14 février
Je devrais parler d’amour.
Je vais parler de l’amour des mots alors.
Comme souvent quand je suis seule, devant la mer, la nuit, en auto, à vélo, les mots affluent.
Pour raconter, pour me questionner, pour revoir les scènes, l’événement. Pour évacuer les émotions. Pour reformuler les phrases que je n’ai pas dites ou celles que je n’aurais pas dû dire.
Lors de mon retour de Gatineau, seule dans mon auto, j’avais déjà un titre de blogue :
Hier. Peut-être
Hier encore. Comme la revue du Centre régional d’archives de l’Outaouais.
J’ai vu Michèle Bourgon, elle lançait son livre
Rendez-vous! J’ai reconnu Raymond Ouimet — justement un des rédacteurs et responsable de la revue
Hier encore.
Puis, j’ai croisé Claude Larouche du Comité du patrimoine de Ripon à qui j’avais parlé le matin même puisque je m’occupe de monter leur bulletin
L'écho des montagnes..
Et belle surprise, j’ai reconnu Lysette Brochu que je n’avais pas vu depuis... belle lurette.
Avec moi : cinq écrivains, cinq retraités, trois ex-professeurs. Je les connais tous. Ils ne se connaissent pas tous.
C’était hier.
Quand nous nous réunissions dans des ateliers d’écriture.
Quand nous nous voyions au Salon du livre, en tant qu’auteur. e. s.
Quand les éditions Vents d’Ouest et les éditions Vermillon existaient.
Quand on était publiés en Outaouais. Quand on espérait l’être pendant des années.
Avant que Michel Lavoie et Jacques Flamand ne décèdent et que les maisons d’édition ferment.
Avant.
Aujourd’hui, on écrit encore. Pour soi bien souvent.
On envoie parfois nos manuscrits chez des éditeurs reconnus. On attend. On espère. On réussit parfois.
Sinon, on envisage le plan B : l’auto-édition.
Ils s’informent, me questionnent sur les étapes, le prix. Je leur réponds : révision, montage, impression, distribution. Je peux m’occuper du montage. Leur donner des noms d’imprimeurs.
Hier, je les côtoyais comme auteure.
Aujourd’hui je les rencontre en tant que graphiste et lectrice.
Hier, c’était le lancement de
Rendez-vous!, un livre de nouvelles écrites par Michèle Bourgon.
Demain, peut-être celui de Claude Larouche ou celui de Raymond Ouimet.
Dans dix jours, le Salon du livre, si je les rencontre à nouveau, ce sera comme visiteurs.
Nous parlerons de livres, du français, de l'édition en Outaouais.
Parce qu’hier, comme aujourd’hui, nous sommes des amoureux des mots.
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