lundi 27 juillet 2009

La campagne toute l'année

Je l’ai connue il y a plus de 53 ans. Un amour d’été, de vacances. Et puis j’en ai voulu plus alors j’ai choisi d’y vivre il y a 39 ans : la campagne. Ma campagne, la Petite-Nation. Je savais que ce serait pour toujours, que je ne retournerais en ville, à gauche vers Montréal ou à droite vers Hull (devenu Gatineau), que pour certains achats ou visites.

Mon père a su si bien me la faire connaître historiquement parlant que je vois parfois le fantôme de Louis-Joseph Papineau au bout de sa seigneurie où j’habite, mais c’est encore la nature qui me la fait aimer le plus. Allie sait si bien la chanter dans son blogue, que, ce matin, j’ai ouvert mes fenêtres pour écouter le silence. Pas d’oiseaux en ce petit matin gris. J’attends que le soleil se lève, que les rayons passent à travers la forêt dense. Les troncs de mes grands pins sont laqués d’humidité.

Et puis la semaine dernière, j’ai marché sept kilomètres le long du ruisseau Iroquois, à hauteur de Duhamel. Un tronçon du sentier national nouvellement ouvert. Ma meilleure amie qui aime marcher dans les sentiers balisés me l’a fait connaître. Nous étions tellement bien à regarder où nous déposions nos pieds. J’ai vu les champignons, les arbres et les fleurs sauvages. J’ai entendu le pinson à gorge blanche et le geai bleu. J’ai surtout entendu, pendant plus de la moitié du trajet, les cascades de ce qui ressemblait beaucoup plus à une rivière qu’à un ruisseau (photo). Nous avons mangé, assises sur des roches, en face d’un escarpement, nous nous sommes rafraîchi le visage de l’eau claire. Une fois de plus nous avons écouté le silence et profité d’une petite brise.

Plus loin, une fois le ruisseau quitté, nous nous enfoncions dans la forêt, les pieds dans la bouette (forcément avec l’été pluvieux que nous avons). Des fèces, en tas. Des empreintes difficilement reconnaissables. Des chevreuils et des orignaux, je n’ai pas peur, j’en vois souvent. Mais je crains les ours. « J’ai ma clochette à ours et mon vaporisateur chasse-ours » Où ça? ai-je bien demandé. Ma meilleure amie, je la voyais déjà par terre, incapable de se défendre, je m’emparais de son vaporisateur… je n’osais pas imaginer le reste. Je me suis efforcée de me convaincre que les crottes aperçues et qu’on apercevait encore étaient celles d’orignaux.

Le dernier kilomètre se fit en chantant et en parlant…

Une fois à Duhamel, nous nous sommes baignées, l’eau était fraîche, ça sentait l’été de mon enfance.
(photo de l'auteure: le ruisseau Iroquois)

dimanche 26 juillet 2009

Tranquille sur Internet

Tranquille aujourd’hui: en une heure, tout fut consommé d'un plaisir inégal. J’ai lu le seul courriel reçu, y ai répondu en quelque cinq phrases pour lesquelles j’ai quand même pris mon temps. Pas de nouveaux billets dans les blogues que je suis, même pas de commentaires à me mettre sous la dent. Deux forums rapidement expédiés. À croire que tout le monde est parti en vacances, en ce beau temps d’été !!!

Me suis rabattue sur cyberpresse.ca. Ai relu de vieux billets de Chantal Guy, ai découvert Anne Archet dont j’ai aimé la biographie mais pas tellement le reste. Pas assez en tout cas pour la mettre dans mes blogues à suivre. Je suis du genre fidèle, même quand mes fidèles désertent la blogosphère !!!!

Bref, je vais vérifier si tout est prêt pour le diner de fête des 85 ans de ma mère. On mangera à l’intérieur, devinez pourquoi.

samedi 25 juillet 2009

Falstrault - Faulstroh

De cela donc, tel que promis.

Bien avant que je m’intéresse à la généalogie, ma coblogueuse cherchait à connaître l’origine de son patronyme : Falstrault. Début des années 1980, son père avait organisé une petite fête de retrouvailles avec un Falstreau émigré aux Etats-Unis qui ne nous avait guère appris grand-chose sinon que l’orthographe du nom avait changé entre Montréal et l’Ohio. Pour cette fête par contre, plusieurs recherches avaient été entreprises aux Archives nationales, au temps où les registres étaient encore accessibles. Nous avions pu remonter jusqu’en 1791 en trouvant une Suzanne Falstrault dont les parents avaient l’air d’être un certain Henry Falstrault et Charlotte Lamarche. Ce patronyme de Lamarche nous a envoyé sur des fausses pistes pendant longtemps, puisque c'était le nom de son beau-père et non de son père: Saint-Mesmin dit Lavictoire. (De plus pour les curieux qui voudraient savoir si c'était Bricault dit Lamarche, non c'était Bariteau dit Lamarche) Ce couple, donc de Falstrault a eu huit enfants dont l’orthographe du patronyme variait de Filracuschor, Foulstrot, Falstro, Faulstroth, à Falstrault.

Avec les souvenirs des uns et des autres, l’arbre a été pas mal complété, mais personne ne pouvait remonter au-delà de cette date de 1791. Comme tous les descendants de la première génération avaient épousé des Canadiennes au nom bien francophone et qui plus est des catholiques, nous ne cherchions pas trop ailleurs qu’en France. Surtout que "ault" c'est bien français.

Je publie donc un petit site avec les noms trouvés. Quelques membres de sa famille corrigent des dates et ajoutent des enfants, des oncles, des mères. Et puis en janvier 2003, un courriel de Dominique Ritchot qui nous annonce que le vrai nom de cet Henry serait Heinrich Faulstroh et il est répertorié dans un livre sur les soldats auxiliaires venus faire la Révolution américaine. Donc Allemand.

Enthousiastes ou plutôt carrément énervées, la recherche reprend de plus belle. Nous nous sommes mises à lire tout ce qui se rapportait à cette révolution américaine, à ces mercenaires allemands. On a acheté le livre : Wilhelmy, Jean-Pierre, Les Mercenaires allemands au Québec, 1776-1783, Éditions Septentrion.

Nous nous sommes abonnées au forum des Hesse-Hanau.

Je me suis mise à m’intéresser plus sérieusement à la généalogie, même si je demeure une amateure. Je croyais bien en rester là, quand, en 2006, nous recevons un autre courriel : une descendante de Faulstroh nous écrit d’Allemagne et nous demande si on connaît une telle qui demeure maintenant aux États-Unis (je tais les noms parce qu’elles ne veulent pas trop que leurs noms soient rendus publics, surtout pas sur Internet et je respecte leur choix). Nous voilà avec des « cousines » descendantes de cet Heinrich. Mais quelle surprise, notre soldat était marié avant d’être engagé (ou probablement loué) pour venir faire la guerre. Et il avait eu le temps d’avoir deux enfants. Grâce à elles, nous avons appris que les Faulstroh (très nombreux en Allemagne alors qu’une petite centaine au Canada, la plupart gravitant dans l’est de Montréal), viennent tous de Rodheim, Hessen, Germany et le plus vieux mariage retrouvé par cette Allemande date de 1630.

Depuis on flotte, on s'informe et je me suis même amusée à écrire un petit texte, publié sur mon site >>> .

vendredi 24 juillet 2009

De ceci et de cela

J'aime bien cette formule: De nos pinceaux et de nos stylos, De ceci et de cela... Un restant de mes études en philosophie je crois bien.
Toujours est-il qu'aujourd'hui je me promène entre ceci et cela.

J'ai hâte de pouvoir lire et écrire sur ma prochaine lecture: Le cercle littéraire des amateurs d'éplucures de patates. Rien que le titre me fait sourire et me donne envie de m'y jeter et d'en lire des petits bouts. Raconter comment j'ai cherché ce livre. Mais je ne peux pas tout de suite, je dois d'abord finir Un monde sans fin de Ken Follett, qui n'en finit vraiment pas de finir, c'est le cas de le dire. J'ai beau passé par-dessus les trop nombreuses et inutiles scènes de sexe, il a tout de même 1286 pages ce livre pris à la bibliothèque et doit donc y retourner avant que je tombe dans Le Cercle littéraire... non non je ne l'écrirai pas encore!

À voir les images sur Google pour ce livre, je ne serai pas la première à le lire ni à en parler.

Et puis entre-temps, je dois fouiller dans les registres de ancestry.ca. Je suis abonnée jusqu'au 4 août. Après, je ne renouvelle pas. C'est un site en généalogie pour ceux et celles qui ne savent pas. Je veux vérifier si j'ai bien tous les Falstrault. Un patronyme assez rare, qui vient de Faulstroh. Heinrich, soldat auxiliaire allemand. Ça ne fait que trois ans qu'on le sait. Il faut que je vous conte... non, tiens un sujet par billet.
Donc celui-ci ne sera que: de ceci. Le cela sera pour demain.

mercredi 22 juillet 2009

Revenus d'un artiste peintre au Québec

L’auteure « de nos stylos » s’est exprimée sur les revenus d’auteur, au tour de l’artiste « de nos pinceaux » d’en faire autant. La question maintes fois posée aux artistes peintres, ce n’est pas tant le prix d’un tableau puisque souvent il est inscrit à côté de l’œuvre, mais parfois surpris, les visiteurs demandent : « combien de temps pour faire un tableau? » La question titille l'artiste (comme les auteurs qui se font demander « combien ça rapporte?) parce que le travail de l’artiste ne se calcule pas en nombre d’heures comme pour un travail de plombier, disons. Certains répondront donc : « le temps d’une vie » puisque c’est toute la vie, l’expérience de l’artiste qui entre en ligne de compte. Et comme dans tout métier ou art, plus la personne est expérimentée, plus ça l’air facile (comme le patinage artistique) et moins l’artiste prend de temps. Ce qui ne veut surtout pas dire que c’est du travail bâclé ou que l’œuvre est moins chef pour autant (chef-d’œuvre !!!).

Deux ou trois façons de calculer le prix d’une œuvre, l’artiste n’expose ici que la sienne. Un galeriste en aura peut-être une autre. Donc la largeur additionnée à la hauteur multipliées par sa cote. Exemple : un 16 pouces plus 20 pouces donne 36 pouces multipliés par la cote 19 égale 684$. L’artiste arrondira à 690 $ probablement. Plus le cadre, plus les taxes s’il y a lieu.

Comment établir la cote demandera-t-on? Un artiste débutant commence en général à 7, puis selon les années d’expérience, les symposiums, les expositions auxquels il participe, selon les prix qu’il remporte, bref selon la renommée, la reconnaissance de ses pairs, la cote augmente. Pas de limite. Et Georgette Pihay rajoutait avec humour: «et après notre décès, tu rajoutes un zéro à la fin».

Si les oeuvres de l'artiste sont en galerie, savoir que la majorité des galeristes prennent 50%, certains plus, d’autres moins. Quelques rares galeries achètent la production de l’artiste, mais la plupart prennent les œuvres en dépôt. Sans contrat, sans garantie.
Question suivante: combien d'oeuvres vendues dans un an? C'est selon. Certains artistes vendent 30 tableaux, d'autres 100, d'autres plus. Et surtout n'allez pas leur dire: «C'est donc un beau passe-temps!» leur sang va se mettre à bouillir.
(photo: artiste peintre à l'oeuvre)

Revenus d'un auteur au Québec

Ce matin, j’ai commenté le blogue d’Isabelle Lauzon. Question très importante à mon avis, donc je me permets de reprendre mon commentaire et de développer. Pas comme un journaliste, après une longue recherche sur le sujet, mais comme auteure, fille d’auteure. En avril dernier, Julie Gravel Richard avait aussi abordé le sujet en signant un billet sur les ventes de son livre.

Au Québec, c’est établi, c’est standard, c'est 10% du prix de vente. Partout au monde (en tout cas Europe, États-Unis et Canada), c'est le même 10%. Je ne connais pas grand monde (à part les auteurs) qui le sache. La prochaine question vient toute seule et si elle ne vient pas ni de la bouche ni du regard de l'autre, j'ajoute: ça dépend ensuite du nombre d'exemplaires. Au Québec, c'est peut-être 200,000 pour une Marie Laberge, mais pour une Claude Lamarche parfaitement inconnue ce sera plutôt, avec beaucoup de chance, dans les 1,000. Et si la personne n'est pas plus vite que moi sur le calcul, j'ai déjà ma réponse toute faite, en espérant qu'elle ne me demande pas d'autres combinaisons: un livre de 30$ (il y a dix ans, je disais 20$!) ça fait 600,000$ pour Marie Laberge et 3,000$ pour Claude. Et j'enfonce bien le piton jusqu'à ajouter: pour un travail parfois de deux, trois parfois quatre ans.

Dans certains contrats, l’auteur peut passer de 10 % à 12 % et même 15% après tel nombre d’exemplaires ou lors d’une deuxième impression. Au Québec, peu d’auteurs ont des agents, comme il se fait aux États-Unis, alors on fait affaire directement avec l’éditeur. En ce qui concerne les avances (question soulevée par Rackham Le rouge dans un commentaire), là encore, c’est du cas par cas et selon la renommée de l’auteur. Il est certain que le livre attendu d’un Yves Beauchemin, ça donne un certain argument de négociation.

Bon, quoi d’autre? Je ne sais rien des auteurs de scénario ou de ce qu’on peut espérer sur les traductions ou sur d’éventuelles adaptations cinématographiques. Mais je sais qu’il faut y penser avant plutôt qu’après. L’UNEQ (union des écrivains du Québec) offre à ses membres les services d’un avocat spécialiste en droits d’auteur.

Quelques revenus supplémentaires directement reliés au travail d’auteur : Copibec et la Commission du Droit public.

En passant je ne me suis jamais rendue à 1000 exemplaires.

(photo: dessus de mon dernier ouvrage qui m'a rapporté moins de 500$)

lundi 20 juillet 2009

Jaquettes de films

La première fois que j’ai été chercher un DVD au marché d’alimentation (vivre à la campagne = pas de club vidéo = quelques DVD au marché d’alimentation), je venais tout juste d’acheter un lecteur de DVD après avoir résisté longtemps à cette nouvelle technologie. Il m’a fallu le livre d’instructions pour savoir comment le mettre en marche. Clique ici, pèse sur ce bouton, je n’étais même plus certaine que les fils étaient bien connectés en arrière. Je ne vois que des onglets en anglais, j’ai cliqué sur « play » et le film n’était (évidemment) qu’en anglais. Après quinze minutes et relais à ma coblogueuse qui ne réussit guère mieux que moi, je retourne le DVD et je leur dis que le film est en anglais. Heureusement la caissière, derrière son grand sourire, a compati et m’a expliqué qu’elle aussi, la première fois… bref qu’il fallait que je trouve le « language » et que je choisisse le français. Retour à la maison, ai fini par trouver.

Depuis lors, il m’arrive quelquefois de louer des films, donc je regarde les titres qui nous sont offerts. Pas un grand choix, mais là n’est pas mon propos. J’ai entendu un titre de film à la radio, j’en ai lu un dans un journal, j’ai envie de voir le film, je cherche d’après ce titre qui bien sûr a été mentionné en français. Il faut parfois que mon cerveau fasse des pieds et des mains (je sais l’image n’est pas très appropriée, mais je la trouve comique : un cerveau qui fait des pieds et des mains !!!) pour trouver le titre recherché.
Je ne comprends pas qu’au Québec, au pays de la loi 101, au pays de notre langue toujours menacée d’assimilation, malgré les efforts, les gains, les reculs et les accommodements, qu’on accepte que les jaquettes soient à première vue unilingue anglaises. Souvent en petit, souvent en bas, le titre en français vous le cherchez en titi. Au dos, quelquefois le résumé en français, pas toujours. Les jaquettes de films ne doivent-elles pas répondre aux règles de l’affichage: le français plus gros et en premier? Au temps des cassettes vidéo, les producteurs (sont-ce les producteurs les responsables des jaquettes?) se donnaient la peine d'en faire imprimer une en français et une en anglais. Sous prétexte que le film est en trois langues sur un même DVD, en quoi ça change la règle?

J’ai déjà écrit une lettre à l’Office de la langue française et même directement à Pauline Marois à ce sujet. Lettre restée sans réponse évidemment. Copie envoyée également à des journaux. Je crois bien qu’elle n’a jamais parue. Pourtant, ça ne se peut pas que je sois la seule à l’avoir remarqué. Petite recherche sur Google me fait presque croire que je suis la seule à vouloir m’en plaindre. La seule à trouver inadmissible cet anglais (le titre surtout) qui nous saute aux yeux. Je ne discute pas sur le choix de la traduction du titre, je laisse cette question à d’autres. Et je ne suis pas en France pour accepter sans rien dire tout cet anglais qu’on m’impose. Je veux simplement voir le titre en français en premier, ou au moins (accommodement raisonnable avec qui?) aussi gros que le titre en anglais.

À qui faut-il s’adresser?

dimanche 19 juillet 2009

Ecrire, est-ce faire quelque chose?

C’est effrayant comme j’ai l’impression de ne rien faire. Il me semble en tout cas que je ne fais rien. Je n’ai pas le moral à terre, La pluie tous les jours ne me dérangent pas trop tant que je ne veux pas aller faire du canoë ou du camping. Je suis plutôt contente de ne pas me sentir obligée d’aller dehors. Mais le soir, je me demande ce que j’ai fait et je cherche.

Aujourd’hui par exemple : budget, lavage (normalement c’est le samedi mais hier j’étais dans les magasins), cousu un coussin pour la fête de ma mère. Balayé la galerie. Répondu à deux courriels, cherché des Pelletier et des Deguire. Ah ! oui, bien sûr, chercher des noms, des mariages, ça peut prendre des heures. Dénicher dans les Deguire qui sont des Deguire et qui sont des Desrosiers. Mais la soirée est avancée et je n’ai pas encore entré ces noms dans ma base de données, seulement pris note sur papier.

Je voudrais être comme mon père qui abattait beaucoup de travail dans une journée. Même à 80 ans. Bon, disons, à 75! Il n’avait peut-être pas de lavage à faire, mais il lui arrivait de préparer les repas. Et ses textes étaient souvent des éditoriaux. Il était sûr de lui, il n’hésitait pas comme moi. Ne se demandait pas si c’était politiquement correct, si c’était pertinent. Il aurait adoré tenir un blogue. Il était tellement heureux quand il voyait ses opinions publiées. Tellement malheureux quand le journal dont nous étions propriétaires a été vendu. Il a continué d’écrire ses textes, mais l’écho ne lui renvoyait pas la fierté qu’il avait eue pendant des années. Il s’est exprimé autrement. Pour les autres. Toujours. Parler haut et fort. Il était convaincant.

Mes mots sont des petits silences en comparaison à ses écrits, parfois virulents, quelqurfois démagogiques, mais toujours pour une bonne cause.

J’avais écrit : « Il me manque », mais ce n’est pas tout à fait vrai. C’est surtout que je voudrais avoir reçu le savoir de mon père. Avoir retenu ce qu'il a appris. Avoir hérité de ses plus belles qualités. Pas les défauts bien sûr. Je voudrais oser comme il osait. Il avait ses batailles, et je me demande encore quelles sont les miennes. Probablement que je n'ai aucune propension à la bataille.

Finalement, j’aurai écrit aujourd’hui. Pas du tout sur le sujet que j’avais en tête, mais… ma journée est faite !

samedi 18 juillet 2009

Sculpture à Mont-Laurier

Mont-Laurier, école d’été. Deux jours de cours pour l’artiste «de nos pinceaux». Des cours en été ce ne sont pas vraiment des cours. De toute façon, que de bons souvenirs dans les écoles: en tant qu'élèves et en tant qu'anciens profs. Je me dévoile là!!! Eugène Jankowski est un sculpteur exceptionnel, généreux, sympathique. Alors ce fut un plaisir, une découverte et, malgré la crainte que Louise avait étant donné son handicap d’arthrite, elle a réussi sa sculpture autant que les autres élèves.

Donc arrivée le vendredi après-midi à Mont-Laurier, on explore les lieux. Quelle n’est pas la surprise de l’auteure « de nos stylos » de s’apercevoir qu’elle est devant l’ancienne école normale tenue par les sœurs Sainte-Croix de 1927 jusque dans les années 60. Sa mère lui a déjà conté qu’elle s’y était rendue, elle avait 16 ans, sa tante religieuse l’y avait encouragée. Elle se souvient de la rivière, de la galerie sur le côté. Finalement elle ne s’est pas inscrite, mais me voilà quelque 70 ans plus tard en face de cette même école, le coeur battant de ses souvenirs.

Nous nous rendons au camping La Clairière à une bonne dizaine de kilomètres. Trop loin pour prendre nos vélos. Quatre emplacements seulement disponibles pour les voyageurs, les autres sont des saisonniers, grand amateurs de bateaux puisque le lac est très grand et très beau. Mais nous ne nous y attarderons pas. L’artiste prendra son cours et l’auteure n’a pas accès à Internet alors qu’à l’école elle pourra facilement se brancher. Yé.

Le samedi matin, sous une pluie diluvienne (ce qui ne surprend probablement personne), Louise se présente sous le chapiteau. Six élèves suivent le professeur et s’installent à l’extérieur, sous un petit abri du genre Tempo. Sculpter la pierre est trop salissant pour rester à l’intérieur.

En deux jours, les adultes apprennent à connaître le nom des pierres: stéatite, albâtre, granit, marbre. Devant eux, ils ont des blocs de stéatite, ce que tout le monde appelle de la pierre à savon. Les Inuits sont reconnus pour l’utiliser. Pierre idéale pour commencer une sculpture. Présentation et utilisation des divers outils : couteaux, limes, Dremel et le dimanche matin, papier abrasif de toutes grosseurs. Deux jours à frappe, frappe, cogne, martèle. Toc toc toc. Et perce et enlève. Et râpe et tourne et observe et balaie la poussière fine. Et sable, sable encore, mouille et peaufine. Écoute le professeur, boit ses paroles, admire son talent et retourne au toc-toc-toc.

Le dimanche soir, l’artiste est enchantée, son œuvre est presque terminée. De plus elle pourra voir l’artiste à nouveau puisqu’il exposera, en compagnie d’un de ses élèves, au centre d’art de Montebello en août.

L’auteure, elle, a pu terminer de corriger son manuscrit, assise bien tranquillement dans son véhicule récréatif, en s'offrant quelques petites pauses dans le parc en face, la rivière du Lièvre coulant forte, large et régulière à ses pieds.

Retour au camping... sous la pluie, mais le cœur heureux de leurs créations, la tête pleine de rêves. Et départ le lendemain matin vers la municipalité de Baie-James.
(photo: Louise Falstrault et Eugène Jankowski)

vendredi 17 juillet 2009

De tout et de rien

Tellement à dire, que je ne sais par quel bout commencer.
Je rassemble donc mes idées, j'expédie surtout ce qui doit être fait avant que de dire ou d'écrire. Et je reviens un de ces matins.

samedi 11 juillet 2009

sculpture et ecriture

L'artiste "de nos pinceaux" a bifurqué vers le couteau (pour la rime parce qu'en fait je crois bien que c'est un burin électrique, souvent appelé du nom d'une marque connue: Dremel) et délaisse, le temps d'une fin de semaine, la peinture pour la sculture. Sur pierre, pardon madame!

L'auteure, elle, "de nos stylos", s'applique à l'écriture, sous un petit temps gris. Les pluies fortes ou fines la rendent moins coupable de rester à l'intérieur, les yeux rivés sur son clavier. Elle voudrait bien profiter de cet été où les éditeurs et les directeurs, ou directrices dans mon cas, littéraires prennent des vacances. Qu'en septembre, le manuscrit soit sur leur bureau. En haut de la pile. Une fois, bien sûr, que leurs travaux pressants pour la rentrée littéraire soient achevés. Mais une rentrée littéraire, est-ce que ça existe encore?

vendredi 3 juillet 2009

De nos pinceaux et de nos stylos

L’artiste « de nos pinceaux » prépare son matériel pour le symposium Montebello en peinture. Première rencontre, cocktail dînatoire (drôle de nom auquel je m’habitue mal, autant pour le mot cocktail qui n'est pas mon genre, que l’adjectif dînatoire qui fait giratoire, on tournera en rond?), ce soir avec tous les artistes et leurs commanditaires. Et espérance de beau dodo parce que dès demain matin, 8 heures sur le terrain à monter son mini-chapiteau et installer ses tableaux. Espérance aussi de beau temps. À défaut de gros soleil au moins le moins de pluie possible que les visiteurs aient envie de sortir.

L’auteure « de nos stylos », elle, achève de corriger la quatrième version de son roman. Toujours au stylo, corrections sur papier. Ça se lit mieux, je vois les erreurs, surtout les changements de points de vue. Ensuite seulement, transfert sur ordinateur et travail avec le logiciel Antidote et ses précieuses cooccurrences (zut, depuis que Word a été automatiquement mis à jour, Antidote n’est plus automatiquement intégré, je dois l’ouvrir en deuxième fenêtre, mais bon, on va pas s’attarder à ce détail). Espérance de confiance de trouver les mots, de garder le ton surtout, de porter haut et loin cette histoire qui n’en finit plus d’être remaniée. Pas tant l’histoire finalement que les scènes.

Les lectrices « de nos pinceaux et de nos stylos » lisent respectivement le tome II de La poussière du temps de Michel David et Un monde sans fin de Ken Follett, dont on dit moins de bien que Les piliers de la terre, mais que je lis avec ravissement quand même jusqu'à maintenant.

La graphiste, elle, prend un temps de repos parce qu'elle ne voit plus clair dans les fichiers html autant pour les sites dont elle a la responsabilité que ce blogue qui n'est visuellement toujours pas à son goût. On peut pas tous être illustrateurs comme les propriétaires du Pigeongraphe (n'est-il pas assez beau? Jalouse, oh! que oui).

(sources illustrations: Le rosier de ma mère de Louise Falstrault; livre dans google images)

mardi 30 juin 2009

Lire ou ne pas lire, de Barcelo et de Decoin

Je pensais que je savais m’organiser. En plus je me sens très bien à ne dormir que six heures, donc en théorie, je devrais avoir le temps de tout faire. Pourtant je n’en fais pas tant. Déjeuner en lisant courriels, y répondre parfois. Lire forum, un seul, y répondre. Et voilà entre 30 et 60 minutes passées. Lire blogues, alors là me voilà partie pour une bonne heure avec en plus le goût de changer le modèle du mien ou de rajouter un billet. Chercher donc informations, hyperliens pour faire blogue, images à ajouter dans ledit billet. Me limiter à un sujet. Surtout me limiter à un sujet alors que je suis facilement coq à l’âne.

Aller réfléchir en lavant la vaisselle de la veille. Puis regarder dehors quel temps il fait, comment m’habiller. Décider si je vais ici ou là. Retour bien souvent devant l’ordi. Ces dernières semaines, faut bien que je travaille, monter et mis à jour trois sites. Si ça vous tente de les voir>>> Le reste de la journée y passe. Arrêt en fin d'après-midi. Lectures, dehors si possible. Les livres achetés à la librairie de livres d’occasion sont décevants ou bien c’est moi qui ne file pas pour ce genre de lecture ? J’en parle sur mon blogue ou pas? Faudrait bien, une de mes amies a dit à quelqu’un de lire mon blogue, que je parlais de livres. Bien peur de la décevoir. D’autres que moi ne se consacrent qu’aux livres. Moi je m’éparpille. Encore.
Donc, quand même, livres commencés :
Jane Austen à Scargrave Manor de Stephanie Barron. Il en est question ici >>> En partant, j’étais assez mêlée. J’ai cru pendant quelques instants qu’il s’agissait vraiment d’un roman que Jane Austen aurait écrit, mais jamais publié et qu’on avait retrouvé son manuscrit, mais une recherche sur Internet m’a permis de comprendre que c’était une auteure qui avait trouvé le moyen d’attirer les amoureux de Jane Austen. Une sorte de roman policier à l’accent anglais du 19e siècle. Plaisant sans plus, surtout si on aime Jane Austen ou le charme vieillot de cette Angleterre de «Orgueil et préjugés» Je l’ai fini, c’est déjà mieux que les autres.

Ville-Dieu de François Barcelo. Je l’ai pris parce que l’auteur est québécois, que quelqu’un me l’a recommandé, mais j’ai oublié de demander quels titres cette personne avait lus et aimés, alors j’ai pris celui-là au hasard. Suis rendue à la page 23, le temps de m’attacher au personnage d’Hervé. Je crois que j’aimerai, mais je l’ai mis de côté pour l’instant pour me lancer plutôt dans Promeneuse d’oiseaux de Didier Decoin. Cette fois encore j’ai choisi l’auteur plutôt que le titre. J’avais lu Louise, cet hiver, j’en ai parlé, j’avais beaucoup aimé et non pas seulement parce que ça se passait au Québec. Le ton, le vocabulaire, le style, l’art de raconter presque rien de si jolie façon. Cette fois, histoire plus complexe, pas tellement plus de personnages, mais toujours beaucoup de détails pour bien cerner l'intériorité. Belles phrases encore, mais si le style m’entraîne, l’histoire d’amour, elle, me laisse de glace.

Finalement, je pense que c’est moi le problème ! Pas les livres.

vendredi 26 juin 2009

Copier son blogue

J’aime bien Internet. Selon certaines personnes qui gravitent autour de moi, je l’utilise trop, j’y écris trop de choses personnelles, j'y laisse trop de traces. Pourtant, je n’irais pas jusqu’à écrire les textes directement sur Blogger, comme d'autres hébergent leurs photos sur Internet, sans même en avoir des copies. Non qu’ils soient si importants ni peut-être même dignes d’être publiés, mais je sais que les billets peuvent disparaître du jour au lendemain si Blogger décide de fermer. Donc, j’écris mes textes dans Word avant que de les héberger chez Blogger.

L’autre jour, en regardant les modèles publiés par word press, j’ai cherché d’autres modèles pour mon blogue. J’en ai trouvé de très jolis et plus adaptés à mon style >>> sauf qu’il fallait d’abord sauvegarder son modèle. Comme je ne comprenais pas tout à fait le "exporté – importé" le modèle dans Blogger, j’ai consulté un site d’aide, en français >>>, parce que l’aide en anglais… pas toujours évident pour moi.

Et dans les commentaires, il était question du petit logiciel, un aspirateur de site, HTTTrack, clic sur le lien qui m’a mené à un autre site >>> . J’ai imprimé le tutoriel, l’ai parcouru rapidement et comme j’ai vu que ça avait l’air assez facile, pour moi s’entend, j’ai téléchargé le logiciel gratuit >>>

Puis j’ai copié mon blogue en suivant les instructions du tutorial. Bingo, j’ai tout mon blogue, modèle compris sur mon disque dur. Je continue quand même d’écrire d’abord mon texte dans Word, mais je l’aurai en double.

Quant à changer de modèle, après avoir téléchargé le modèle choisi, je m’y suis aventurée à pas très lents et finalement j’ai remis à plus tard parce qu’il fait chaud, parce que je veux être dehors, parce que ça prend du temps…. se baigner.

mardi 23 juin 2009

Bon été et bonnes vacances

Ça sent l’été. Me suis déjà baignée deux fois. Et les professeurs-blogueurs qui partent en voyage. Qui parlent de livres à apporter en vacances. Donc je pourrais penser vacances, je pourrais penser voyage. Mais un travailleur autonome n’a pas de vacances ni de retraite. Et une artiste peintre, si elle a beaucoup voyagé l’été en fonction des symposiums ou des expositions auxquelles elle participait, demeure maintenant dans son atelier pour recevoir des touristes de passage.

Mais, il reste dix autres mois dans l’année. Aujourd’hui une cliente de ma coblogueuse artiste a apporté un livre. Un livre qu’elle a rapporté de son voyage en Arizona l’hiver dernier : Arizona Collectors Guide. Ah la belle lecture. Visuelle s’entend. Qui vous donne le goût d’aller voir Sedona, Bisbee, Scottsdale, Tucson où les galeries d’art, les musées et les ateliers d’artistes sont plus nombreux que dans tout le vieux Québec et Montréal réunis, si ce n’est la province au complet.

Donc prochaine destination : Arizona. En prime le grand canyon, coucher dans le désert en camping autonome. L’été et les vacances pour moi ce sera l’hiver prochain !

samedi 20 juin 2009

Symposium de peinture Jean-Paul-Lapointe

Pour écrire un billet, il faut avoir l’esprit calme : je ne l’ai pas.
Il faut du temps : je ne me l’accorde pas, considérant que ça vient presque en dernier dans mes priorités.
Il faut ramasser ses idées : elles sont pas mal éparpillées ces temps-ci.
Certains matins, trop de sujets en tête, d’autres soirs, pouf tous partis dans la fatigue et les émotions de la journée.

Pourtant, aujourd’hui, ma coblogueuse-artiste a sauté sur la nouvelle: Michèle Richard suscite la controverse au symposium international Jean-Paul-Lapointe (vous avez le choix pour le lien, tous les médias et tous les sites ont repris la nouvelle disons celui-ci>>> )
J'ai failli écrire le nom de la vedette dans mon titre, mais je ne voulais pas, parce que je voudrais tellement parler du symposium et non d'elle.

En tant qu’artiste peintre, bien sûr, Louise a réagi tout de suite. Ensuite seulement, elle a écouté la nouvelle à LCN. Tout de suite elle s'est demandé ce qu'elle aurait fait, elle?

1- Pas d’accord en partant qu’un comité organisateur de symposium choisisse une artiste reconnue surtout pour ses talents de chanteuse. Même si elle reconnaît qu’elle avait déjà vu ses œuvres et qu’elles sont très bien, sans plus. Même principe, même discussion sans fin sur le choix d’un animateur chez les comédiens ou le choix d’un comédien chez les humoristes. C'est comme si pour un Salon du livre, on choisissait Sophie Thibault comme présidente d'honneur. Elle a écrit un seul livre, très bien aussi par ailleurs, mais ça n'en fait pas une auteure reconnue par ses pairs en tant qu'auteure. Mais tout n’est pas toujours blanc ou noir et peut-être en sommes-nous rendus là. Louise reconnaît aussi que les artistes québécois ont plus d’une corde à leur arc et donc plus d’un talent. Faut-il pour autant ne se restreindre qu’à un seul?

2- Aurait-elle refusé de participer au symposium en guise de protestation, elle n’en est pas certaine. Tout dépend du poids qu’aurait eu sa décision. Mais ça, on ne sait jamais avant. Est-elle d’accord avec les trois artistes peintres qui se sont désistés : oui. Est-elle d’accord avec ceux qui sont restés : oui. Libre choix. À chacun d’assumer ses positions et opinions. Chose certaine, elle aurait beaucoup discuté avec les autres.

3- Louise n’en veut pas à Michèle Richard d’avoir accepté, elle en veut un petit peu au comité de l’avoir choisie, mais elle en veut surtout, ah ! oui, surtout aux médias qui ont sauté sur la controverse. Et c’est là toute sa réaction, c’est là tous ces cris, c’est là tout son questionnement sur la publicité, la visibilité de n’importe quel événement. Pourquoi les médias ne s’intéressent-ils qu’aux vedettes? Pourquoi les médias n'ont-ils pas nommé et donné la parole aux trois dissidents courageux? Après tout, c'est grâce et à cause d'eux que la controverse a commencé, non? Mais non, focus sur le seul nom de Michèle Richard. Pourquoi les journalistes ne sont-ils à l’affût que des mouvements des gros noms, même quand ils ne demandent rien? Les symposiums de peinture sont-ils moins intéressants, moins internationaux aux yeux des rédacteurs en chef si ce n’est qu’un « pur inconnu » qui en est le porte-parole? Pur inconnu de la sacro-sainte et toute puissante télévision, s’entend? Le comité savait probablement fort bien qu’en choisissant Michèle Richard (la prochaine sera peut-être Danielle Ouimet qui peint aussi très bien), il allait jouer la carte d’une plus large couverture médiatique. Alors, c’est certain qu’il doit être heureux de sa décision. Retombées en vue.

4-Conséquences possibles : plus de gens iront au symposium, plus de gens verront les tableaux des artistes, oui. Mais plus de gens achèteront des toiles de qui? De Michèle Richard? Par curiosité, parce que ça fait bien? Ou des autres artistes qu’ils auront découverts? Et si les artistes présents vendent plus de toiles, ils seront bien contents, peu importe les belles théories ou envolées oratoires sur le sujet. Et regardez encore les médias, qu’ont-ils filmé? Cinq secondes deux trois des artistes présents, quelques toiles des autres et ils ont fait abondamment le tour des toiles de Michèle Richard et de toutes ses interventions. Encore une fois, Louise ne doute pas de la sincérité de Michèle Richard, mais maudits médias qui n’en ont que pour ce qui attire les spectateurs croyant savoir quel vinaigre n’attire pas les mouches. Et le pire, c’est qu’ils ont souvent raison. Alors il faudrait aussi en vouloir aux humains qui, tels des voyeurs assoiffés de sensationnalisme et attirés par les exploits de héros, avides de reconnaissance, réagissent si fortement au vedettariat. Que sommes-nous devenus pour tant chercher gloire, notoriété? Et croire qu'en dehors du podium point de salut!

Bref, sujet sans fin, dont on peut discuter longtemps. Jalouse, Louise? Bien sûr, qui ne voudrait pas d’une telle couverture médiatique, une fois qu’on accepte de jouer le jeu, même si on n’est pas d’accord que ce soit ainsi que ça se passe.

Sur ce, je vous le dis parce que probablement ça ne passera pas aux nouvelles de Montréal, snif, snif !!!, Louise Falstrault participera à un symposium de peinture international (eh oui,le parrain Littorio del Signore est d’origine italienne, Roland Palmerts, Belge, un sculpteur italien, etc.) à Montebello, du 3 au 5 juillet.

(source: tableau de Louise Falstrault)

Ajout le lundi suivant 22 juin. Pour plus de détails sur cette "affaire", que je ne veux plus commenter pour me concentrer sur les symposiums eux-mêmes et sur les artistes professionnels qui y participent ou tout autre considération que cette manie que nous avons de nous jeter, tels des vautours affamés (et même pas justement), sur tout ce qui bouge dans le merveilleux monde du vedettariat, donc lire le blogue de Orage Océan en reculant de quelques jours, beaucoup plus complet. Mon billet n'était en fait qu'une réaction, que des questions. Orage Océan a rapporté les faits et pris la peine de publier les opinions des trois artistes dont il aurait fallu parler plutôt que de parler de MR.

mardi 16 juin 2009

Telle mère quelle fille

Personne dans ma famille n’a souffert de sclérose en plaques. Mais j'ai eu des parents, comme tout le monde. Et, même si je n'ai jamais été abandonnée par eux, l’abandon a toujours été ma blessure. Et personne ne sort indemne de son enfance, je l’ai déjà dit, et Sophie Thibault a écrit : « on ne guérit pas de son enfance». Ou quelque chose du genre. (Pas facile de retrouver la phrase exacte quand on ne l’a pas prise en note lors de la lecture et qu’on n’a pas le texte dans son ordinateur pour faire CTLF F. ) Telle mère quelle fille de Monique Larouche Thibault et de Sophie Thibault.

Impudique a-t-on dit de ce livre. Pourquoi ? Pour un roman, c'est pourtant ce que l'éditeur attend, ce que le lecteur recherche. Elle a osé. Elle a écrit avec ses tripes et son cœur ce qui fait que ça nous touche aux tripes et au cœur. Elles ont écrit ce que je n’oserais jamais dire, comme pour refuser de m’avouer que j’y pense. Comme si elles avaient écrit pour moi, je les en remercie. En quelque sorte, elles me permettent d’avoir moins honte, de me sentir moins coupable d’avoir, à une certaine époque, détesté mes parents, d’avoir détesté le couple, le modèle qu’ils m’ont obligée à regarder. Sophie Thibault surtout, parce que bien entendu je prends la part de la fille. Pourtant je ne devrais pas prendre la part de personne. Monique aussi a été une petite fille. Rien à voir avec le fait qu’elles soient toutes deux des personnages publics, l’une plus que l’autre puisque à la télévision. J’aurais autant pleuré, j’aurais autant admiré si elles avaient été deux parfaites inconnues. Peut-être n’aurais-je pas été aussi curieuse de ce livre ? Et même si j’avais eu des photos des deux protagonistes, aurais-je trouvé Sophie aussi belle ? Pourtant un sourire triste. Ou les yeux.

Si je ne me suis pas identifiée à la maladie, à la culpabilité sûrement, sauf que la mienne n’a pas commencé à 10 ans. Identifiée à la petite fille devant le couple. Identifiée aussi à l’adolescente qui rêve de liberté. À la jeune fille qui cherche des réponses dans la religion et la psychologie. Identifiée à la femme qui n’a pas tellement envie de mettre des enfants au monde. Identifiée à la femme aussi, tellement identifiée que je transpose et que je trouve ma mère, un matin, complètement confuse, complètement grimaçante, qui devient dépendante, incontinente du jour au lendemain. Parce qu’elle était tombée, parce qu’elle a eu une infection urinaire et que personne ne nous a dit que ça arrive souvent quand la malade a une sonde. Un frère et une sœur (autre identification s’il en faut) catapultés dans un univers inconnu, devant des mots dont ils ignorent et le sens et l’importance. Identifiée à l’aidante naturelle qui arpente les murs d’un CHSLD, qui sent, qui entend, qui voit, qui attend, qui espère, qui se réjouit d’un sourire, qui essaie de ne pas montrer sa tristesse quand sa mère ne file pas.

Un livre qui, sait-on jamais, m'aura montré comment parler des relations mère-fille, père-fille, avec émotion, compassion. Un livre qui m'aura fait pleurer, c'est déjà ça.

source de l'image: http://www.librairiepantoute.com

jeudi 4 juin 2009

Quand (ne pas) écrire?

Le matin en déjeunant, je lis. Ce matin, lendemain d’une petite virée à la bibliothèque, je plonge dans Edna, Irma et Gloria. J’aime bien le style de Denise Bombardier, en plus du sujet, bien souvent. Les dialogues sont intégrés au texte, c’est-à-dire que les phrases « parlées » sont entre guillemets et non précédées du cadratin habituel. Ce qui confirme ma théorie qu’un roman n’est pas nécessairement affaire de dialogues et de mises en scène. Mais évidemment on ne s’appelle pas toutes Denise Bombardier. Quand j’aurai trois ou quatre romans publiés, peut-être pourrais-je écrire comme je le veux et non comme les éditeurs me le conseillent.

À l’opposé, ma coblogueuse, qui délaisse les romans policiers depuis quelques mois, lit Michel David. Presque exclusivement du dialogue. Un peu comme dans Les Filles de Caleb d’Arlette Cousture. Roman également, non point moindre en qualité ou en intérêt. Différent de style.

Michel David : un vrai Balzac. J’ai conté un livre publié en 2009, trois en 2008, deux en 2007, cinq en 2006, trois en 2005 et un en 2003. Quatorze en quatre ans ! Quand écrit-il ? Il n’a sans doute plus le temps de faire autre chose. Il ne doit avoir ni vaisselle à serrer, ni gazon à tondre, ni vitres à laver. Est-ce moi qui suis lente ou qui m'éparpille trop? Pour moi, il a écrit pendant qu’il enseignait et tout à coup en 2003, à sa retraite, il a tout envoyé chez un éditeur qui lui en a redemandé d’autres. À tel point d’ailleurs que le tome 4 d’une des sagas se situe chronologiquement avant le tome 1.

Dire que ce matin, j’ai reçu un courriel dans lequel une lectrice me disait toute son admiration pour tout le temps qu’on prend à écrire blogue et autres textes. Moi, je suis toute admirative devant ceux qui peuvent se concentrer sur une seule passion, qui sont laser plutôt qu’ampoule (j’ai oublié l’auteur et le livre où il en est question, mais cela signifie se concentrer plutôt que de s’éparpiller). Mais voilà, on est ce qu’on est. Et même si c’est difficile, si je suis curieuse de livres, lectures, écriture, camping, voyage, généalogie, un peu de technologie, et que je n’ai pas assez de 18 heures pour étancher mes soifs, je m’aime quand même. Même si ce blogue ne répond pas à toutes les règles de l’écriture-web, du genre qui devrait offrir un contenu souvent textuel, enrichi d'hyperliens et d'éléments multimédias, je m’aime aussi pour ma différence, d’autant que je peux bien écrire ce que je veux quand je veux puisque ce n’est pas mon principal revenu. Peut-être pour ça? Si je m'éparpillais moins, peut-être que je pourrai vivre de mon écriture. Je n'aurais que l'écriture que je réussirais à m'y perdre. Tout et rien me porte à écrire. Dans mon cas, il ne s'agit pas de savoir quoi ou quand écrire, mais quand ne pas écrire.

Parlant camping, je délaisse quelque peu l’ordinateur (je n'ai pas dit l'écriture, cahier et stylo me suivent partout) pour profiter de la belle fin de semaine qui vient.
(source photo: http://www.evene.fr/)

dimanche 31 mai 2009

Souffrir pour écrire un roman

Déjà juin demain. Je voulais terminer la quatrième version de mon roman en juin.
Première version : un récit, cinq générations, trop de personnages selon un éditeur qui se montre intéressé et qui me demande de le changer en roman.
Deuxième version : deux générations; après quatre mois, l’éditeur le passe à une directrice littéraire qui m’encourage à retravailler la deuxième génération, qu’il n’y ait pas de coupure entre les deux.
Troisième version : la directrice littéraire prend huit mois pour me dire que finalement ce serait peut-être mieux de garder seulement le premier personnage, le plus fort, le plus attachant.

J’ai pris un peu de recul, j’ai failli tout envoyer promener : le roman, les éditeurs, les personnages et même l’écriture.

Puis, tête d’Irlandaise? je m’obstine. Y parviendrai-je? Au rythme où je patine, peaufine, en arrache, rature, note, barbouille, pitonne, réfléchit, invente, je ne sais pas, je ne sais plus.

La lecture du billet de Venise, dans Le passe-mot, me laisse songeuse : le romancier doit toucher, émouvoir, que les personnages soient attachants. Mieux encore, forts. Montée de la tension, climax. En y pensant bien, de tous les livres que j’ai écrits, aucun roman digne de ce nom. Par manque d’imagination (comme Clémence?), je préfère les récits, juste raconter une vie. J’aime les biographies et il faut écrire ce qu’on aime lire, paraît-il. Pendant deux ans, j’ai écrit des reportages pour le journal La Terre de chez nous, j’aimais beaucoup : j’écrivais des petits bouts de vie des agriculteurs, leur parcours, leurs difficultés. Après deux ans : non, fini, on refusait toutes mes suggestions. Je n’ai jamais vraiment su la raison. Pas assez de politique, de controverse peut-être?

Et si c’est difficile, si ça ne coule pas facilement, d’un jet, si c’est trop travaillé, quel résultat en fin de compte? Je regarde ma coblogueuse artiste, elle ne recommence pas quatre fois sa toile. Elle peut la retoucher ici et là, mais jamais tout reprendre depuis le début comme je dois le faire.

Bon, je radote, je procrastine, je "théorise", je voudrais que ce soit facile, ce ne l’est pas. Il me semble m’être engagée dans un chemin qui n’est pas le mien. Le mien ressemble à une petite route d’une longueur de quatre ou cinq pages, genre blogue ou reportage, article de journal ou chronique de revue. Une route belle et sans embûches où je n’ai qu’à raconter et non à imaginer. Je voudrais en finir pour passer à autre chose, mais je sais bien que ce sera toujours difficile dans mon cas. Janette Bertrand haït écrire, mais elle touche les lecteurs. Moi j’aime écrire, et je crois bien que je ne réussis qu’à m’émouvoir moi-même !

Alors, j’y retourne. Quand même. Pourtant, je n'aime pas souffrir à ce point! Ma Bridget irlandaise verra le jour, foi de descendante d’irlandais!

(photo: la carte de Montréal en 1879;
mes ancêtres irlandais sont arrivés dans le quartier des Tanneries avant 1855)

jeudi 28 mai 2009

Cours d'écriture

Certains futurs espoirs de la littérature suivent des cours de création littéraire. Les chanceux, ça n’existait pas « dans mon temps ». C’eût été le cas, je ne sais pas si je les aurais suivis, parce que si ces cours avaient existé, ça suppose que ceux de gardien de parc-conférencier-animateur, — n’importe quoi pour travailler en plein air— auraient également été offerts, et c’est dans cette voie que je me serais dirigée. Je pense. Sait-on jamais ce qu’on ferait si… Chose certaine, les tests d’orientation remplis en septième année (oui, je suis de celles qui ont fait leur septième avec communion solennelle en juin!) qui me conduisaient en comptabilité ou en vente n’étaient pas très forts!!! Je suis bien à l’opposé des chiffres et des arguments pour convaincre qui que ce soit d’acheter un produit quelconque. À part peut-être un livre!

Donc, cours et ateliers d’écriture, certains en suivent d’autres en donnent. Il faut beaucoup d’humilité autant pour en suivre que pour en donner. Ça m’a pris trois ans avant de me décider. Je me pensais capable toute seule, je me pensais expérimentée parce que j’avais publié quelques livres à la fin des années 1970. Et j’aidais déjà d’autres à publier leur livre.

Cet été, ma co-blogueuse, artiste peintre, qui rêve depuis son enfance de sculpter autant que de peindre ira suivre un cours à l’école d’été de Mont-Laurier. Tant qu’à l’accompagner et n’être que la bonne de service qui fera les repas et lavera la vaisselle parce que madame reviendra éreintée de sa longue journée de classe!!!, autant regarder s’il y a un cours pour moi. Eh bien oui : Bernadette Renaud donne un cours d’écriture professionnelle.

Votre manuscrit est très avancé? Oui très
Vous commencez à publier? Pas vraiment, mais roman, je pars à zéro.
Venez travailler sur le personnage principal, sa quête ou son problème, la structure du récit, l’authenticité des personnages, le resserrement de l’écriture, la langue écrite, l’imaginaire, l’inattendu, la concision du texte, la langue écrite, etc. Tout ça en une semaine, alors que je n’ai pas réussi en trois ans? Ouf!

En prime, la semaine se termine par un survol des sources de revenus de l’écrivain. Intéressant, un bonus.

Le prix 350 $ : le hic ! C’est peut-être la « source de revenu de l’écrivain » dont l’auteure parle? Toujours cette question d’argent : est-ce que j’en aurai pour mon argent? Combien serons-nous d’élèves? Un mentorat, ce ne serait pas pour me déplaire. L’auteure a publié surtout pour la jeunesse, répondra-t-elle à mes attentes ?
Finalement, j’aurais peut-être été dans ma branche en comptabilité, tout inquiète que je suis toujours pour l’argent et la rentabilité.

À la limite, ça me ferait une belle semaine de camping. Où coucherais-je? Puis-je trouver un endroit gratos??? Et c’est reparti!

(photo: le monsieur qui écrit, c'est mon grand-père paternel)

mercredi 27 mai 2009

généalogie

Des pages et des pages, c'est ce que je gribouille depuis mon enfance. Je n'ai guère dessiné, mais écrire, ça! Je m'enfermais dans ma grande garde-robe (oui, oui, j'y avais installé une lumière, une tablette, une table et une chaise, aujourd'hui, on appelle ça des "walk-in", je crois!) pour éviter de faire la vaisselle, je disais que j'avais des devoirs, en fait, j'écrivais. Mon journal, des lettres que je n'envoyais pas. Même mes leçons, je les écrivais.

J'écrivais et j'écris encore sur tous les sujets qui m'intéressaient. Si au moins je savais me limiter, si je n'étais pas si curieuse. Si quelqu'un me payait pour ne parler que de généalogie ou que de camping, saurais-je me limiter? Étudiante, j'étais moyenne en tout, première en rien. Je n'ai pas changé. Donc mon blogue se dandine dans diverses voies. Depuis quelques années, je gribouille des noms. Des milliers de noms et des dates. Le titre le laisse comprendre: j'aime la généalogie. Quand mon père en parlait avec passion, je détestais, ça m'ennuyait. S'il voyait mes 13,000 noms aujourd'hui!!!

J'ai trouvé quelqu'un qui se limite à la généalogie, le chanceux: Pierre Lagacé. Pas celui de la télé qui annonce les notaires, non, un autre.

Donc, j'ai mis ma base de données à jour. Au début, on cherche les ancêtres de notre famille, puis ceux de nos cousins, puis ceux de nos amis, puis ceux des artistes peintres que je côtoie. J'en suis aux blogueurs que je rencontre sur Internet!!!

Peut-être y êtes-vous? Petits curieux, allez-y voir, mais attention, vous risquez de vouloir en savoir encore plus!!! >>>
(dessin d'un soldat de Carignan,
ancêtres Bricault dit Lamarche et Deguire dit Larose en sont)

lundi 25 mai 2009

La Petite-Nation (encore et toujours)

Je la connais depuis 1956 quand mon père y a fait bâtir chalet.
J'y suis venue pendant de nombreux étés, pagayant dans les eaux de la baie de l’Ours du lac Simon, me baignant dans les chutes Lookbow, que tout le monde appelaient Oxbow. Puis, en 1970, un choix que je n’ai jamais regretté, je viens y enseigner. J’y demeure depuis dans cette belle région à l’ouest de l’Outaouais : la Petite-Nation.

La MRC Papineau, une entité administrative et politique, a décidé d’avoir une signature touristique qui correspond à SA réalité géo-politique. Tant mieux pour elle, c’est son problème. Ce qui ne m’empêchera pas de continuer à l’appeler la Petite-Nation. Pendant 13 ans, j’ai publié une brochure, une sorte de guide touristique, et j’avais créé un petit site Internet pour en parler. Comme je ne produis plus la dite brochure, j’ai réintégré ces pages à mon site.

Donc si vous cherchez des liens vers la Petite-Nation, consulter ces deux pages >>>. D’autres photos viendront s’ajouter au cours de l’été.

samedi 23 mai 2009

signature sur blogger

Petite question technique aux utilisateurs de Blooger:
plusieurs façons d'écrire une signature quand on veut écrire un commentaire.
Dans le mien et quelques autres, il faut s'y reprendre à deux fois pour que le commentaire soit publié. Deux fois écrire les petites lettres codes.

Je n'ai pas trouvé où cocher pour que ce problème ne persiste pas. Pour n'avoir à écrire les lettres cachées qu'une seule fois. Dans paramètres/commentaires et après, il me semble avoir coché tout ce que je peux.

Pas trouvé non plus dans aide Blogger en anglais, plus mêlante qu'aidante!!!

Ajout: par contre j'ai trouvé ce blogue en français, je me souviens que c'est lui que j'ai lu pour ajouter mon abonnement au Flux RSS. Un peu frugales comme explications, parfois, mais au moins en français.

jeudi 21 mai 2009

Ecrire en France ou au Québec?

En tout cas, si vous êtes comme moi et que vous vous imaginez qu'en France, la vie est plus douce pour les auteurs, qu'il est possible de vivre de sa plume pour toutes sortes de raisons, dont la distribution serait une des premières, lire:
http://wrath.typepad.com/

J'aurais fait un mauvais médecin et un mauvais psychologue: je suis du genre caméléon qui prend les couleurs des murs qu'il fréquente. Alors aujourd'hui, sans autres commentaires. Quand le soleil revient, pas le goût de penser aux jours de pluie.

Un courriel de "ma" directrice littéraire m'encourage à retourner à mon personnage principal. J'y vais, j'y cours. Sans me demander si cette fois ce sera la bonne.

samedi 16 mai 2009

Encore une autre version

Ce n’est pas parce que je n’ai pas reçu de commentaires sur les billets que j’ai écrits au sujet de ma région bien aimée, la Petite-Nation, que je vais renoncer à en parler. J’ai une petite liste des sujets sur lesquels je souhaite écrire et selon le temps que j’ai dans la journée, j’y recours. Dans les mois à venir : généalogie, campings, symposium, expositions, activités dans la Petite-Nation.

Polyvalente la madame, un petit virage et retour vers l’écriture. Du genre impulsive, elle réagit tout de suite, elle fait des colères ou des déprimes, elle écrit à ses amies, mais sur son blogue, rien n’y paraît. Pas sur le coup en tout cas.

Or donc, la semaine dernière autre refus d’une maison d’édition pour mon manuscrit. Peur d’en parler sur mon blogue au cas où les éditeurs fouillent et trouvent. Je me fais discrète dans les noms. J’espérais quand même qu’une dise oui pour que je n’aie pas à revenir à celle qui n’a encore dit ni oui ni non. Avec laquelle j’ai discuté un peu au téléphone.

Dernier essai, promis. Manuscrit commencé en 2004, faudrait bien que je passe à autre chose. Je vais donc encore couper : première version il y avait les cinq générations, ensuite plus que les deux premières, cette fois, seulement mon ancêtre. Le livre se terminera avec sa mort. S’il y a tome deux ou une suite quelconque, je n’en sais rien. Me contenterai d’au moins la publication d’un premier.

En tout cas, ceux qui disent qu’il faut le voir… Je voyais même tel acteur dans tel rôle, telle vedette dans tel autre et même le réalisateur : Jean Baudin. J’aurais peut-être dû écrire le scénario. Directement.

Alors, je retourne dans mon véhicule récréatif qui me sert de deuxième bureau : sans ordinateur, sans appareil téléphonique. Que la pluie qui tombe dru ou les cocottes de pin qui font plouc ! Et si la maison d’édition montréalaise n’en veut pas, je le présente à une maison d’édition régionale et même au prix J.-P. de ma région (je ne l’écris pas au long, pour ne pas influencer le jury).

Est-ce que c’est visible que j’ai l’air d’une poule dont on a coupé la tête et qui se promène nerveusement à gauche et à droite? Triste d’un deuil, d’une partie d’elle qui est morte?

(Photo empruntée à encarta.fr, la famine en Irlande)

mercredi 13 mai 2009

Petite-Nation: région culturelle (2)

Cette histoire de région culturelle dans la Petite-Nation me rappelle une discussion entre Marthe Blain, aquarelliste et Louise Falstrault, «huileuse». Il y a plus de dix ans. Au temps d’un symposium à Port-au-Persil, dans Charlevoix. Au temps où les artistes croyaient que la lumière était plus belle dans Charlevoix. Et puis les deux amies ont échafaudé un projet : louer une vieille grange, située sur le bord de la route du fleuve si possible, y monter chevalets et tableaux, vivre dans une roulotte installée en arrière. Y demeurer l’été, le temps d’une saison touristique, le temps de vendre leur production de l’année.

C’était l’automne. Après le symposium, de retour dans la Petite-Nation, elles se sont dit : « pourquoi ne pas investir chez elles l’argent qu’elles auraient laissé dans Charlevoix, pourquoi ne pas croire que la lumière pouvait bien être aussi dans la Petite-Nation ». C’était en 1996.

Il y eut le groupe des deux vallées, Louise y fit ses premières ventes. Puis, une association d’artistes et d’artisans, instigatrice d’une première tournée des ateliers. Vint également un espoir de Maison de la culture. Louise continue de multiplier les expositions et les symposiums en Outaouais, à Baie-Comeau, à Saint-Germain de Kamouraska. Toujours dans l’espoir de vivre de la sa peinture, un jour, chez elle, dans la Petite-Nation.


Quelques artistes et artisans de la défunte association se sont regroupés sous le nom des Créateurs de la Petite-Nation. Deux conditions depuis le début : avoir un atelier dans la Petite-Nation et produire des œuvres de quantité suffisante et de qualité professionnelle. Depuis treize ans, un circuit, une tournée dans des décors champêtres, dans cette région qu’ils ont adoptée et qu’ils aiment.

Marthe et Louise ont gagné leur pari : elles ont investi temps et argent dans leur région. L'an dernier, Marthe a emprunté d’autres voies, d’autres jeunes prennent la relève, arrivent avec leurs savoirs et leurs espoirs. Treize ans plus tard, les gens commencent à savoir que point n’est besoin d’aller si loin : la Petite-Nation est riche de culture artistique.

(photo: une partie du groupe des Créateurs de la Petite-Nation 2009: Noëlla Lévesque, Lise Poirier, Lucie Charron, Catherine Boisvert; en arrière: Valérie Dugré, François Allard, Louise Falstrault, Guy Morest, Michelle Lemire)

La Petite-Nation: deuxième région rurale culturelle


D'après certaines personnes qui voyagent et qui occupent des postes clés dans des organismes culturels, après Charlevoix, la Petite-Nation serait la deuxième région rurale culturelle. J'achète cette idée et je l'ébruite volontiers.

Hier encore, j’assistais à la conférence de presse qui présentait le prochain Symposium de peinture de Montebello qui se tient les 4-5 juillet. Commencé tout doucement grâce à la ténacité de Marthe Picard (à gauche de la toile), une artiste peintre qui voulait faire connaître l’art en général et les artistes de la région en particulier, le symposium a changé de lieu, de nom et d’importance depuis les dix dernières années. Hier, le président d’honneur, Littorio Del Signore (à droite du tableau), qui en a vu d’autres, affirmait que c’était devenu le troisième meilleur symposium après ceux de Baie-Comeau et de la Mauricie.

Plus de détails sur le site de Montebello. Et ma coblogueuse, Louise Falstrault, y sera, heureuse de retrouver plusieurs connaissances rencontrées lors d’autres symposiums et fière d’appartenir à la deuxième région rurale culturelle.

(photo: en avant, de gauche à droite: Denise Harvey Desroches, Lise Paradis, Marthe Picard, le tableau de la présidente d'honneur 2009, Marilyn-Ann Ranco, le parrain de l'événement Littorio Del Signore, Louise Falstrault, Louis Boekhout; à l'arrière, Alain Lévesque, Lise Poirier, Jean-Jacques Pharand, Jean-Yves Guindon et Edigio Vincelli.)

mardi 12 mai 2009

petit outil à enlever

Ça fait plusieurs fois que je cherche (même dans le blogger-aide) et je ne trouve pas, alors au diable l'orgueil et je vous demande de l'aide: comment enlever l'outil le "wrench" qui se retrouve un peu partout dans les rectangles de droite?

Merci de votre aide. Au fond tout le monde y gagnera: le visuel sera plus propre.

samedi 9 mai 2009

longueur de blogue

Je voulais d'abord écrire un billet à chaque jour ou à tous les deux jours sur les impressions que font naître la lecture de Les piliers de la Terre de Ken Follett. Et puis, prise dans la lecture, j'ai oublié, je n'ai plus senti le besoin aussi pressant, surtout.

Pourtant, mercredi soir dernier, la bibliothèque me remettait Enthéos de Julie Gravel Richard. Dès la page 15, je me lève, je cherche ce petit cahier dans lequel il reste quelques pages où je pourrai griffonner, sans savoir que je l’apporterai avec le livre tout au long de ma lecture.

Mais voilà, j'aurais dû venir publier à mesure sur ce blogue parce que maintenant j'ai plus de 1500 mots, c'est un peu beaucoup pour un blogue, non? Je le coupe? je l'oublie? je l'envoie à l'auteure?

À suivre...

mercredi 6 mai 2009

Des pages et des pages: site Internet

Voilà, c'est fait. Et il s'appelle: despagesetdespages.com

Un travail d'un mois, sauf la nuit disons. Le 12 avril, je recevais en cadeau un logiciel de création de sites. Je m'y suis mise le lendemain. Bien des questions, bien des essais et encore plus d'erreurs. J'avais presque terminé que je décidais que le modèle ne me plaisait pas tant que ça. j'ai tout recommencé.

Le voici donc mon petit bébé: refonte complète de mon site. Nom de domaine enfin, il était temps. Nouvel hébergeur: iweb. Il m'a d'ailleurs fallu l'appeler deux fois pour être bien certaine de me diriger à la bonne place.

Seuls les commentaires positifs seront acceptés. Et ne me dites pas que le message n'est pas clair parce qu'il arpente trois ou quatre avenues différentes, je le sais, je suis polyvalente!!!

N'hésitez pas à me signaler une anomalie... ou à retenir mes services!!!
Je ne me connaissais pas si modeste! C'est surtout que je suis de bonne humeur d'avoir réussi.

lundi 4 mai 2009

C'est bon pour le moral

La crise économique a durement touché et touche encore les artistes peintres. Le printemps ramène l’espoir. Les placements remontent un peu et les expositions sont en vue. Aussi l’artiste, ma co-blogueuse, a meilleur moral qu’en février. Rien vendu cet hiver ni à son atelier ni dans les galeries, ce qui est exceptionnel. Elle a beau être artiste dans l’âme, pas de vente égale moins de motivation à peindre. Et cercle vicieux: si elle ne peint pas, elle n'a pas le moral, elle pense qu'elle n'est plus rien. Le vide existentiel.

Un conseiller en placement lui a rappelé que les gens, en temps de crise, se retiennent, se serrent la ceinture, coupent ici et là, dans les produits de luxe, mais, le printemps aidant, ils rebondissent tel un ressort. Ils se disent — toujours d’après le conseiller —, ah! tiens, je n’ai pas perdu mon emploi, tiens, mes revenus n’ont pas diminué, alors je peux sortir de ma tanière et peut-être acheter ceci et cela. Et moi j’ajoute : comme on s’est privé depuis plus de six mois, à part un intervalle à Noël, on va se récompenser d’avoir été si sage.

Depuis une semaine, deux clients à l'atelier et préparation de trois expositions : une à Montebello fin mai, un symposium en juillet, encore à Montebello et, petite flatterie pour l’ego, première présidence d’honneur pour un symposium en octobre, à Mayo. L’artiste décroche son tablier, accroche son sourire et repart, doucement, prudemment, sans trop d’attente, mais avec plaisir vers son monde qu’elle avait délaissé comme on se protège pour ne pas avoir mal.

dimanche 3 mai 2009

Y a-t-il une île française à garder?

Un peu partout, il est question de l'emploi de rêve: garder une île en Australie. Il s'agit entre autre pour le candidat ou la canditate
d'explorer les lieux pour découvrir de nouvelles activités pour les touristes, alimenter le site Internet de l'Office du Tourisme via un blogue dédié avec photos et vidéos
Le tout pour six mois et 130,000$.

D'où ma question: y a-t-il une île française en quelque part, à garder dans les mêmes conditions?

jeudi 30 avril 2009

Un prix pour Roland Poirier

C’était en 1972, jeune professeur d’une année d’expérience seulement. J’arrive à l’école Adrien-Guillaume à Chénéville, où, paraît-il, on s’amuse, on rit, on enseigne, on est bien. Le directeur s’appelle Roland Poirier. Je le connais de réputation, j’ai enseigné avec son épouse, Fleurette, à Saint-André-Avellin, alors il me semble l’avoir vu une fois ou deux aux « partys ».

Il a été mon directeur pendant quatre ans. Seulement quatre ans et pourtant il a changé ma vie. En tout cas, il est encore dans ma vie. On se voit quelquefois, peut-être une fois aux deux ans.
Aussi, quand il lui arrive quelque chose, mon cœur accélère, l’émotion monte, le sourire revient. Il y a quelques années, il m’a demandé de l’aider à corriger un de ses textes. Moi, l’aider??? Alors que c’était lui le directeur, le plus vieux, moi toute petite qui le regardait comme on regarde un mentor. Je suis devenue son égale.

Aujourd’hui il a gagné un prix (lire la nouvelle dans info07.com>>>). Sans éclat, sans flafla. Parce qu’il a écrit une nouvelle publiée dans une revue de la Fadoq.

Par la même occasion, j'ai appris qu'il anime un atelier d’écriture, donc en plus de chanter, de diriger une chorale, il continue d’écrire. Fière de lui, il a toute mon admiration. Surtout, il me donne l’exemple, moi qui essaie d’être publiée chez des éditeurs de Montréal. De quoi je me plains de ne l’être pas. On peut très bien écrire, aider les autres, passer des heures dans l’écriture sans être obligé d’être reconnue à… Montréal. Y a pas que Montréal dans la vie.

Ah! les éditeurs!

Hier, j'ai écrit une lettre à un éditeur (des fois j'ai envie de les nommer, faire un hyperlien, mais je ne crois pas que ce serait me rendre service). Je ne suis même pas certaine que l'éditeur l'aura sur son bureau, oubliée qu'elle sera par le responsable de la gestion des manuscrits, mais les courriels ne suffisent plus. " Votre manuscrit est en cours de lecture, le comité de lecture se réunit d'ici 15 jours" et après 15 jours, pas de nouvelles. Plus de six mois pour la lecture d'un manuscrit, il me semble que c'est suffisant. D'autant qu'on s'imagine que ce délai signifie que ledit manuscrit les intéresse, ce qui n'est pas nécessairement le cas. Je suis à la veille de penser que seul le gros gibier intéresse les éditeurs. Les valeurs sûres. Ou les plus jeunes sur lesquels ils peuvent miser à long terme.

À défaut d'être publiée, je pensais que ce blogue me satisferait, ce qui est le cas il est vrai, mais ce matin, j'ai reçu un courriel, le genre "newletter", de Stéphanie Hétu, spécialiste en marketing de site web. Le monde du référencement est encore pire que le monde de l'édition. Ma foi, je n'ai pas grand chance d'être lue ici non plus. Je ne comprends absolument rien du charabia internautique (oui, le mot est voulu nautique comme nager dans les hautes vagues, se noyer dans une mer de mots techniques), lire son billet>>>. Je ne l'ai même pas terminé, comme un livre auquel je ne m'identifie pas. Même la trigonométrie était plus facile!

Non, je ne joue plus dans ce monde de référencement. Je vais me contenter d'écrire, me faire plaisir. Parce que je finalement qu'est-ce que je veux? Si au moins je le savais.

Et puis, j'ai beau dire, tranquillement, je me fais une petite cour. Pourtant pas une reine! Tout juste une abeille.

mardi 28 avril 2009

Gens de l'Outaouais

Trois autres blogues à suivre. Je me fais un devoir de dénicher les blogues des gens de l'Outaouais. Des auteurs en plus! Ceux de Christian Quesnel et de Andrée Poulin. Tous les deux membres de l'Association des auteurs et auteures de l'Outaouais, Christian Quesnel est connu pour ses bandes dessinées, ses couvertures de livres et Andrée Poulin que je ne connaissais que de noms, au visage aussi jeune que les personnes pour qui elle écrit, a déjà publié une quinzinae de livres pour la jeunesse.

Le troisième c'est Michèle Gavazzi, auteur de trilogies destinées aux adolescents.

C'est pas mal pour un petit matin où je commence la lecture d'un livre qui n'a rien à voir avec l'Outaouais: Les piliers de la terre de Ken Follet. J'ai une petite idée pour ce livre. En reparlerai.

lundi 27 avril 2009

Lecture achevée

(À la suite du billet de mercredi 15 avril)

Le livre de Joe : je l’ai terminé ce matin. Les yeux embués de larmes comme il est souvent écrit dans les romans. Et le souffle retenu aussi. La fin était prévisible, mais ce n’est pas pour autant que je ne voulais pas la lire jusqu’à plus soif. Finalement, c’est un très bon roman. Je le savais puisque, malgré mes nombreux arrêts, je ne pouvais m’empêcher de le reprendre et de gruger sur les heures plus lucratives un peu de minutes ici et là. Un roman américain qui ne répond à aucune recette, donc du style. Vif, contemporain. Un peu de sexe comme l'éditeur doit en demander mais entouré de tendresse pour plaire aux femmes sans doute.

Et si, depuis quelques années et quelques lectures, je remarque une nette différence entre les romans écrits par les hommes et ceux écrits par les femmes (par exemple La rage de Louis Hamelin, un chef d’œuvre a-t-on dit, eh bien je n’ai jamais réussi à l’aimer ni à le finir et, avant-hier encore je terminais facilement Eva Bouchard de Marcelle Racine et je ne suis pas certaine que bien des hommes le liront), je pense bien que Le livre de Joe s’adresse autant aux lecteurs qu’aux lectrices. Identification sans difficulté.

dimanche 26 avril 2009

Le blogue de Blogger

Quand j'ai décidé de commencer un blogue, je n'ai pas hésité très longtemps entre les plate-formes offertes: tout de suite j'ai opté pour Blogger, parce qu'il venait de Google. Je me suis dit: si ça vient de Google, il devrait y avoir moins de problèmes de référencement. J'ai foncé sans réfléchir. Et depuis, j'en vois d'autres:
Canalblog
Wordpress
Windows Live Spaces
OverBlog
MySpace

Et je compare forcément. Ce que je n'aime pas chez Blogger: ce sont les catégories. Je préfère les ajouts de Canalblog par sujet et non par dates. On s'en fout de la date à laquelle tel billet a été écrit, je veux savoir le thème, le titre sur lequel je peux cliquer, comme dans Vivre à la campagne.

Windows Live, pas folle, je me connecte à mon compte hotmail et j'ai l'impression que tout le monde peut entrer dans mon ordi, via Msn. C'est fou, je sais je mêle tout, mais c'est ainsi. J'aime bien Wordpress, mais bon un peu compliqué, il faut télécharger, avoir un hébergeur on dirait et jouer un peu dans la programmation. Blogger plus simple, dix minutes après l'inscription on peut déjà écrire un premier billet. Gestion des tags aussi: dans Blogger, les libellés me donnent des sueurs froides, j'essaie de les regrouper en... thème. À quoi sert une longue liste de mots-clés. Y a que Google qui les dévore! Pourtant ce n'est pas faute d'avoir fouillé dans les outils disponibles.

Bref, je ne regrette pas encore mon choix, mais je lorgne, je zieute chez les voisins.
Si un utilisateur de Blogger a une idée du comment avoir une liste des thèmes, je suis toute ouîe.

samedi 25 avril 2009

Cause de beau temps

J'écris rarement mon billet directement dans mon blogue, je l'écris dans Word, je le relis, je le corrige avec Antidote et je viens le coller dans la fenêtre appropriée. Mais ce matin, je voulais faire court. Directement dans le blogue. Mais je me suis aperçu juste à temps que ce n'était que du chialage. Et puis trois sujets dans le même texte. Trop pressée de sortir dehors parce qu'il fait beau, que je veux aller diner sur ma galerie et lire au soleil, je bousille tout le reste. Et pas question de sortir mon portatif dehors, d'abord on voit mal l'écran au soleil et ensuite, dehors c'est réservé à tout sauf l'ordi.

Donc pause printemps, pause plein air, pause blogue.
Et pourtant je me demande ce que je ferai de toutes ces phrases qui se bousculent dans mon esprit, à propos des blogues sur la bouffe qui ont plus de succès que nos blogues sur l'écriture ou la lecture, à propos des honneurs, du mérite, de ces prix pour lesquels il faut s'inscrire, à propos aussi de la Petite-Nation où j'habite et qui m'habite.

Alors la pause finalement sera de courte durée. De retour un matin très tôt ou un soir pas trop tard.

mercredi 22 avril 2009

Les vieux textes oubliés

Occupée à rebâtir mon site (nouveau nom de domaine, nouvel hébergeur, nouveau graphisme, la totale comme disent les français), dans lequel j’avais inséré plusieurs textes, au temps d’avant les blogues — le mien en tout cas —, je me demande si je vais les laisser dans mon nouveau site. Le message doit être clair. Est-ce que j’offre mes services en tant que graphiste ou j’étale mes réalisations en tant qu’auteure?

Et viennent encore les questions et le doute : est-ce qu’on lit le billet écrit dans en 2007 dans un blogue? Et même celui écrit il y a un mois? Même chez les blogueurs très lus, très courus, lit-on ce qu’ils ou elles ont écrit il y a trois mois? Alors à quoi bon publier des textes anciens sur mon futur site? Qui est-ce que ça intéresse? J’ai l’impression de dépoussiérer de vieux livres dans un grenier.

Finalement, comme chaque fois, la conclusion, toujours la même : j’écris pour moi. Publier mes textes sur Internet me donne l’impression de laisser des traces. Rien de plus. Rien de moins.

lundi 20 avril 2009

Le printemps

Le printemps venu, peut-être que les blogues se taisent. Un peu. Alors que les bernaches criaillent au bord de la rivière des Outaouais. En ce qui me concerne, non que les mots ne se promènent pas dans mon esprit, mais le temps de venir les jeter sur l'ordi me manque cruellement. Dépliants à monter pour la saison touristique qui vient. Mon site internet que je mets à jour. En fait, refonte complète avec nom de domaine en vue, que j'ai trouvé ce matin dans la piscine.

Lecture en cours: Eva Bouchard, La légende de Maria Chapdelaine de Marcelle Racine. Qui donne évidemment le goût de relire le roman de Louis Hémon. Se lit tout seul. Une biographie d'Eva Bouchard qui aurait servi de modèle à Louis Hémon à ce qu'un journaliste a dit quelques mois après la parution du roman en feuilleton. Louis Hémon étant décédé avant même d'avoir vu la publication en livre n'aura jamais pu confirmer ou non. Je n'aurais pas voulu savoir toute l'histoire des membres de la famille, mais les personnages-personnes sont assez attachants que je me suis forcément identifiée, du seul fait d'être québécoise. Les recherches fouillées de Marcelle Racine sont devenues un roman très intéressant. En tout cas, j'aurais le goût d'aller voir ce qu'est devenu le village de Péribonka et le musée d'aujourd'hui. Pourtant je me sentirais voyeuse, du genre aller voir les jumelles Dionne en Ontario dans les années 1940. Pas mon genre.

Et le terrain à gratter, l'auto à faire belle, les gens à recevoir, l'ordinaire.

Alors ce petit billet tout court qui ne ressemble pas du tout à un blogue. Une image qui ne représente que quelques minutes de ma journée.

mercredi 15 avril 2009

Lecture inachevée

Il y a des livres comme ça, qui ne sont pas chanceux, ils passent entre deux activités lucratives. Ils y perdent en importance, en temps que je leur accorde. Je lis surtout le matin, en déjeunant, parfois plus tard, en marchant sur le tapis roulant. Alors forcément, les jours où je dois terminer un dépliant, développer un site internet, apprendre un nouveau logiciel... mon esprit est déjà ailleurs.

Donc Le livre de Joe de Jonathan Tropper, commencé dans l'enthousiasme, traîne sur la table au milieu des miettes et des traces de café, et ce, depuis bien trop de jours. Un livre dont j'ai encore oublié comment il a atterri sur ma liste de demandes à la bibliothèque, mais qui, dès le début, m'a coupé le souffle. Une fellation à la quatrième ligne, il y a de quoi restée interloquée, avouons-le. Retenir l’idée : frapper fort. Je lis donc d'une traite les quarante premières pages et puis, bang, à la page 41, je dis à haute voix: « ah! non! ». L'auteur raconte l'histoire d'un écrivain qui publie un best-seller. Eh! bien, à cette page 41, voilà que le lecteur, heureusement solidement accroché au roman, a droit à l'autre roman, celui écrit par le personnage. Facile à repérer parce que typographie différente, je feuillette pour voir si c'est occasionnel ou si le procédé revient. Il revient.

J'ai fermé le livre quelques jours, comme une punition pour m'avoir déçue. Depuis qu'une directrice littéraire recule l'échéance de publication parce que dans un de mes manuscrits, elle décroche entre deux parties, on dirait que je vois des possibilités de décrochage partout. Comme le style et l'histoire me plaisent, j’ai repris. J'aime le ton aussi. Je pourrais avoir certaines difficultés avec cet hyperréalisme qui fait que le lecteur a le droit aux noms de rues, aux noms de restaurants, mais ça fait américain, dynamique.

L'un des inconvénients de mon statut d'écrivain (...) est que je semble devenu incapable d'habiter pleinement le moment présent. Une partie de moi-même demeure toujours en retrait, à analyser, à recherche le contexte et le sous-texte, à imaginer comment je décrirai l'instant une fois qu'il sera passé.
Juste à lire ce genre de phrase qui me sied comme un gant, il est certain que j'ai poursuivi ma lecture, ne serait-ce que pour en trouver d'autres semblables. À chaque retour à « l'autre livre », celui du personnage, petit recul, arrêt qui se prolonge chaque fois un peu plus. D'autant que j'ai des travaux de graphisme à produire et un terrain à gratter…

Le finirai-je ce livre? En tout cas si je ne le termine pas avant de le remettre à la bibliothèque, ça ne veut pas dire qu'il est inintéressant, c'est que ma tête est ailleurs.