vendredi 30 novembre 2012

De l'intérêt pour la généalogie


Même s’ils sont décédés, on n’oublie pas la date de naissance de nos parents. Mon père, Jacques Lamarche, est né le 30 novembre 1922, il aurait eu 90 ans aujourd’hui.  Je n’oublierai jamais non plus ce qu’il nous disait à chaque anniversaire : « je suis né le soir du feu de Terrebonne ». On ne mettait pas cette assertion en doute, sachant pourtant qu’il avait tendance à raconter des histoires ou du moins à les arranger à sa convenance. Et puis un jour, suite à un concours, j’ai eu envie d’écrire sa biographie, j’ai fouillé sur Internet et quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que le feu de Terrebonne avait plutôt eu lieu dans la nuit du 1er au 2 décembre!

Soldats du régiment Carignan-Salières
Mon père aimait beaucoup l’histoire et ce fut tout naturellement qu’il s’est intéressé à la généalogie. Combien de fois ne fallait-il pas se taper ses longs monologues sur les Lamarche, les Deguire et, quand nous sommes arrivés dans la Petite-Nation,  la liste s’allongea vers les Papineau, Major et toutes les familles pionnières de la région.

Jusqu’au jour où j’ai voulu, après avoir écrit la biographie de mon père, écrire la vie des arrière-grands-parents irlandais de ma mère.  Je me suis servie des notes paternelles, de la base de données informatique de mon frère et c’était parti. J’ai adoré les recherches généalogiques. Quelles belles découvertes qui m’ont menée à l’histoire de l’Irlande (via les Bushell et Lynch), de la révolution américaine (via un certain Heinrich Faulstroh, soldat allemand), de la Nouvelle-France (via François Deguire dit Larose, soldat de Carignan et Jean Bricault dit Lamarche, soldat de Carignan).

En amateure, c’est-à-dire sans trop noter toutes mes sources, quoique, devenue méfiante après les dates du feu de Terrebonne (admettez que j'ai de la suite dans les idées!), je vérifiais le plus possible, j’ai accumulé une centaine de noms, puis mille, puis près de 14,000 noms. Pour ce faire, je suis devenue membre de la Société de généalogie de l’Outaouais.

Aujourd’hui précisément, un 30 novembre, date anniversaire de la naissance de mon père, cette Société de généalogie de l’Outaouais ouvre un centre à Papineauville. Mon père aurait été tellement heureux d’y être. J’y ferai acte de présence, non pas en son nom, mais au mien propre parce que maintenant, c’est moi, la fatigante qui monologue sur les patronymes, les descendances et les ascendances.

Liens vers:
Ma petite contribution à la généalogie>>> 
Biographie de JacquesLamarche>>>
Illustration des soldats de Carignan empruntée au site du Gouvernement du Canada>>>

vendredi 23 novembre 2012

De mes lectures numériques (encore)


D’abord annoncer que mon roman Les Têtes rousses est désormais disponible en livre numérique. J’ai signé mon contrat après avoir longuement réfléchi et je me demande encore si c’est une bonne affaire, mais je me suis dit que je n’avais pas grand-chose à perdre. Enfin, je le saurai bien à long terme. En tant qu’auteur, je suis aussi novice dans ce domaine relativement nouveau. C’est plutôt en tant que lectrice de livres numériques que je viens vous dire où j’en suis de mes lectures depuis que j’ai acheté une liseuse (en mars dernier>>>). Peut-être un peu longuement, mais mon étude (bon, disons mon observation clinique, hihi !) porte sur plus de trois mois. Je ne voulais pas conclure trop hâtivement.

Au début, je l’ai déjà dit, j’ai téléchargé des classiques comme du Charlotte Brontë, du Maurice Leblanc, du Stendhal ou du Balzac. Ensuite, j’ai patiemment cherché à comprendre comment emprunter des livres à la BANQ. Je n’ai trouvé Numilog  (livres de la France) que dernièrement alors j’ai plutôt fureté dans les livres québécois. Je dois admettre que ce ne fut pas du tout ce à quoi je m’attendais. Je croyais que j’allais lire sur écran de la même manière que je lisais sur papier, hormis le support, c’est-à-dire tout le livre la plupart du temps, ou en tournant les pages rapidement quelquefois. Mais non.
Pour quelqu’un qui demeure dans une petite municipalité de 700 habitants, même si la bibliothécaire est sensible aux attentes de ses lecteurs et lectrices, même si elle achète des nouveautés et s’empresse de commander au réseau les livres de nos listes, pouvoir emprunter un livre 24 heures sur 24, sept jours par semaine, en pyjama, bien au chaud,  à partir de son clavier, c’est quand même la manne. Pas autant de livres que dans une librairie, surtout pas toujours disponibles, mais avec un peu de chance et de patience, c’est un plaisir que d’obtenir le livre quelques minutes seulement après l’avoir repéré, quelle excitation de pouvoir ouvrir le livre alors que dix minutes avant je n’avais aucune idée de son contenu ni parfois même de son existence.
Probablement pour cette raison que je n’ai pas de scrupule à ne pas lire tout le livre. Souvent je télécharge seulement pour voir, pour feuilleter. Par pure curiosité.

Voici donc les livres dont je n’ai feuilleté que quelques pages ici et là:
Un massacre magnifique (Camille Bouchard) : écrit dans le langage ancien auquel on s’habitue rapidement, je voulais surtout savoir pourquoi on disait tant de bien de ce livre.
Un léger désir de rouge (Hélène Lépine) recommandation de Julie Gravel-Richard. Même si c’est très bien écrit, que les textes sont très courts, je ne suis pas très à l’aise avec le sujet. Comme une conversation que je ne suis pas prête à entendre.

Voici donc les livres que j’ai feuilleté tout en lisant une bonne partie, mais pas en entier :
Les choses terrestres (Jean-François Beauchemin) : J’ai enfin réussi à lire du Jean-François Beauchemin.  Pas tout, mais beaucoup plus que son garage Molinari.
La romance des ogres (Stéphane Choquette) : Plusieurs histoires dans l’histoire, bien écrites, style contemporain.
Arvida (Samuel Archibald) : je n’avais pas remarqué que c’était des nouvelles, j’ai beaucoup aimé la première, j’ai un peu décroché aux suivantes.
Un dé en bois de chêne (Suzanne Jacob) : Nouvelles aussi, alors on dirait que je me permets plus d’en délaisser quelques-unes. Je préfère ses romans.
Autoportrait au revolver (Marie-Cristine Bernard ) : j’ai tellement aimé son roman précédent, Mademoiselle Personne, que j’ai  été un peu déstabilisée. La couverture ne me disait rien, mais c’est moins important que pour un livre-papier, je ne me suis pas attachée au personnage, j’ai quand même persisté jusqu’à la fin, en sautant plusieurs pages.  Mauvaise idée de prénommer un personnage June et l’autre Jude, mon cerveau s’est empêtré.
Malgré tout, on rit à Saint-Henri (Daniel Grenier) : Des nouvelles, mais avec des I, II et même IV alors un peu mêlant. Pas beaucoup de dialogues, ce que j’apprécie dans une nouvelle. Écrit comme si on me racontait une histoire oralement.

Et ceux que j’ai lu d’un bout à l’autre :
Parapluies (Christine Eddie) : le premier livre numérique emprunté, j’ai beaucoup aimé
Testament (Vicky Gendreau) : roman court, vif, écriture orale, sujet qui pourrait rebuter, mais non, se lit tout seul.
Cher Émile (Éric Simard) : Ah ! lui, je lui en veux, beaucoup trop court, ça se lit tellement bien que je me suis dit : « Hein, déjà fini !». Un livre numérique n’a pas d’épaisseur alors si on ne regarde pas les numéros de pages, on ne sait pas qu’on arrive à la fin.
Chaque automne, j’ai envie de mourir (Véronique Côté et Steve Gagnon) Courtes histoires qui se lisent et se dévorent, écrites comme si j’étais assise sur un banc de parc et que la voisine se mette à me conter des petits secrets de sa vie. Les chutes souvent surprenantes.

Durant la même période, j’ai emprunté à la bibliothèque :
Fanette, les cinq tomes (Suzanne Aubry) : lu du début à la fin, mais en passant des grands bouts de narration tellement je voulais connaître la suite de l’histoire.
Les jumelles (Tessa de Loo) : lu au bord de la mer, captivant, même si le décor ne s'y prêtait vraiment pas.
Et au pire, on se mariera (Sophie Bienvenu) : lu, adoré
Il pleuvait des oiseaux (Jocelyne Saucier) : tout lu, adoré
Le Lièvre de Vatanen (Arto Paasilinna) : lu en diagonale, surtout le début, un peu le milieu et  pas mal la fin.

À part le dernier, je vois bien que, paradoxalement, les livres empruntés à la bibliothèque, je les lis en entier. Paradoxalement parce que je peux être facilement distraite pendant la lecture, je peux me lever, choisir une autre activité, me ruer sur mon ordinateur, ce dont je ne me prive pas. Tandis que le livre numérique, je lis en général dans une salle d’attente ou dans un lieu où je ne peux pas beaucoup bouger ou presque rien ne me distrait, où j’ai du temps devant moi. 

J’en déduis donc que c’est le fait de pouvoir emprunter un livre rapidement et facilement, que je peux changer de livre en un seul bouton, que je me promène d’un livre à l’autre comme si je naviguais sur Internet, par pure consommation, sans aucune obligation envers qui que ce soit, que le format même me donne l’impression que ce n’est rien, je lui donne moins de valeur. Il faut vraiment que l’histoire, le texte me retienne pour que je poursuive ma lecture. Alors que le livre-papier, je me sens une obligation d’en lire plus comme par respect pour l’auteur qui a pris la peine de l’écrire. C’est fou, c’est illogique, mais c’est comme ça.

Ah ! oui, ce blogue fête ses quatre ans ces jours-ci. Quand même !


mardi 20 novembre 2012

Atelier d'écriture professionnelle


« À qui s’adresse cette formation ?  À toute personne qui rêve de publier un jour et qui a déjà entamé un processus de création de son projet d’écriture. Si vous souhaitez passer du rêve à la réalité et publier un livre pour la jeunesse ou pour adulte, cet atelier est pour vous. Si vous avez déjà une première publication et que vous voulez professionnaliser votre écriture, vous profiterez doublement de cette formation. »
C’est ainsi que Bernadette Renaud présente son atelier de formation.  Je l’ai connue à l’école d’été de Mont-Laurier en 2010. J'en ai déjà parlé dans ce billet >>>.

J’ai appris des trucs dont je me sers encore, j’ai gardé toutes les notes et exercices que j’utilise encore, je me suis sentie comprise, rassurée et accompagnée. Pas contrôlée, ni même dirigée mais vraiment accompagnée.

Elle-même auteure de livres pour la jeunesse et pour adultes (Un homme comme tant d’autres) : et plus connue probablement à cause de la scénarisation du film Bach et bottine, elle a fait profiter plusieurs personnes de son expérience pendant neuf ans à Mont-Laurier. Aujourd’hui, elle offre ses services à La maison de la culture Lenoblet-du-Plessis, à Contrecœur.

Gens de Montréal et des environs, après inscription, vous pourrez vous rendre à Contrecoeur à ces dates : 19 janvier, 9 février, 9 mars, 13 avril et 11 mai 2013 (de 9h à 17 h.) Une heure de route, c’est rien pour les avantages que vous en retirerez. J’ai déjà roulé de chez nous à Gatineau, un peu plus d’une heure, pour participer à ce genre d’ateliers. J’en retire encore des bénéfices, plusieurs années plus tard, dont la publication de mon roman, ce qui n’est pas rien.

Informations complètes, formulaire d’inscription en écrivant directement à Bernadette Renaud. Son courriel : Bernadette_Renaud arobas hotmail.com

(photo: cahier de l'auteure)

jeudi 15 novembre 2012

Salon du livre de Montréal


Je pourrais chercher une définition à l’expression « Acte manqué », mais je préfère donner l’exemple qui m’a amenée à croire que j’en ai commis un. L’an dernier, j’étais inscrite au Salon du livre de Montréal et je n’ai pu m’y rendre. Cette année, j’aurais pu y aller et je ne m’y suis pas inscrite.
En lisant les blogues des uns et des autres, je m’aperçois qu’ils y vont presque tous. Quelques-uns comme visiteur, la plupart en tant qu’auteur. Les questions, jusque-là restées tranquilles dans un coin de mon cerveau sont sorties en vrac :
Lors d'un
Salon du livre
de l'Outaouais
Pourquoi ne me suis-je pas inscrite? Parce que mon éditeur ne me l’a pas proposé? L’avait-il fait l’an dernier alors que mon livre venait de paraître? Parce que l’association dont je fais partie a offert à ses membres d’aller au Salon du livre de Hawkesbury les 10 et 11 novembre et que, flattée peut-être d’être reconnue auteure, j’ai accepté? Suis-je orgueilleuse à ce point? Par pure paresse, par oubli? Parce que je ne me sens pas auteur digne d’un gros salon comme celui de Montréal? Peut-être que, demeurant en Outaouais depuis plus de 40 ans, je ne m'identifie pas à Montréal? Parce que je ne me sens pas auteur tout court?
Écrivain, oui. J’écris bien, oui le plus souvent. J’écris facilement, très.  Mais écrire des romans, pas vraiment. Je suis à mon meilleur dans des textes courts. J’aurais fait une très bonne chroniqueuse. J’étais dans mon élément quand j’écrivais des reportages à La terre de chez nous. Ou les articles sur les artistes peintres dans Visions de la Petite-Nation. Des historiettes, des petits bouts de vie, des mini-biographies.
Saurais-je un jour qui je suis? Où est ma place? Pourquoi est-ce que je ne me contente pas d’être une retraitée comme la plupart des gens qui m’entourent? Mais un écrivain prend-il jamais sa retraite?
Finalement, peut-être aucune de ces raisons, peut-être juste parce que je n’aime pas m’engager longtemps à l’avance?
Ce matin, le billet de Julie Gravel Richard me fait réaliser, une fois de plus, que je n’ai rien à envier, ni à prouver, à personne et que le temps perdu à me demander pourquoi je ne me suis pas inscrite au Salon m’empêche probablement de profiter de ce qui m’est offert.
Alors bon salon à vous tous, je vais lire à votre santé! Et rester l’œil ouvert à ce qui se présentera.

mardi 13 novembre 2012

Rêve, folie, pourquoi pas?



Ça commence par une toute petite phrase d’une amie : « la prochaine aventure, je rêve d’aller au Nunavik ». Une phrase qui ne génère aucune réaction chez moi, mais réactive un souvenir, une impression chez une autre amie présente. 

On continue de s’écrire, on se parle de tout et de rien et quelques jours plus tard, une question : « Ça ne te dit rien un petit voyage au Nunavik? » Elle ajoute des mots comme grands espaces, nature, neige, mer. Je ne sais même pas c’est où, à part bien au nord. Je ne sais pas encore que c’est au Québec et que c’est différent du Nunavut. Je sais encore moins comment l’écrire. 

Mais la tierce amie est déjà sur le qui-vive, déjà partie dans ses rêves, bref déjà convaincue qu’elle désire se joindre au groupe en devenir. Elle ajoute des caribous, des bœufs musqués, des phoques, des inukshuk, des aurores boréales. Elle me convainc d’en faire partie. 

Et c’est parti. Les recherches commencent. La première demanderesse soumet un forfait trouvé sur Internet, chez AventuresInuit.ca. Ce sera notre point de départ, notre point de comparaison : un forfait de quatre jours, 2500$. Heureusement qu’elles m’ont donné le goût d’y aller, de vivre cette aventure avant de voir le prix. Ç’aurait été un non automatique, mais là, comme ça me tente, comme je viens de recevoir l’argent de la vente de mon véhicule récréatif (même si ce n’est pas logique du tout parce que normalement cet argent était destiné à l’achat d’un autre véhicule récréatif, ce qui fut fait), l’idée fait son chemin. Les images surtout, les impressions. Je m’y vois. C’est un rêve de jeunesse pour mes deux amies, mais pour moi ce sera une folie. Je suis à l’âge de commencer à en faire. 

Je me familiarise avec les noms : Nunavik, Kuujjuaq, Puvirnituq, Kuujjuarapik. Je les situe sur la carte géographique. Je les copie-colle quand je veux les écrire. Je bégaie quand je veux les dire. 

Et puis, tout à coup, ça déboule, je suis atteinte de ce que j’appelle le syndrome de la Toyota parce qu’une fois j’ai pensé m’acheter une Toyota et dès lors, j’en voyais à chaque coin de rue. Je me suis rappelé que le conjoint de la maître de poste est justement au Nuvanik. Ma voisine de table à un salon du livre, auteure que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève, a séjourné dix ans à Kuujjuarapik. Mon troisième voisin a travaillé à Kuujjuaq avant de déménager dans mon village. Ma nièce me parle de son amie qui est à Puvirnituk. Plus tu en parles, plus tu t’aperçois que tu es la dernière à connaître cette région du Québec. Plus tu en parles, plus tu cherches un forfait qui ne soit pas une histoire de chasse et de pêche. 

J’en suis là de cette folie que j’espère pas passagère.

(photo empruntée au site de l'association touristique du Nunavik, en attendant d'aller en prendre moi-même!)

mardi 6 novembre 2012

Des veuves et des orphelines

J’ai déjà parlé d’irritants dans la présentation d’un livre (les petites notes en bas de page dans le dernier roman d’Arlette Cousture, par exemple), j’ai déjà écrit aussi que je ne lis peut-être pas comme tout le monde du fait que j’ai monté des livres et des journaux, alors ce qui est irritant pour moi ne l’est pas nécessairement pour tout le monde. Et celui dont je veux vous parler est vraiment minime, mais quand même, un petit arrêt d’une seconde pendant laquelle j’ai le temps de penser que quelqu’un n’a pas fait sa « job ». Comme si vous trouviez une faute d’orthographe ou une coquille. 

Bizarrement, pendant mes vacances au bord de la mer, alors que je lisais Les jumelles de Tessa de Loo dont la traduction a été publiée chez Robert Laffont et que ma compagne lisait un Grisham (beaucoup plus approprié pour une lecture en Caroline du Sud, soit dit en passant) également une traduction chez Robert Laffont (quand même pas n’importe qui, me semble), j’ai remarqué plusieurs fautes, des mots qui auraient dû être au pluriel, mais surtout, et ce fut là mon irritant, de nombreuses veuves et orphelines. Plusieurs dans chaque livre, alors que je peux lire des jours et des jours sans en voir. Alors qu’on ne devrait pas en voir du tout. 

Que ce soit comme lecteur ou comme auteur, vous n’avez pas à connaître ces détails de typographie, mais ça me fait plaisir de vous en informer (faut bien que mon expérience serve encore) et peut-être avez-vous vu cette formulation dans votre traitement de texte. Les éditeurs (québécois en tout cas) n’exigent pas un manuscrit exempt de veuves et d’orphelines, probablement pour la simple raison que tout changera lors du montage dans le format final, mais personnellement quand je présente un manuscrit, j’essaie quand même que le comité de lecture n’ait pas trop d’irritants visuels. 

La veuve est une ligne isolée, longue ou courte (c’est encore pire si elle est courte et affreux si c’est un mot tronqué), la dernière en bas d’une page (pensez qu’elle est plus vieille que l’orpheline) et l’orpheline est la première en haut d’une page de livre ou d’une colonne d’article de journal ou de revue. Feuilletez un livre et observez les hauts et les bas de page. Il faut au moins deux lignes dans les deux cas. Sauf si vraiment, le paragraphe à lui seul se résume à une ligne ou encore si le dialogue se limite à une seule ligne. Pour éviter que ça se produise, le monteur en pages doit jouer avec l’interlignage, ce qui parfois peut prendre quelques minutes et acrobaties, mais c’est un plaisir d’y parvenir. Évidemment, depuis l’ère de l’ordinateur c’est plus facile. Au temps où le montage se faisait à l’Exacto, je jouais avec les paragraphes complets plutôt que l’ensemble des lignes. 

Une règle qui existe depuis fort longtemps pourtant, comment un éditeur comme Robert Laffont se permet-il de publier ses livres avec autant d’erreurs typographiques? 

Et vous, avez-vous des obstructions visuelles quand vous lisez?

lundi 5 novembre 2012

Ça y est, l'hiver est arrivé!

Quand les premiers flocons tombent, pour moi, c'est signe que l'hiver est arrivé. En tout cas les photos vont dans le fichier hiver et non automne. Il y a deux semaines, j'avais les deux pieds dans le sable et ce matin, la tuque sur la tête!
Et pour vous, quels sont les indices non pas annonciateurs, mais ceux qui font la différence: une minute avant c'est l'automne, une minute après, c'est l'hiver?







(photos de l'auteure, copyright à respecter)

dimanche 4 novembre 2012

Salon du livre de Hawkesbury

Les 10 et 11 novembre, je serai au Salon du livre de Hawkesbury, en Ontario. Pas loin de chez nous. Pas très gros Salon, rien en comparaison aux « vrais » Salons, ceux de Montréal, de Québec ou quelques autres. Quand même un peu de préparatifs et d’énervements à l’approche des dates. Comme si je revenais de loin, comme si je sortais de mon trou, comme si j’osais me montrer et dire que j’ai écrit un livre. Même si ça fait déjà un an qu’il a été publié. Pendant quelques semaines, je me suis dit : c’est un petit salon pour un petit auteur, mais j’ai chassé cette manie que j’ai de me diminuer et j’ai plutôt pensé que mêmes les plus illustres chanteurs ou chanteuses se produisent dans des « petites » salles. Il n’y a pas de petits auteurs ou de petits salons. Il y a des lecteurs partout et c’est important de les rejoindre dans leur milieu.

Mais là n’est pas ma question du jour. La voici : allez-vous seule aux Salons, aux lancements? Préférez-vous y aller seule ou aimeriez-vous que votre conjoint-conjointe, enfant, ami(e) proche soit tout près, vous accompagne dans le processus?

J’avais une quinzaine d’années quand j’ai assisté à mon premier lancement de livre, celui de mon père, et je ne voyais pas ce que je faisais là. Au lancement de mes livres publiés pour la plupart à compte d’auteur ou chez un éditeur régional, j’étais bien contente d’être entourée des membres de ma famille, des ami(e)s et des invités de la région, mais ça fait fête familiale : je connaissais tout le monde.

Dans les Salons du livre autant que dans librairies, j’ai toujours préféré m’y rendre seule. Ce n’est pas du magasinage comme les autres, je ne veux pas me faire conseiller comme pour un vêtement ou un outil. Je veux vivre ce moment seule. De toute façon, je suis du genre indépendant et si une personne, ou pire plusieurs, m’accompagne, je me préoccuperai d’elle, de son bien-être, de savoir si elle s’ennuie, si elle ne préférerait pas être ailleurs. Ce genre de choses qui font que vous n’avez pas toute la tête à votre affaire.

À Hawkesbury, je présenterai bien sûr Les têtes rousses, mais aussi la biographie Jacques Lamarche, un homme, une époque, l’essai sur le Château Montebello et le manoir Papineau que mon père a écrit mais pour lequel je m’occupe de la mise à jour, du montage, de la réédition et de la distribution et également Visions de la Petite-Nation qui réunit quelques-uns de mes textes que 17 artistes peintres m’ont inspirés ainsi que leurs tableaux.

Quelques détails sur le Salon par là>>>

vendredi 2 novembre 2012

Au pays des ciels en couleurs

Dès le premier matin et jusqu'au dernier soir, à Myrtle Beach, Caroline du Sud, j'ai eu le bonheur de voir le ciel passer du noir au gris, au rose. Toutes les teintes de roses en fait. Le dernier soir, juste avant l'arrivée de l'orage Sandy, on aurait dit que le ciel était en feu. Et les autres jours, ceux sans nuages, furent un délice pour marcher sur la plage ou juste regarder la mer, activité dont je ne me lasse pas.
Et vous, qu'avez-vous vu de beau en octobre?
Bon visionnement. Cliquez sur les photos pour en voir d'autres.

Les levers de soleil
Les couchers de soleil

La mer

Les oiseaux
Le quai

(Toutes les photos sont de l'auteur)