Peut-être une feuille au vent.
Peut-être que ça ne tiendra pas
longtemps.
Peut- être parce que le temps est
gris et dehors ne m’attire pas ou sinon quelques heures à peine.
Mais, voilà je m’y suis remise. Un
peu. J’ai fusionné les fichiers, je les ai rassemblés, j’ai créé un dossier.
Sans titre pour l’instant, mais paginé.
Un cahier tout neuf, un stylo que j’aime. Pour prendre des notes. Journal du roman.
Une toute petite feuille de style
pour le texte et les titres. C’est un début.
Je n’ai rien lu, encore moins
corrigé. Rien écrit non plus. Juste une mise en place. À peine un
réchauffement.
Je reviens de loin. Rien touché de
cette histoire depuis… depuis… deux ans je dirais, si ce n’est plus.
Peut-être s’envolera-t-elle ou
tombera-t-elle d’elle-même.
37 890 mots récupérés du premier
manuscrit. Des mots dont personne ne voulait.
Au moins, ce matin, je les ai
voulus. Reste à les aimer.
Au moins, j’ai essayé.
Un an après que… que... après que Les Têtes rousses soit paru.
Comme la feuille de lilas, même flétrie, même meurtrie, je m'accroche.
Et j'ai recommencé à écrire un roman.
(photo prise par l'auteure)