Quand je regarderai la date
je verrai le bleu du ciel la neige légère le
temps doux
Cette heure Le sourire
Les autres heures seront floues
tellement celle-là émergera
de la longue secousse
Quand je regarderai la date
je verrai le bleu du ciel la neige légère le
temps doux
Cette heure Le sourire
Les autres heures seront floues
tellement celle-là émergera
de la longue secousse
« La solitude, en hiver, ne consiste pas seulement dans l’absence des hommes, mais aussi dans le silence de la nature. »Cet hiver, la solitude peut ressembler à l’enfermement, mais quand je lave la vaisselle, et que je regarde par la fenêtre, j’oublie le confinement. Quand les flocons tombent doucement, sans vent, sans blizzard bruyant, je ressens le même bien-être que l’arrivée des menstruations. Comme une nouvelle période, une humeur plus sereine, un calme retrouvé.
« Dès qu’il y a plus de trois personnes dans une pièce, je suis nerveuse […] Je rêvais d’aimer les groupes, les bandes […] si je suis ma nature profonde, la foule ne m’émeut que dans le olé d’une corrida […] c’est d’autant plus exaspérant que la plupart des gens sont passionnants, individuellement. Des romans, tous. »Et puis il y en a avec qui on parlerait pendant trois heures, on ne serait jamais celle qui raccroche au téléphone (ou sur Messenger ces jours-ci) et d’autres avec qui on ne veut plus échanger un seul mot, il y en a qu’on évite parce qu’elles nous ont blessé. e. s. Il y en a qu’on délaisse avec un sentiment de culpabilité, sachant par instinct que c’est pourtant ce qu’il y a à faire, n’en retirant plus aucun plaisir ni douceur. Idéalise-t-on plus l’amitié autant que l’amour en croyant qu’un.e ami.e, c’est pour la vie? J’en reviens à mon illustration, tout dépend du degré d’attachement. On ne peut pas aimer tout le monde au même degré. Et les ami.e.s doivent le comprendre. Certain.e.s vivent le sentiment d'abandon ou de trahison plus violemment que d'autres. Moi y compris. Lire ou relire Lise Bourbeau >>>
Autobiographie de l’étranger, Marie-Ève Lacasse
« Le processus de socialisation débute dès la naissance et se déroule généralement dans la société à laquelle appartient l’enfant, mais il se poursuit tout au long de la vie pour s’achever à la mort. »On s’en reparle dans quelques années!
La photo de 2019 : ce n’est pas chez nous, ce ne fut que quelques jours, mais elle représente cette paix recherchée : un jour de ciel bleu, un petit vent chaud, la mer, la vie à deux, un bon livre. |
« Je suis un écrivain frustré.Frustrée de ne pas avoir été choisie par un éditeur reconnu, déçue de ne pas avoir eu le courage d’investir encore dans une révision professionnelle, un peu fâchée de mon impatience, j’ai l’impression de n’avoir pas respecté les lecteurs et lectrices en leur offrant un produit imparfait.
C’est en grande partie de là que vient mon rapport difficile au monde extérieur. Si j’avais pu assouvir ma passion de l’écriture, aujourd’hui, je n’en serais pas où j’en suis.»Je suis un écrivain frustré, José Angel Mañas
« Je cultive l’insomnie depuis longtemps que j’arrose de la crainte constante de cauchemars de neige, mais j’avais bon espoir de m’endormir rapidement, après avoir laissé fondre sous ma langue une dizaine de comprimés de mélatonine, en rébellion contre mon pharmacien qui me l’a déconseillée. »Il doit avoir une tante excentrique ou tout au moins volubile, raconteuse d’histoires pour aussi bien la mettre en scène.
« Comme tout auteur, je ne lis pas en toute innocence. Tel un prédateur, je cherche chez les autres ce qui me servira. Non pour copier leurs prouesses. Ce serait grotesque. De toute manière, l’habitude très tôt adoptée de ne fréquenter avec assiduité que les écrivains qui me nourrissent me plongerait plutôt dans l’admiration. »
Gilles Archambault, La pratique du roman
« Il semble que beaucoup de critiques sont bien trop occupés à dire aux écrivains et aux écrivaines — et surtout aux écrivaines — ce qu’ils et elles devraient faire, pour pouvoir s’intéresser à ce qu’ils et elles font vraiment. »Je voudrais bien.
Louky Bersianik, La théorie , un dimanche
« Chacun a quelque part dans le monde son lieu de prédilection, d’épousailles avec lui-même, de confidences faites au vent et à quelques disparus chers, de rencontre avec les multitudes qui l’ont précédé. Ce lieu-là, le mien, se trouve à Gaspé. »Les épousailles avec moi-même n’ont pas de lieu précis. Elles ont lieu partout où il y a le silence, un arbre ou une vague, un crayon et un cahier.
Monique Durand, Saint-Laurent, mon amour
Samedi 9 avril, route I-81, Pennsylvanie |
Après onze heures de route, chez nous. |
photographie prise à Kuujjuaq par Sylvie et Pierrôt (voir lien à la fin) |
« La vie, ce n’est pas seulement respirer. C’est aussi avoir le souffle coupé. »
Alfred HitchcockLe souffle coupé