mardi 9 janvier 2018

La fois où j'ai passé les Fêtes dans le sud (2)

Le jeudi 16 novembre, le soleil nous accompagne sur les routes 81, 66, 17, 95.
Coucher au Walmart de Roanoke Rapids, près de la I-95.
Le lendemain sortie au FlyingJ de Latta-Dillion 38-501-544.
J’ai tant aimé les cafés des Flying J-Pilot. Moins maintenant, je les trouve trop gras. Et le lait 2%, ils ne connaissent pas. Et les petits formats, ils ne connaissent pas.

Arrivée au Pirateland de Myrtle Beach.  140,77$CAN pour trois nuitées.
140$ pour trois nuitées. Entre 17 et 20 degrés C. Je passerai bien mon hiver à cette température. Marcher sur la plage, quand le sable est durci par les marées. Admirer les levers de soleil, rosacés. Être dehors du matin au soir. Lancer mes peines aux vagues moins courroucées que moi. Attendre que la joie revienne avec le reflux. Elle revient toujours.



Ils sont là.
Comme chaque fois.
Peu importe le mois.
Moins nombreux qu’au Huntington state park, mais tout de même.
Ils se sont approchés, apprivoisés, croyant sans doute que j’allais leur jeter quelque nourriture. Comme un pêcheur au lever de soleil.
J’ai interprété leur verve comme un salut.
Un « bonjour te revoilà ».
Je les ai vus picorer, les ai entendus se chamailler.
Mon cœur a bondi de contentement, comme s’il retrouvait de vieux copains.
Les voir, les entendre. Encore. Dix fois,vingt fois que j'y viens.
Pour me croire en été.
Ils sont là au bord de la vague, au bord de la chaleur.
Les ibis, les chevaliers, les aigrettes, les canards, les mouettes, les outardes.

lundi 8 janvier 2018

La fois où j’ai passé les Fêtes dans le sud (1)

Chacun a sa façon de raconter ses voyages. Au lieu d’écrire un billet par jour pendant le voyage, comme plusieurs blogueurs le font — et dont j’admire la persévérance —, ou, à mon retour seulement, faire un compte-rendu sur mon site (lien>>>), je choisis plutôt de publier photos et textes ici, sur ce blogue, sous le titre La fois où j’ai passé les Fêtes dans le sud. Ce qui me laisse la liberté d’intercaler d’autres textes sur d’autres sujets.

Alors voici.
Départ le mercredi 15 novembre. Destination : la Floride. Passer le temps des Fêtes dans le sud. Mais surtout revivre un peu de chaleur, ce qui nous a manqué cette année.
Les douanes se sont passées facilement, c’est-à-dire pas vraiment d’attente, trois autos devant nous.
Après que la douanière eut répété trois fois un mot que j’ai compris comme étant « clothes », après que j’ai ouvert la portière pour rapprocher ma bonne oreille, après qu’elle m’enjoignit de la fermer (la portière, pas moi!), elle perdit patience et s’est enfin décidée à me demander « what is your name ». Je compris immédiatement qu’elle avait prononcé Claude et non clothes. Elle n’insista plus, ne nous a même pas demandé quelle nourriture nous apportions. Have a good day et bye bye.

Un petit vingt minutes pour diner, un petit quinze pour prendre de l’essence au Flying J de New Milford à 2,69 $ US
Nous couchons dans un camping pour avoir l’électricité et faire fonctionner notre petite chaufferette. Je n’aime pas chauffer au propane pendant que je dors. Donc le Koa Jonestone, Lickdale, 40 $ US



Pour ce voyage, je voudrais dire ces feuilles ocrées qui s’accrochent aux arbres.
Dire la rivière dans la brume un matin.
Je choisis le sud et le vert. Encore un peu. Je ne me sens pas prête — l’est-on jamais? — pour le blanc, le froid, le poids de la neige.
Malgré ma norditude assumée, mon corps souffrant cherche le bleu du ciel et le jaune du soleil
Chaud mais pas trop.
Le soir, écouter le silence après le bruyant roulement des autos, des camions.
Fermer les yeux qui chauffent et picotent d’avoir fixé la route. Voir le silence des images.

Chaque jour, les apprécier, les aimer, les choisir : le corps, le chaud et l’eau. Le doux de la vie.

dimanche 7 janvier 2018

Au temps où il faisait plus 25!

Okeechobee Landings
Sept semaines plus tard, de retour de la Floride.
Plus de 500 photos à trier, traiter.
Plus de soixante pages de notes manuscrites à ordonner.
Cette fois, je voudrais plus qu’un compte-rendu, plus que des légendes de photos ou des bulletins météo, des chiffres de kilomètres avalés ou des anecdotes de voyage. Plus que des billets de blogue, mais aussi. Plus qu’un journal de voyage.
Un carnet peut-être. Des impressions, des pensées. Ce que j’ai vu, mais aussi ce que j’ai vécu.
Plus littéraire, si possible.
Alors encore un peu de temps, après que le corps ait compris qu’il fait moins 25 et non plus 25, après que la maison ait retrouvé son apparence normale, je reviendrai peu à peu, à mon rythme, dans le monde de l’écriture, de la lecture et de l’Internet.

À bientôt donc.