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samedi 12 août 2023

Voilà ce que j'avais envie de raconter

Écrire trois mots, trois lignes. Hésiter, réfléchir. Les trouvant banals et surtout inutiles, les effacer. Que veux-je dire? Que veux-je tant écrire? Ne suffit-il pas d’y penser quitte à ressasser? La nuit surtout. Pour laisser aller, oui, jeter sur le papier, taper sur le clavier, mais dès lors, je me connais, je voudrai ordonner, nuancer et pire encore, corriger.

Je connais pourtant un plaisir plus grand parce que la dernière approbation ne me revient pas : travailler sur les textes des autres. Ce que finalement, j’aurai fait une bonne partie de ma vie. Les textes de mon père, les textes et les annonces d’un hebdomadaire, les dépliants d’organismes, les guides touristiques, les livres des autres qui veulent publier en auto-édition. Comme ma mère, travailler dans l’ombre et en retirer beaucoup de satisfaction.
Et pourtant, certains jours, quand je ne suis pas trop occupée, quand les obligations ralentissent, quand les rendez-vous médicaux ou les longues routes (enfin, pas tant longues que souvent : deux heures aller parfois trois au retour, huit fois en deux mois) quand je n’ai plus à faire plaisir à quiconque, me revient cette envie d’écrire un billet de blogue, une page de carnet.
Comme aujourd’hui.

Écrire sur ce que j’ai vu le 12 août :

J’ai vu qu’en Suisse — où j’ai de la famille —, il y a un Guiness Iris Festival et sur leur site, des mots comme parking, sponsors, news, about, Institutional partners, here we are.

En ce jour de l’événement « le 12 août, j’achète un livre québécois », j’ai vu un nouveau livre, Madame Full of shit, présenté ainsi : « Madame full of shit est le recueil coming-of-age d’une millennial relatant sans fla-fla les oscillations louvoyantes menant à l’adulting. »
Vous dire que je me sens d’un autre âge, d’un autre siècle, d’un autre monde!

Personnellement, pour ce jour devenu tradition, j'ai acheté:

                                  

Écrire sur ce que j’ai vu le 8 août :

À l’hôpital Rosemont-Maisonneuve, j’ai vu une ophtalmologiste — enfin, je pense, peut-être une étudiante de... ou une technicienne, mais une immigrante assurément. Pas le voile qui me dérangeait, mais le fait qu’elle parlait et comprenait difficilement le français. Comprenait-elle nos nombreuses questions? En tout cas, ses réponses ne nous rassuraient pas. Son sourire, sa gentillesse oui, au moins. La vraie chirurgienne de la greffe de la cornée — une Grecque qui parlait très bien le français —, est passée en coup de vent. Bonjour, je regarde... tout est beau. Deux heures de route, trois heures d’attente, deux heures trente au retour pour... moins de deux minutes.

Écrire sur ce que j’ai vécu le 1er août :

Il fallait coucher à Montréal. Réservation faite à la Maison des greffés, 1989 R. Sherbrooke E, Montréal. 80$ et souper compris. Oui, vous pouvez aller voir sur Google maps : rue Sherbrooke, près du parc Lafontaine.
Oui, mais bon, avant vous dire que j’ai appris à conduire à la campagne. Même si j’ai étudié deux années à Montréal même, je demeurais plutôt à ville Saint-Laurent, je ne connais donc pas vraiment ce coin.
Avant encore, vous dire dans quelles dispositions d’esprit j’étais.
La veille, 31 juillet, jour de l’opération de Louise, deuxième greffe de cornée, la première ayant été rejetée en 2021.

5 h debout

6 h
départ pour la Clinique médicale Angus, 2601 Rue William-Tremblay, Montréal

7 h 40 arrivée, stationnement sous-terrain, prise de billet code QR, insertion de billet (comment ça s’ouvre, cette fichue barrière?), descente au 3e sous-sol (faut pas être claustrophobe), 1 ascenseur pour le rez-de-chaussée, un autre pour le 4e étage, toilettes

8 h
inscription, formulaire

8 h 45 entrée dans le cubicule 14, jaquette, activant, signes vitaux, soluté, questions. Repos. Fait très... frais

10 h pour Louise, départ pour la salle d’attente préparatoire. Pour Claude, retour au rez-de-chaussée, achat de café trop fort que je ne finirai pas, croissant au beurre. 5 $, trouve un endroit tranquille pour boire mon café. Retour dans la grande salle d’attente : lecture, jeux sur tablette, relecture et coup d’œil par la fenêtre qui me rappelle mes années au secondaire quand je trouvais le temps long.

11 h 30 Louise revient dans le cubicule, demande Claude à 12 h. Je la rejoins.
Jasette, sourire qui indique que tout a bien été, moins souffrant que la première fois dit-elle, elle somnole, veut un café (latte un peu plus buvable 4,25 $). Attente. Lecture.

15 h 30 sort du lit, fauteuil roulant et examen pour Louise. Et... recouchée.

16 h 30 congé, consignes (ne doit pas rouler plus d'une heure pour ça qu'on ne retourne pas chez nous, on couchera à Montréal), habillement. Je dois donner une carte d’identité pour être certaine que je remonte le fauteuil roulant. Descend 1 ascenseur, arrêt à la pharmacie, commande d’un médicament,
1 autre ascenseur, descend Louise dans l’auto, s'étend, je remonte le fauteuil roulant, 2 ascenseurs, reprend ma carte d’identité, scanne le code QR pour le prix spécial des opérés, 1 ascenseur, attend à la pharmacie, prend l’autre ascenseur. Installe le téléphone/GPS pour aller à la maison des greffés. Pas d’internet au 3e sous-sol.

17 h 15 on sort enfin, me tasse sur le côté, vérifie le GPS pour route, conduis lentement, Louise, couchée, peut pas vraiment m’aider.

Voilà donc dans quelle disposition d’esprit j’étais.

Suite :
Passe devant la Maison des greffés, rue Sherbrooke, tourne sur la rue suivante, stationne vite faite sur une petite rue de côté sans savoir si j’ai le droit, Pancartes partout. Marche, entre à la Maison des greffés demander où stationner. Explications bizarres qui ne me disent rien de bien. Seuls noms de rue donnés : Sherbrooke et Bordeaux. Dois dans l’ordre : trouver stationnement public payant, trouver borne sur rue voisine pour payer 8 $ avec un code. Mais quand déposer Louise qui ne peut pas marcher longtemps et doit se coucher dès que possible? File au nord parce que sens unique, tourne à droite et encore à droite, rue Bordeaux. Pas vu de stationnement public ni de borne. Continue vers le sud. Près d'Ontario, demande à 2 cyclistes... qui ne savent pas trop non plus. On tourne en rond dans des petites rues étroites à sens unique.

On réfléchit. Option B : aller chez quelqu'un qu'on connaît, mais chien et pas reposant. Option C : trouver hôtel. Je cherche encore stationnement payant. Louise voudrait y aller à l’œil (ou au pif c'est selon!) en allant vers l'est, vers Place Versailles qu’elle connaît mieux (elle a vécu dans l’Est mais il y a 50 ans!). Je m’arrête et je cherche sur GPS, vois rapidement hôtels tout près, genre 250 $. Fatiguées, découragées. Trouve auberge Versailles sur GPS en même temps que Louise insiste pour que je longe Sherbrooke, en lui nommant toutes les rues. « On trouvera bien », dit-elle les yeux à moitié fermés.

18 h je vois l'auberge Royal Versailles. Grand stationnement gratuit. Me rend à l'accueil (habituellement la tâche de Louise). Paie 230 $, demain rabais, ce sera 155 $ plus taxes. Pas le goût de discuter. On me demande sorte d’auto. CRV Honda. On me donne une barre de volant antivol. Rassurant! Gentil, après lui avoir parlé de la condition de Louise, le préposé me dit où stationner et me donne première chambre près du stationnement.

18 h 20 enfin dans la chambre. On s’installe. Louise se couche.

19 h vais chercher souper au Harveys à côté. Attente même si personne. 17$

21 h dernières gouttes. Dernières pilules.

21 h 30 on ferme les lumières.

Mardi 1 août
8 h réveil de Claude, lecture de La Presse

8 h 45 réveil de Louise. Gouttes, pilules, habillement. Elle se recouche, Claude lit.

11 h gouttes aux deux heures, départ, déjeuner-dîner Chez Cora. Délicieux 44 $

Et c’est ici que commence le plus beau, ce qui me et nous fera oublier tout le reste.

12 h 30 rue Lebrun. Parc Bellerive. Stationnement plein et on ne voit pas le fleuve. On continue, on prend rue Desmarteau, rue de l’enfance de Louise. Stationnement facilement trouvé. Ça fait un bien fou en comparaison à la journée d’hier. Louise dodo, moi je pars marcher au bord du fleuve. Je prends des photos pour montrer à Louise ce que le bord de l’eau est devenu.

13 h 30 : gouttes, Louise me conte (encore) son enfance et la chaloupe de son père.

15 h 15 on part vers l’hôpital, pour le suivi du lendemain de l’opération

15 h 30 : enregistrement, pas la bonne carte, autre carte, hésitation du préposé, pas le bon ophtalmologiste. Attente dans la grande salle.

16 h : gouttes, appel, une ophtalmo qui n’est pas Docteur Choremis. Voilée. Ricaneuse, parle peu et comprend mal français, mais très gentille. Tout est beau dit-elle, donne prochain rendez-vous : le 10 août, 10 h

16 h 15 : retour à l’accueil pour enregistrer rendez-vous l’ophtalmo revient : changement ce sera le jeudi 3 août donc après demain!

16 h 30 : départ

18 h arrivée, gouttes, souper, télé

21 h : dans le lit, gouttes, télé, tablette

22 h : dodo.

Voici en photos le récit qui raconte le bord du fleuve du temps de mon enfance et ce qu’il est devenu, un super beau parc.
Louise raconte :
« Je suis née sur la rue Lebrun en 1947 et à six ans, nous avons déménagé rue Desmarteau. Mon père a acheté une chaloupe et, à pied, il traversait la rue Notre-Dame, arrivait à la rue Bellerive très peu achalandée, passait sur une voie ferrée et se rendait au bord du fleuve. Il se faufilait à travers une brèche, lançait un trident pour récupérer sa chaloupe.

Jusqu’en 1966-1967 je dirais, il a pêché de la barbotte, de la perchaude, du brochet et quelquefois du doré. Plusieurs fois, ma mère a été vraiment inquiète. C’était en mai, l’eau était encore froide, c’était le soir, le vent se levait parfois et une fois il a réussi à accoster sur une des îles, en face (les îles de Boucherville) et il a attendu que le vent diminue. Pas de cellulaire à cette époque. “Priez pour votre père, qu’il revienne!” nous disait-elle. »

 De voir ce que le bord du fleuve de son enfance est devenu rend Louise émotive et fière. « Si je devais un jour demeurer à Montréal, ce serait ici, dans une de ces maisons. C’est beau, c’est tranquille. Bien sûr dans les années 50, ce n’était que de grands champs. Je jouais un peu plus loin, dans le parc Jeté. C’est tellement beau ce que Montréal a fait avec le parc de la Promenade-Bellerive. »

Voilà ce que j’avais envie de raconter en ce jour du 12 août, jour du livre québécois.



jeudi 2 août 2018

Le 12 août, j'achète un livre québécois




Le premier c’est certain, quant aux deux autres, ce sera plutôt commander parce qu’ils ne seront disponibles qu’à la fin du mois.

Raisons qui m’ont conduite à ces choix :

L’autre saison

Parce que c’est Louise Simard. J’aime son écriture, ses sujets, souvent liés avec l’histoire d’une région. C’est elle qui a écrit La querre des autres et de Père en fille où il est question des mercenaires allemands venus en Amérique pour la révolution américaine. Pour qui s’intéresse aux descendants d’Allemands, c’est fort intéressant. Et puis, comme moi, elle aime les oiseaux et la nature. C’est une raison suffisante à mon goût.

Thelma, Louise et moi

Parce que c’est Martine Delvaux et qu’elle a déjà écrit : 
« Je ne sais pas tirer le fil d’une histoire. Je ne sais pas inventer. Je ne sais que noter, toutes ces choses que je prends aux autres et que je fais tourner. »
Ce qui me rappelle quelqu’un.

Et dans Thelma, Louise et moi, c’est déjà imprimé :
« Et au moment où les mots arrivent, avec le frémissement dans le ventre qui indique que ça y est, que je peux enfin me mettre à écrire, alors d’un coup je me détourne, aller chercher (sic) un verre d’eau, attraper un livre, noter quelque chose dans un carnet. Je m’éloigne du clavier, muette devant les mots. J’ai peur de lever les yeux sur ce qui me guette. »
Et que dans ce livre, elle parle du film Thelma et Louise. Que j’ai tant aimé également.

Les villes de papier

Parce que le résumé me dit qu’il y sera question d’Emily Dickinson. J’aime quand on me parle des écrivains. Vu de l’intérieur surtout.

« Si, comme elle l’écrit, l’eau s’apprend par la soif et l’oiseau par la neige, alors Emily Dickinson, elle, s’apprend par la mer et par les villes. Figure mythique des lettres américaines, celle que l’on surnommait « la dame en blanc » demeure encore aujourd’hui une énigme. Elle a toujours refusé de rendre sa poésie publique et a passé les dernières années de sa vie cloîtrée dans sa chambre ; on s’entend pourtant maintenant à voir en elle un des écrivains les plus importants du dix-neuvième siècle. Les villes de papier explore son existence de l’intérieur, en mode mineur, à travers ses livres, son jardin et ses fantômes. »  
Et vous, votre choix est-il arrêté?

samedi 12 août 2017

Le 12 août, je lis un livre québécois


— C’est le 12 août, jour où on achète un livre québécois. En as-tu un nouveau?
— Eh! non!
— Tu n’écris plus?

Que répondre? Je n’écris pas de roman actuellement, non. Et je ne vois pas le jour où je vais en commencer un nouveau. Depuis treize ans que mon cerveau se concentre sur Les têtes rousses. Le troisième et dernier tome se languit chez quelques éditeurs. Et même quand il sera publié, si jamais il l’est, je crois bien que je me contenterai de mon blogue. Qui n’est même pas un vrai blogue, pas un vrai carnet qui pourrait un jour devenir livre.
« Qu’est-ce qu’un carnet littéraire? C’est peut-être avant tout une sorte de repos de l’écriture de fiction.
Le romancier […] est soudainement happé par les mots d’un autre, par les images d’un autre encore, par la stupéfiante beauté d’un paysage, par une phrase d’un livre qu’il croyait avoir oubliée, par cette carte géographique d’un pays où il a toujours voulu mais n’a jamais pu se rendre, par telle photographie, tel souvenir, tel projet abandonné sans raison valable ».

Robert Lalonde
Mais qui me satisfait amplement. Sauf qu’entre-temps, quelques lecteurs croient que je suis un vrai écrivain, du genre à publier aux deux ans, du genre à ne pas prendre de retraite, du genre à avoir du souffle et des idées jusqu’à ma mort. Comme les vrais.

Eh! non!
Pourtant, comme quelques amies artistes peintres, même une fois qu’on a fini de créer, même si on n’a plus que du vieux stock à vendre, on continue d’être sollicitées, de surfer sur la vague d’un certain (relatif) succès. On joue le jeu, mais on sait bien que ce n’est plus « comme avant » du temps où nos noms étaient publiés dans les médias, où on était enthousiastes en parlant de nos projets en cours. Nous tombons dans l’oubli de nous-mêmes. Sereinement parce que finalement on l’a voulu, on le veut.
Cette fois, je me sens vraiment à la retraite. Avec les chèques de pension qui rentrent tous seuls. Et tout et tout.

Pourtant, pourtant, moi je sais que j’écris encore. J’écrirai toujours. Pas des romans, pas des 200 pages, mais ces petits billets, ces notes dans des carnets pendant que je lis Robert Lalonde. En rêvant à cet encore possible d’avoir ce genre de carnet publié. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, je ne sais pas, mais du rêve, oui.

En attendant, ou plutôt en n’attendant plus, je lis, comme jamais.
«puisque écrire, comme lire, c’est revoir, mais revoir ce qu’on n’avait pas vraiment vu.»
Je remarque si peu.
Je n’ai rien à écrire sur ce que je vois ou ce que j’entends.
Je sens, je peux écrire ce que j’ai senti en lisant.
Je sens souvent le besoin pressant de me lever et d’aller l’écrire
     ce que j’ai senti
     ce que j’ai pensé
     comme si c’était important
     comme si je le regardais d’une nouvelle façon.

Mais je remarque si peu, je regarde si peu, je vois si peu.
Quelle chemise portait-il? Qui était au volant? De quelle couleur le revêtement de la maison, là-bas?
Je ne sais pas, je ne regarde pas.
Ce n’est pas important. C’est froid, c’est matériel. Ça ne me rapporte rien.
Les lecteurs demandent de l’action, ou de l’émotion, ou de la poésie.
Pourquoi écrire une longue histoire pleine de détails alors que je ne veux aller qu’à l’essentiel, au senti?

Et puis tant à lire
Tant d’auteurs qui cherchent des lecteurs.
Je suis certaine d’être meilleure lectrice qu’auteure
Lectrice permissive, généreuse, naïve, gourmande, boulimique, passionnée.
Je préfère parler des livres que de les écrire.
J’en suis là.

Et La liberté des savanes de Robert Lalonde m’a comblé cette semaine.
« Je ne me cherche plus dans les miroirs. » 
Je ne sais pas si Robert Lalonde parle des miroirs que peuvent être les livres, mais si c’est le cas, moi, je crois bien que je m’y cherche encore.
Je crois bien que je cherche à lire ce que j’aimerais avoir écrit. 
Et je cherche à revoir ce que j’ai aimé et aime encore.

samedi 8 août 2015

Le 12 août, j'achète un livre québécois

Peut-être que ça vous paraîtra prétentieux… mais permettez que je me mette un peu de l’avant.

Donc le 12 août. L’important, c’est de suivre le mouvement. Toute l’année ce serait bien, mais au moins le 12 août. Mon choix personnel, en tant que lectrice, n’est pas encore arrêté. Je me laisserai guider une fois devant les étalages de la Librairie Rose-Marie.

Ce matin, la revue Les libraires (que je lis goûlument, que je scrute scrupuleusement en détail chaque fois que je mets la main dessus et sinon, je me suis abonnée à la version numérique) proposait douze (lien avec le 12 août bien évidemment) livres qui vont sortir cet automne. Je ne fus pas trop surprise de ne pas y voir Les têtes bouclées. Je vous en parle donc. Tiens, mieux, je vous offre l’affiche en primeur.

Même si la parution de mon roman Les têtes rousses date de 2011, il est encore possible de le commander, numérique ou papier, à votre libraire préféré. Quant à la suite, Les têtes bouclées, il sera disponible fin septembre. Il est déjà annoncé chez Prologue. Plus de détails, dont un extrait au bas de ce billet (oui, le même que le 31 juillet pour ceux et celles qui en voudraient bien un nouveau!)

Ce ne sont pas mes deux seuls romans. Si vous êtes curieux, peut-être avez-vous déjà cliqué sur l’onglet «Publications» en haut du blogue. Entre autres, j’ai écrit la biographie de mon père, Jacques Lamarche, un homme une époque. Et Visions de la Petite-Nation dont vous pouvez lire un long extrait PDF gratuitement en cliquant sur la couverture dans la colonne de droite, ci contre ou sur le lien en bas du billet. Deux livres que vous pouvez me commander directement. Les autres sont épuisés, fait trop longtemps que j'écris!

Et ne vous gênez pas pour acheter le roman d’un autre auteur, je ne suis pas jalouse (si, un peu). L’important c’est d’acheter un livre québécois. Ce qui est bon pour un auteur est bon pour tous les auteurs qui, ainsi, peuvent continuer à publier, à être lus.

Et si vous ne parvenez pas à vous décider, lisez les blogues, consultez l’excellent site des librairies indépendantes. 

Tiens, d’ailleurs, une revue aussi, c’est encore chercher à se procurer un livre québécois : Lettres québécoises, Nuit blanche, Moebius, Lurelu

Bons achats, le 12 août ou tous les jours de l'année.

Je vous reparlerai de la sortie des Têtes bouclées en septembre.



dimanche 19 juillet 2015

Lire donne le goût des voyages... et des livres

Lire c’est aussi voyager, je l’ai toujours su.
Cette fois je suis en Cornouailles, Angleterre.

J’achève la lecture de Manderley for ever de Tatiana De Rosnay, ce qui me donne le goût de revoir les bords de mer dont raffolait Daphné du Maurier. À défaut de m’y rendre, j’ai Google maps et Google images (avant l’ère d’internet, j’aurais sorti mon Grand Atlas). D’autant plus facile que je lis sur tablette, donc je clique ici et là et j’atteins rapidement cette région que les fréquents brouillards rendent mystérieuse et attirante. J’ai cherché Ferryside, Menabilly et Killmarth, les trois résidences principales de l’auteure du célèbre roman Rebecca

De plus en plus, moi, qui ne me croyais pas visuelle, j’ai besoin de voir les lieux, les gens. Je m’habituerais fort bien aux livres numériques illustrés, comme on lit La Presse+ avec textes, photos et vidéos. En revanche, je reviens toujours au texte. Et si je me fie aux films tirés des romans de Daphné du Maurier, et à plusieurs autres d’ailleurs, le texte aura toujours ma faveur première. J’ai rêvé d’un film ou d'une série télévisée à partir des Têtes rousses, mais l’époque n’est plus ce temps ni ce lieu (comprendre le Québec) bénis où les réalisateurs s’intéressaient aux romans aussitôt leur publication annoncée pour en acquérir les droits. 

Puis, en attendant que ma tablette se recharge (oui, oui, je sais bien que je pourrais lire avec le fil USB branché, mais faut bien prendre des pauses de temps à autre), je jette un coup d’œil sur le livre publié chez Fides, Maria Chapdelaine, le roman bien connu de Louis Hémon, accompagné de reproductions des tableaux de Fernand Labelle. Publication en 1994. Retourner à Péribonka, j'aimerais bien, mais cette fois, je préfère me contenter d'admirer la nature sauvage admirablement bien représentée par l'artiste peintre. Le roman est-il encore lu? L’artiste est-il encore vivant? Oui, j’ai vérifié, né en 1934, ce qui lui donne 81 ans. Heureux homme qui a peint en partant d’un roman. J’ai déjà rêvé d’écrire à partir de tableaux d’artistes. Je l’ai fait, mais qui l’a su?

Le lien entre ces routes : celle de Daphné du Maurier, de Louis Hémon, Maria Chapdelaine et Fernand Labelle? Rien d’autre que le plaisir des livres, des voyages et de l’art visuel. 

De retour à Manderley for ever. Ai-je besoin de vous dire ce que je pense du titre en anglais? Je préfère dire que j’ai beaucoup aimé ce livre, malgré le choix du titre. Faut-il, comme Tatiana de Rosnay, avoir aimé Daphné du Maurier? En tout cas, cette biographie confirme ce que j’ai toujours pensé : l’auteure de Rebecca n’est pas cette écrivaine de gare, classée dans la littérature populaire, comme si c’était une tare d’insérer de l’amour dans une histoire et une tare pire encore: celle de vendre beaucoup. Et je déteste toujours cette manie de classer, d’étiqueter les romans, le seul classement que j’admets, c'est de dire que c’est un roman, du théâtre, de la poésie, un essai. Mais d’opposer le populaire (le méchant) au littéraire (le bon, le seul digne d'exister), je m’y refuse. Bref, j’ai aimé à divers degrés les romans de Daphné du Maurier que j’ai lus dans la vingtaine et que je relirais avec plaisir. Sûrement d’un œil nouveau avec ce que j’ai appris de son parcours. 

Mais probablement qu’avant, je lirai les romans de Tatiana de Rosnay que je ne connaissais pas et que je soupçonne d’être classée dans le populaire!

Sauf que le 12 août, pour répondre à l'événement lancé l'an dernier par Patrice Cazeault, j’achèterai un livre québécois. Le choix est grand. Des propositions?