vendredi 31 juillet 2009

Après la pluie le beau temps, après (et avant) les corvées, les plaisirs

Le matin en me levant, je me dis : «aujourd’hui je fais ceci et cela. Une petite heure sur Internet et je m’y mets». Évidemment, l’heure est vite passée. Ce matin, encore, j’ai résisté pour ne pas commenter le billet de ysengrmius auquel Venise a fait référence. Fort intéressant par ailleurs et où j'ai compris que mon blogue était du genre hybride : un mélange entre opinions, impressions, réactions et récit (pour pas dire racontages!).

Je dois aussi me faire violence pour ne pas me laisser prendre par les messages des deux forums qui m’intéressent (camping et généalogie), sinon, j’y passe deux heures facilement. Un peu tout de même pour me faire plaisir. Comme on se fait plaisir avant de remplir une tâche qui nous tente moins. J’avoue que je me fais plaisir avant… et après la corvée !

Tout de même aujourd’hui, malgré un début chancelant, j’ai réussi à mettre un point final à une de mes corvées : mon manuscrit.

Cet après-midi, ma coblogueuse m’a aidée à transférer mes corrections sur mon ordinateur : «tel paragraphe, telle ligne, tu enlèves tels mots et tu les remplaces par… c’est quoi ces pattes de mouche? » Je l’aide parfois en lui disant mes impressions au sujet de son tableau, — ce qu’elle aime rarement—, mais elle doit être masochiste, ou elle a confiance en mon jugement parce qu’elle me le redemande presque à chaque fois ! Donc, elle m'a rendu la pareille en m'aidant aux corrections de la nième (j’ai arrêté de la compter à quatre) version de mon manuscrit.

En l’envoyant, les doigts croisés, à la directrice littéraire qui s’y intéresse depuis plus de deux ans, j’ai regardé la date du dernier courriel échangé : 19 mai. Donc un peu plus de deux mois pour réviser près de 300 pages. Pas si mal. Je devrais me sentir en vacances, non? Pas vraiment puisque j’y suis allée à petites doses, sans trop d’efforts. Mais sérieusement quand même. J’ai promené mon bateau sur bien d’autres rivières entre temps. Il suffit de lire mes billets pour voir dans quelles eaux j’ai navigué depuis mai.

Donc, après un souper sur la galerie, trois kilomètres en vélo, un petit feu à l’extérieur, question de profiter du beau temps enfin, je peux me permettre une autre heure de petits plaisirs, genre tournée des blogues.

Celui d’Andrée Poulin sur les petites foufounes des enfants chinois : à découvrir.

(Photo personnelle de l'auteure)

lundi 27 juillet 2009

La campagne toute l'année

Je l’ai connue il y a plus de 53 ans. Un amour d’été, de vacances. Et puis j’en ai voulu plus alors j’ai choisi d’y vivre il y a 39 ans : la campagne. Ma campagne, la Petite-Nation. Je savais que ce serait pour toujours, que je ne retournerais en ville, à gauche vers Montréal ou à droite vers Hull (devenu Gatineau), que pour certains achats ou visites.

Mon père a su si bien me la faire connaître historiquement parlant que je vois parfois le fantôme de Louis-Joseph Papineau au bout de sa seigneurie où j’habite, mais c’est encore la nature qui me la fait aimer le plus. Allie sait si bien la chanter dans son blogue, que, ce matin, j’ai ouvert mes fenêtres pour écouter le silence. Pas d’oiseaux en ce petit matin gris. J’attends que le soleil se lève, que les rayons passent à travers la forêt dense. Les troncs de mes grands pins sont laqués d’humidité.

Et puis la semaine dernière, j’ai marché sept kilomètres le long du ruisseau Iroquois, à hauteur de Duhamel. Un tronçon du sentier national nouvellement ouvert. Ma meilleure amie qui aime marcher dans les sentiers balisés me l’a fait connaître. Nous étions tellement bien à regarder où nous déposions nos pieds. J’ai vu les champignons, les arbres et les fleurs sauvages. J’ai entendu le pinson à gorge blanche et le geai bleu. J’ai surtout entendu, pendant plus de la moitié du trajet, les cascades de ce qui ressemblait beaucoup plus à une rivière qu’à un ruisseau (photo). Nous avons mangé, assises sur des roches, en face d’un escarpement, nous nous sommes rafraîchi le visage de l’eau claire. Une fois de plus nous avons écouté le silence et profité d’une petite brise.

Plus loin, une fois le ruisseau quitté, nous nous enfoncions dans la forêt, les pieds dans la bouette (forcément avec l’été pluvieux que nous avons). Des fèces, en tas. Des empreintes difficilement reconnaissables. Des chevreuils et des orignaux, je n’ai pas peur, j’en vois souvent. Mais je crains les ours. « J’ai ma clochette à ours et mon vaporisateur chasse-ours » Où ça? ai-je bien demandé. Ma meilleure amie, je la voyais déjà par terre, incapable de se défendre, je m’emparais de son vaporisateur… je n’osais pas imaginer le reste. Je me suis efforcée de me convaincre que les crottes aperçues et qu’on apercevait encore étaient celles d’orignaux.

Le dernier kilomètre se fit en chantant et en parlant…

Une fois à Duhamel, nous nous sommes baignées, l’eau était fraîche, ça sentait l’été de mon enfance.
(photo de l'auteure: le ruisseau Iroquois)

dimanche 26 juillet 2009

Tranquille sur Internet

Tranquille aujourd’hui: en une heure, tout fut consommé d'un plaisir inégal. J’ai lu le seul courriel reçu, y ai répondu en quelque cinq phrases pour lesquelles j’ai quand même pris mon temps. Pas de nouveaux billets dans les blogues que je suis, même pas de commentaires à me mettre sous la dent. Deux forums rapidement expédiés. À croire que tout le monde est parti en vacances, en ce beau temps d’été !!!

Me suis rabattue sur cyberpresse.ca. Ai relu de vieux billets de Chantal Guy, ai découvert Anne Archet dont j’ai aimé la biographie mais pas tellement le reste. Pas assez en tout cas pour la mettre dans mes blogues à suivre. Je suis du genre fidèle, même quand mes fidèles désertent la blogosphère !!!!

Bref, je vais vérifier si tout est prêt pour le diner de fête des 85 ans de ma mère. On mangera à l’intérieur, devinez pourquoi.

samedi 25 juillet 2009

Falstrault - Faulstroh

De cela donc, tel que promis.

Bien avant que je m’intéresse à la généalogie, ma coblogueuse cherchait à connaître l’origine de son patronyme : Falstrault. Début des années 1980, son père avait organisé une petite fête de retrouvailles avec un Falstreau émigré aux Etats-Unis qui ne nous avait guère appris grand-chose sinon que l’orthographe du nom avait changé entre Montréal et l’Ohio. Pour cette fête par contre, plusieurs recherches avaient été entreprises aux Archives nationales, au temps où les registres étaient encore accessibles. Nous avions pu remonter jusqu’en 1791 en trouvant une Suzanne Falstrault dont les parents avaient l’air d’être un certain Henry Falstrault et Charlotte Lamarche. Ce patronyme de Lamarche nous a envoyé sur des fausses pistes pendant longtemps, puisque c'était le nom de son beau-père et non de son père: Saint-Mesmin dit Lavictoire. (De plus pour les curieux qui voudraient savoir si c'était Bricault dit Lamarche, non c'était Bariteau dit Lamarche) Ce couple, donc de Falstrault a eu huit enfants dont l’orthographe du patronyme variait de Filracuschor, Foulstrot, Falstro, Faulstroth, à Falstrault.

Avec les souvenirs des uns et des autres, l’arbre a été pas mal complété, mais personne ne pouvait remonter au-delà de cette date de 1791. Comme tous les descendants de la première génération avaient épousé des Canadiennes au nom bien francophone et qui plus est des catholiques, nous ne cherchions pas trop ailleurs qu’en France. Surtout que "ault" c'est bien français.

Je publie donc un petit site avec les noms trouvés. Quelques membres de sa famille corrigent des dates et ajoutent des enfants, des oncles, des mères. Et puis en janvier 2003, un courriel de Dominique Ritchot qui nous annonce que le vrai nom de cet Henry serait Heinrich Faulstroh et il est répertorié dans un livre sur les soldats auxiliaires venus faire la Révolution américaine. Donc Allemand.

Enthousiastes ou plutôt carrément énervées, la recherche reprend de plus belle. Nous nous sommes mises à lire tout ce qui se rapportait à cette révolution américaine, à ces mercenaires allemands. On a acheté le livre : Wilhelmy, Jean-Pierre, Les Mercenaires allemands au Québec, 1776-1783, Éditions Septentrion.

Nous nous sommes abonnées au forum des Hesse-Hanau.

Je me suis mise à m’intéresser plus sérieusement à la généalogie, même si je demeure une amateure. Je croyais bien en rester là, quand, en 2006, nous recevons un autre courriel : une descendante de Faulstroh nous écrit d’Allemagne et nous demande si on connaît une telle qui demeure maintenant aux États-Unis (je tais les noms parce qu’elles ne veulent pas trop que leurs noms soient rendus publics, surtout pas sur Internet et je respecte leur choix). Nous voilà avec des « cousines » descendantes de cet Heinrich. Mais quelle surprise, notre soldat était marié avant d’être engagé (ou probablement loué) pour venir faire la guerre. Et il avait eu le temps d’avoir deux enfants. Grâce à elles, nous avons appris que les Faulstroh (très nombreux en Allemagne alors qu’une petite centaine au Canada, la plupart gravitant dans l’est de Montréal), viennent tous de Rodheim, Hessen, Germany et le plus vieux mariage retrouvé par cette Allemande date de 1630.

Depuis on flotte, on s'informe et je me suis même amusée à écrire un petit texte, publié sur mon site >>> .

vendredi 24 juillet 2009

De ceci et de cela

J'aime bien cette formule: De nos pinceaux et de nos stylos, De ceci et de cela... Un restant de mes études en philosophie je crois bien.
Toujours est-il qu'aujourd'hui je me promène entre ceci et cela.

J'ai hâte de pouvoir lire et écrire sur ma prochaine lecture: Le cercle littéraire des amateurs d'éplucures de patates. Rien que le titre me fait sourire et me donne envie de m'y jeter et d'en lire des petits bouts. Raconter comment j'ai cherché ce livre. Mais je ne peux pas tout de suite, je dois d'abord finir Un monde sans fin de Ken Follett, qui n'en finit vraiment pas de finir, c'est le cas de le dire. J'ai beau passé par-dessus les trop nombreuses et inutiles scènes de sexe, il a tout de même 1286 pages ce livre pris à la bibliothèque et doit donc y retourner avant que je tombe dans Le Cercle littéraire... non non je ne l'écrirai pas encore!

À voir les images sur Google pour ce livre, je ne serai pas la première à le lire ni à en parler.

Et puis entre-temps, je dois fouiller dans les registres de ancestry.ca. Je suis abonnée jusqu'au 4 août. Après, je ne renouvelle pas. C'est un site en généalogie pour ceux et celles qui ne savent pas. Je veux vérifier si j'ai bien tous les Falstrault. Un patronyme assez rare, qui vient de Faulstroh. Heinrich, soldat auxiliaire allemand. Ça ne fait que trois ans qu'on le sait. Il faut que je vous conte... non, tiens un sujet par billet.
Donc celui-ci ne sera que: de ceci. Le cela sera pour demain.

mercredi 22 juillet 2009

Revenus d'un artiste peintre au Québec

L’auteure « de nos stylos » s’est exprimée sur les revenus d’auteur, au tour de l’artiste « de nos pinceaux » d’en faire autant. La question maintes fois posée aux artistes peintres, ce n’est pas tant le prix d’un tableau puisque souvent il est inscrit à côté de l’œuvre, mais parfois surpris, les visiteurs demandent : « combien de temps pour faire un tableau? » La question titille l'artiste (comme les auteurs qui se font demander « combien ça rapporte?) parce que le travail de l’artiste ne se calcule pas en nombre d’heures comme pour un travail de plombier, disons. Certains répondront donc : « le temps d’une vie » puisque c’est toute la vie, l’expérience de l’artiste qui entre en ligne de compte. Et comme dans tout métier ou art, plus la personne est expérimentée, plus ça l’air facile (comme le patinage artistique) et moins l’artiste prend de temps. Ce qui ne veut surtout pas dire que c’est du travail bâclé ou que l’œuvre est moins chef pour autant (chef-d’œuvre !!!).

Deux ou trois façons de calculer le prix d’une œuvre, l’artiste n’expose ici que la sienne. Un galeriste en aura peut-être une autre. Donc la largeur additionnée à la hauteur multipliées par sa cote. Exemple : un 16 pouces plus 20 pouces donne 36 pouces multipliés par la cote 19 égale 684$. L’artiste arrondira à 690 $ probablement. Plus le cadre, plus les taxes s’il y a lieu.

Comment établir la cote demandera-t-on? Un artiste débutant commence en général à 7, puis selon les années d’expérience, les symposiums, les expositions auxquels il participe, selon les prix qu’il remporte, bref selon la renommée, la reconnaissance de ses pairs, la cote augmente. Pas de limite. Et Georgette Pihay rajoutait avec humour: «et après notre décès, tu rajoutes un zéro à la fin».

Si les oeuvres de l'artiste sont en galerie, savoir que la majorité des galeristes prennent 50%, certains plus, d’autres moins. Quelques rares galeries achètent la production de l’artiste, mais la plupart prennent les œuvres en dépôt. Sans contrat, sans garantie.
Question suivante: combien d'oeuvres vendues dans un an? C'est selon. Certains artistes vendent 30 tableaux, d'autres 100, d'autres plus. Et surtout n'allez pas leur dire: «C'est donc un beau passe-temps!» leur sang va se mettre à bouillir.
(photo: artiste peintre à l'oeuvre)

Revenus d'un auteur au Québec

Ce matin, j’ai commenté le blogue d’Isabelle Lauzon. Question très importante à mon avis, donc je me permets de reprendre mon commentaire et de développer. Pas comme un journaliste, après une longue recherche sur le sujet, mais comme auteure, fille d’auteure. En avril dernier, Julie Gravel Richard avait aussi abordé le sujet en signant un billet sur les ventes de son livre.

Au Québec, c’est établi, c’est standard, c'est 10% du prix de vente. Partout au monde (en tout cas Europe, États-Unis et Canada), c'est le même 10%. Je ne connais pas grand monde (à part les auteurs) qui le sache. La prochaine question vient toute seule et si elle ne vient pas ni de la bouche ni du regard de l'autre, j'ajoute: ça dépend ensuite du nombre d'exemplaires. Au Québec, c'est peut-être 200,000 pour une Marie Laberge, mais pour une Claude Lamarche parfaitement inconnue ce sera plutôt, avec beaucoup de chance, dans les 1,000. Et si la personne n'est pas plus vite que moi sur le calcul, j'ai déjà ma réponse toute faite, en espérant qu'elle ne me demande pas d'autres combinaisons: un livre de 30$ (il y a dix ans, je disais 20$!) ça fait 600,000$ pour Marie Laberge et 3,000$ pour Claude. Et j'enfonce bien le piton jusqu'à ajouter: pour un travail parfois de deux, trois parfois quatre ans.

Dans certains contrats, l’auteur peut passer de 10 % à 12 % et même 15% après tel nombre d’exemplaires ou lors d’une deuxième impression. Au Québec, peu d’auteurs ont des agents, comme il se fait aux États-Unis, alors on fait affaire directement avec l’éditeur. En ce qui concerne les avances (question soulevée par Rackham Le rouge dans un commentaire), là encore, c’est du cas par cas et selon la renommée de l’auteur. Il est certain que le livre attendu d’un Yves Beauchemin, ça donne un certain argument de négociation.

Bon, quoi d’autre? Je ne sais rien des auteurs de scénario ou de ce qu’on peut espérer sur les traductions ou sur d’éventuelles adaptations cinématographiques. Mais je sais qu’il faut y penser avant plutôt qu’après. L’UNEQ (union des écrivains du Québec) offre à ses membres les services d’un avocat spécialiste en droits d’auteur.

Quelques revenus supplémentaires directement reliés au travail d’auteur : Copibec et la Commission du Droit public.

En passant je ne me suis jamais rendue à 1000 exemplaires.

(photo: dessus de mon dernier ouvrage qui m'a rapporté moins de 500$)

lundi 20 juillet 2009

Jaquettes de films

La première fois que j’ai été chercher un DVD au marché d’alimentation (vivre à la campagne = pas de club vidéo = quelques DVD au marché d’alimentation), je venais tout juste d’acheter un lecteur de DVD après avoir résisté longtemps à cette nouvelle technologie. Il m’a fallu le livre d’instructions pour savoir comment le mettre en marche. Clique ici, pèse sur ce bouton, je n’étais même plus certaine que les fils étaient bien connectés en arrière. Je ne vois que des onglets en anglais, j’ai cliqué sur « play » et le film n’était (évidemment) qu’en anglais. Après quinze minutes et relais à ma coblogueuse qui ne réussit guère mieux que moi, je retourne le DVD et je leur dis que le film est en anglais. Heureusement la caissière, derrière son grand sourire, a compati et m’a expliqué qu’elle aussi, la première fois… bref qu’il fallait que je trouve le « language » et que je choisisse le français. Retour à la maison, ai fini par trouver.

Depuis lors, il m’arrive quelquefois de louer des films, donc je regarde les titres qui nous sont offerts. Pas un grand choix, mais là n’est pas mon propos. J’ai entendu un titre de film à la radio, j’en ai lu un dans un journal, j’ai envie de voir le film, je cherche d’après ce titre qui bien sûr a été mentionné en français. Il faut parfois que mon cerveau fasse des pieds et des mains (je sais l’image n’est pas très appropriée, mais je la trouve comique : un cerveau qui fait des pieds et des mains !!!) pour trouver le titre recherché.
Je ne comprends pas qu’au Québec, au pays de la loi 101, au pays de notre langue toujours menacée d’assimilation, malgré les efforts, les gains, les reculs et les accommodements, qu’on accepte que les jaquettes soient à première vue unilingue anglaises. Souvent en petit, souvent en bas, le titre en français vous le cherchez en titi. Au dos, quelquefois le résumé en français, pas toujours. Les jaquettes de films ne doivent-elles pas répondre aux règles de l’affichage: le français plus gros et en premier? Au temps des cassettes vidéo, les producteurs (sont-ce les producteurs les responsables des jaquettes?) se donnaient la peine d'en faire imprimer une en français et une en anglais. Sous prétexte que le film est en trois langues sur un même DVD, en quoi ça change la règle?

J’ai déjà écrit une lettre à l’Office de la langue française et même directement à Pauline Marois à ce sujet. Lettre restée sans réponse évidemment. Copie envoyée également à des journaux. Je crois bien qu’elle n’a jamais parue. Pourtant, ça ne se peut pas que je sois la seule à l’avoir remarqué. Petite recherche sur Google me fait presque croire que je suis la seule à vouloir m’en plaindre. La seule à trouver inadmissible cet anglais (le titre surtout) qui nous saute aux yeux. Je ne discute pas sur le choix de la traduction du titre, je laisse cette question à d’autres. Et je ne suis pas en France pour accepter sans rien dire tout cet anglais qu’on m’impose. Je veux simplement voir le titre en français en premier, ou au moins (accommodement raisonnable avec qui?) aussi gros que le titre en anglais.

À qui faut-il s’adresser?

dimanche 19 juillet 2009

Ecrire, est-ce faire quelque chose?

C’est effrayant comme j’ai l’impression de ne rien faire. Il me semble en tout cas que je ne fais rien. Je n’ai pas le moral à terre, La pluie tous les jours ne me dérangent pas trop tant que je ne veux pas aller faire du canoë ou du camping. Je suis plutôt contente de ne pas me sentir obligée d’aller dehors. Mais le soir, je me demande ce que j’ai fait et je cherche.

Aujourd’hui par exemple : budget, lavage (normalement c’est le samedi mais hier j’étais dans les magasins), cousu un coussin pour la fête de ma mère. Balayé la galerie. Répondu à deux courriels, cherché des Pelletier et des Deguire. Ah ! oui, bien sûr, chercher des noms, des mariages, ça peut prendre des heures. Dénicher dans les Deguire qui sont des Deguire et qui sont des Desrosiers. Mais la soirée est avancée et je n’ai pas encore entré ces noms dans ma base de données, seulement pris note sur papier.

Je voudrais être comme mon père qui abattait beaucoup de travail dans une journée. Même à 80 ans. Bon, disons, à 75! Il n’avait peut-être pas de lavage à faire, mais il lui arrivait de préparer les repas. Et ses textes étaient souvent des éditoriaux. Il était sûr de lui, il n’hésitait pas comme moi. Ne se demandait pas si c’était politiquement correct, si c’était pertinent. Il aurait adoré tenir un blogue. Il était tellement heureux quand il voyait ses opinions publiées. Tellement malheureux quand le journal dont nous étions propriétaires a été vendu. Il a continué d’écrire ses textes, mais l’écho ne lui renvoyait pas la fierté qu’il avait eue pendant des années. Il s’est exprimé autrement. Pour les autres. Toujours. Parler haut et fort. Il était convaincant.

Mes mots sont des petits silences en comparaison à ses écrits, parfois virulents, quelqurfois démagogiques, mais toujours pour une bonne cause.

J’avais écrit : « Il me manque », mais ce n’est pas tout à fait vrai. C’est surtout que je voudrais avoir reçu le savoir de mon père. Avoir retenu ce qu'il a appris. Avoir hérité de ses plus belles qualités. Pas les défauts bien sûr. Je voudrais oser comme il osait. Il avait ses batailles, et je me demande encore quelles sont les miennes. Probablement que je n'ai aucune propension à la bataille.

Finalement, j’aurai écrit aujourd’hui. Pas du tout sur le sujet que j’avais en tête, mais… ma journée est faite !

samedi 18 juillet 2009

Sculpture à Mont-Laurier

Mont-Laurier, école d’été. Deux jours de cours pour l’artiste «de nos pinceaux». Des cours en été ce ne sont pas vraiment des cours. De toute façon, que de bons souvenirs dans les écoles: en tant qu'élèves et en tant qu'anciens profs. Je me dévoile là!!! Eugène Jankowski est un sculpteur exceptionnel, généreux, sympathique. Alors ce fut un plaisir, une découverte et, malgré la crainte que Louise avait étant donné son handicap d’arthrite, elle a réussi sa sculpture autant que les autres élèves.

Donc arrivée le vendredi après-midi à Mont-Laurier, on explore les lieux. Quelle n’est pas la surprise de l’auteure « de nos stylos » de s’apercevoir qu’elle est devant l’ancienne école normale tenue par les sœurs Sainte-Croix de 1927 jusque dans les années 60. Sa mère lui a déjà conté qu’elle s’y était rendue, elle avait 16 ans, sa tante religieuse l’y avait encouragée. Elle se souvient de la rivière, de la galerie sur le côté. Finalement elle ne s’est pas inscrite, mais me voilà quelque 70 ans plus tard en face de cette même école, le coeur battant de ses souvenirs.

Nous nous rendons au camping La Clairière à une bonne dizaine de kilomètres. Trop loin pour prendre nos vélos. Quatre emplacements seulement disponibles pour les voyageurs, les autres sont des saisonniers, grand amateurs de bateaux puisque le lac est très grand et très beau. Mais nous ne nous y attarderons pas. L’artiste prendra son cours et l’auteure n’a pas accès à Internet alors qu’à l’école elle pourra facilement se brancher. Yé.

Le samedi matin, sous une pluie diluvienne (ce qui ne surprend probablement personne), Louise se présente sous le chapiteau. Six élèves suivent le professeur et s’installent à l’extérieur, sous un petit abri du genre Tempo. Sculpter la pierre est trop salissant pour rester à l’intérieur.

En deux jours, les adultes apprennent à connaître le nom des pierres: stéatite, albâtre, granit, marbre. Devant eux, ils ont des blocs de stéatite, ce que tout le monde appelle de la pierre à savon. Les Inuits sont reconnus pour l’utiliser. Pierre idéale pour commencer une sculpture. Présentation et utilisation des divers outils : couteaux, limes, Dremel et le dimanche matin, papier abrasif de toutes grosseurs. Deux jours à frappe, frappe, cogne, martèle. Toc toc toc. Et perce et enlève. Et râpe et tourne et observe et balaie la poussière fine. Et sable, sable encore, mouille et peaufine. Écoute le professeur, boit ses paroles, admire son talent et retourne au toc-toc-toc.

Le dimanche soir, l’artiste est enchantée, son œuvre est presque terminée. De plus elle pourra voir l’artiste à nouveau puisqu’il exposera, en compagnie d’un de ses élèves, au centre d’art de Montebello en août.

L’auteure, elle, a pu terminer de corriger son manuscrit, assise bien tranquillement dans son véhicule récréatif, en s'offrant quelques petites pauses dans le parc en face, la rivière du Lièvre coulant forte, large et régulière à ses pieds.

Retour au camping... sous la pluie, mais le cœur heureux de leurs créations, la tête pleine de rêves. Et départ le lendemain matin vers la municipalité de Baie-James.
(photo: Louise Falstrault et Eugène Jankowski)

vendredi 17 juillet 2009

De tout et de rien

Tellement à dire, que je ne sais par quel bout commencer.
Je rassemble donc mes idées, j'expédie surtout ce qui doit être fait avant que de dire ou d'écrire. Et je reviens un de ces matins.

samedi 11 juillet 2009

sculpture et ecriture

L'artiste "de nos pinceaux" a bifurqué vers le couteau (pour la rime parce qu'en fait je crois bien que c'est un burin électrique, souvent appelé du nom d'une marque connue: Dremel) et délaisse, le temps d'une fin de semaine, la peinture pour la sculture. Sur pierre, pardon madame!

L'auteure, elle, "de nos stylos", s'applique à l'écriture, sous un petit temps gris. Les pluies fortes ou fines la rendent moins coupable de rester à l'intérieur, les yeux rivés sur son clavier. Elle voudrait bien profiter de cet été où les éditeurs et les directeurs, ou directrices dans mon cas, littéraires prennent des vacances. Qu'en septembre, le manuscrit soit sur leur bureau. En haut de la pile. Une fois, bien sûr, que leurs travaux pressants pour la rentrée littéraire soient achevés. Mais une rentrée littéraire, est-ce que ça existe encore?

vendredi 3 juillet 2009

De nos pinceaux et de nos stylos

L’artiste « de nos pinceaux » prépare son matériel pour le symposium Montebello en peinture. Première rencontre, cocktail dînatoire (drôle de nom auquel je m’habitue mal, autant pour le mot cocktail qui n'est pas mon genre, que l’adjectif dînatoire qui fait giratoire, on tournera en rond?), ce soir avec tous les artistes et leurs commanditaires. Et espérance de beau dodo parce que dès demain matin, 8 heures sur le terrain à monter son mini-chapiteau et installer ses tableaux. Espérance aussi de beau temps. À défaut de gros soleil au moins le moins de pluie possible que les visiteurs aient envie de sortir.

L’auteure « de nos stylos », elle, achève de corriger la quatrième version de son roman. Toujours au stylo, corrections sur papier. Ça se lit mieux, je vois les erreurs, surtout les changements de points de vue. Ensuite seulement, transfert sur ordinateur et travail avec le logiciel Antidote et ses précieuses cooccurrences (zut, depuis que Word a été automatiquement mis à jour, Antidote n’est plus automatiquement intégré, je dois l’ouvrir en deuxième fenêtre, mais bon, on va pas s’attarder à ce détail). Espérance de confiance de trouver les mots, de garder le ton surtout, de porter haut et loin cette histoire qui n’en finit plus d’être remaniée. Pas tant l’histoire finalement que les scènes.

Les lectrices « de nos pinceaux et de nos stylos » lisent respectivement le tome II de La poussière du temps de Michel David et Un monde sans fin de Ken Follett, dont on dit moins de bien que Les piliers de la terre, mais que je lis avec ravissement quand même jusqu'à maintenant.

La graphiste, elle, prend un temps de repos parce qu'elle ne voit plus clair dans les fichiers html autant pour les sites dont elle a la responsabilité que ce blogue qui n'est visuellement toujours pas à son goût. On peut pas tous être illustrateurs comme les propriétaires du Pigeongraphe (n'est-il pas assez beau? Jalouse, oh! que oui).

(sources illustrations: Le rosier de ma mère de Louise Falstrault; livre dans google images)