dimanche 31 décembre 2023

La Floride, juste pour le plaisir

Dernier jour de l’année 2023. Certain·e·s résument, souhaitent, regrettent ou espèrent.

Moi, j’ai visionné et relu. Mais sans regret ni nostalgie. Ni espoir ni souhait. Juste pour le plaisir.

Visionné et relu donc... la Floride. Depuis 2008 mais pas chaque année. Ni les mêmes mois, ni les mêmes lieux. Ni le même véhicule. Ni le même entourage. Toujours avec plaisir.

Si ça vous tente... c’est par là >>>


vendredi 22 décembre 2023

Un achat viscéral


Ce matin, j’ai acheté le livre Un moulin disparu.
Il me le fallait. C’était viscéral.
Viscéral : Qui provient des profondeurs de quelqu’un; qui est instinctif, inconscient, profond.
Il aurait fallu toute une tempête de neige pour que je ne me rende pas à Papineauville.
Pourquoi j’y tenais tant? Viscéral, je l’ai écrit.
Toutes ces raisons :
— Un livre qui ressemble visuellement à celui de Ripon et à ceux de Jean-Guy Paquin : même graphisme que j’admire, qui inspire la metteuse en pages en moi. Normal, ils sont tous de Jean-Luc Denat, ce graphiste qui a monté, entre autres, les livres des Écrits Hautes-Terres où j’ai publié la biographie de mon père.

— Un livre de ma Petite-Nation bien aimée. Un livre sur bien plus que le moulin de Papineauville.

— Collectif d’auteurs : Jean-Guy Paquin, Özgen Eryaşa , Alain Faubert, Claire Leblanc, Nicole Hébert, préface de Paul André-David. Je les connais tous personnellement sauf Nicole Hébert.
Je ne me lasserai jamais du style de Jean-Guy Paquin qui laisse pantoise l'auteure en moi. Alain Faubert me redonne le goût de la généalogie. Claire Leblanc a travaillé avec mon père, ça me replonge dans les années où il vivait, cherchait, écrivait sur l’histoire de la région. Je me rappelle encore sa joie débordante et son plaisir évident de fouiller dans le Livre terrier de la seigneurie des Papineau.

— Le sujet : le moulin de Papineauville, la seigneurie de la Petite-Nation, les Papineau. Chez nous. L’histoire de la région que j’ai choisie, que j’aime.

— Et autre raison que je comprends moins : le moulin.
J’aime les moulins.
Quand je voyage, je les cherche, je les visite. Que ce soit le moulin de Saint-Roch-des-Aulnaies, celui de La-Chevrotière, celui des Éboulements. Je n’oublierai jamais les moulins de Kinderdijk, en Hollande. Et le dernier en lice auquel j’ai pensé en allant chercher le livre : le moulin de Pointe-aux-Trembles... construit par un maçon dénommé Jean-Baptiste Deguire. Deguire patronyme de ma mère. C’était le fils de mon ancêtre François Deguire dit Larose. Quand j’écrivais viscéral « qui provient des profondeurs de quelqu’un »!

Peu importe vos raisons, je vous invite à vous le procurer via le site du Centre de généalogie de la Petite-Nation >>>

Livre Ripon, j'ai la couleur d'une rivière >>>

Et bientôt, en 2024, d'autres surprises, -- je suis dans le secret des dieux!-- au moins un autre livre, qui concerne Saint-André-Avellin, cette fois. Ça sent le 350e anniversaire de la seigneurie de la Petite-Nation!


lundi 18 décembre 2023

Ça ne m'amuse plus

Un deuil? Un autre. Non, ce n’est pas le bon mot, ce n’est pas si douloureux.
Un renoncement? Oui, quand même un peu. Dur sur mon orgueil surtout.
Une autre étape...  acceptée, assumée.
Pas vraiment une étape vers autre chose de différent, plutôt vers... plus du tout.

Voilà, je suis devenue incompétente. Plus envie de chercher. D’y passer des heures. Ce n’est plus un loisir. Ce n’est plus un plaisir.
Je cherche le début pour voir combien de temps j’ai tenu. Le nombre de fois que j’ai recommencé, revisité, reformulé, alimenté, mis à jour. Des heures, des jours, des semaines.
J'ai changé de logiciel : de Frontpage à WebCreator 7Pro.
J'ai changé de nom : De nos pinceaux et de nos stylos, falstrault-lamarche.blogspot, despagesetdespages.com, claude-lamarche.com
J'ai changé l’entête, le graphisme.

En tout cas depuis 2008, c’est certain, c’est écrit dans ce blogue.
Le site « de nos pinceaux et de nos stylos » que j’avais créé avec Louise Falstrault pour parler de ses tableaux et de mes écrits est devenu « despagesetdespages.com » en 2009, c’est écrit dans les Whois.

C’était un jeu, ça m’amusait. Je me trouvais bonne. Plus maintenant.


C’est le site http://despagesetdespages.com/ que je délaisse. Je le laisse tel qu’il est. Tant pis s’il n’est pas « adaptatif », si les photos que je vois sur mon ordinateur ne se voient pas sur une tablette ni un téléphone. Je n’ajouterai pas mes prochains voyages, je ne chercherai pas à changer ces fichus à en é dans ma base de données de généalogie. Je ne le mettrai plus à jour.

Il viendra un jour prochain, pas si lointain où je ne renouvellerai pas mon nom de domaine et ne paierai plus un hébergeur. Pour l’instant, je délaisse, bientôt je délesterai.

Je garde mon blogue. https://www.claude-lamarche.com/ D’abord, il est gratuit et jusqu’à maintenant Blogger ne me demande pas d’apprendre de nouvelles techniques. Il n’a pas changé depuis que je l’utilise. On reste entre vieux copain-copine.
Aussi longtemps que j’y trouverai du plaisir.


samedi 16 décembre 2023

Ombres de la nuit et lumière du matin

Elles se faufilent comme des ombres errantes
Le jour, je les chasse, je les évite, je les contourne, je les rejette
Jusqu’à l’oubli
Je me retiens d’en parler
Je me retiens de les laisser venir
Je les fais taire comme on chasse des moustiques piqueurs

Pendant le sommeil ou la somnolence
alors que je suis seule
qu’aucun travail
qu’aucune activité
qu’aucune personne
qu’aucune opinion ou commentaire
qu’aucune nouvelle
ne me force à l’action, ne m’entraîne dans la quotidienneté, ne me distrait, ne m’oblige au devoir
elles reviennent comme des couleuvres, pire, des serpents venimeux.

Elles insistent, persistent, sifflent, courent, dessinent, parlent...
ces ombres, mes ombres que sont...
les pensées noires
et avant elles, les pensées de la maladie
celles de la solitude aussi
et après elles, les pensées de la mort.

Celles que j’ai fait taire, que j’ai retenues dans la journée
quand j’ai eu mal aux genoux en me levant
quand j’ai eu un petit vertige en marchant d’un pas chaloupé
quand j’ai vu une tache brune sur mon visage
quand j’ai eu mal à la gorge
quand j’ai senti une boursouflure sur un sein
quand j’ai vu les grands pins plier sous le vent
quand j’ai senti une odeur de surchauffe
quand le téléphone a sonné
quand j’ai cherché mes mots
quand je n’ai pas su dire non
quand j’ai haussé le ton
quand je n’ai pas osé dire je t’aime
quand j’aurais voulu entendre je t’aime




Mais
avec moi, il y aura toujours un « mais », je puis compter sur lui
Depuis que le maïs est coupé
j’ai retrouvé mes soleils couchés
mon horizon dégagé
Le soir avant de m’aliter
je me plante devant le grand champ blanc l’hiver, vert l’été
j’implore le soleil d’accueillir mes troublantes pensées et de les emporter
et de me les rapporter le lendemain matin, toutes belles et sans anxiété.

Que reviennent les pensées joyeuses
sinon optimistes au moins réalistes
que la force, le courage, la patience gagnent
que l’amour l’emporte
de moi, de toi
de la vie.



dimanche 10 décembre 2023

Quand mon cerveau s'en mêle


Coup d’œil sur le cadran : 6 h 19. Trop tôt pour me lever.
Tablette à portée de main. Je flâne sur Facebook.
Deux nouvelles : le livre sur le moulin banal de la seigneurie de la Petite-Nation vient de paraître.
L’autre nouvelle que mon cerveau retient : il est question du livre de Christian Quesnel sur Dédé Fortin.
Et le voilà ce cerveau qui, hier encore, me disait de ralentir, de ne plus prendre de gros projets, le voilà qui part en baloune.
Christian Quesnel, bédéiste. De plus, il est de Saint-André-Avellin. Son livre sur Mégantic, wow!

Mon cerveau réunit les
Société historique Louis-Joseph-Papineau de Montebello
Société historique de Saint-André-Avellin
Comité culturel Papineauville
Comité du patrimoine de Ripon
Y en a-t-il d'autres?

Et je le vois.
LE LIVRE
Histoire de la Petite-Nation par Christian Quesnel

Coordination : Marie-Josée Bourgeois, Marthe Lemery?

Un livre pour les écoles avec des dates et des noms
Un livre pour tout le monde
Beau comme tous les livres de Christian Quesnel
Beau et instructif comme les livres sur Ripon, les livres de Jean-Guy Paquin

L'histoire
Les Weskarini au lac Simon
Champlain en canoë au pied des chutes de Plaisance
Début de la Seigneurie, Mgr Laval
Louis, le père, Louis-Joseph et Denis-Benjamin, les frères, Napoléon, le gendre
Le manoir
Plaisance, North Nation Mills
Fin du système seigneurial

Le château Montebello
Le moulin à Papineauville
Les premiers colons
Le bois à Fassett
L’arrivée du train

Débuts de Saint-André, l'ange et l'enfant sur la rivière de la Petite Nation
Papineauville, les Bonhomme
Détachement de N.-D.-de-la-Paix, Aristide Bock, les Lalonde, les Lauzon
Duhamel, le train la Thurso railway
Ripon, David Groleau
Montpellier
Chénéville, Hercule Chéné
Saint-Émile-de-Suffolk, Namur, les huguenots

Les Sœurs de la providence à Saint-André-Avellin
Les Montfortains à Papineauville
Les Sœurs grises à Montebello, à Chénéville

Il est 8 h 30, je jette un coup d’œil par la fenêtre : la brume, les arbres sans neige.

Une fois debout, les images du jour prennent toute la place.
Celles de la nuit glissent vers je ne sais où. Peut-être dans cet univers que mon père, celui-là même qui a publié un livre sur la Petite-Nation en 1979, a rejoint en 2006. Qui sait!

En deux heures, j’aurai vu un livre. Plus réaliste, sachant mieux que quiconque qu’un livre ne se réalise pas en quelques heures ni même en quelques semaines, à temps pour le 350e anniversaire de la Seigneurie de la Petite-Nation en 2024, j’irai acheter celui du moulin disparu.

Et mon cerveau laissera place à mon coeur qui, lui, dira tout simplement combien il aime la Petite-Nation.