dimanche 26 avril 2009

Le blogue de Blogger

Quand j'ai décidé de commencer un blogue, je n'ai pas hésité très longtemps entre les plate-formes offertes: tout de suite j'ai opté pour Blogger, parce qu'il venait de Google. Je me suis dit: si ça vient de Google, il devrait y avoir moins de problèmes de référencement. J'ai foncé sans réfléchir. Et depuis, j'en vois d'autres:
Canalblog
Wordpress
Windows Live Spaces
OverBlog
MySpace

Et je compare forcément. Ce que je n'aime pas chez Blogger: ce sont les catégories. Je préfère les ajouts de Canalblog par sujet et non par dates. On s'en fout de la date à laquelle tel billet a été écrit, je veux savoir le thème, le titre sur lequel je peux cliquer, comme dans Vivre à la campagne.

Windows Live, pas folle, je me connecte à mon compte hotmail et j'ai l'impression que tout le monde peut entrer dans mon ordi, via Msn. C'est fou, je sais je mêle tout, mais c'est ainsi. J'aime bien Wordpress, mais bon un peu compliqué, il faut télécharger, avoir un hébergeur on dirait et jouer un peu dans la programmation. Blogger plus simple, dix minutes après l'inscription on peut déjà écrire un premier billet. Gestion des tags aussi: dans Blogger, les libellés me donnent des sueurs froides, j'essaie de les regrouper en... thème. À quoi sert une longue liste de mots-clés. Y a que Google qui les dévore! Pourtant ce n'est pas faute d'avoir fouillé dans les outils disponibles.

Bref, je ne regrette pas encore mon choix, mais je lorgne, je zieute chez les voisins.
Si un utilisateur de Blogger a une idée du comment avoir une liste des thèmes, je suis toute ouîe.

samedi 25 avril 2009

Cause de beau temps

J'écris rarement mon billet directement dans mon blogue, je l'écris dans Word, je le relis, je le corrige avec Antidote et je viens le coller dans la fenêtre appropriée. Mais ce matin, je voulais faire court. Directement dans le blogue. Mais je me suis aperçu juste à temps que ce n'était que du chialage. Et puis trois sujets dans le même texte. Trop pressée de sortir dehors parce qu'il fait beau, que je veux aller diner sur ma galerie et lire au soleil, je bousille tout le reste. Et pas question de sortir mon portatif dehors, d'abord on voit mal l'écran au soleil et ensuite, dehors c'est réservé à tout sauf l'ordi.

Donc pause printemps, pause plein air, pause blogue.
Et pourtant je me demande ce que je ferai de toutes ces phrases qui se bousculent dans mon esprit, à propos des blogues sur la bouffe qui ont plus de succès que nos blogues sur l'écriture ou la lecture, à propos des honneurs, du mérite, de ces prix pour lesquels il faut s'inscrire, à propos aussi de la Petite-Nation où j'habite et qui m'habite.

Alors la pause finalement sera de courte durée. De retour un matin très tôt ou un soir pas trop tard.

mercredi 22 avril 2009

Les vieux textes oubliés

Occupée à rebâtir mon site (nouveau nom de domaine, nouvel hébergeur, nouveau graphisme, la totale comme disent les français), dans lequel j’avais inséré plusieurs textes, au temps d’avant les blogues — le mien en tout cas —, je me demande si je vais les laisser dans mon nouveau site. Le message doit être clair. Est-ce que j’offre mes services en tant que graphiste ou j’étale mes réalisations en tant qu’auteure?

Et viennent encore les questions et le doute : est-ce qu’on lit le billet écrit dans en 2007 dans un blogue? Et même celui écrit il y a un mois? Même chez les blogueurs très lus, très courus, lit-on ce qu’ils ou elles ont écrit il y a trois mois? Alors à quoi bon publier des textes anciens sur mon futur site? Qui est-ce que ça intéresse? J’ai l’impression de dépoussiérer de vieux livres dans un grenier.

Finalement, comme chaque fois, la conclusion, toujours la même : j’écris pour moi. Publier mes textes sur Internet me donne l’impression de laisser des traces. Rien de plus. Rien de moins.

lundi 20 avril 2009

Le printemps

Le printemps venu, peut-être que les blogues se taisent. Un peu. Alors que les bernaches criaillent au bord de la rivière des Outaouais. En ce qui me concerne, non que les mots ne se promènent pas dans mon esprit, mais le temps de venir les jeter sur l'ordi me manque cruellement. Dépliants à monter pour la saison touristique qui vient. Mon site internet que je mets à jour. En fait, refonte complète avec nom de domaine en vue, que j'ai trouvé ce matin dans la piscine.

Lecture en cours: Eva Bouchard, La légende de Maria Chapdelaine de Marcelle Racine. Qui donne évidemment le goût de relire le roman de Louis Hémon. Se lit tout seul. Une biographie d'Eva Bouchard qui aurait servi de modèle à Louis Hémon à ce qu'un journaliste a dit quelques mois après la parution du roman en feuilleton. Louis Hémon étant décédé avant même d'avoir vu la publication en livre n'aura jamais pu confirmer ou non. Je n'aurais pas voulu savoir toute l'histoire des membres de la famille, mais les personnages-personnes sont assez attachants que je me suis forcément identifiée, du seul fait d'être québécoise. Les recherches fouillées de Marcelle Racine sont devenues un roman très intéressant. En tout cas, j'aurais le goût d'aller voir ce qu'est devenu le village de Péribonka et le musée d'aujourd'hui. Pourtant je me sentirais voyeuse, du genre aller voir les jumelles Dionne en Ontario dans les années 1940. Pas mon genre.

Et le terrain à gratter, l'auto à faire belle, les gens à recevoir, l'ordinaire.

Alors ce petit billet tout court qui ne ressemble pas du tout à un blogue. Une image qui ne représente que quelques minutes de ma journée.

mercredi 15 avril 2009

Lecture inachevée

Il y a des livres comme ça, qui ne sont pas chanceux, ils passent entre deux activités lucratives. Ils y perdent en importance, en temps que je leur accorde. Je lis surtout le matin, en déjeunant, parfois plus tard, en marchant sur le tapis roulant. Alors forcément, les jours où je dois terminer un dépliant, développer un site internet, apprendre un nouveau logiciel... mon esprit est déjà ailleurs.

Donc Le livre de Joe de Jonathan Tropper, commencé dans l'enthousiasme, traîne sur la table au milieu des miettes et des traces de café, et ce, depuis bien trop de jours. Un livre dont j'ai encore oublié comment il a atterri sur ma liste de demandes à la bibliothèque, mais qui, dès le début, m'a coupé le souffle. Une fellation à la quatrième ligne, il y a de quoi restée interloquée, avouons-le. Retenir l’idée : frapper fort. Je lis donc d'une traite les quarante premières pages et puis, bang, à la page 41, je dis à haute voix: « ah! non! ». L'auteur raconte l'histoire d'un écrivain qui publie un best-seller. Eh! bien, à cette page 41, voilà que le lecteur, heureusement solidement accroché au roman, a droit à l'autre roman, celui écrit par le personnage. Facile à repérer parce que typographie différente, je feuillette pour voir si c'est occasionnel ou si le procédé revient. Il revient.

J'ai fermé le livre quelques jours, comme une punition pour m'avoir déçue. Depuis qu'une directrice littéraire recule l'échéance de publication parce que dans un de mes manuscrits, elle décroche entre deux parties, on dirait que je vois des possibilités de décrochage partout. Comme le style et l'histoire me plaisent, j’ai repris. J'aime le ton aussi. Je pourrais avoir certaines difficultés avec cet hyperréalisme qui fait que le lecteur a le droit aux noms de rues, aux noms de restaurants, mais ça fait américain, dynamique.

L'un des inconvénients de mon statut d'écrivain (...) est que je semble devenu incapable d'habiter pleinement le moment présent. Une partie de moi-même demeure toujours en retrait, à analyser, à recherche le contexte et le sous-texte, à imaginer comment je décrirai l'instant une fois qu'il sera passé.
Juste à lire ce genre de phrase qui me sied comme un gant, il est certain que j'ai poursuivi ma lecture, ne serait-ce que pour en trouver d'autres semblables. À chaque retour à « l'autre livre », celui du personnage, petit recul, arrêt qui se prolonge chaque fois un peu plus. D'autant que j'ai des travaux de graphisme à produire et un terrain à gratter…

Le finirai-je ce livre? En tout cas si je ne le termine pas avant de le remettre à la bibliothèque, ça ne veut pas dire qu'il est inintéressant, c'est que ma tête est ailleurs.

vendredi 10 avril 2009

Vendredi saint

Je n’ai pas voulu écrire ma petite histoire le 7 avril pour ne pas attirer l’attention sur cette journée précisément, mais nous sommes le Vendredi saint, ça convient mieux. Qui remarque à quelle date tombe le Vendredi saint, ou deux jours plus tard, quand arrive Pâques? Force m’a été de chercher un jour. Quand j’ai eu mon premier gros missel, en 1962, il y avait un calendrier au début avec toutes les dates de Noël, Pâques, nommez-les… Je pouvais les consulter jusqu’en 2012, une éternité, quand tu as douze ans. Je ne pensais même pas qu’on pouvait se rendre en 2000 !

Ma mère m’avait dit que j’étais née un Vendredi saint et baptisée le jour de Pâques. Elle avait failli m’appeler Pascale. Je trouvais l’histoire belle, elle me rendait originale. À 2 h 45 avait-elle aussi spécifié. Je me disais un quart d’heure avant que Jésus ne meure. Ça y est j’étais destinée à devenir une sainte! Bon, disons, une religieuse, puisque quelques années auparavant, quelle désillusion, j’avais appris que je ne pourrais devenir prêtre. Mais finalement, c’était à 2 h 45 dans la nuit, bien pressée de venir au monde, je ne pris pas le temps de me retourner, je suis née par les pieds.

Or, donc, dans mon missel, pendant les longues messes ennuyeuses, je fouillais et je ne trouvais pas quand Pâques reviendrait un 9 avril. Chaque année, je regardais, rien ne changeait, toujours pas le 9 avril. Ça m’est resté jusqu’à ce que je puisse consulter un calendrier perpétuel ou en tout cas qui allait plus loin que 2012. Grâce à Internet, c’est devenu accessible plus facilement. Quand croyez-vous que je vais fêter à nouveau mon anniversaire le Vendredi saint 7 avril?

En 2023, j’aurai 73 ans. J’espère bien m’y rendre.
Joyeuses Pâques!

jeudi 9 avril 2009

Les étiquettes, le style

Quand j’étais étudiante, on pouvait discuter pendant des heures sur les genres littéraires : ceci est un récit, tel auteur fait partie de telle école de pensée, un roman existentialiste, un polar. Moi, pourvu que j’aime! Il est certain qu’avec les années, mon style a évolué, mais je n’ai jamais cherché à répondre à des critères de classement. J’ai beaucoup écrit; des articles de journaux, des billets, des opinions, des romans, des essais, même un dictionnaire avec mon père, des lettres d’amour, des lettres d’affaires, deux séries dramatiques pour la télévision, des romans et des récits. Il n’y a que la poésie et le théâtre que je n’ai pas touché et encore, série dramatique ressemble un peu au théâtre et poésie, j’ai toujours un petit cahier noir rempli de mes premières rimes qui moisira probablement dans une boîte.

Et aujourd’hui, s’ajoutent blogue et des textes pour des sites Internet. Aucun problème de changement de style, si tant est que je change. Ça me vient naturellement. Ma tête passe d’une forme à une autre et je sais que parfois ça doit faire de drôles de poudings, mais moi je les aime ! Je trouve quand même que ça commence à devenir pointu : écrire comme ceci, comme cela. Pour que le texte entre dans un moule, réponde à des règles d’efficacité. Ce matin, je lisais entre autres des conseils belges dans Redaction.be. J’ai arrêté parce qu’il vient un temps où c’est tellement restrictif que ça t’enlève tout élan.

J’haïs ça les étiquettes, c’est comme des recettes : il faut les suivre, sinon on risque de manquer notre coup. Évidemment, il y aura toujours de grands chefs qui réussissent tout ce qu’ils touchent. Et les rebelles comme moi, réfractaires à toute forme de mainmise.

Et vous, est-ce facile pour vous de sauter d’un genre à un autre? Êtes-vous tenté d’écrire votre roman dans le même style qu’un blogue. Juste un petit peu plus long et sans liens!!!

mercredi 8 avril 2009

Ecrire, encore et toujours

Je vais y parvenir. Peut-être pas comme je pensais à 26 ans, ni même à 50 (décidément, les lecteurs et lectrices vont penser que je fais une fixation sur l’âge, c’est probablement normal à la veille du changement de dizaine, soyez patients, j’en ai encore pour un an), c'est-à-dire par des livres imprimés, quoique je n’abandonne pas l’idée de faire publier mon dernier manuscrit.

D’abord chercher, regarder ce qui ce fait pour savoir ce que je veux, ce qui me convient. Je lis tout ce qui me tombe sous la main ou plutôt sous les yeux. D’un lien à l’autre, d’un mot dans Google à un site, et si possible sans acheter de e-book ni me rendre à la librairie. Cet hiver, je me suis dit : qu’est-ce que je sais faire? Quelles sont mes forces : écriture et graphisme.

Ce matin, j’ai ajouté dans mes favoris deux sites, un qui donne des conseils sur comment écrire un blogue et celui d’une web-coaching québécoise. Savez-vous comment cette entrepreneure demande de l’heure : 250 $. J’ai dû en manquer des bouts, parce que mon taux horaire pour monter un livre ou un dépliant est dix fois moindre. Très intéressant son site-blogue, beaucoup de mots par contre, donc penser à mettre plus d’images et être moins verbomotrice. Mais ici, qu'est-ce que je pourrais placer comme image? Saut de coq : apprendre à écrire pour le web. Questions : qu’est-ce que je veux dire? à qui le dire? clientèle cible.

J’avance. Il me semble. J’espère. Pourvu que tout ça n’aboutisse pas à une impasse, genre poubelle.

Bon, mon site, oui, j’y travaille aussi. J’en ai fait un, il y a quelques années, que je mets à jour régulièrement, comme ça pour le plaisir, hébergé gratuitement chez Yahoo, mais faut plus sérieux. J’ai déjà mon hébergeur : i-web. Non, non, ce n’est pas en France, bel et bien québécois, montréalais pur laine avec des tentacules un peu partout dans le monde, mais rentabilité exige, je suppose, c’est pas de mes affaires.. Pour le nom de domaine, pas encore certaine : mon nom qui ne dit pas grand-chose? graphisme-quelque-chose? Le blogue est plus à la mode, et un bon passeport pour se présenter, mais sera-t-il intégré à mon site ou les deux en parallèle, ne sais pas trop encore.

Je me sens des ailes, mais je prends mon temps pour être organisée, être certaine d’aller là où je veux, pas plus, pas moins, pas trop. Ce n’est pas comme si je voulais me lancer dans une carrière pour les dix prochaines années.

Simplement écrire, est-ce trop demander? Bon, oui, et être payée pour le faire.

mardi 7 avril 2009

Au moins, j'ai essayé

Je l’ai fait. J’en ai parlé le jeudi 2 avril : devenir blogueuse pour le Bel âge, eh bien, je leur ai écrit. Gentille, la responsable des sections a non seulement accusé réception, mais en plus elle s’est donné la peine de me répondre. C’est non, l’option n’est pas envisagée pour l’instant, mais bon, j’aurai essayé. Dommage ce sont les lectrices qui y perdent. Quand même pas beaucoup de blogueuses qui peuvent être près des 50 ans et plus. Et question compétence, je n’en doutais pas.

J’aurai pu parler de ma mère qui a vécu seule dans sa maison, pendant deux ans, avant d’entrer au CHSLD. Je n’aurais écrit que du bien des CHSLD, en tout cas de celui de la Petite-Nation où ma mère est traitée en reine, dit-elle. J’aurais sautillé du caravaning que je pratique à la généalogie qui me passionne, des artistes peintres en particulier que je connais à la culture en général qui m’intéresse, en Outaouais surtout où je demeure. Toutes sortes d’idées me trottaient déjà dans la tête.

Peut-être les livrerais-je ici, ces billets. Peut-être non. Pourquoi donner gratis quand on peut en espérer une rémunération? Comme si à 60 ans, — ce que je n’ai pas encore, même si je m’en approche à grands pas —, on ne pouvait plus être que bénévole, généreuse, donner son temps, vivre de l’air du temps. Non, non, les baby-boomers ne sont pas tous à la retraite et ce n’est pas parce que je vais dans le sud que je suis riche comme Crésus et que je n’ai plus besoin de revenus supplémentaires.

Je dévie, je divague, je dérape. Je suis déçue.

De ma fenêtre

De ma fenêtre, je vois la neige tomber. Fondante, mais tout de même. Pour les riverains, ce que je ne suis pas, c'est mieux que de la pluie, faut-il s'en réjouir.

En fond d'écran, cette photo que je transposerais bien dans ma fenêtre:







J'y étais, il n'y a pas deux semaines. Il ne faisait pas toujours chaud, mais le ciel était plus souvent bleu qu'ici. Suis-je remontée trop vite? J'aurais dû attendre avec les bernaches.

dimanche 5 avril 2009

Fanette de Suzanne Aubry

À la bibliothèque, cette semaine, m’attendait Fanette de Suzanne Aubry. Comme souvent, je me suis dit : « c’est bien moi qui ai commandé ce livre? » Je ne me rappelais plus. Pourquoi donc? Le quatrième de couverture ne m’éclairait pas vraiment, mais « Le mot de l’auteure » m’a saisi au cœur : L’Irlande, la famine de 1847, nom de son ancêtre. Vite regarder la maison d’édition et surtout la date de publication : Libre Expression 2008. Fiou! Ce n’est pas mon histoire.

Je me suis mise à la lecture tout de suite. D’autant que la bibliothécaire m’a dit que je devais remettre le livre la semaine prochaine. Finalement, seules les cent premières pages racontent un peu la famine, Grosse île. Une trame, un point de départ. Ensuite, c’est un roman policier : un viol, un meurtre, une disparition, une enquête. Plus que ça bien sûr. Assez bien écrit, structure facile à suivre même si on saute de-ci de-là entre les années. Naturellement, je vois ce qu’on reprochait à mes textes lors d’ateliers d’écriture : répétition du prénom (trois Eugénie de suite, en début de paragraphe), répétition inutile du pronom « elle », un « lampe à l’huile » alors qu’il faut écrire « lampe à huile ». Le genre de détails que je ne relèverais même pas si je me contentais de lire en tant que lectrice, mais voilà, je lis aussi avec les yeux d’une auteure en attente de publication ! Le petit démon qui chuchote « pourquoi elle, elle est publiée et pas moi? ». Le diable en remet : « elle prévoit déjà six tomes, elle! »

Je dois bien avouer que, même si la fin est enchevêtrée d’informations nouvelles qui, on le comprend, prépare le tome 2, je vais faire venir la suite à la bibliothèque. La lectrice fera taire un peu l'auteure jalouse et jouira de son plaisir délicieux.

samedi 4 avril 2009

Les silences de l'artiste

Faudrait bien que l’artiste intervienne de temps à autre, question de justifier le titre de ce blogue. Au début, elle était partante et puis, il y a quelques semaines, elle m’a dit : « sais-tu, continue toute seule, c’est bien plus toi qui a quelque chose à dire ». Petite déception. Hésitation. Changer de titre? Recommencer un autre blogue? Je choisirais peut-être Word-press cette fois, il me semble que la mise en page est moins… est plus…

Pourtant l’artiste aurait beaucoup à dire, mais elle ne sent pas le besoin de le partager avec tout le monde. Elle a un parcours intéressant, mais bon, je ne peux pas la forcer. Et je la connais, elle va arriver un matin et réagira à un événement, une nouvelle et voudra écrire une opinion, que dis-je, un éditorial.! Bien tranché, tout en noir et blanc. Le gris ne viendra que le lendemain et les nuances, peut-être jamais. Et une fois de plus, ce qui me fera enrager, elle aura raison. Je garde donc le titre en attendant que le besoin se fasse sentir, que la colère gronde, que la sève monte. En attendant, elle prépare son atelier pour des clientes qui s'annoncent.

De mon côté, oui, petit développement, courriel d’une directrice littéraire, mais j’hésite toujours à révéler, à réagir devant public. Je ne lui en dis pas ce que j’en pense alors de là à le dévoiler sur Internet… À suivre.

jeudi 2 avril 2009

Y -t-il quelqu'un de mon âge?

J'en ai déjà parlé, mais je le répète parce que je viens encore de le constater ce matin: Dieu que les blogueurs et blogueuses sont jeunes! En lisant la nouvelle chez Branchez-vous, Josiane Massé, j'ai eu la curiosité de voir qui sont les autres blogueurs de ce site. À part le monde des finances, c'est tout des visages dans la trentaine gros maximum. Qu'est-ce que je fais, moi dans ce monde?

Y a-t-il quelqu'un de mon âge dans la salle? Cinquante-neuf ans dans six jours!
Je me calme, je respire par le nez. Peut-être suffit-il d'avoir des mots de jeune pour pas trop que ça paraisse. Après tout, comme je disais à cette Josiane qui renonçait à son anonymat: ce n'est pas l'anonymat ou non qui m'importe pourvu que les propos m'intéressent. Alors même chose pour moi: les lecteurs doivent bien se "foutre" de mon âge, pourvu que ce que je leur conte touche une corde sensible, trouve une oreille intéressée, frappe leur imaginaire, joue dans leurs émotions, corresponde à leurs intérêts, rejoigne une touche identitaire...

Et puis sinon, parce que quand même, il faut que je reste moi-même, eh bien! je vais essayer de rejoindre les lecteurs et les lectrices de la revue Le Bel âge. Tiens, une idée ça, peut-être que la revue a besoin d'une blogueuse!!!

mardi 31 mars 2009

Toujours pas retrouvée

Toute la journée d'hier, j'ai cru que j'étais dimanche et aujourd'hui, je me pensais samedi. Hier, j'ai oublié mon portefeuille dans le bureau d'une cliente rencontrée pour un dépliant. Et ce matin, j'ai laissé couler l'eau dans l'évier pour faire la vaisselle. Quel dégât! Jusque dans la cave. C'est comme ça depuis mon retour mercredi dernier. Pas le temps de penser, pas le temps de chialer, pas le temps de réfléchir, de me concentrer. Pas le temps de lire ni livre ni même les blogues que j'ai découvert ces deux derniers mois. Alors écrire? Encore bien moins.

Je tousse dès que j'ouvre la bouche, je pense que ma grippe s'améliore, je rends visite à une amie, je parle et ça repart. Le téléphone ne dérougit pas. Déjà quatre contrats de graphisme. Bien contente, j'ai besoin de renflouer les caisses (surtout si je me mets à oublier mon portefeuille un peu partout!), ne serait-ce que pour payer le compte d'électricité de cet hiver. Est-ce qu'il a fait si froid au Québec?

Bref, moi qui ne voulais, dans ma vie, ne vivre que pour lire, écrire et voyager, après le dégât d'eau de ce matin, j'ai fait mon examen de conscience et je dois absolument venir à bout d'aimer les tâches domestiques. Suffisamment en tout cas pour les exécuter convenablement et non pas à la va-vite, comme sur le bouton automatique. Parce que les automatismes, après deux mois d'absence, non, ce n'est pas vrai qu'ils reviennent tout seuls.

Je ne me suis pas encore retrouvée. Complètement décentrée. J'ai dû m'oublier dans le sud!

vendredi 27 mars 2009

Un peu perdue

Permettez que je sois un peu perdue en ce retour d’un lieu où j’étais plus disciplinée, moins occupée, moins distraite. Où les mots avaient le temps de respirer au bord de la rivière et des sentiers avant d’être couchés sur papier ou sur ce blogue.

Croyez-vous à la synchronicité, aux indices parsemés ici ou là? Je l’ai déjà dit, je pense, j’ai de la difficulté avec le mot « croire ». Je suis surtout observatrice. De ma vie autant que celle des autres. Bref, je reviens de deux mois de vacances-voyage. (Eh! oui, ça ne paraissait pas trop parce que j’écrivais quand même, probablement plus d’ailleurs). Tout plein de projets en tête pour améliorer mes finances. Je voudrais bien que ce soit l’auteure qui mette le beurre sur la table, mais dans les vingt dernières années, ce fut plutôt la graphiste.

Deux appels téléphoniques pour me proposer un dépliant à monter et une carte routière à préparer. Je me dis bon c’est la graphiste qui va l’emporter. Quelques heures plus tard, un texte à corriger, qui a été demandé il y a bien six mois et que j’avais oublié. Dans le cadre des vingt ans de l’association des auteurs et auteures de l’Outaouais. Nouvelle qui paraîtra dans un livre en septembre. Je relis, j’applique les corrections suggérées. Tant de défauts tout à coup : trop d’adjectifs, des mots simples. Mais la satisfaction que l'auteure, elle aussi, reprenne la route.

samedi 21 mars 2009

Rentrer à la maison

Pour certains, rentrer à la maison signifie renouer avec la famille, retrouver son domicile, son lit en particulier, commencer une nouvelle activité de jardinage, trouver le paysage plus bucolique que celui qu'ils viennent de quitter. Que le meilleur. Pour moi, oui, un peu de tout ça, mais aussi, avant d'être un commencement, c'est la fin d'un rêve. Comme la fin du mois d'août avant d'entrer en classe. Notre mémoire ne retient que les bons moments des congés et les mauvais du reste de l'année.

Le printemps. Ma naissance. Pressée de venir au monde. Tout vouloir en même temps. Et tout de suite. À mon retour à la maison, je voudrais qu'elle soit lovée dans un décor enchanteur, digne d'une revue. Un terrain sans bouette, sans neige noire, sans aiguilles de pin à gratter. Une famille en santé, un bonheur tranquille sur les lèvres. Un compte de banque garni. Pouvoir se payer le dernier logiciel en vogue, pour les murs du bureau, ce jaune lumineux qu'on a vu dans un hôtel, près de la mer. De belles surprises dans les lettres accumulées. Un contrat d'un éditeur (qui aurait pourtant pu communiquer avec moi par courriel), une demande de dépliant à produire, des chèques pour travaux de graphisme effectués.

Alors qu'il me faut rentrer à la maison, sans conditions. Avec un moral d'acier pour tout affronter : le meilleur et le pire. Sans penser: à quand le prochain voyage?

lundi 16 mars 2009

Mes ancêtres irlandais


Demain, fête des Irlandais. Jusqu'à l'âge de 55 ans, je dirais, les Irlandais, ça ne me disait presque rien, sinon que ma mère me disait que la mère de son père en était une et qu'elle devait bien se retourner dans sa tombe quand elle m'entendait parler anglais. Aujourd'hui c''est rendu que j'en ai les larmes aux yeux dès que je lis un texte sur eux ou que je vois un petit Leprechaun à la télévision.


Ma mère m'a souvent parlé de ses ancêtres Bridget Bushell et Denis Lynch, mais ce n'est que depuis cinq ans que je m'y intéresse vraiment. J'ai passé une année entière à faire des recherches sur eux, à chercher l'année de leur arrivée, le bateau sur lequel ils sont venus, à lire tout ce qui concernait la famine de 1847, la place que les Irlandais occupent à Montréal. Pendant deux ans ensuite, j'ai écrit un roman sur leur venue, leur traversée, leur passage à Grosse-île et leur vie à Saint-Henri, les enfants à l'usine dès l'âge de neuf ans, la descendance qu'ils ont laissée.

Depuis deux ans, j'attends qu'un éditeur se décide à le publier. Chaque année, à la mi-mars, j'espère et je suis déçue: je voyais déjà la publication un 17 mars, fête des Irlandais et juste à temps pour le salon du livre de l'Outaouais. Chaque année, j'ai le coeur serré. Ces ancêtres, devenus des personnages, par qui je confonds mon histoire avec l'histoire des Irlandais, me sont si familiers, si chers à mon coeur que, même si , dans le zigzag des générations, je ne porte pas leur patronyme, j'espère qu'il y a, en quelque part, un Lynch ou un Bushel qui est aussi fier que moi d'avoir un peu de sang irlandais.

Moi, en tout cas, je sais que si je n'ai pas un cheveu roux sur la tête (quoique je me suis fait teindre en commançant mes recherches et je me suis promis d'arrêter la teinture qu'une fois le roman publié), et que je parle très peu l'anglais, je sais que je viens d'eux et je sais quelles furent leurs difficultés à s'établir au Canada...

et je les aime. Pour toujours.

mercredi 11 mars 2009

Lire un crayon à la main

Je ne sais pas parler des livres des autres. Probablement pas non plus des miens. Je ne sais pas faire un résumé, rassembler mes idées. Je le sais parce que j'ai déjà essayé en écrivant pour un forum, très intéressant par ailleurs. Heureusement, avec Internet, on peut copier, en donnant la source. Ce que je n'ai pas le goût de faire non plus, perte de temps, tout le monde n'a qu'à écrire dans Google.

Et même écrire ce que j'en pense, j'ai peur, je n'ose pas, je ne veux pas critiquer, je ne veux pas en dire du mal et je ne veux pas non plus en dire du bien, tout à coup c'est trop? Je voudrais pourtant donner aux autres le goût de le lire -- ou pas, c'est selon. Probablement n'est-ce qu'un exercice? Une habitude. Un peu de réchauffement chaque jour, une phrase d'abord, puis un paragraphe, de la concentration. Prendre des notes en lisant? Non, je n'irais pas jusqu'au pensum. Pourtant, vous dirais-je ce qui fait souvent que j'aime un livre? Si j'ai un crayon à la main et qu'à chaque dix lignes de lecture, je vais écrire une ou deux phrases dans un cahier. Pour moi c'est preuve qu'il m'allume comme disent les jeunes. Il est vrai que mon esprit ne cesse de faire des phrases: la nuit quand je ne dors pas et ma foi, même dans mes rêves. Je peux repasser dix fois ce que j'ai dit ou pas dit, ce que j'aurais dû dire, ce que l'autre a répondu. Je déteste le téléphone parce que je ne peux pas me reprendre.
Livres, ah oui. Il me semble qu'il faut donner le contexte de la lecture. Par exemple, je suis en train de lire L'araigne de Henri Troyat (et j'ai une vieille version en livre de poche, image différente de celle que je joins). Dire pourquoi j'ai choisi ce livre sur les rayons de la bouquinerie. Parce que quelqu'un... c'est souvent quelqu'un dans une conversation ou un journal ou un blogue qui, lui ou elle, a réussi à m'intéresser à lire tel livre. Cette fois-ci une connaissance qui lit un peu de tout, comme moi. Je voudrais en faire autant, à mon tour. Mais peut-on jamais? C'est comme quand une cousine m'a parlé de telle ville à visiter, elle était à ce point enthousiaste que je m'y suis rendue. J'ai aimé aussi. Pas nécessairement les mêmes endroits, mais j'ai découvert mes coins à moi. Quand je suis venue pour en parler à une de mes amies, comme on partage un secret, elle s'y est rendue, elle a vu, et depuis ce temps, elle ne réussit qu'à m'en dire du mal. Ça me tente encore de révéler mes coups de coeur!!!

Livres donc. Troyat. Pourtant, je savais que je retournais au début du siècle dernier. Dans cette France d'une autre époque, avec d'autres moeurs que ceux de la littérature plus contemporaine. Je me suis laissée aller à la découverte, comme si c'était nouveau. Je ne voulais pas que ça fasse trop scolaire, du temps où j'étudiais Camus, Sartre et compagnie.

Je peux au moins dire que, comme la ville de ma cousine, j'ai aimé. J'ai apprécié être transportée dans ce temps qui n'existe plus, et connaître des personnages qui, probablement eux, existent encore, mais ne sont nullement décrits avec autant de détails, d'adjectifs et ne sont pas entourés de vieux livres entassés dans une bibliothèque que l'on époussette, mais à laquelle on ne réussira plus jamais à enlever l'odeur de cigarette et de pages jaunies. Bref une atmosphère, une odeur, un ton. Un conflit bien sûr mais subtil, pas trop évident comme à l'américaine, comme une recette. Le personnage principal bien campé, le frère possessif, un enquiquineur qui veut gérer la vie de tout le monde. Aujourd'hui, on dirait le manipulateur par excellence. Ses soeurs et sa mère, portraits de femmes qui ont l'air dépendantes, mais, qui heureusement surmontent le handicap de leur époque et des attributs... qu'on (le fils et frère surtout) leur attribue justement.

Ce qui m'a agréablement surpris de Troyat c'est qu'il écrit assez moderne pour les années trente : petites phrases courtes, parfois même sans verbe. Je n'ai su qu'après que L'araigne était le prix Goncourt 1938. L'aurais-je acheté dans la bouquinerie si j'avais su? J'aurais hésité, en tout cas. Contente, je crois que c'est le deuxième prix Goncourt que je lis avec plaisir. C'est fou, finalement j'aime un peu de tout, pourvu que ça me mène à l'écriture.

lundi 9 mars 2009

Encore les éditions Septentrion

Croyez-vous à la synchronicité? Je n'aime pas le verbe croire, c'est tellement vague. De toute façon y croire ou non, ça ne me dit pas quoi faire avec tous les indices semés sur mon passage?

Il y a deux ans et demi, j'ai soumis un manuscrit aux Éditions Septentrion qui n'ont pas pris trois mois pour le refuser. C'était pourtant mon premier choix pour mon roman sur mes ancêtres irlandais. Dès 2004 quand j'ai commencé mes recherches en généalogie, j'ai découvert le Prix Septentrion et je me voyais déjà le gagner. J'ai demandé conseil au président de la Société de généalogie dont je fais partie, il m'encourageait. J'ai lu les deux livres primés à ce moment-là. Par contre, quand je me suis aperçu que je ne trouvais pas le bateau sur lequel sont arrivés mes ancêtres et non plus la date de leur traversée, je voyais bien que ce serait vraiment un texte de fiction, et non pas un document archivistique qui pourrait rencontrer les critères du Prix. Mais, dans mon esprit pourtant, je continuais de croire que c'était la meilleure maison d'édition pour publier mon histoire, c'est pourquoi je l'y ai envoyée en renonçant au Prix.

J'ai déchanté, et j'ai essayé ailleurs. Le manuscrit, toujours en cours de lecture chez un autre éditeur, j'attends, je suis patiente. Et puis j'ai commencé mon blogue, pour le plaisir. Sur qui je tombe en furetant dans les blogues déjà existants et surtout en prenant connaissance des commentaires?
Éric Simard et la collection Hamac que je ne connaissais pas, existait-elle quand mon manuscrit a été refusé? Je n'ose même pas aller vérifier la date sur ma lettre de refus. Ensuite, Julie Gravel Richard qui a publié Entheos et ce matin, il est question de Caroline Allard, dont le tome 2 de ses chroniques de mère indigne vient de paraître.

Alors, c'est quoi ces indices? Pourquoi les Éditions Septentrion s'imposent à moi de la sorte? Qu'est-ce que je dois en conclure? Dois-je faire un pas vers elles?

jeudi 5 mars 2009

Loïse Lavallée

Si je tiens à parler de cette auteure, c'est que non seulement je la connais, mais aussi, je connais son livre qui paraîtra puisque d'une certaine façon, j'ai eu le privilège d'être une des premières lectrices lors d'ateliers d'écriture.

Mieux encore, Loïse Lavallée, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est la gagnante du Prix littéraire Jacques-Poirier 2008. Son livre, intitulé 13 malentendues La part manquante des Évangiles, publié aux éditions Vents d'ouest, paraîtra le 8 mars, à l'occasion de la journée de la femme, à la Maison du citoyen, à Gatineau. Un livre qui sera en librairie dès le 15 mars.

Bon, maintenant que j'ai tout dit dans les premiers paragraphes comme un bon petit journaliste (que je ne suis pas et pas obligée d'être sur un blogue), les détails. J'emprunte au site de l'éditeur quelques lignes qui résument le livre.

Ces pages sont non seulement une quête spirituelle, mais la revendication d’une
mémoire perdue dans la nuit des temps, la quérulence d’un passé à la fois oublié
et obnubilé par une Église étroite et doctrinaire ainsi que la réhabilitation,
in extremis, de toutes ces femmes de foi et de bonne volonté.
Ce n'est pas un roman historique ou un roman d'amour, ni non plus un essai universitaire, non. Quoique je voudrais bien entendre les débats qui ne manqueront pas d'être passionnés chez certains théologiens ou les anti-féministes ou chez qui s'intéresse au sujet. Plutôt treize nouvelles, je dirais, qui nous montrent treize femmes qu'on a bien connues dans nos cours de religion ou d'histoire sainte, à travers une lorgnette qu'on croyait être la seule et unique à cette époque pour voir les personnages de l'Évangile. Une histoire revue et corrigée, bref. Et très documentée, croyez-moi. Bien écrite, très bien écrite, un vocabulaire riche, un style recherché mais accessible.

Loïse Lavallée, en plus d'être au lancement le 8 mars, sera évidemment au Salon du livre de l'Outaouais qui se tient du 26 au 29 mars 2009. Et ne manquez pas d'aller la voir et de lui parler, elle est très sympatique!

mardi 3 mars 2009

J'aime aussi le camping

Je suis fière de vous présenter un nouveau blogueur:
Paul Laquerre, rédacteur en chef de la FQCC (Fédération québécoise du camping et du caravaning). Un nouveau venu dans le monde des carnets, mais pas du camping, ni dans l'écriture. Il conjugue deux de mes passions: écrire et le caravaning. Chanceux. Je lui souhaite bonne chance.

vendredi 27 février 2009

Antidote

Vous corrigez vos écrits bien sûr, mais comment? Connaissez-vous Antidote? Oui? Aimez-vous? Non? Procurez-vous-le au plus tôt.

J'imprime le texte, parce qu'à l'écran, il vient un temps où je ne vois plus rien, je relis, je révise, j'améliore le style, j'enrichis le vocabulaire, je transpose le tout sur l'ordi, j'en profite pour ajouter ou couper encore. Deuxième correction: j'ouvre le fichier Word, Antidote est déjà là, je clique sur le petit crochet vert qui m'ouvre la porte vers un univers de révision. C'est la correction la plus longue, la plus démoralisante parce que vous vous étiez cru bon(ne), mais la plus enrichissante. Et ça change un peu le cerveau de place, il s'évade dans le technique.

Plutôt que de passer à travers tout le texte seulement pour les fautes d'orthographe, de grammaire ou même de typographie, et recommencer pour les répétitions, je travaille plutôt un chapitre après l'autre. Ce sont les répétitions qui me surprennent le plus. Comment n'avais-je pas vu que j'avais utilisé le même mot quatre fois dans une seule page? Bien sûr, avec les années, j'ai comme un deuxième oeil, mais il en reste toujours. Alors là, Antidote (version 2006) m'offre le choix entre des milliers de cooccurrences dans son dictionnaire et autant de synonymes. Et ce n'est pas un logiciel français, mais bien québécois, donc adapté à nos expressions et aux recommandations de l'Office de la langue française.

Dix outils dans un, je dirais. C'est à peine si je me sers du Multidictionnaire de Marie-Eva de Villers qui était pourtant ma bible.

mardi 24 février 2009

Recommencer sa vie pour mieux écrire

Après avoir fini Louise de Didier Aucoin, je me suis mise à la lecture de La vérité et ses conséquences de Alison Lurie. Et je m'aperçois qu'il y a deux sortes de livres... pour l'instant, jusqu'à ce que j'en trouve d'autres, ce qui arrivera sûrement. Donc il y a les livres que je lis pour l'histoire. Ils peuvent être écrits de façon convenable, mais sans recherche ni originalité, seule l'histoire compte. Comme celui d'Alison Lurie présentement ou l'an dernier les trois tomes de Steig Larson. Il suffit que les vingt premières pages soient intéressantes pour que j'aie envie d'aller voir plus loin et parfois même à la fin pour voir comment l'histoire se termine. Et il faut que l'intrigue soit vraiment intéressante et les personnages attachants pour que je revienne au début et lise le livre en entier. Si en plus, il est bien écrit, c'est un plus, mais je m'en remettrai.

Il y a l'autre sorte, celle que l'on classe sans doute dans la « littérature ». Ce n'est pas tant l'histoire qui est intéressante, qui nous retient, je peux même passer plusieurs paragraphes, l'histoire – quand il y en a– peut être secondaire, intrigue mince, c'est le style qui fait la force d'attraction. Vous savez ce genre de livre dont on se souvient le lendemain, une fois rangé sur la table de chevet ou retourné à la bibliothèque. Auquel on repense dans la journée en se demandant si on va en parler à sa meilleure amie ou si on va garder ce petit trésor au chaud, juste pour soi. Les livres qui nous font poser des questions sur vous-même ou nous attirent vers plus loin dans nos propres écrits.


Louise de Didier Decoin n'est probablement pas le meilleur livre de l'auteur, mais c'est le premier que j'ai lu, alors, je ne dirais pas qu'il a changé ma vie, mais après lequel des questions se sont imposées: pourquoi est-ce que je suis née au Québec? En 1950? ce qui fait que je n'ai connu d'auteurs québécois qu'à l'âge de 16 ans? C'était Anne Hébert, Saint-Denys Garneau. Pour aussitôt retomber dans Sartre, Camus et en venir à croire que la France était le nid idéal d'où pouvait venir la littérature.
Et comme je ne sais pas si à mon âge, on peut s'améliorer au point d'écrire d'aussi belle façon, alors je me suis dit qu'il faudrait que je recommence à partir de zéro.
Recommencer ma vie, non seulement ce serait dans le sud de la France (tant qu'à être en France, tant qu'à changer, je choisis au moins plus chaud que chez nous) près d'une bibliothèque bien garnie.
Et si c'était au Québec, ce ne serait pas en 1950 ou pas francophone. Et si c'était en 1950 et francophone, je serais géniale en quelque chose et non pas moyenne en tout comme je le suis dans cette vie-ci. Oui, je répondrais aux sacro-saints critères de performance de mon siècle et je monterais sur un podium, celui de la littérature de préférence.

Bref, je voudrais écrire des livres du genre de Louise. Avoir l'originalité (Louise est une oie, en partant, avouez que ce n'est pas banal), l'audace et bien sûr la richesse de vocabulaire, pouvoir penser écrire « des capuches de beurre » ou « un vaccin étoilé sur l'épaule ». Entre autres.

Écrire de la littérature et non pas seulement une histoire.

mardi 17 février 2009

De la confiance en soi

Quand j'étais enfant, mes parents appelaient cet état de la paresse. Aujourd'hui, on préfère dire proscratination. Ou morosité, être dans la lune, se chercher. Pour d'autres, ce serait suivre son horloge biologique (mais celle-là on peut bien la mettre à l'heure qu'on veut!!). Dans tous les cas, il faut se donner des coups de pieds dans le cul. Et encore une fois, ne pas se laisser à penser, à argumenter, à juger, à douter. De la confiance en soi mur à mur.

C'est valable pour tout travail, toute création. l'artiste pour ses tableaux, l'auteur pour ses écrits.
Tout de même, quand le coup de pied au cul vient de l'extérieur, ça peut faire plus mal mais ça peut être plus efficace aussi: la vente d'un tableau, un courriel d'une directrice littéraire, un atelier d'écriture, la venue d'un client, un forum pour artistes peintres québécois (j'ai bien essayé d'en partir un mais ai-je le temps encore d'administrer, de modérer pareille machine), un commentaire –positif va s'en dire–, dans un blogue. Par contre, ça peut devenir une distraction aussi, comme une attente. Attendre que quelque chose, quelqu'un nous pousse. Donc en plus de la confiance en soi, il faut de la discipline personnelle, s'auto-motiver, se parler dans le « casque ».

Et au lieu d'écrire un billet sur ses états d'âme (si au moins j'apportais quelque information utile à d'autres, le but d'un blogue, non?), comme si c'était un exercice de réchauffement, retourner carrément à notre fichier texte ou notre toile blanche.
Ce que je fais de ce pas. Oui, oui, allez ouste!

vendredi 13 février 2009

Nom et prénom des personnages

J'écris la vie de mes ancêtres. En roman, parce que pour les Éditions Septentrion, il aurait fallu une recherche plus archivistique que je n'étais pas prête à entreprendre, vous savez, avec les petites notes en bas de page et une bibliographie qui prend plus de dix pages!!! Bref, c'est un roman. Mais, j'ai pris les vrais noms et prénoms et les vraies dates tant que j'ai pu. Tant que j'étais dans les trois premières générations, ça allait, mais me voilà rendue à la génération de mes parents. Que faire, quant au choix des prénoms? Je les garde, je les change? À part ma mère, les personnes – devenues forcément personnages — sont toutes mortes, donc ce ne sont pas elles qui vont me faire un procès. Mais j'hésite.

Pour la vraisemblance du récit, qu'est-ce que le lecteur aimerait? Bien sûr, écrire une scène d'amour en parlant de ses parents, ce n'est pas très évident. Je n’ai pas pu d'ailleurs. Vous me direz que j'ai ma réponse : je change, mais maintenant que tout est écrit, je n'aurais pas de difficulté à convaincre ma conscience de revenir aux vrais prénoms.

Et ne me dites pas de demander à la directrice ou directeur littéraire, je n'en suis pas là. Je voudrais bien avoir ma petite idée faite avant de lui soumettre la question, si tant est que je me rende là.

Bref, en tant que lecteur et lectrice, si vous lisez des prénoms dans un tome et que vous apprenez que ce sont les vrais noms, supposeriez-vous que tous les autres dans le tome 2 le soient aussi? Seriez-vous déçus d'apprendre qu'ils ne le sont pas donc vous vous mettez à douter des premiers aussi. Le genre : Ah! si c'est vrai, c'est meilleur?!

jeudi 12 février 2009

Écrire sans penser

J'ai terminé la révision du premier chapitre de mon tome 2. Écrit à la main en partie, corrigé à la main le texte de la première version. En bref, des feuilles bien raturées. Et quand je transcrirai le tout sur ordi, le tout changera encore.

Les premières pages sont tellement importantes. Autant pour le lecteur que l'éditeur. Et comme il faut d'abord plaire à l'éditeur et au comité de lecture avant de penser plaire au lecteur (oui, oui, à soi, l'auteure avant tout, mais c'est une autre histoire, me plaire à moi, il n'y aurait pas tant de dialogues ni tant de descriptions du physique), je travaillerai ce premier chapitre plus que tout autre.

Par contre cette fois, je suis fière, j'ai fait ce que j'ai toujours dit qu'il fallait faire mais que je faisais rarement: écrire pour l'écrire cette histoire, sans style autre que celui qui vient au premier jet et sans arrêt pour chercher un détail de date ou de couleur de cheveux. Ensuite, je l'améliorerai autant en détails qu'en richesse de vocabulaire. Si possible dès le premier jet garder le ton choisi. Dans mon cas retrouver le ton du premier tome, pas évident.

Et si le matin, comme ce matin, pendant quinze à vingt minutes, les doutes reviennent? Du genre: à quoi bon? N'ai-je pas l'âge de la retraite comme ceux et celles qui m'entourent? Pourquoi ne pas me gâter rien qu'à écrire blogues, courriels et messages dans des forums? Je ne creuse pas, je ne réponds pas à ce petit démon peureux et paresseux, je sais que le besoin d'écrire cette histoire, sans penser publication, reprendra le dessus, quoique je pense, quoique je doute, alors aussi bien foncer.

Alors go, on écrit, sans penser.

mercredi 11 février 2009

Moi, je dirais bien tout

Je suis du genre qui ne sait pas garder de secret. Un peu trop franche au goût de mes amies quand j'allais à l'école. J'ai toujours écrit mon journal personnel, parfois épisodiquement, parfois plus sérieusement. J'en ai jeté une bonne partie après avoir relu pour la troisième fois Mathieu de Françoise Loranger et tenter comme le personnage principal de cesser de regarder mon passé. Dans ces cahiers, j'y jetais aussi bien mes colères d'adolescente que mes poèmes tenus secrets que, plus tard, des opinions, des éditoriaux ou même des textes plus longs qui auraient pu servir de nouvelles. Comme Julien Green je crois. Je ne me compare pas à n'importe qui!!!

Aujourd'hui avec l'avènement de l'ordinateur, il m'arrive souvent de tenir un journal du manuscrit en cours et même d'écrire mes pensées directement sur ordi, au cas où elles serviraient dans un éventuel roman. Une étape de moins, parce qu’avouons-le, même si ça permet une deuxième version plus épurée, travaillée, c'est quand même fastidieux et ennuyeux de réécrire un texte d'abord manuscrit. J'ai beaucoup aimé lire Journal de printemps, le récit d'un livre de Christiane Rochefort qui raconte comment elle a écrit son roman Printemps au parking. Pour un auteur, c'est toujours un bonheur d'apprendre comment les autres écrivains travaillent, pensent, réagissent.

Bref, ça me tente parfois de faire la même chose : conter comment j'ai écrit tel ou tel livre. Un peu comme le fait Audrey Parily. Mais, je me demande si le temps consacré à cette transcription n'empiète pas sur celui de la « vraie » création? J'en suis donc à gérer mon temps, à choisir ce qui est important et ne l'est pas. De plus est-ce bon de tout dire? Surtout pour un livre qui n'est pas encore publié. Comme présentement, je travaille sur le tome deux d'une histoire dont le tome un n'est pas encore publié. Puis-je en parler? Quelles pourraient être les conséquences?

Re-bref, m'écouter, je dirais tout, mais heureusement ou malheureusement, j'ai d'autres obligations, d'autres intérêts, d'autres activités qui font que je ne me décide pas ou reporte.

lundi 9 février 2009

Autre passion

Si je ne suis pas assidue dans ce blogue, c'est que j'ai d'autres passions que celle de l'écriture. En ce moment, je suis ailleurs.

Je demeure dans les livres par contre, pendant quelques heures, quand je peux. J'ai terminé Le liseur de Bernhard Schlink. Dès les premières pages, je me suis aperçue que je l'avais lu il y a quelques années, mais tellement bien ( et surtout je ne me souvenais pas de toute l'histoire, même pas du secret de Hanna) que je l'ai relu avec un réel plaisir. Je me demande par contre quelle sorte de lectrice je suis si j'oublie aussitôt le livre terminé! C'est bien moi, ça! Et dans un tout autre ordre de genre, je lis Mansfield Park de Jane Austen (pas l'édition de l'image mais tout de même). Auteure que j'aime bien, et le siècle et l'endroit et les atmosphères. Du même genre que les soeurs Bronte qui l'on suivie, en moins dramatique.

Mais, comme je disais, entre les chapitres, je suis ailleurs. Dans des sentiers à me promener. Dans des paysages à admirer. Dans des odeurs à respirer plein mon saoul. Où les mots me viennent aussi forts et aussi vifs que les autres jours, mais où je n'ai ni le temps ni l'envie de les entrer sur le clavier.

Permettez donc que je vous délaisse un peu. Permettez aussi que je me garde des petits secrets! Je vous serai plus fidèle en d'autres temps. Je demeure fidèle à moi-même, c'est déjà ça!

mercredi 21 janvier 2009

Facebook

Vais-je finir par me dompter?
J'ai encore perdu un bon trente minutes sur Facebook. Je m'étais inscrite après que le mari de ma nièce, un musicien chevronné qui s'occupe entre autres de La Tuque bleue, m'en ait vanté toutes les possibilités. Et puis c'est un site à la mode, sur toutes les bouches de qui se promène un tant soit peu sur Internet.

Qu'est-ce que je trouverais là que je n'ai pas ici? Que je ne peux pas déjà développer dans mon site? Je n'ai pas le goût de battre des records. De faire comme Michelle Blanc (je ne mettrai même pas un hyerlien, elle n'a pas besoin de la visibilité que je pourrais lui donner) disait à l'émission Tout le monde en parle: être partout: facebook, blogue, site, flickr, flux Rss et tutti quanti (oups, je pense que cette expression ne vaut que pour les personnes).

J'peux-tu dire non? J'peux-tu ne pas aimer?
Et ne pas y retourner au moindre écho entendu.

De jeunes blogueurs

Le matin je me promène dans deux forums, celui de la FQCC et celui de Planète généalogie où j’échange avec des gens dans la soixantaine en majorité, avec quelques exceptions dans la quarantaine. Mais ensuite, depuis quelques semaines, je découvre des blogues, je cherche surtout les québécois. Des « blogueurs » qui partagent les mêmes intérêts que moi : écriture, peinture, lecture. À part le cas de Claude Jasmin, je trouve surtout de jeunes auteurs. Et la plupart écrivent des romans dans le style fantastique ou roman jeunesse ou bandes dessinées. Je lis leurs blogues et, à part ce besoin effréné d’écrire, cette curiosité du comment s’y prendre, comment continuer, je ne m’y reconnais pas vraiment. Ils sont jeunes, certains ont des préoccupations de famille à élever. Ils ont l’espoir accroché à leur clavier. Ça me tient jeune.

Bon, ça me vieillit aussi et je me demande si les éditeurs veulent encore des livres écrits par des plus vieux... mais ce matin, j'ai eu grand plaisir à visiter les sites suivants:
http://fillesdelune.blogspot.com/
http://evelyne-coquine.blogspot.com/
http://hameaudesecrits.blogspot.com/
http://audreyparily.com/carnet/

mardi 20 janvier 2009

Qui suis-je?

Je me considère blogueuse parce que je n'ai pas de style ni de sujet imposé. (…) Je ne suis qu'une blogueuse dans l'immensité de la blogosphère québécoise ou francophone, une association sans siège social qui regroupe des amoureux de la langue et son écriture. (…) Je suis blogueuse par définition, ma spécialisation se résume avec mon nom de plume, et je n'ai pas besoin de comparaisons.
extrait de : http://miss-klektik.blogspot.com/

Les auteurs qui publient de « vrais » livres ont toujours soutenu que pour écrire, il fallait lire. Si je lis des blogues, est-ce lire? Est-ce que ça me permettra de mieux écrire… des blogues?
Si je lis des carnets de voyage, est-ce que je voyagerai mieux?
Est-ce évoluer que de lire moins de livres imprimés, mais plus de textes numériques?
Est-ce que je m’élève spirituellement si je lis Kryon?

Et toujours cet espoir d’en vivre, de gagner ma vie en écrivant. Pour pouvoir me dégager des autres obligations qui sont à des lunes de l’écriture et pourtant, pendant lesquelles les mots, les phrases se font un petit nid pour en accueillir des nouveaux, des plus jeunes, des plus à la mode.
Qu’est-ce que je ferais de plus (ou de moins) si j’en avais plus? Écrirais-je mieux? Ou plus du tout? Plus du tout, j’en doute. Chose certaine, je corrigerais moins pour plaire. Je corrigerais les fautes, toujours, j’ôterais quelques répétitions, mais je ne jouerais pas à la réviseuse en changeant le style pour le mettre au goût du jour. Être « blogueuse » comme miss-klektik, en être fière et m’en satisfaire ?

Je pense que je ne dépasserai jamais l’âge de mes dix-huit ans et les questions d’alors : qui suis-je? que veux-je? Je veux bien être qui je suis, mais j’ai encore cette troublante impression de n’écrire que ce que je lis. Copie un peu floue des modèles à qui je m’identifie. Pourrait-on croire qu’avec mon questionnement ininterrompu, j’ai 58 ans? Un âge il me semble où je devrais avoir répondu aux principales. Un âge où ça fait longtemps que j’aurais dû commencer à être qui je suis.

lundi 19 janvier 2009

Je pardonne tout aux Québécois

J’aimerais bien ne rien penser pendant la lecture d’un livre. Et encore moins après. Ou pendant et après avoir vu un film. Mais peut-on vraiment s’empêcher de penser ? De comparer surtout. Pourquoi est-ce que mon esprit a besoin d’échelle de valeurs : c’est bon, c’est mieux que… j’aimais mieux quand…

De prime abord, je suis tout à fait favorable aux Québécois, je leur pardonne tout, je les comprends, je m’identifie. Mais ça ne veut pas dire que je ne compare pas.

Cette semaine, j’ai vu Babine et j’ai lu Depuis la fenêtre de mes cinq ans d’Arlette Cousture. J’ai adoré le premier et je suis plutôt tiède envers le deuxième. Suis-je plus sévère avec les livres parce que j’écris ? Je ne devrais pas parler des deux en même temps, mais dans ma tête, tout est lié. Je n’ai pas l’analyse sûre comme d’autres ont la langue bien pendue ou la verve endiablée. Que des impressions.

Et si je dis que j’ai aimé plus un que l’autre, c’est surtout dans ce qu’ils m’apportent. Un enrichit mes mots, me donne envie de mieux écrire. Devant Babine, tout coulait bien, et facilement mon cerveau et mon cœur se sont ouverts à l’histoire. J'ai flotté pendant deux jours et je me serais procuré le coffret de Fred Pellerin illico si j'avais pu. Tandis qu’avec Depuis la fenêtre…, après cinq pages, j’étais irritée. Comment pouvait-on publier un livre qui ressemble à une composition d’une élève de secondaire I ? Si l’auteure n’avait pas été Arlette Cousture, le manuscrit se serait-il même rendu au montage ? Mais comme j’avais déjà une forte réserve d’amour pour cette auteure dont je ne me lasse pas de relire et regarder Les Filles de Caleb, j’ai poursuivi, au moins en diagonale. Je ne dis pas que j’ai tout lu, mais au moins j’ai retrouvé dans quelques pages, dans plusieurs phrases visiblement mieux maîtrisées que ne l’aurait fait une élève du secondaire cette émotion qui fait du bien. Et qui justifie un peu plus sa publication, si tant est qu’elle avait besoin de justification. Pendant trois matins, je reprenais le livre, juste pour voir si un peu plus loin, j’allais accrocher. J’ai accroché suffisamment pour pardonner.

Je le savais dès le début que je pardonnerais. Même si ma tête était fâchée, mon coeur aime inconditionnellement.

(source des photos: archambault.ca et canoe.ca)

vendredi 16 janvier 2009

Une bouquinerie, toujours un plaisir

Je suis rentrée très rapidement pour ne pas laisser entrer le froid de janvier. Les deux personnes présentes jasaient comme si tout le monde se connaissait. Comme devant un bon café. Sans vraiment remarquer les détails, je vis tout de suite qu’il y avait de l’ordre. Ça ressemblait plus à une bibliothèque qu’à une librairie. Rien de commercial dans la disposition. Rien que des livres bien classés : ordre alphabétique, les québécois, les livres de poche, les biographies, les policiers. Une bouquinerie de livres d’occasion, comme ça fait longtemps que je n’en avais pas visitée.

Et on ne m’a pas demandé : « puis-je vous aider? » ce qui m’aurait fait partir presque aussitôt. Quand j’ai besoin d’aide, je le dis. À mon heure.

Je me suis promenée dans les « F ». Je cherchais Les piliers de la Terre de Ken Follett, mais je me doutais bien que la médiatisation du livre Un monde sans fin ferait que le livre de la suite était vendu depuis quelques mois.

J’étais si bien que j’en aurais enlevé mon chapeau et mon foulard.
Des habitués rentraient « Comme ça va ? Rien de nouveau? Ah! tu as pu avoir telle série? » Je me disais déjà que j’allais revenir jusqu’à ce que moi aussi je sois une habituée. Pourtant, je suis comme ces personnages anglais, j’aime bien aussi cette distance respectueuse qui ne permet pas trop de familiarités.

Et puis je me suis décidée : « Avez-vous La fille de l’Irlandais, j’ai oublié le nom de l’auteur ». Alors, le monsieur, sans doute le propriétaire, se tourne vers une jeune femme. Non, ça ne leur dit rien. L’auteur, personne ne s’en souvient. Comme moi, il se précipite aussitôt vers l’ordinateur et interroge Google. Réponse : Suzanne Fletcher. Recherche : non, il ne l’a pas. Commence alors le jeu de ce qui pourrait m’intéresser. Comme un jeu. Il me donne des noms, des titres. Je l’ai, je l’ai déjà lu, non, je n’aime pas tellement le genre. Il vient de lire celui-ci, Ah! oui et vous avez aimé. Trois fois j’ai pris Stupeur et tremblements de Amélie Nothomb à sa suggestion, l’ai feuilleté. Trois fois je l’ai remis sur la tablette. Je lui ai préféré Troyat et Jane Austen. La sœur de Judith de Liste Tremblay, dont je me souvenais avoir entendu du bien aussi.
Un bon vingt minutes de pur délice, de bien-être d’être là où on voudrait toujours être, où le monde nous est offert. Dix-huit dollars pour vingt minutes de plaisir. Sans compter celles à venir.

Ce qui me surprend, c'est qu'il n'y ait pas autant de bouquineries que de bilbiothèques. Que faites-vous de vos livres, une fois lus et relus, passés, perdus et retrouvés?

lundi 12 janvier 2009

Donneriez-vous une journée de votre paie?

Ce matin, à deux reprises, on m'a demandé: « Nous donneriez-vous un tableau? » Un organisait un tournoi de golf pour le cancer, l'autre un vin et fromages et les profits allaient à un organisme pour enfants malades. Je suis tannée de ce genre de sollication. Artiste peintre professionnelle depuis treize ans, c'est le genre de question qui revient trois ou quatre fois par année. Au début, je donnais. Ensuite, j'ai plutôt emballé des cartes de souhaits. Je n'ai pas de reproduction, ni de giclée, mes tableaux commencent à 250$. Que faire?

Quand je demande, bien calmement, aux personnes chargées de trouver des cadeaux et des commandites, je leur pose la question: « donneriez-vous une journée de votre salaire, vous? » Parce qu'en fait, c'est ce qu'on me demande. Je suis une artiste professionnelle, je gagne ma vie en faisant et en vendant des tableaux, pour moi ce n'est pas un loisir, c'est assez difficile d'avoir un salaire décent surtout quand on vit des périodes économiques comme celle dans laquelle on est plongée présentement. « Oui, mais la visibilité que ça vous fait! » Je n'ai jamais reçu un client qui m'a raconté avoir «vu» mes tableaux dans ce genre d'événement.

La personne qui me considère un peu agressive au début, reste abasourdie, mais je prends la peine d'expliquer mon point de vue et souvent, les gens reconnaissent ne pas avoir envisagé cette façon de voir. Auprès des artistes peintres que je connais et avec qui on en discute, je suis presque partie en croisade.

Ce que je propose, c' est de donner un certificat cadeau. Ce certificat de 100 $ ou 150$ sert de rabais sur une oeuvre originale. Croyez-le ou non, les dernières années, j'ai donné une dizaine de certificats, une seule personne en a profité. Quelqu'un que je connaissais déjà. À se demander si les participants de tournoi de golf ou de souper bénéfice ne préférent pas des forfaits dans une auberge, ou un restaurant. Et même, je ne suis pas loin de croire que les cadeaux offerts lors de tels événements restent dans le fond d'un tiroir, quels qu'ils soient.

Tout de même, après discussion, j'offre mon certificat cadeau de 100$ et tant mieux si la personne qui gagne se fait plaisir en acquérant une oeuvre à... 100$ de moins.

Et j'aimerais bien choisir à qui je donne. J'ai gardé une cause, celle de la Société d'Alzheimer de l'Outaouais, non pas seulement parce que ma mère est décédée de cette maladie, mais surtout parce que la Société organise un encan où l'artiste reçoit tout de même 40% du prix de vente et, au départ, celui-ci a fixé un prix de base. Tout le monde y trouve son compte.

dimanche 11 janvier 2009

Site ou blogue?

Je viens de réaliser que je suis en train de publier mon blogue comme j’ai publié quelques livres à droit d’auteur. J’écris, je corrige, je monte, je publie, je fais même la promotion, je surveille la distribution. Mais même problème qu’avec les livres publiés à compte d’auteur : pas beaucoup de lecteurs. Par contre, reste visible plus longtemps que trois mois dans les librairies et encore accessible un an après la publication et disponible au monde entier, le francophone en tout cas, alors que le livre (les miens, dois-je le préciser) est rapidement tombé dans l’oubli.

Le site est-il plus accessible au visiteur qu’un blogue? Les deux se complètent, pour l’instant. Mais pas gage de meilleure visibilité de l’un ou de l’autre. Il faut d’abord qu’il y ait intérêt des mêmes sujets. Par exemple, je ne découvrirai probablement pas les blogues où il est question de l’Irak, je ne cherche pas. Ils sont probablement plus nombreux que mes pauvres petits sujets d’écriture et de peinture. C’est bien connu, les arts sont des mal-aimés. Traités comme des passe-temps très souvent. Un loisir, au mieux une culture. Mais je ne vais pas jouer profil bas pour autant. Garder espoir.

Conclusion : aucune. Je continue. Et si je ne publie plus à compte d’auteur, je peux au moins facilement publier sur Internet. Et si je n’ai pas réussi à gagner ma vie en publiant à compte d’auteur, je ne crois pas non plus que je gagnerai beaucoup d’argent en publiant sur Internet. Qu’est ce que je fais ici, alors?

Je fais ce que j’aime : j’écris.

samedi 10 janvier 2009

Art et mode

Une sorte de déprime. Une remise en question en tout cas. Encore. Comme tous les créateurs en ont, j’en suis certaine. Que ce soit en littérature ou en art visuel, doit-on suivre la mode? La précéder? La faire? Et si on ne la suit pas? C’est simple, si on ne la suit pas, on ne vend pas. La question qui tue : crée-t-on pour vendre?

Dans le cas de Louise, oui. C’est son gagne-pain. Dilemme : dans la même semaine, un galeriste lui dit de faire ce qu’elle aime, d’être qui elle est et un autre lui retourne ses tableaux parce qu’elle ne vend plus depuis six mois, alors qu’elle est dans cette galerie depuis près de dix ans. Plus au goût du jour. La mode est au minimalisme. Celle de la décoration en tout cas. La clientèle est plus jeune, elle veut plus moderne, plus simple, une fleur, un arbre, presque abstrait. Le monsieur est un homme d’affaires et répondre aux besoins de la clientèle. Que faire? Changer de style, s’adapter? Dire que ce n’est pas un vrai galeriste, qu'il est là pour vendre non pas des oeuvres d'art mais des objets de décoration? Chercher ailleurs? Attendre que la mode revienne à son style?

D’où la remise en question. En art visuel, certes, tu peux évoluer, mais pas trop disent les galeristes, pour que les clients te reconnaissent. Ce rouge est ta signature. Ou cette sorte d’arbres ou cette texture. Louise admire Basque parce qu’il utilise l’huile pour ses paysages et peut tout aussi bien choisir l’encre de Chine pour des personnages. C’est d’ailleurs lui qui a dit : « en peinture, ce qu’il faut, plus que le talent, c’est de la persévérance ». Alors Louise, malgré vents et marées, bourrasques et tempêtes, remise en question et mode… elle persévère. Tout en évoluant et en restant elle-même. Et penser mise en marché, trouver d'autres galeries, d'autres clients. Méchant programme.

En littérature, idem.

vendredi 9 janvier 2009

Decoration, design et tableaux d'artiste peintre

En septembre 2008, Louise envoyait une lettre à pluseurs journaux, elle n'a jamais su si elle avait été publiée. Nous la reproduisons ici parce que nous avons trouvé au moins quelqu'un - quelqu'une en fait, qui est journaliste et sait très bien parler de décoration qui intègre les oeuvres des artistes peintres dans ses concepts de décoration. Il s'agit de Lilia Vouteau, site Internet: http://decodesignart.com/


La lettre était la suivante:
Lundi 29 septembre 2008

Aux producteurs, réalisateurs, recherchistes et animateurs,
Aux décorateurs, désigners,
Et à tous ceux qui ont affaire au monde de la décoration,

En regardant des émissions telles Des idées de grandeurs, Décore ta vie et autres produites au Québec, je remarque qu'il n'y a pas de place pour les oeuvres originales de nos créateurs québécois. Lorsque vient le temps d'appporter la touche finale à tout décor, la seule solution proposée est d'acheter des objets et reproductions. C'est une solution, mais ce n'est pas la seule. Ne pensez-vous pas qu'il est souhaitable de suggérer d'aller dans des galeries d'art ou les ateliers des artistes pour se procurer des oeuvres originales? Il y en a de tous les prix. Il est aussi possible de louer des oeuvres dans la plupart des musées des Beaux-arts des grandes villes et dans les bibliothèques. Une petite recherche sur Google vous en informera.

Il est de notre devoir à tous d'informer les téléspectateurs que les arts visuels sont accessibles, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Avec les émissions de plus en plus nombreuses et appréciées sur la décoration, vous êtes bien placés pour faire connaître les créateurs québécois plutôt que de suggérer systématiquement l'achat de reproductions qui viennent bien souvent d'où on sait.

À nous tous d'inculquer une culture de l'art et de l'originalité. Même en choisissant des reproductions, il serait important de donner la préférence aux atistes de chez nous.

Et elle avait signé:
Louise Falstrault, artiste peintre professionnelle de plus en plus indignée par la façon dont on ignore le monde des artistes en arts visuels.

cc. envoyée au Journal de Montréal, La Presse, Le Droit, Le Devoir, Magazin'art, Le Parcours, Les idées de ma maison

Auteur québécois, auteur de quoi

Me suis-je donnée comme mission de parler aux autres ?
D’écrire plutôt que de parler.
Je perds tant de temps à compter et à pelleter dans ce pays de neige et d’argent
Je perds tant de temps à lire ceux qui disent mieux que moi,
que je cherche ma place.
Je prendrai ma vie à la trouver cette place, cette mission.
Il y en a qui chantent,
d’autres qui transposent leurs mots, les adaptent.
D’autres qui ne disent mot.
Qui comptent
Qui bâtissent maison
Qui forgent pays
Qui guerroient.

À me promener dans les rangs et les montées, tant de maisons, tant de gens.
À me promener sur les blogues et les forums, tant de jeunes qui écrivent et qui veulent, qui crient, qui se disent, qui se font une place.
À devenir étourdie de tant de technologies, de tant de vitesse et de performances.
À ne plus voir le temps passé à regarder les autres, en cherchant où je suis et ce que je suis venue faire
sur terre.
Le temps qu’on cherche, vit-on ?

jeudi 8 janvier 2009

Quand tout est possible

Le matin, je voudrais tout. Et vite. Comme les vendredis quand on quittait l’école et que tout était possible : on avait deux jours pour réaliser nos envies les plus folles. Le samedi matin, j’enfourchais mon vélo, un dix vitesses de fille, le premier à Montréal et je pédalais jusqu’à ce que je ne pense plus à rien.

Je devrais peut-être recommencer pour calmer l’hyperactivité de mon cerveau… le matin. À 9 heures, il est déjà trop tard, le jour a pris possession de mes rêves, je retourne à l’ordinaire. Comme les dimanches après-midi, un peu avant le souper où il fallait se rendre à l’évidence : je devais faire mes devoirs et apprendre les leçons pour le lendemain.

Mais quel plaisir que cette effervescence de quelques heures où les bras grands ouverts comme une voile, je pouvais voguer où le vent m’emporte, où même l’horizon est sans limites.

mercredi 7 janvier 2009

Je ne dois pas être un vrai écrivain

Je ne dois pas être un vrai écrivain. À 26 ans, un matin de septembre, je me suis assise devant un bureau que j’avais fabriqué pendant l’été dans le but plus ou moins avoué d’écrire et d’en vivre. Mieux, croyais-je si j’avais l’environnement nécessaire comme l’athlète qui performe mieux dans un bel habit de jogging. Pendant deux ans, j’ai beaucoup écrit, même publié et je me croyais lancée dans ma nouvelle carrière.

J’ai dû retourner enseigner, j’ai ensuite bifurqué vers le graphisme, le montage de journal, le montage de livres. J’ai appris les rudiments de l’édition. Je continuais à taper sur les machines à écrire et aussi sur les photocomposeuses. Devant les refus répétés des maisons d’édition, je me suis tournée vers le compte d’auteur, d’autant que nous étions outillés au journal où je travaillais. Mais je n’ai jamais réussi à me croire écrivain. Pas plus que je me sentais journaliste quand j’ai écrit des reportages pour La Terre de chez nous.

Maintenant, à cinquante-huit ans, c’est au compte-gouttes. J’attends qu’un livre soit publié avant d’en commencer un autre. Comme si je ne voulais plus écrire pour rien. Et comme je ne veux plus de compte d’auteur, parce que nulle en promotion, j’en vends très peu… j’attends. La biographie Jacques Lamarche, un homme une époque, éditée chez une petite maison régionale m’a rapporté l’énorme somme de 348 $, alors maintenant je ne veux que les plus importantes.
Alors… comme le voilier sur une mer calme, j’attends. Une première version du prochain manuscrit est élaborée, en fait c’est un roman que j’ai divisé en deux tomes. Encore faudrait-il que le premier tome finisse par paraître. Au début, il y a quatre ans, je n’osais en parler. Comme le fumeur qui écrase sa dernière cigarette ne sait pas trop s’il en parle ou non. Couteau à deux tranchants. Puisque le processus est en marche, mais que je n’ai toujours pas de contrat, en parler peut aider ou nuire? Comment avoir la tête à écrire du nouveau quand je sais qu’il est possible qu’on me demande encore une nouvelle version de l’ancien?

J’attends en me promenant ici et là dans les forums, les blogues, les livres, les courriels. Y laissant des mots… inutiles. Comme pour me tenir en forme, tout au plus.

Je ne dois pas être un vrai écrivain.
Vous me copierez cent fois: je suis un écrivain, je suis un écrivain.
À force de le dire, je le serai. Je sais, je l'ai déjà dit.

Laisser des traces

Au début quelques sites Internet que j’ai montés en amatrice pour avoir l’impression d’être de mon temps. J’ai cru que c’était un bon outil de promotion pour l’artiste peintre, l’auteure. Un outil complémentaire, une visibilité supplémentaire. Utiles finalement surtout via les courriels que l’on peut recevoir par la suite ou par lesquels on peut envoyer des images pour l’artiste peintre, des fichiers pour l’écrivain.

Puis ce fut un forum en généalogie après avoir découvert cette passion lors de lectures pour l’écriture de mon roman Les Têtes rousses. Puis un autre en camping, au début pour avoir des réponses à mes questions puis finalement pour le simple plaisir d’échanger avec d’autres campeurs et voyageurs comme nous.

Depuis peu un blogue, celui-ci. Et je découvre tout un autre monde parallèle, qui n’apparaissait que très peu pour qui n’y regarde pas de plus près. Découvert via les journaux, finalement.
Et je cherche nos semblables. Pour Louise, l’artiste peintre, très peu de blogues québécois. Les écrivains écrivent plus que les artistes peintres. Normal sans doute. Et je trouve ces écrivains timides dans leurs publications ou des jeunes qui veulent, qui y croient. Et comme chaque fois, force m’est de constater cette évidence qui me titille depuis l’avènement de la télévision : le pouvoir qu'on accorde aux médias. Et Internet n’en fait pas partie, on dirait. Internet est encore un complément, une ligne en bas d’un article de journal ou un petit encadré rapide pendant qu’un animateur jase de tout et de rien avec son interlocuteur.

Aux Jeux olympiques, si vous n’êtes pas sur le podium, qui êtes-vous? En littérature, si vous n’êtes pas publié chez un « vrai » éditeur, si vous ne publiez pas à 20,000 exemplaires minimum, qui êtes-vous? En art visuel, ah! en art visuel, c’est pire encore, il faut être mort ou d’abord vedette connue en un autre domaine, quand votre nom viendra-t-il sur toutes les lèvres? Et la consécration finale: la campagne de promotion dans tous les médias. À recommencer aux deux ans si possible sinon, c'est l'oubli. Un autre pousse déjà derrière.

Et même si… quelle est cette impression qui me laisse un goût amer qu’on n’est rien si on n’est pas du domaine public? Si je ne laisse de traces nulle part. Existe-t-on moins parce qu’on n’est pas connu? Et qu’est-ce qu’être connu? La célébrité, c’est très relatif? Je peux être connue dans mon village, dans ma région. X est connu au Québec et n’est rien en France. Y est connu aux États-Unis et n’est rien dans le monde francophone.

J’ai un problème, je crois.
Et ce n’est pas un blogue sur Internet qui va le régler.

mardi 6 janvier 2009

Hé! Un visiteur!

Hé ! mon premier commentaire de quelqu’un que je ne connais pas. Comme un premier vrai lecteur. Venu du hasard des clics de souris, d’un mot à l’autre. Et par curiosité, j’ai suivi la trace, l’ai découvert sur le sentier d’un hameau. En ai trouvé d’autres en chemin. J’ai lu. J’ai reconnu. Et pour une fois, ce n’était pas des Français. Je n’ai rien contre eux, au contraire, mais sur la grande toile francophone, à taper des mots en français on risque fort de tomber plus souvent qu’autrement sur des sites… français et c’est en voyant un euro ou un pointfr glissés ici et là qu’on s’aperçoit qu’on est en France.

Et de lire d’autres Québécois dans lesquels je me reconnais, me pousse encore vers l’écriture. Une motivation comme de voir d’autres œuvres enrichit la créativité de l’artiste peintre. Une des galeristes de Louise d’ailleurs l’a appelée cette semaine et la revoilà repartie dans des coquelicots, elle qui s’éternisait dans une sorte de léthargie-mésestime de soi qui ne la menait qu’au silence de sa spatule. En attendant qu’un éditeur m’appelle pour me donner pareil élan, je remercie cet internaute de m’en procurer un presque aussi satisfaisant.

dimanche 4 janvier 2009

Oui, mais

C’est fou ce matin, je me suis levée encore plus tôt que mes 6-7 heures habituelles. À 4 heures, je ne dormais plus. Je veux bien croire que Michèle Perras a écrit pour les béliers : « vous avez de l'énergie à revendre. À parier que vous avez déjà une foule de choses inscrites au programme du jour? », je ne crois pas à l’astrologie au point de consulter l’horoscope quotidien, mais j’ai eu la curiosité hier d’aller lire mon trajet pour l’année. Je suis si peu bélier de toute façon, mon ascendant verseau me rend moins fonceuse que la plupart de ces petites bêtes à cornes. Il me faudrait une personne qui sait analyser les cartes du ciel, là peut-être…

Mais ce n’est aux astres que je pensais pendant que j’hésitais à me lever si tôt.

Je me disais tant qu’à écrire un blogue, pourquoi ne pas être payée pour le faire. Qui voudrait bien me payer pour écrire? J’ai fouillé dans Canoë, une dizaine environ, rien sur la culture, mais les livres sont assez bien couverts. Chez Cyberpresse, près de vingt-cinq blogues. Pas besoin de moi. Dans Le Droit de Gatineau-Ottawa, pas un. Des chroniques seulement. J’aurais peut-être une ouverture de ce côté. Ça rendrait peut-être leur journal plus au goût du jour ! Quelle prétention, franchement ! Mais je ne changerai pas, je fais les questions et les réponses et je me mets dehors avant même de m’être engagée et même présentée : je veux rester à la maison, à la campagne de surcroît, et je ne suis pas très près de l’actualité culturelle.
— Oui, mais, tu pourrais recevoir les livres à la maison et en faire la critique, bon disons au moins la recension et ajouter quelques pensées personnelles.
— Oui, mais, tu n'es pas toujours à la maison.
— Oui, mais, je pourrais présenter un créateur de l'Outaouais par semaine.
— Oui, mais...
Et me revoilà repartie sur une autre piste : je fais partie de l’association des auteurs et auteures de l’Outaouais. Peut-elle m’aider? Puis-je leur faire des suggestions, comme ajouter une page à leur site où il listerait les auteurs qui ont un blogue ou un site?
— Oui, mais, elle a bien d’autres chats plus importants à fouetter. (Qu’est-ce que c’est cette expression : fouetter des chats??)
— Oui, mais, si tu n’essaies pas…
Je ferais mieux d’aller me recoucher.

samedi 3 janvier 2009

Le journal du samedi matin

Je ne lis pas les journaux. Je ne regarde pas les nouvelles. Sauf peut-être celles qui concernent la culture en général et les livres en particulier.

Il était un temps, surtout quand je vivais chez mes parents, le samedi matin, en attendant que le percolateur bouillonne, mon père allait acheter La Presse, La Patrie. Il me laissait les bandes dessinées, mais j’avais déjà fini de déjeuner et j’allais jouer.

Et puis ce matin, un samedi, comme une vieille habitude qui remonte à la surface des jours frisquets où on a envie de prolonger le cocooning, je me suis dirigée sur cyberpresse.ca. J’ai lu deux articles sur le Byebye 2008 pour tomber d’accord sur tout ce qui s’y disait et puis, par plaisir et curiosité, j’ai cliqué sur « livres ». J’ai découvert le blogue de Chantal Guy. Que je ne connaissais ni d’Eve et encore moins d’Adam. Lu un peu en diagonale ses premiers textes. Jusqu’à celui du 15 décembre.

Et parce que j’ai accroché, je cite sa citation de Montaigne :
Ce que Montaigne avait bien compris avant l’Internet: «Nous ne pensons ce que nous voulons qu’à l’instant que nous le voulons et changeons comme cet animal qui prend la couleur du lieu où on le couche. Ce que nous avons prévu à cette heure, nous le changeons tantôt et tantôt encore, retournant sur nos pas. Ce n’est que mouvement et inconstance. Comme des pantins de bois, un fil étranger nous agite. Nous n’allons pas, on nous emporte… (…) Nous flottons entre avis opposés, nous ne voulons rien librement, rien absolument, rien constamment. (…) Je n’ai rien à dire de moi entièrement, simplement et solidement sans confusion et sans mélange. Ni en un mot.»

Rien que pour cette citation, je crois bien que je vais mettre son blogue dans mes favoris. J’ai bien eu envie de réagir, mais ça n’aurait fait qu’un vingt-deuxième commentaire perdu dans une mer qui date déjà de quinze jours.

Je lui aurais dit que c’est tout à fait comme ça que je me sens depuis plusieurs années. Tout le temps en fait, sauf quand un livre suffit à m’accrocher assez longtemps. Ou quand j’écris un roman. Et encore, je trouve qu’on ressemble à ces élèves du secondaire : incapables de se concentrer plus d’une heure sur le même sujet. Incapables de développer, d’approfondir une idée. Le temps d’un blogue tout au plus, ce qui est plus court encore que nos compositions à l’école (le temps d’un instant, j’ai jeté un coup d’œil sur la liste des blogues de cyberpresse et j’ai été jalouse : ils sont payés, eux ! Je prendrais bien un petit cent de temps à temps dans l’année.)
Je l’aurais félicitée, en fait il faudrait que je félicite cyberpresse d’employer le mot blogue, je ne sais pas ce que Internet attend pour franciser le mot (voir détails à ce sujet dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Blog#Franciser_l.27anglicisme).
Voilà, je dévie du sujet premier, je deviens le caméléon dont Montaigne parle.

Alors je change de paragraphe pour me taire.

vendredi 2 janvier 2009

Merci Gilles Vigneault

Pour Noël, j’ai reçu un beau cadeau : le livre de l’intégrale des chansons de Gilles Vigneault. Un livre qui me donne la fierté de demeurer dans le même pays que lui, l’élan dont mon cœur a besoin pour écrire à mon tour de belles paroles sur les gens que je connais, les paysages que j’admire.

« La seule façon d’être universel, c’est être profondément de quelque part ». Gilles Vigneault à Natasquan où j’irai peut-être l’an prochain mais je sais à l’avance que je n’y trouverai pas en une semaine ce que Gilles Vigneault nous en dit depuis 60 ans. Comme Fred Pellerin et son Saint-Élie de Caxton.

Si j’avais à être profondément de quelque part, je ne serai pas de Notre-Dame-de-la-Paix où je demeure depuis 1972, mais de la Petite-Nation, cette région dont les limites ne sont que celles que les gens qui y habitent veulent bien lui donner. Un nom qui vient des temps lointains où Champlain pagayait sur la rivière des Outaouais, que les Algonquins appelaient Oueskarini. Qui a nommé la seigneurie Petite-Nation que Monseigneur Laval a vendu au père de Louis-Joseph Papineau ? Je ne sais trop mais le Patriote, son frère Denis-Benjamin et leur père le notaire ont bâti cette seigneurie qui n’avait alors que cinq lieues sur six, y ont laissé un manoir et des heures d’histoire.

Je n’ai pas encore la notoriété de mon père, Jacques Lamarche, qui en a parlé aussi fort qu’il l’a aimée. Mes mots n’auront jamais l’ampleur de ceux de Vigneault, mais il est plus que temps que je commence à prendre la parole pour dire, pour écrire cette Petite-Nation qui n’a pas besoin d’être une entité administrative ou politique pour exister, pour survivre à tous les autres noms qu’on veut lui donner pour être plus invitante.

jeudi 1 janvier 2009

Bonne année

Je voudrais bien fêter la nouvelle année de belle façon. Faire une belle entrée comme une envolée littéraire. Un bilan de l’année? Je risquerais de tomber dans le négatif, la déprime, à ne ressasser que les mauvaises nouvelles. Je préférerais verbaliser mes rêves pour ce qui peut venir : la publication de mon roman, de nouvelles galeries d’art pour Louise ou de meilleures ventes dans les actuelles.

Mais que dit-on dans un blogue ? J’ai toujours peur de blesser quelqu’un, de recevoir des reproches, de semer la controverse. Parler, écrire, je veux bien, mais je ne veux pas de commentaires désobligeants, ni de réponses idiotes ni de réactions qui me bouleversent. Le besoin de s’exprimer n’a pas beaucoup en commun avec l’art de s’exprimer ou avoir la répartie facile ou être fort en argumentation, en discussion. Mais alors, jeter des mots sur papier, ça tout l’air égoïste, du genre à se regarder dans un miroir, mais sans accepter de voir le regard de l’autre sur nous?

Et si, pour l’instant, je souhaitais simplement Bonne année, ici et maintenant, sans autre pensée. Et être bien contente d’être en vie, en santé pour pouvoir le dire. Zut, j'en ai eu d'autres!!!

lundi 29 décembre 2008

Une pensée pour les comités de lecture

Lundi matin, retour au travail pour certain(e)s. Les lecteurs et les lectrices des maisons d'édition ont apporté des manuscrits à lire à la maison pendant le temps des Fêtes. Une petite pensée ce matin pour leur rappeler de lire le mien et tous ceux des auteur(e)s qui attendent depuis si longtemps.

C'est le 13 novembre 2004, oui c'est bien 2004, il y a plus de quatre ans que j'ai ouvert un nouveau fichier pour classer les notes, les portraits des personnages, les titres de livres consultés, les courriels écrits et bien entendu le texte de mon roman. J'ai fait le premier envoi deux ans plus tard. Faut croire que je ne suis pas un auteur attendu dont on s'arrache les manuscrits!!!

Trois autres versions plus tard... voilà pourquoi mon coeur et mon esprit est aujourd'hui avec la lectrice qui tient mon sort entre ses mains.

dimanche 28 décembre 2008

Quand l'auteur devient lecteur

Pour écrire, il faut beaucoup lire. Tout le monde le dit. Pourtant, je lis beaucoup moins depuis que j’écris. Pas toujours par manque de temps, surtout par manque de laisser-aller. Je compare, je juge, je deviens sévère et plus critique que créatrice. Ce n’est pas très bon pour le moral.

Je n’ai lu et entendu que du bien sur Les Fils de la liberté de Louis Caron. Même que le premier tome, Le canard de bois, publié en 1981, lui a valu le prix France-Québec. Je ne me souviens pas avoir vu la série télévisée, diffusée en 1981.

J’ai aimé l’histoire. Et les personnages, surtout les personnages. Le style également, un vocabulaire riche. Une originalité dans l’écriture qui ne se dément pas même si ça fait plus de vingt ans que le livre a été écrit.

Tout le monde peut naviguer sur Internet et lire ce qu’on pense de ses livres. On peut même lire des notes telles 4,25 sur 5 ou 9 sur 10, sans trop savoir pourquoi ce n’est pas 100%. Il faut dire que ce n’est pas sur Internet qu’on peut trouver des analyses très poussées comme on devait lire au temps lointain de mes cours en littérature. Existent-elles encore ces critiques sérieuses, celles que personne ne lit sinon les universitaires et les professeurs?

De toute façon, telle n’est pas ma prétention. Seulement, j’ai décroché à certains endroits et je voudrais savoir si je suis la seule ou si c’est jalousie d’auteure qui a probablement déclenché frustration de la lectrice. Voici donc : dans le premier tome, l’auteur a choisi une méthode qui aurait pu s’avérer dangereuse : l’alternance entre les deux personnages principaux, Hyacinthe et son petit-fils Bruno dont on ne comprend d’ailleurs qu’il est son petit-fils que loin dans l’histoire. Les paragraphes sur Bruno sont beaucoup plus courts. J’avoue que souvent, je ne les ai pas lus, toute prise que j’étais dans l’histoire de Hyacinthe.

Alors quand j’ai vu que dans le tome deux, La corne de brume, l’auteur ne répétait pas le même stratagème, j’étais contente. Jusqu’à la page 71. Alors que le lecteur, moi en tout cas, est bien accroché à la vie de Tim, sans même changer de chapitre, au beau milieu d’un élan, l’auteur nous impose le retour à Hyacinthe, avec la seule transition suivante : « Il ne pouvait évidemment savoir qu’à l’autre bout de la terre, Hyacinthe s’était donné la peine d’apprendre à écrire pour consigner dans un cahier noir le drame qu’il vivait. »Suivent 36 pages, sans dialogues, sur la vie de Hyacinthe en Australie. Et j’ai trouvé que pour un monsieur qui vient d’apprendre à écrire, il écrit bien l’exilé : « Si j’entreprends aujourd’hui le récit de mon séjour aux terres australes, usé de cœur et de corps, ce n’est pas pour en tirer une vaine gloriole ».

Bref, j’ai décroché. J’ai sauté par-dessus ces 36 pages en me disant que peut-être j’y reviendrai.
Et on revient à Tim avec pour seule transition trois petites étoiles qui séparent les deux paragraphes.

Ce qui me fait mal au cœur, c’est que justement un éditeur m’a dit d’éviter ce genre de passage d’un personnage à l’autre. Alors bien sûr en plus de la frustration de la lectrice, j’ai au cœur la verte jalousie de l’auteure qui attend d’être publiée, qui fait tous les efforts demandés par l’éditeur alors que Louis Caron, lui, a été publié, encensé, a même reçu des prix. La jalousie de l’auteure aveugle le bonheur de la lectrice. Et j’ai fermé le livre le temps de venir coucher ma frustration sur le clavier.

Un peu plus loin, l’auteur répète le procédé. S’il avait commencé dès le début, comme il avait fait dans le premier tome, peut-être n’aurais-je pas été aussi surprise, peut-être aurais-je eu le temps de la vouloir cette histoire de Hyacinthe, d’autant que je venais de finir le tome I qui raconte justement son histoire.

Je ne devrais peut-être comparer. Je crois bien que je l'ai toujours fait pour évaluer les choses et même les gens.
Le tome II des Fils de la Liberté de Caron n'a pas la richesse du premier. Un tome II c'est toujours un risque. De comparaison justement. J'ai bien aimé le début, me suis tout de suite attaché au personnage de Tim. J'aime les lieux de bateaux, de cours d'eaux, mais beaucoup moins les chantiers. Déjà dans le livre de René Ouellet, Les sentiers de Roquemont (publié bien après les livres de Caron, mais je l'ai lu avant), j'avais un peu décroché de l'histoire. Pourtant quand les gens de mon village me content leurs histoires des chantiers, j'aime bien. Peut-être parce que je ne m'identifie pas. Ai-je de la difficulté avec des histoires d'hommes?

Les chantiers passent encore, mais quand les personnages, comme par hasard, se retrouvent dans le décor de l'époque, celle de Riel en l'occurrence, ça sonne faux. Comme un collage qui... ne colle pas. C'est forcé, imposé. Vu de loin, un arrière plan qui, s'il n'était pas là, ne changerait rien au sujet. Dans le tome I, Hyacinthe et les Patriotes, la sauce était plus homogène, mais ici, Riel et Tim Bellerose, non.

Et la femme de Tim? Je ne sais pas où Louis Caron a pris ses exemples de femmes autant pour les années 1837 que les années 1885, les femmes ne font pas grand cas de la fidélité de leurs maris, ne s'insultent pas, ne se fâchent pas. À se demander si les auteurs peuvent construire des personnages solides dans les deux sexes.

Le procédé tient beaucoup plus souvent du récit que du roman: on suit la vie des gens de loin, de l'extérieur. Sauf peut-être le personnage principal. C'est déjà beaucoup.

De belles phrases encore, telles:
« À quoi ça sert d'éveiller les morts?
-- À donner du souffle aux vivants. »

Dans le tome III, Le coup de poing, les nombreux retours en arrière m’ont perdue. Je me suis forcée pour en lire de larges extraits. Chaque fois avec plaisir. Mais je ne peux pas dire que j’ai aimé, malgré une langue travaillée et des phrases-chocs qui pourraient faire de belles citations dans un dictionnaire. Le fait que le nom de Bellerose était mentionné m’invitait à poursuivre la trilogie, mais visiblement, l’auteur voulait que son livre puisse se lire sans référence aux deux premiers. En ce sens, c’est réussi. Et l’époque des événements d’octobre 1970 est plus intégrée à l’histoire que dans les deux tomes précédents. Mais sans plus.
À Noël, j’ai rencontré quelqu’un avec qui j’ai parlé de livres et quand elle m’a confirmé qu’elle non plus n’avait pas beaucoup aimé les deux autres tomes… je ne me suis pas sentie obligée de terminer la lecture du tome III.

Le fait de ne pas aimer certains livres me fait un peu peur : il se peut que bien des gens n’aiment pas les miens non plus. Encore faudrait-il qu’ils soient publiés, les miens !!!

De nos pinceaux et de nos mots

Noël est passé, il reste un ou deux soupers entre famille et amis, mais déjà dans nos têtes, nous retournons à nos activités normales, c'est à dire peindre et écrire. Je compte bien agrémenter et entretenir ce blogue plus régulièrement. J'ai lu quelques blogues, québécois surtout parce que pour ce qui est de la lecture ou de la littérature, les Français ne se font pas prier. Et je pense que je vais oser plus. "Bloguer" plus. De nos pinceaux et de nos mots, nous serons plus créatives, plus productives ou en tout cas nous montrerons, nous publierons plus.

En décembre, j'ai bien essayé de créer un forum pour les artistes peintres québécois, mais vraiment chapeau aux administrateurs de forums. Si ce n'est pas trop difficile de le créer, graphiquement parlant et de le publier sur Internet, c'est une autre affaire que de le gérer. Je le sais parce que je participe activement à au moins deux forums et c'est beaucoup de travail, de surveillance, de modération et pour l'administrateur qui, en plus doit tout de même connaître le langage propre à ce type de site. Aussi, j'ai renoncé et supprimé le forum que j'avais créé. Dommage, les artistes peintres n'ont pas tant de tribune et pourtant beaucoup en commun à partager.