dimanche 27 juin 2010
De la route des promeneurs
Le plaisir de vivre à la campagne: vus ce matin, 11 heures, ils sortaient du champ de maïs en face de chez nous, et ils se dirigent vers la forêt. "Maman, ne cours pas si vite!"
(photo Claude Lamarche)
samedi 26 juin 2010
Des revues de décoration
Revues. Lecture de revues, Achat de revues. Les revues d’actualité artistique, les revues de recettes de cuisine, les revues de madame. Non, non et non. Trop de revues, trop de convergence vers TVA-Quebecor.
Parfois, l’auteure-de-nos-stylos se laisse tenter par une revue comme Lettres québécoises, ou Virages dernièrement pour lire des textes d’auteurs qu’elle connaît.
L’artiste-de-nos-pinceaux, bûcheron dans une autre vie, grand amateure de tout ce qui est bois-roche-terre, oui à l’occasion elle achète une revue de décoration ou de plan de maison. En cadeau elle a demandé un abonnement à la Maison du 21e siècle.
Pour avoir des idées pour refaire le tour de sa baignoire, l’artiste s’est laissée tenter par une revue de décoration où il était question de salle de bains. Non seulement elle n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait, mais une fois de plus, elle a grincé des dents, elle a émis des holà. Ce n’est pas la première fois et elle sent que ce ne sera pas la dernière. Il en a déjà été question, là>>>
C’est quoi le problème?
La grande question : Où les designers, les journalistes, les éditeurs ont-ils appris qu’on peut inscrire les noms des entreprises qui fournissent rideaux, tringles, draperies, persiennes, tables, chaises, tapis, les noms des recherchistes, des photographes, mais pas le nom des artistes peintres des tableaux qui décorent la pièce illustrée? Déjà qu’on parle rarement des tableaux, des œuvres d’art dans ces fichues revues, encore moins de portraits d’artistes… Déjà que les animatrices des émissions de télévision qui traitent de décoration — et Dieu sait qu’elles augmentent à vue d’œil sur nos écrans, HD ou pas — ne cessent d’appeler un «cadre» tout ce qui s’accroche sur les murs. Un cadre, c’est la bordure qui entoure un tableau, un miroir, une reproduction, pas le tableau lui-même.
Heureusement, il y a Magazin’Art et Parcours, deux revues auxquelles l’artiste-de-nos-pinceaux est abonnée, qu’elle lit avec plaisir, sans jeter les hauts cris.
Achetez-vous des revues? Lesquelles et comment réagissez-vous aux articles?
(photo de la revue Magazin'art empruntée sur leur site)
jeudi 24 juin 2010
Les gens de mon pays, ce sont gens de parole
Aujourd'hui, je laisse la parole à quelqu'un qui sait
beaucoup mieux que moi dire mon pays:
beaucoup mieux que moi dire mon pays:
(Photo chez nous)
mercredi 23 juin 2010
Des mots qui n'en finissent pas de vouloir être écrits
Devant tous ces mots qui m’habitent, j’aurais cru que j’aurais plus à écrire. Que mes billets sur ce blogue, débuté en novembre 2008, seraient plus nombreux. Chaque deux jours au moins. Suis-je paresseuse ou n’est-ce parce que rien ne me force à prendre le temps de noter, de réfléchir, et d’organiser ces pensées qui se bousculent de moins en moins dans ma tête?
Je croyais avoir la plume plus bavarde que facile.
Une de mes amies qui me connait tellement bien m’a offert un livre. N’importe quel livre aurait déjà été un très beau cadeau en soi. Elle a choisi celui-là plutôt qu’un autre après avoir lu ceci :
« Rien ne me bouleverse ni ne me démoralise autant que d’entrer dans un bibliothèque, une librairie, et, surtout, un salon du livre. Pourtant, je devrais m’y sentir à l’aise puisque, justement, je me prétends auteur. Mais à la seule vue de ces montagnes de livres en tous genres qui submergent et marginalisent mes quelques livres à moi, il me faut résister à la tentation de tourner les talons et de m’enfuir. Je me demande pourquoi j’ai publié des livres et, surtout, pourquoi je devrais en écrire d’autres, découragé à la pensée que ma voix se perd dans la multitude. »
Elle sait que je n’en aurai jamais fini des mots.
L’auteur : Maurice Henrie
Le titre : Esprit de sel.
L’éditeur : Prise de parole
Je connaissais la maison d’édition ontarienne, mais ni l’auteur et évidemment pas le titre.
L’auteur a rassemblé de courts textes, comme les billets d’un blogue d’ailleurs. Ce qui m’a rappelé — tant qu’à m’identifier à lui — à mon premier livre Je me veux où j’avais réuni toutes sortes de petites pensées, où j'avais écrit: « un chef d'œuvre n'est pas œuvre de chef mais œuvre de temps », ce qui avait tellement impressionné ma mère.
Esprit de sel, un livre identitaire, des bribes de philosophie sur la vie, sur la vie d’écrivain. Des jugements plus assurés que les miens au sens où je pourrais écrire les mêmes phrases que lui, probablement pas avec autant de style, mais les miennes seraient truffées de mais… de peut-être, de en revanche, de par ailleurs. Je nuancerais, je minimiserais. Je personnifierais aussi. Il faut dire que je suis tellement caméléon : j’adopte facilement l’idée de l’autre.
Aux apprentis auteurs, aux jeunes qui commencent à publier de la fantasy, je ne conseille pas cette lecture. À moins que vous soyez fort. Que vous croyez en vous, ce que j’espère, ce qui n’est pas toujours mon cas. Parce que ce Maurice Henrie ne ménage pas les romans. Pourtant, il le fait en toute humilité, sans abaisser quiconque, il ne parle pas des personnes, il parle des livres. C’est seulement son opinion et il a eu besoin de l’écrire parce que, malgré ce qu’il a cru, il n’en a jamais fini avec les mots.
(photo Claude Lamarche)
lundi 21 juin 2010
De la fin des classes
Il fait beau. En vélo, je me rends au bureau de poste de mon village. En route, je vois la cour de l’école. J’entends le babillage joyeux des enfants, visiblement en pique-nique. C’est vrai, l’école achève, c’est le temps des sorties. Certains iront à la ronde à Montréal, d’autres visiteront Upper Canada Village. Selon les argents amassés les dernières semaines, d’autres encore pourront s'initier au camping,
De mon temps d’école, mes journées favorites étaient aussi les dernières de juin. Les premières de septembre aussi quand je retrouvais mes amies (amies au féminin, parce que je n’ai connu les écoles mixtes que très tard après ma douzième année), mais je leur préférais vraiment celles de juin. Pas de sorties, pas de voyages. Plutôt le droit de nous habiller en couleurs, ce qui signifiait permission de ne pas mettre notre costume : jupe grise, blouse blanche ou bleu pâle, veston. C’était jour de grand lavage : découvrir nos livres dont le papier brun tenait parfois à peine sur nos livres usés, vider le contenu de notre pupitre dont le couvercle se relevait, remettre les livres qui ne nous appartenaient pas et serrer les cahiers dans nos sacs qui s’alourdissaient à vue d’œil. Laver les casiers aussi. Mais surtout parler librement, bavarder sans se le faire reprocher, et rire. Je me rappelle même de la musique qui jouait en sourdine. Laver les tableaux une dernière fois, prendre un temps infini pour secouer les brosses pleines de craie.
Était-ce avant ou après la distribution des prix? Ah! cette distribution des prix parfois solennelle devant parents et tous les professeurs de l’école, dans la grande salle. Parfois plus intime, dans la classe, plus troublante aussi parce que la supérieure ne se gênait pas pour nous humilier. Impressionnante par le nombre de prix remis. Je n’ai jamais été dans les premières, dans les dernières non plus. Les prix étaient étalés sur le rebord des trois grandes fenêtres. La pile complètement à droite était haute de douze ou quinze pouces, qu'on enviait toutes en songeant aux livres qu'elle contenait, tandis que la dernière, qui n’était même pas une pile en fait, mais un simple chapelet parfois, était située à l’extrême gauche. Il fallait se rendre en avant de la classe pour recevoir son bulletin et retraverser toute une allée pour prendre le prix qui nous était réservé. Je regardais par terre, honteuse de ma petite pile, un missel ou, certaines années, deux livres de la Bilbiothèque rose.
Je n’aurais pas dû aimer cette distribution tellement je la trouvais humiliante, les premières souriaient à belles dents, mais les autres ruminaient vengeance, se promettaient de faire mieux l’année suivante. Pourtant, j’aimais cette journée parce que je pouvais rentrer la tête haute chez nous, annoncer à mes parents que je passais et que je monterais en cinquième ou sixième ou au secondaire. Mais plus encore, la distribution des prix signifiait vraiment la fin de l’année scolaire, les vacances pointaient, on avait déjà chaud, promesse de baignades, de jeux. Finis les devoirs, les leçons.
Alors, je souriais aussi. Comme ces enfants ce matin aperçus dans la cour de l’école.
jeudi 17 juin 2010
De l'astrologie
Lisez-vous votre horoscope le matin, dans le journal ou sur Internet ? En décembre, achetez-vous un livre pour savoir ce qui vous attend l’année suivante ? Moi pas. En revanche, depuis toute petite, ça m’intrigue cette histoire d’astres. Le fait d’être née en avril me rendrait presque semblable à tous ceux et celles qui sont nés en ce beau mois printanier? Enfant, on me comparait à ma cousine née cinq jours avant moi, on disait que je fonçais et qu’elle défonçait. J’ai cherché à comprendre et j’ai ainsi appris, grâce à ma mère qui avait eu l’heureuse idée de consigner mon heure de naissance dans un petit livre de bébé, que j’étais ascendant Verseau. Ce qui adoucit un peu mon esprit de chef. Suis plutôt seconde.
Depuis qu’il y a Internet, j’ai pu établir ma carte du ciel. mais je n’ai aucune compétence pour l’interpréter. Pour l’instant, ça m’amuse et je n’ai pas l’intention d’approfondir comme je l’ai fait pour la généalogie. Je dois avouer que ce qui est écrit là >>> me décrit assez bien. Pourtant le texte au sujet d’une Vierge ascendant Sagittaire (signe de l’artiste-de-nos-pinceaux) ne se révèle pas aussi percutant.
Petit aveu : il y a quelques années, j’ai acheté le livre L’ascendant comment l’identifier de Jacqueline Aubry et j’ai pris la peine de repérer, crayon à la main, les faux et les vrais de plusieurs personnes de ma connaissance. Déçue des résultats, j’ai décidé que le livre servirait quand même.
Ce que j’ai fait : je m’en sers pour établir les traits de personnalité de plusieurs personnages de mes romans. Ça vous donne un portrait complet : apparence, comportement, caractère, santé, tendances, amours, travail. Reste ensuite à m’y tenir, ce qui s’avère plus difficile.
dimanche 13 juin 2010
De l'écriture, encore
Pour me reposer, j’ai regardé le film Rocky Nonne 2. J’aime bien Whoopi Golberg. Une scène m’a frappé en plein cœur : quand la religieuse remet le livre de Rainer Maria Rilke en lui disant que dans « Lettre à un jeune poète » (qu'on peut lire là>>>) l’auteur dit que si le matin en te levant, la première pensée qui te vient c’est d’écrire, c’est que tu es un écrivain. La gorge serrée, une larme au coin des yeux, une autre phrase m’est venue : « là où sont tes larmes, là est ton trésor » de Paulo Coelho.
Et de me demander pourquoi les éditeurs ne le savent pas encore que je suis écrivain.
En cherchant presque chaque lien sur Wikipedia, cette encyclopédie libre, je devrais peut-être m’y mettre. Je sais comment modifier les textes, mais je n’ai pas encore pris le temps d’en rédiger.
Pour un écrivain, l'important c'est d'écrire, non?
(image empruntée à Google images)
jeudi 10 juin 2010
Du camping autonome (boondocking)
Ceux et celles qui me suivent depuis un bout de temps ont dû comprendre que je suis une adepte du camping. Disons plutôt de caravaning, c'est-à-dire que je voyage dans un véhicule récréatif et je couche dans des campings. Je pense que dès le début, dans la jeune vingtaine, je sentais que j’aimais ce mode de vie pour voyager. Je n’ai jamais été tenté de devenir saisonnier, c'est-à-dire planter ma caravane à un endroit et y rester deux semaines ou deux mois. Pas de chalet non plus puisque je demeure déjà à la campagne.
Mais si pendant près de trente ans, le camping me permettait surtout de voyager, j’en suis venue à camper aussi pour participer à des symposiums de peinture. C’est alors que j’ai découvert le camping autonome, ce que plusieurs appellent le « boondocking ». C’est coucher gratuitement en quelque part. Sans partir de grand débat, force nous est d’avouer que les propriétaires de camping doivent plaire à plusieurs sortes de clientèles et ils ont beaucoup investi les dernières années. Il reste que les campings ne répondent pas toujours à deux de mes besoins.
1- les dates d’ouverture et de fermeture : de plus en plus de campeurs ont des véhicules récréatifs et peuvent donc camper de la mi-fin avril à la fin octobre, donc six mois. Rares sont les campings qui offrent six mois.
2- Le prix pour une nuitée : supposons que je voyage ou que je veux me rendre dans une ville où je ne serai au camping que de 19 heures à 8 heures le lendemain matin. Je n’utiliserai probablement ni eau, ni toilette, ni piscine, ni jeux d’eau. Peut-être l’électricité et les égouts et encore. 35-40$, c’est un peu dispendieux. Je pourrais payer entre 10 et 20$ pour un stationnement sécuritaire. Mais voilà, ça n’existe pas beaucoup.
C’est en voulant descendre dans le sud des États-Unis et en m’informant que j’ai découvert le camping autonome. On roule toute la journée, on veut coucher près de l’autoroute et pas payer cher. J’ai découvert les Flying J (station-service complète) où les routiers pouvaient bénéficier d’un grand stationnement pour coucher et à l’intérieur restaurant et douches. Les véhicules récréatifs s’y entassent allègrement. Il est aussi permis de coucher dans la plupart des Wal-Mart, des restaurants Cracker-Barrel. Au Canada, nous avons moins d’endroits, alors souvent vous verrez des véhicules récréatifs dans la cour d’une école ou à l'arrière d’une église, sur un quai, dans un centre commercial.
Évidemment, il y a eu de l’abus, certains campeurs font la vidange de leurs eaux usées ou s’installent auvent ouvert, chaises dépliées et bière à la main. Ce qui fait que plusieurs municipalités règlementent et interdisent le stationnement de nuit dans leurs rues. Il y en a même qui interdisent le stationnement le jour, belle façon d’attirer le tourisme, mais bon…
C’est ainsi que si je veux passer trois jours à Mont-Tremblant, marcher, pagayer, pédaler, relaxer, je choisirai un camping, j’y installerai mon Pruneau (ah oui, au fait c’est mon véhicule récréatif, un classe B de 19 pieds, acheté d’occasion et dont je n’aimais pas la couleur jusqu’à ce que je l’appelle affectueusement Pruneau), mais si je veux me rendre à un cours d’écriture, à un symposium de peinture où je passerai mes journées, j’aime bien me contenter d’un terrain plat, un endroit sécuritaire.
Ceux et celles qui appellent encore tout véhicule récréatif un Winnebago ou un Westfalia, peuvent se mettre à jour , en consultant par exemple ce site >>>; où les nouvelles appellations sont bien expliquées.
Des questions?
mercredi 9 juin 2010
De mon été de plume
Les dernières semaines, j’ai surtout vécu dans la sphère des artistes : dépliant de l’artiste-de-nos-pinceaux, pas mal fière du résultat que j’exposerai quand il sera imprimé; activité avec les Créateurs de la Petite-Nation dont j’ai parlé un peu plus tôt cette semaine. Il est temps de penser à mes petites affaires personnelles. La logistique de mon séjour aux Correspondances d’Eastman m’a pris un peu de temps aussi : d'abord, j’ai écrit quatre lettres pour participer au concours de la poste restante (je ne sais pas trop si je peux dire le fil conducteur des quatre lettres) ensuite, choisir les spectacles et cafés littéraires, chercher de l’hébergement et comme je trouve que les campings sont bien chers pour le temps que j’y passerai, Venise m’a trouvé une autre solution et je lui en suis très reconnaissante. Tellement hâte au mois d’août que j’en ai oublié juillet.
En parlant de son atelier au Saguenay, Gen de La Plume et le Poing m’a rappelé que je suis inscrite à l’atelier d’écriture professionnelle à l’école d’été de Mont-Laurier, du 5 au 9 juillet. cours seulement: 350$, j'irai avec mon Pruneau, mais sans camper dans un camping cette fois, seulement en
Ah! oui, et moi qui ne suis pas très nouvelle, sauf quand on me le demande (deux fois pour des collectifs), j’ai commencé une nouvelle pour la revue Moebius que la blogueuse de La plume volage m’a remise en mémoire.
À croire que les blogues sont devenus ma source de créativité première!
lundi 7 juin 2010
Les Créateurs de la Petite-Nation devant public
Le 5 juin dernier, sous un chapiteau installé à l’auberge de jeunesse de Saint-André-Avellin, c’était une première dans la Petite-Nation. Et une première aussi pour les Créateurs de la Petite-Nation qui, habituellement, demeurent plutôt dans leur atelier respectif.
Pendant 90 minutes, sous l’œil attentif de l’animateur qui avait soigneusement préparé la musique d’ambiance et qui s’est même permis de danser sous la pluie, au rythme de « Singin in the rain », onze des Créateurs de la Petite-Nation (Michelle Lemire, Louise Falstrault, Denise Harvey-Desroches, Guy Morest, Valérie Dugré, Catherine Boisvert, Koen de Winter, Lise Poirier, Johanne Larouche, Jean-Marc Gladu et Noëlla Lévesque) furent divisés en trois équipes et chacune d’elle a peint un tableau 36 pouces sur 36 pouces devant un public très intéressé.
Malgré quelques averses qui n'ont pas vraiment dérangé les artistes, la bonne humeur régnait. Les trois tableaux ont été vendus aux enchères. Les Créateurs ont tellement aimé l’expérience qu’ils ont bien l’intention de récidiver l’an prochain. Le douzième créateur nommé pour l’occasion animateur-encanteur, Özgen Eryasa, a conclu l’après-midi en invitant tout le monde à rendre visite aux artistes dans leur atelier respectif.
Album d'une soixantaine de photos de l'événement sur le site des Créateurs>>>
(Le chapiteau avant que les visiteurs arrivent, photo de Claude Lamarche)
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