mercredi 6 mars 2024

Extimité

Nouveau mot pour moi : extimité.

Lu dans le livre Ports d’attache, Osons révolutionner nos amitiés
« L’extimité est le fait de rendre visible et accessible à tous·tes, en ligne, des parties de soi considérées comme relevant du domaine de l’intime. Il s’agit avant tout d’un exercice de communication de soi : s’exposer pour se construire. »
J’ai ensuite lu dans Wikipédia que ce n’était pas vraiment un nouveau mot même si Word ni Antidote ne le reconnaissent. Voici ce qu’en dit Serge Tisseron :
« Je propose d’appeler “extimité” le mouvement qui pousse chacun à mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique. [...] Il consiste dans le désir de communiquer sur son monde intérieur. »
Je pense bien que j’en suis atteinte et depuis longtemps. Pas au point de m’exhiber par des selfie sur les réseaux sociaux, mais pour avoir ce besoin d’écrire,et surtout de laisser des traces. Que mes écrits, mes pensées plus ou moins intimes soient rendus visibles. Je ne pensais pas que j’avais besoin de « m‘exposer » pour me construire.
Et besoin vite, besoin fort, besoin tout de suite... ça c’est mon ti-bélier je crois bien.
Exemple, j’ai écrit un texte sur..., j’ai fait un petit montage photos et texte. J’ai hâte de le montrer, je résiste, je me retiens de le publier. Non pas que je le considère parfait ou fini — ils ne le sont jamais tout à fait —, mais ce n’est pas vraiment le temps. Il conviendrait mieux en mai lors des célébrations entourant le 350e anniversaire de la Seigneurie de la Petite-Nation. 
En mai, dans trois mois. Une éternité!

Extimité donc. Il me semble qu’à mon âge, je n’ai plus besoin de m’exposer ni de me construire. Mais bon, je regarde Robert Lalonde et Gilles Archambault, plus vieux que moi qui ont encore besoin de raconter, de dire, d’écrire, de publier. Pas dans un blogue ni sur les réseaux sociaux il est vrai, via un éditeur.

Je ne crois pas que je révolutionnerai mes amitiés, mais je continuerai à m’«extimiter»! Et puis je parle surtout de livres et d’écriture... Parlant ami·es, j’ai rejoint le club, toutes mes ami·es en ont... alors résisterai-je à vous parler de Mika?