mardi 30 avril 2024

Balloune de trois jours

J’étais (encore) partie sur une balloune. Pas au sens de m’enivrer (quoique m’enivrer de mots peut-être ou d’espoirs) mais dans le sens « Avoir une lubie soudaine ».

Élément déclencheur : un message de Carole (nom fictif) :
Qu’as-tu pensé de mon dernier livre? Est-ce que j’ai un certain talent ou non? Est-ce que mes sujets intéressent les lecteurs.

J’ai réfléchi à ma réponse quelques heures, je lui ai répondu. Une dizaine de lignes.
Ça mijotait dans ma petite tête. Comme à mon habitude, les phrases ont continué de virevolter. Mon cerveau ressemble à ce hamster qui court sur sa roue : il n’arrête pas.

Donc le lendemain matin, me vint l’idée d’une réponse longue pour lui dire quelle n’était pas la seule à se poser des questions, à douter. Une sorte de Lettre à une jeune auteure (quoique jeune... elle a dans la soixantaine). Du haut de ma longue expérience!!! 
Enthousiaste, sans aucune prétention, avec tout le plaisir que je prends à monter des livres, je commençai à rassembler tous les billets de mon blogue dont le titre était : Carnet de roman. Billets écrits après Les têtes rousses et Les têtes bouclées publiés chez Vents d’Ouest. Donc de 2015 à 2024.

J’ai copié collé, illustrations comprises. Une page par date. Puis, j’ai cherché à combler les trous, les entre-deux. Ce qui n’a pas été écrit sur Blogger. J'ai sorti mes vieux cahiers de notes. J’ai hésité, avec le recul devrais-je nommer les maisons d’édition, les directeurs littéraires. Non, seulement le senti, la déception, les efforts, les espoirs, l'atelier, la réécriture encore et encore, qui, je l'espérais allait mener à la publication, par un "vrai éditeur" du troisième tome.

Trois jours de plaisir. La graphiste en moi se sentait fourmi. La lectrice en moi se voyait déjà à feuilleter le livre dans la collection Hamac-carnets comme s’il était d’une autre. Ça fait longtemps que je me vois chez Hamac. Depuis 2012 quand je lisais le blogue de Julie Gravel-Richard. Il faut se voir, paraît-il. Je me suis vue chez tellement d'éditeurs! 

Après trois jours, 82 pages, 18 586 mots... la balloune est dessoufflée!

Pourquoi, à quoi bon, tant de livres déjà, ça pleut des livres. Des édités, des autoédités, des numériques.
Tout est déjà sur mon blogue, pourquoi en faire un livre? Pour qui?

Pas parce que moi je lis les carnets des autres, que...
Alors si un éditeur veut de mon carnet de roman, qu’il le dise!
D’autant que chat échaudé... c’est déjà arrivé.
En février 2022
« Nous sommes intéressés à publier votre roman. »
En février 2023
« Nous sommes prêts à procéder à l’évaluation du travail éditorial sur vos manuscrits. »
Avril 2024
Je suppose que quand une directrice littéraire ne dit plus rien, ne répond plus à tes courriels, c’est qu’elle ne pense plus à toi.

Je me tais aussi.
Quoique, comme a écrit Camille Readman Prud’homme... Quand je ne dis rien je pense encore.

mercredi 3 avril 2024

350e anniversaire de la Seigneurie de la Petite-Nation

En novembre dernier, je dirais, un dénommé Martin Parent (inconnu des dieux pour moi à ce moment-là) m’appelle et me demande qui avait fait les armoires de plusieurs municipalités de la région. Réponse: mon père, Jacques Lamarche, Louise Drouin, puis Louise Falstrault et moi. Pourquoi voulez-vous savoir? Dans le cadre de... j’ai retenu: Fédération d’histoire, Seigneurie de la Petite-Nation, Montebello, mois de mai.

Puis, en décembre, je vais chercher le livre Le moulin disparu à Papineauville. Il est encore question de ce 350e anniversaire. J’apprends que la Fédération Histoire Québec (FHQ) tiendra son 58e Congrès au Château Montebello... dans le cadre du 350e anniversaire de la Seigneurie de la Petite-Nation.
En effet, c'est en mai 1674 que cette seigneurie a été concédée à monseigneur de Laval par la compagnie des Indes Occidentales.

Après, ça n’arrête plus, j’en entends parler au Musée des pionniers à Saint-André-Avellin qui prépare un livre sur l’ange de la rivière. Sur le site de Tourisme en Petite Nation, je lis que plusieurs municipalités de la MRC Papineau ont organisé un événement. Le groupe Le diable à cinq, connu bien au-delà de son Ripon original, donnera un spectacle en mai. J’ai vu les très belles vidéos dans lesquelles Marie-France Bertrand de la MRC Papineau ou Peter Levick présente les activités entourant cet événement. Dans la revue Histoire Québec, j’ai lu l’article que Martin Parent a écrit sur le Château. Je pense à mon père qui a tant écrit sur le Château, sur le Manoir, sur la région. De nouveaux livres, de nouveaux noms, il y a de la relève, l’histoire se réécrit.

Et le plus beau, Notre-Dame-de-la-Paix n’a pas été oubliée.
Quand on dit Seigneurie de la Petite-Nation, on pense Montebello, Papineauville, Saint-André-Avellin, Plaisance, mais on oublie souvent Fassett, Notre-Dame-de-Bonsecours et Notre-Dame-de-la-Paix. Parce qu’on ne sait pas, parce que moins connues, moins touristiques. On ne s’arrête pas à Notre-Dame-de-la-Paix... quoique le vendredi soir à la station-service, en route vers Tremblant...
En tout cas, dans les vidéos, on la nomme, c'est déjà ça, parce qu'en effet, le territoire faisait partie de la seigneurie.

À mon tour, je veux la nommer cette municipalité où je vis depuis plus de 52 ans.
Texte déposé dans la colonne latérale.
Je le publierai directement dans ce blogue, le 16 mai, puisque c'est le 16 mai 1674 que Monseigneur Laval devint propriétaire de la Seigneurie de la Petite-Nation.