche des Fêtes, j'ai envoyé quelques courriels pour dire que l'atelier de Louise Falstrault est ouvert au public. J'ai pensé mettre à jour tous les sites dont je suis responsable. Loin d'être une professionnelle en la matière, j'ai quand même acquis quelques notions depuis le temps que je travaille sur l'ordi. J'ai donc fait une refonte complète de mon site personnel, en insistant sur le fait que je fais du graphisme, alors qu'avant je montrais plutôt mon côté auteure.

J'ai donc mis à jour les sites suivants:
Celui de Louise Falstrault: http://www.falstrault.com/
celui des Créateurs de la Petite-Nation, je l'ai à peine touché puisque le groupe ne changera qu'en mai prochain: http://www.createursdelapetitenation.com/
et les miens qui concernent la généalogie (13,300 fiches issues des familles Lamarche, Deguire, Falstrault, Nantel, Major), les voyages, le livre de mon père (Fairmont Château Montebello) que je vends encore et mon site personnel. Tous des sites que j'ai placés sur yahoo, sauf ma base de données trop grosse pour yahoo, donc je l'ai mise sur iquébec:
http://cf.geocities.com/genealogieancetres/
http://claudelamarche.iquebec.com/
http://cf.geocities.com/falstraultlamarche/
http://cf.geocities.com/voyages_55/

Suis fière de moi, pour une autodidacte, c'est pas si mal, il me semble.

lundi 24 novembre 2008

Plus de granules!

Nous chauffons aux granules depuis une bonne dizaine d'années. De plus un des principaux producteurs de granules de bois franc possède son usine dans ma région. Le propriétaire est même né dans mon village. Il faut croire que comme le dit le proverbe: "nul n'est prophète dans son pays" ou encore "cordonnier mal chaussé", parce que des granules, il y a pénurie.
Les deux principaux fournisseurs... ne fournissent plus à la demande. Il paraît que c'est plus payant de les exporter aux États-Unis que de les vendre à ses concitoyens, qu'ils soient de la région ou de son pays!!! C'est ce qu'on dit. J'ai du mal à croire qu'on est à l'ère de la consommation, qu'on invente mille et un gadgets parfaitement inutiles, qu'on multiplie les sortes de téléphones, téléviseurs et on n'est pas capable de produire des granules dans ce pays de forêts abondantes!!!

En attendant, est-ce que je retourne au mazout?

Je me lance dans un blogue

Il me semble que j'aurais dû avoir une bonne idée avant de me lancer dans un blogue (et malgré la tendance, je tiens à écrire "blogue" et non "blog" plus anglais). Avoir une idée de ce que je voulais en faire. Pour l'instant, je vois bien que c'est surtout par curiosité que je me lance dans cette aventure. Pour suivre une mode. Parce que, comme l’ours, j’entre dans ma caverne pour l’hiver, je regarde ma niche et je m’invente un projet.

Comme un jeu. Un plaisir. En autodidacte, je me lance, advienne que pourra. Je n’ai pas trop hésité longtemps sur le titre, sachant pourtant qu’il est essentiel si je veux qu’on me trouve. Sachant par contre que Google a beau être le roi quasi incontesté de la fouille, il reste que dans notre Québec de 2008, il vaut mieux passer à la télévision ou à tous les postes de radio si notre but c’est d’être connu. Donc je ne commence pas ce blogue pour être connue ou vue. Chaque matin, je ne me lancerai pas à la recherche des statistiques, des clics, des qui est venu me visiter pendant la nuit. Par contre si vous nous avez trouvées au hasard d’un clic, d’un lien, malgré nos faiblesses de débutantes et qu’il vous prend l’envie de commenter, ne vous gênez pas, nous ne refusons pas le dialogue.

Écrire parce que c’est un besoin pour moi. Pour nous, en fait. Louise peint, certes, mais elle a une opinion sur presque tous les sujets. Beaucoup plus que moi. J’ai la parole et l’écrit plus faciles qu’elle, mais souvent j’écris sous sa dictée. Elle a la flamme, j’ai le souffle.