Toutes sortes de raisons pour acheter un livre. La mienne
pour acheter Dominos ? Parce que je connais l’auteure, Lucille Bisson. Pas en personne,
mais via Internet, via nos blogues respectifs, via Facebook où elle est très active. Elle
a acheté mon roman, j’achète son livre de nouvelles, c’est comme un juste
retour des choses.
Et j’ai lu, bien sûr. Et j’ai aimé. Beaucoup.
Bravo pour ces cinquante nouvelles toutes plus surprenantes
les unes que les autres. Et ayant un lien –si minime soit-il — avec la nouvelle
précédente, comme dans le jeu des dominos.
Bravo à l’auteur qui a réussi à faire vivre des personnages
autant féminins que masculins, à écrire au « il » comme au « je »,
avec une même efficacité. Bravo pour l’écriture simple et vivante, équilibrée
entre narration et dialogues.
Bravo pour la constance, la discipline en respectant son
idée de départ d’écrire des nouvelles à 1,000 mots. On pourrait croire à un
exercice donné en atelier d’écriture, mais non, l’auteure elle-même s’en explique
à Sonia Alain dans une entrevue publiée par là >>>
Bravo pour les chutes, le propre d’une nouvelle, dont
certaines sont vraiment inattendues, réussies, et même les prévisibles sont
bien contrôlées. Certaines tiennent dans les deux derniers mots. Faut le faire.
On meurt beaucoup dans Dominos, mais ça donne des chutes-chocs.
Si je ne suivais pas le parcours de Lucille Bisson, j’aurais
cru qu’elle était comptable dans une autre vie tellement les chiffres sont
nombreux dans son livre. Étant donné le concept des dominos, j’ai trouvé normal
la quantité de chiffres : pour l’âge, pour l’argent, pour les heures.
Bravo pour la persévérance à vouloir publier ces nouvelles,
à y avoir cru. Les Éditions Première chance, chez qui le livre est édité,
spécifient, en page 6, qu’elles se dégagent de bien des responsabilités et
expliquent qu’il ne faut pas comparer aux éditeurs subventionnés. Je ne crois pas que le lecteur ait besoin de
connaître ces détails, de savoir la mission de cette maison d’édition aurait
suffi.
Bravo pour tous les efforts que l’auteure a fournis depuis
un an pour promouvoir son livre : un site, trois lancements, sa page Facebook, une vidéo promotionnelle et quelques autres petites bricoles qui ont sûrement fait connaître cette Valdorienne
au moins dans sa région, si ce n’était pas déjà fait. Comme quoi un livre n’est pas qu’affaire d’écriture.
On sent que Lucille Bisson y apporte toute son attention… comme une femme d’affaires.
La graphiste que je suis a été
dérangée par les coquilles laissées et le choix de la justification sans
césure, ce qui laisse parfois de grandes espaces entre les mots, mais après
quelques pages, les histoires bien fignolées ont réussi à la faire taire. Si
cette même graphiste a beaucoup aimé les deux couvertures, elle aurait bien
aimé que le concept des dominos soit respecté sur la première : que l’un
des côtés d’un domino ait le même nombre que le domino suivant, mais la
lectrice a fini par se laisser charmer par le propre du livre : les
histoires que l’auteure nous raconte si bien.
Bravo pour Dominos, le premier livre de Lucille Bisson. D’autres
suivront, j’en suis persuadée.
Lien vers le site de Lucille Bisson >>>
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Lien vers les Éditions Première Chance>>>