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Billet version longue :
Le livre est imprimé. Mon travail d’auteure est terminé. J’aurais voulu que ça s’arrête là. Partir en récréation, c’est-à-dire flâner dans les bibliothèques, les librairies. Zigzaguer entre Babelio et les journaux. Lire sur François Weyergans décédé cette semaine, dont le nom ne me disait rien jusqu’à ce que je lise qu’il était l’auteur de Trois jours chez ma mère, roman que j’ai bien aimé.
Me distraire, prendre congé. J’irais même à Québec, me laisser guider par Marie-Ève Sévigny sur la «Promenade des écrivains».
Tout ce que j’ai toujours voulu, c’est écrire… et si possible être lue. Non pas réellement être lue dans le sens d’analyse, de critique ou de reconnaissance. Qu’on lise mes livres sans notes comme à l’école, sans étoiles comme dans les revues. Bon, d’accord, sans doute ai-je aussi peur des réussites éclatantes que des échecs.
Finalement, jaser livres, vie d’écrivain, redevenir lectrice, partager sur mon modeste blogue que j’alimente surtout pour avoir le plaisir de partager ma passion.
J’aime beaucoup la collection des carnets d’écrivains, dirigée par Robert Lalonde et publiée chez Lévesque éditeur. J’ai déjà lu ceux de Robert Lalonde, de Monique Brillon, d’Yvon Paré et de Jean-Paul Beaumier,
Peu importe le nombre de livres publiés, la notoriété-renommée de l’auteur, nous (oui, je dis nous, je me sens de cette meute assoiffée de mots) éprouvons les mêmes difficultés, les mêmes émotions.
« Depuis son adolescence, Marc ne pouvait pas vivre sans aller dans des librairies. […] Il lui suffisait de regarder les dos des livres et de rêver sur les titres. Il cherchait à être vivifié par les phrases qu’il lisait. Il achetait des livres comme un hypocondre achète des médicaments. Chez lui il ne savait plus ou les mettre. […]Parfois il se disait qu’il devrait se faire interdire l’entrée des librairies comme on se fait interdire celle des casinos »Tout ça pour dire que Héritages – Les têtes dures est imprimé, mais ce n'est pas tout de prendre une pause. Le travail d’auto-éditeur commence, est déjà commencé. Oui, j’ai beaucoup lu sur l’autoédition. Beaucoup lu et beaucoup expérimenté, même avant l’arrivée des réseaux sociaux. En fait, dès 1979 avec la publication de Pourquoi nous avons cessé d'enseigner. Oui, je sais que de plus en plus d’entreprises aident les auteurs à réaliser leurs rêves en publiant leur livre, en le distribuant, en leur offrant un site de boutique en ligne et tellement plus. Je sais tout ça. Mon rêve a changé entre celui de mes vingt-six ans et même celui de 2002 quand j’ai renoué avec la publication.
Je suis écrivain de François Weyergans
Je ne bâclerai pas, mais ce ne sera pas le grand branle-bas ni le battage médiatique provincial. La promotion sera à la mesure de mes compétences et de mes souhaits.
Si vous saviez comme j’ai envie de jouer aux quilles. Lancer la boule dans le tas. Quitte à ce que la boule s’en aille direct dans le dalot. La promotion d’un livre, c’est du sérieux, c’est un métier en soi. Il faut beaucoup de discipline et de rigueur pour être sage, efficace, ordonnée, être marketing. Maintenant que le livre est imprimé, j’ai le goût d’être folichonne. Jouer à ma façon, lancer à mon rythme
Allez, je me permets. Dix quilles à faire tomber.
1- Envoi de deux livres à la BANQ – section dépôt légal
2- M’occuper des réservations lors du Festin de livre en avril dernier
3- Envoyer une infolettre aux ami. e. s, visiteurs au Festin, à tous ceux et celles qui, depuis la parution des romans Les têtes rousses et Les têtes bouclées ont montré de l’intérêt pour la suite.
4- Montage d’un extrait et publication sur Internet >>>
5- Création d’une page pour le roman >>>
6- Billets sur mon blogue
7- Mise à jour de mon site >>>
8- Communiqué de presse envoyé aux journaux régionaux
9- Communiqué aux bibliothèques pour qu’elles puissent le commander et l’offrir à leurs lecteurs
10- Aller porter quelques livres à la librairie Rose-Marie qui a accepté d’en vendre. Préparer le 12 août.
Et rester aux aguets, disponible. Dire oui à ce qui me tente seulement, à ce qui me ressemble aujourd’hui.
Et qui sait publier numérique chez Kobo. Un défi techno.
Allez, c’est parti. Je lance la première boule.