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mercredi 11 août 2010

La souris et l'auteure

La souris s’étant promenée à sa guise
Se trouva fort mal prise
Quand l’auteure décida de prendre son Pruneau
Elle s’agrippa comme il faut
Et fit le chemin jusqu’à Eastman
Cahin caha, elle fut barouettée dans la Van

Une fois arrivée, l’auteure fit à pied un petit tour
Revint le soir sous l’orage
Prépara son lit sans éclairage
Se croyant seule pour quatre jours
Elle s’endormit tranquille le soir venu

Des biscuits et du pain, la souris a vus
Elle fit tant et tant de bruit
Qu’elle réveilla l’auteure encore toute mouillée de pluie
Vous me dérangez, lui dit-elle
Allez vous coucher ou sortez mademoiselle

Le lendemain, l’auteure passa une belle journée
Entre spectacles et littéraires cafés
Le soir, toute remplie d’images et de mots
Elle s’endormit rapidement sur le dos
Mais la souris n’avait pas dit son dernier mot
Elle se promena à nouveau
L’auteure qui l’entendit
Sauta d’un bond en bas de son lit
Elle se mit à ouvrir les tiroirs
Et laver quelques armoires
Et taper partout pour chasser l’intruse
Qui, mieux que l’auteure, usait de sa ruse
Elle réussit à se rendormir vers minuit
Et crut pouvoir dire adieu à la souris

Le jour, l’auteure put à son aise écrire
Se promener, écouter et lire
La noirceur revint, la souris aussi
Cette fois, de derrière la cuisinière elle sortit
D’un trou si petit, si petit
Que l’auteure en pris son parti
Elle commençait à être habituée
Elle lui dit bonjour te revoici
Et aussitôt la souris déguerpit

Le dernier jour, l’auteure roula pendant quatre heures
Croyant arrivée de la souris sa dernière heure
Mais une fois à la maison
Avant de perdre la raison
Ne prit pas de chance
Elle n’avait pas confiance
Sortit une trappe et le beurre d’arachides
Bien décidée au souricide
Véhicule récréatif
prénommé affectueusement Pruneau,
question de le trouver plus beau
Sans aucune pitié
Pour celle qui avait osé l’accompagner
Ce qui fut dit fut fait
La souris coupable de voie de fait
Fut prise dans la nuit
Elle ne causera plus d’ennuis.

N’empêche, elle lui avait tenu compagnie
La preuve, c'est qu'elle était seule, elle aussi.

(photo Claude Lamarche)

lundi 21 juin 2010

De la fin des classes

Il fait beau. En vélo, je me rends au bureau de poste de mon village. En route, je vois la cour de l’école. J’entends le babillage joyeux des enfants, visiblement en pique-nique. C’est vrai, l’école achève, c’est le temps des sorties. Certains iront à la ronde à Montréal, d’autres visiteront Upper Canada Village. Selon les argents amassés les dernières semaines, d’autres encore pourront s'initier au camping,

De mon temps d’école, mes journées favorites étaient aussi les dernières de juin. Les premières de septembre aussi quand je retrouvais mes amies (amies au féminin, parce que je n’ai connu les écoles mixtes que très tard après ma douzième année), mais je leur préférais vraiment celles de juin. Pas de sorties, pas de voyages. Plutôt le droit de nous habiller en couleurs, ce qui signifiait permission de ne pas mettre notre costume : jupe grise, blouse blanche ou bleu pâle, veston. C’était jour de grand lavage : découvrir nos livres dont le papier brun tenait parfois à peine sur nos livres usés, vider le contenu de notre pupitre dont le couvercle se relevait, remettre les livres qui ne nous appartenaient pas et serrer les cahiers dans nos sacs qui s’alourdissaient à vue d’œil. Laver les casiers aussi. Mais surtout parler librement, bavarder sans se le faire reprocher, et rire. Je me rappelle même de la musique qui jouait en sourdine. Laver les tableaux une dernière fois, prendre un temps infini pour secouer les brosses pleines de craie.

Était-ce avant ou après la distribution des prix? Ah! cette distribution des prix parfois solennelle devant parents et tous les professeurs de l’école, dans la grande salle. Parfois plus intime, dans la classe, plus troublante aussi parce que la supérieure ne se gênait pas pour nous humilier. Impressionnante par le nombre de prix remis. Je n’ai jamais été dans les premières, dans les dernières non plus. Les prix étaient étalés sur le rebord des trois grandes fenêtres. La pile complètement à droite était haute de douze ou quinze pouces, qu'on enviait toutes en songeant aux livres qu'elle contenait, tandis que la dernière, qui n’était même pas une pile en fait, mais un simple chapelet parfois, était située à l’extrême gauche. Il fallait se rendre en avant de la classe pour recevoir son bulletin et retraverser toute une allée pour  prendre le prix qui nous était réservé. Je regardais par terre, honteuse de ma petite pile, un missel ou, certaines années, deux livres de la Bilbiothèque rose.

Je n’aurais pas dû aimer cette distribution tellement je la trouvais humiliante, les premières souriaient à belles dents, mais les autres ruminaient vengeance, se promettaient de faire mieux l’année suivante. Pourtant, j’aimais cette journée parce que je pouvais rentrer la tête haute chez nous, annoncer à mes parents que je passais et que je monterais en cinquième ou sixième ou au secondaire. Mais plus encore, la distribution des prix signifiait vraiment la fin de l’année scolaire, les vacances pointaient, on avait déjà chaud, promesse de baignades, de jeux. Finis les devoirs, les leçons.

Alors, je souriais aussi. Comme ces enfants ce matin aperçus dans la cour de l’école.

jeudi 10 juin 2010

Du camping autonome (boondocking)

Ceux et celles qui me suivent depuis un bout de temps ont dû comprendre que je suis une adepte du camping. Disons plutôt de caravaning, c'est-à-dire que je voyage dans un véhicule récréatif et je couche dans des campings. Je pense que dès le début, dans la jeune vingtaine, je sentais que j’aimais ce mode de vie pour voyager. Je n’ai jamais été tenté de devenir saisonnier, c'est-à-dire planter ma caravane à un endroit et y rester deux semaines ou deux mois. Pas de chalet non plus puisque je demeure déjà à la campagne.

Mais si pendant près de trente ans, le camping me permettait surtout de voyager, j’en suis venue à camper aussi pour participer à des symposiums de peinture. C’est alors que j’ai découvert le camping autonome, ce que plusieurs appellent le « boondocking ». C’est coucher gratuitement en quelque part. Sans partir de grand débat, force nous est d’avouer que les propriétaires de camping doivent plaire à plusieurs sortes de clientèles et ils ont beaucoup investi les dernières années. Il reste que les campings ne répondent pas toujours à deux de mes besoins.

1- les dates d’ouverture et de fermeture : de plus en plus de campeurs ont des véhicules récréatifs et peuvent donc camper de la mi-fin avril à la fin octobre, donc six mois. Rares sont les campings qui offrent six mois.

2- Le prix pour une nuitée : supposons que je voyage ou que je veux me rendre dans une ville où je ne serai au camping que de 19 heures à 8 heures le lendemain matin. Je n’utiliserai probablement ni eau, ni toilette, ni piscine, ni jeux d’eau. Peut-être l’électricité et les égouts et encore. 35-40$, c’est un peu dispendieux. Je pourrais payer entre 10 et 20$ pour un stationnement sécuritaire. Mais voilà, ça n’existe pas beaucoup.

C’est en voulant descendre dans le sud des États-Unis et en m’informant que j’ai découvert le camping autonome. On roule toute la journée, on veut coucher près de l’autoroute et pas payer cher. J’ai découvert les Flying J (station-service complète) où les routiers pouvaient bénéficier d’un grand stationnement pour coucher et à l’intérieur restaurant et douches. Les véhicules récréatifs s’y entassent allègrement. Il est aussi permis de coucher dans la plupart des Wal-Mart, des restaurants Cracker-Barrel. Au Canada, nous avons moins d’endroits, alors souvent vous verrez des véhicules récréatifs dans la cour d’une école ou à l'arrière d’une église, sur un quai, dans un centre commercial.
Évidemment, il y a eu de l’abus, certains campeurs font la vidange de leurs eaux usées ou s’installent auvent ouvert, chaises dépliées et bière à la main. Ce qui fait que plusieurs municipalités règlementent et interdisent le stationnement de nuit dans leurs rues. Il y en a même qui interdisent le stationnement le jour, belle façon d’attirer le tourisme, mais bon…

C’est ainsi que si je veux passer trois jours à Mont-Tremblant, marcher, pagayer, pédaler, relaxer, je choisirai un camping, j’y installerai mon Pruneau (ah oui, au fait c’est mon véhicule récréatif, un classe B de 19 pieds, acheté d’occasion et dont je n’aimais pas la couleur jusqu’à ce que je l’appelle affectueusement Pruneau), mais si je veux me rendre à un cours d’écriture, à un symposium de peinture où je passerai mes journées, j’aime bien me contenter d’un terrain plat, un endroit sécuritaire.

Ceux et celles qui appellent encore tout véhicule récréatif un Winnebago ou un Westfalia, peuvent se mettre à jour , en consultant par exemple ce site >>>; où les nouvelles appellations sont bien expliquées.

Des questions?

mercredi 26 mai 2010

De la voix bavarde

Dans un billet de Venise, j’ai dit que j’allais la rencontrer cet été aux Correspondances d’Eastman. Elle a rétorqué « Oui, tu vas entendre ma voix ». Petit choc. Pourquoi avoir insisté sur la voix? Il est vrai qu’on s’est déjà vues en photos, le visage en tout cas. Que les autres découvrent mes rides, la couleur teinte et la longueur de mes cheveux, ma grandeur et ma grosseur, ça ne me gêne pas, je n’ai pas honte de mon physique, j’assume. Mais ma voix! C’est vrai, elle va entendre ma voix!

Je m’exprime mieux par écrit. J’écoute mieux aussi par écrit. Ma voix, elle parle fort et, si j’ai le malheur d’être une peu nerveuse — et qui ne l’est pas lors d’une première rencontre— elle parle vite et beaucoup. Très verbo-motrice. Elle ne laisse pas beaucoup de place à l’autre. Elle bégaie même un peu.

Je ne l’aime pas quand je l’entends sur le répondeur ou sur une enregistreuse. Ce n’est pas moi cette gorge grave, cette diction pâteuse, ce ton sec. Par écrit, je sais être tendre, avenante, je peux effacer, me reprendre, me taire.

Pourtant j’ai joué sur scène, j’ai été professeur justement parce que j’avais une voix qui porte, une voix qu’on entend de loin. J’ai même donné une conférence et personne ne s’est plaint. Est-ce que j’écris trop et ne parle plus assez pour craindre que ma voix ne me trahisse? Trahir quoi? Bof! Ma petite voix intérieure, elle, saura bien se faire un chemin.

Aimez-vous votre voix?

mercredi 19 mai 2010

De la bicyclette

À huit ans, mon frère m’a permis d’utiliser sa bicyclette qui n’avait plus les deux petites roues pour l’aider à garder l’équilibre. Il m’a poussé, le pneu avant a percuté le trottoir, je suis tombée, je me suis écorché le genou, j’ai pleuré, je n’ai rien dit à mes parents, je suis remontée et j’ai appris toute seule. L’été suivant, j’ai eu ma première bicyclette de fille. J’étais libre, je pouvais aller plus loin, plus vite.

À 18 ans, je faisais fabriquer le premier vélo dix vitesses, de fille. À Montréal chez un marchand italien. Je l’ai rapporté chez moi à Ville Saint-Laurent, j’apprenais à connaître les dangereuses rues de la ville. J’ai longé les routes vers Sorel, vers Saint-Jérôme, vers l’Outaouais. À 19 ans, lors d’une grève des autobus, j’ai préféré le vélo au pouce. Une heure pour me rendre à l’école normale. Mon épaule est entrée directement dans une portière ouverte, j’ai saigné, j’ai ravalé et j’ai appelé mes parents pour qu’ils viennent me chercher. Le lendemain, je remontais et retournais à l’école.

À 20 ans, j’ai traversé l’Irlande et le pays de Galles en vélo. Des vallées et des montagnes, des villages et des champs. Sans le moindre accroc sinon quelques broches à remplacer sur les roues et quelques égratignures aux mollets.

À 38 ans, une collègue professeure se promenait en fin d’après-midi, sur un accotement en gravier, son vélo a fait une embardée, elle est tombée, sa tête a heurté une roche. Quelques heures plus tard, elle fut débranchée. Je n’ai jamais oublié. De ce jour, j’ai toujours porté mon casque, j’ai toujours regardé les accotements avec crainte et nervosité. Encore aujourd’hui, j’hésite à me promener en dehors des pistes cyclables si rares.

Saura-t-on jamais les raisons qui font qu’une personne vit et l’autre meurt? Tout n’est pas inscrit dans la prudence ou la chance. Tout n’est peut-être pas inscrit nulle part.

Chose certaine s’il y a pétition pour paver les accotements de toute la province et même de toute l’Amérique, montrez-la-moi, je la signe tout de suite.

mardi 20 avril 2010

La conférencière


Plus facile de parler des autres que de soi. Parler professionnellement je veux dire. Toujours l’impression que c’est se vanter. Il faudrait que je fouille un jour cet aspect de la promotion, de l’information : pourquoi certains articles me dérangent et pas d’autres, est-ce que ça dépend des personnes citées ou de la façon dont c’est écrit? Question d'image, d'authenticité?

Donnons d’abord l’information brute : le jeudi 22 avril, L’atelier littéraire des Outaouais présente l’auteure Claude Lamarche. Au début, je croyais que j’allais m’asseoir avec quelques membres, cinq ou six, d’un atelier littéraire et jaser de biographies. Ce que j’ai déjà fait. Mais non, vraie conférence avec présentation, causerie, échange de questions, clôture, petit goûter. Devant une trentaine de personnes probablement.

Moi, conférencière? Non que ça m’énerve de parler devant un groupe, je n’ai jamais eu cette gêne. Non que je ne sache pas de quoi parler, et je n’ai aucune difficulté à improviser, même si j’ai commencé à préparer un plan et à noter plusieurs idées. Non, mais moi, parler de biographies, comme si j’étais une biographe reconnue. Oui, j’aime les biographies; oui, j’ai publié Jacques Lamarche, un homme une époque; à la limite je pourrais aussi dire que mon livre Visions de la Petite-Nation qui présente 17 artistes peintres est une mini-anthologie de biographies; eh oui, mon prochain roman qui paraîtra peut-être un jour raconte la vie de mon ancêtre, mais de là à ce qu’on m’invite pour donner une conférence!

Ce n’est pas tant le sujet finalement que l’ampleur de la réunion qui m’impressionne. Et puis, non plus puisque c’est une réunion fermée au sens ou le public n’est pas invité, c’est un groupe de personnes qui font partie d’un atelier littéraire. Des gens qui aiment écrire leurs souvenirs, qui souhaitent en apprendre un peu plus sur le sujet. J'ai quand même aidé deux ou trois personnes à publier leurs souvenirs. Et pour me sentir à la hauteur, je minimise l’événement. Je le mets à ma portée. Ce qu’il est quand même. Je ne vais pas parler devant des universitaires. Ou à l’auditorium d’un cégep. Juste des personnes qui suivent un atelier littéraire. Me semble que je ne suis pas du bon bord, je devrais être dans la salle pour écouter la conférencière.

Donc si ce n’est pas l’incompétence, c’est quoi? Ça doit venir probablement de ma sempiternelle estime de moi. Comme si quelqu’un s’était trompé sur mon compte. Comment on dit déjà : le syndrome de l’imposteur?

Ce billet est donc plus une affirmation de soi, qu'un communiqué de presse. Un travail sur ce petit démon qui me retient à un vieux sentiment enfantin. Parce qu’au fond, pourquoi vous dirais-je que je vais donner une causerie puisque vous ne pouvez y venir? Pour secouer cet imposteur. Pour prendre ma place. Pour chasser la petite peur qui n’était pas là quand j’ai dit oui, j’accepte. Pour faire une femme de moi. Une conférencière finalement.

(photo de la conférencière!)

mardi 13 avril 2010

Où suis-je?

Je suis tellement éparpillée, tellement à tout autre affaire qu’à moi-même que je ne suis pas constante. Je suis tout sauf auteure. Je suis à l’auto que je viens d’acheter et qui demande inspection, changement de pneus, vidange d’huile, peinture de portière, lavage. Je suis à l’artiste que je dois aider dans l’envoi de tableaux, l’écriture de communiqué pour ses expositions à venir. Je suis à la graphiste qui doit mettre à jour les sites Internet dont elle est responsable. Je suis à la fête de famille dimanche.

Je suis encore sous l’émotion de la fin de semaine dernière où je me suis fait voler mon portefeuille et je me demande si je peux en parler publiquement, si je poursuivrai ce blogue, si je demeurerai sur Facebook. Je suis dans cette peur sous-jacente à tout vol d’identité. Peur d’être envahie, d’être dépossédée. Peur de tout perdre, peur de n’être plus rien. Même si un bon samaritain l’a trouvé et me l’a remis : vide d’argent mais plein de mes cartes.

Peut-être suis-je chacune de ces personnes? Pourtant, celle que je voudrais être, la seule que je voudrais être n’est pas dans celles-là que je viens de nommer.

Au bord de la mer, au bord de la solitude, peut-être retrouverais-je mes mots?

(photo: National Seashore, Cape Cod)

vendredi 2 avril 2010

Tout simplement dehors

Si la tendance se maintient, je prendrai du retard dans les billets à écrire ici, dans les lectures des autres blogues, dans les commentaires à émettre, dans les réponses aux courriels, dans les phrases courtes à laisser sur Facebook, dans les interventions sur quelques forums. Bref, je ne suis pas ici, je suis dehors.

De plus j'ai changé d'auto (c'est vrai il ne faut pas que j'oublie d'auto-détruire le message d'auto à vendre), alors pneus d'été à faire poser, rendez-vous chez le concessionnaire parce que rappel sur cette auto (eh non ce n'est pas une Toyota, il n'y a pas qu'elles qui ont des rappels!) et surtout le goût de me promener. Je suis un vrai bébé-Renault (les plus jeunes, je vous conterai un jour cette annonce que vous ne devez pas connaître), j'adore rouler tranquillement. Un de mes rêves, c'est de louer une décapotable pour une semaine. Ce serait en plein le temps pour la température, mais pas pour mon portefeuille.

Plus gratter le terrain. Plus premier diner sur la galerie. Plus toile de piscine enlevée. Plus tours (oui, oui, un "s") de vélo. Plus, plus, plus.

Alors ne me cherchez pas, soyez patients: je suis tout simplement dehors.
(photo de l'auteure au bord d'un lac de la Petite-Nation)

mercredi 10 mars 2010

Emissions de télévision

Je voulais dire que je n’écouterais plus Providence et j’essayais d’en expliquer les raisons. En fouillant dans la blogosphère pour savoir si d’autres blogueurs ou blogueuses avaient fait des émissions de télé leur thème, je suis retombée dans ma marmite d’auteurs, de livres, de publications. Pour l’instant je me contente donc de noter ce blogue>>> j’y retournerai (au lieu de regarder Providence, tiens!). Pour l’instant, je poursuis ma recherche, question de ne pas être la seule à trouver que l’histoire de Providence commence à être tordue : trop de personnages qui reviennent ou qui arrivent, trop d’intrigues à mener de front, je sais c’est le problème de l’auteur pas le mien, mais je trouve que ça devient invraisemblable. Pas ennuyant, beaucoup de rebondissements, mais justement, trop, un n'attend pas l'autre, ce n'est plus un téléroman, c'est une liste de péripéties. Deviennent trop prévisibles. Un peu comme chez les humoristes: une ligne, un "punch".

Poursuite donc de ma recherche, j’ai trouvé ce site qui sera lancé aujourd’hui. Au bout de dix pages dans Google blog, j’ai renoncé, je ne serai appuyée de personne dans mon choix. J’assume. Je lance le sujet : quelle émission de télé regardez-vous? Si vous deviez partir pour deux ou trois semaines, laquelle enregistriez-vous pour ne pas la manquer? Moi, aucune cette année. L'an dernier, La galère peut-être. J’ai hâte de voir si Musée Eden sera à la hauteur de sa bande annonce.

(Image empruntée à : http://tinyurl.com/y8mwmth)

dimanche 21 février 2010

Toutes des vieilles affaires

Dans ma tête, les sujets sont là, parfois brouillons, parfois précis, rarement travaillés. Trop courts pour un billet et trop paresseuse pour les publier, je les ramasse. Voici d’un seul bloc toutes mes petites pensées des derniers jours.

où mon petit cœur a pompé, où je n’ai pas réussi à me rendre au belvédère tout en haut, parce que même si j’ai un bon sens de l’orientation, même si j’avais regardé le plan comme il faut avant de m’aventurer sur une piste, même si j’avais eu la carte des sentiers en main, non je n’étais pas certaine du tout que ce sentier bien indiqué d’un carreau noir et du chiffre 4 corresponde au sentier qui devrait être jaune, se nommer Le Grand Pic et ne pas être numéroté. Après une heure et 45 minutes, j’avais dû mal à croire que je n’avais pas parcouru 1,3 kilomètre. Mais bon, j’étais contente, c’était beau, la neige était plus abondante que chez nous et puis je me souvenais de ce belvédère visité en été.

Deuxième sujet non traité : j’ai lu Des cendres et du feu de Georges Lafontaine. J’achève de lire L’Orpheline que je voudrais bien terminer avant le salon du livre de l’Outaouais parce que l’auteur sera peut-être là, à attendre, en compagnie de quelques autres, pour voir si son L’Orpheline en lice pour l’obtention du Prix du journal Le Droit, va gagner. Prix que je surveillerai beaucoup plus pour la poésie et la jeunesse parce que j’y connais quelqu’une : Loïse Lavallée en poésie et Andrée Poulin, catégorie Jeunesse. Et je souhaite qu'elles gagnent.
Une des raisons qui me font aimer cet auteur, c’est évidemment parce qu’il parle de lieux que je connais : Gatineau, Ottawa, l’Outaouais. Et puis signe que c’est bien : j’avais toujours hâte de reprendre la lecture. Intrigue intéressante.

Troisième sujet non traité : Le chèque de la Commission du Droit public. En effet chaque année, fin février, pourvu qu’il ait publié et prenne la peine de remplir le formulaire d’inscription, l’auteur reçoit un chèque. Jusqu’à sa mort. Je le sais parce que mon père n’y a plus eu droit une fois décédé. Dommage, j’étais son héritière de cette partie!!! Et puis, je ne savais plus très bien quoi en dire qui ne soit pas clairement expliqué sur leur site. Alors je n'ai fait que noter le sujet.

Et puis, dernier point, ce matin, je décide de me faire plaisir. Un plaisir masochiste parce que je n’ai pas les moyens d’en changer, mais je me suis rendue au Parc Lansdowne, à Ottawa. Prête à parler anglais, ce qui ne fut absolument pas nécessaire, ce qui ne m’était jamais arrivé en 40 ans de fréquentations avec cette ville, capitale nationale. Salon du VR. Vr = véhicule récréatif. Eh oui, j’en ai un, j’en fais, je suis une caravanière invétérée. À la veille de partir d’ailleurs. Les deux dernières années, j’étais déjà partie à cette date.

Je pourrais vous conter mes débuts de campeuse et comment j'ai troqué la tente contre le VR, mais vous pouvez toujours lire cette page en attendant. Heureusement pas eu de coup de cœur à ce Salon, de voir d’autres VR m’a fait m’apercevoir que j’aimais encore le mien, même s’il est démodé. J’aime encore le « floor plan » qui fut réaménagé selon nos besoins. Je trouve toujours aussi absurde ces grosses machines où on peut coucher six ou huit personnes alors qu’il n’y a de la place que pour quatre à table. Et puis ça nous permet de rêver. Au jour peut-être où je vivrais six mois dans le sud et six mois au Québec. Qui sait. Mais je me demande ce que je lirais pendant six mois aux États?

Voilà, enfin écrites, je me sens plus libre d’accumuler d’autres pensées toujours aussi variées, légères et probablement complètement inutiles à la majorité des gens.

(photo: mon vieux VR mais que je vendrais pas pour tout l'or du monde...  ben ça dépend combien!)

dimanche 14 février 2010

Qui est-ce que je n'ai pas hâte de voir partir?

Jour de la Saint-Valentin. Habituellement, le dimanche, c’est mon frère qui va voir ma mère au CHSLD. Moi, c’est le mercredi ou jeudi. Mon frère étant en voyage, ma mère m’a demandé d’aller diner avec elle, ce dimanche. Y suis allée. Au CHSLD, le nôtre en tout cas, tout est prétexte à fêtes, activités spéciales, décorations, musique, chants, alors on y fête la Saint-Valentin, ce qui n’a jamais été le cas dans ma vie d’enfant ou ma vie d’adulte.

Tout en chipotant dans son assiette, elle a parlé des amies qu’elle a eues dans sa jeunesse, de ces autres avec qui elle a travaillé. Depuis 1970, personne sinon une en hiver lors de séjours au Portugal. Veuve depuis 2006, elle est restée deux ans toute seule dans sa maison, c’est ce qu’elle voulait, elle était bien. Incapable de marcher très longtemps, elle ne sortait plus. Mots croisés, journaux, lectures, repas, télévision le soir, je ne l’ai jamais entendue parler d’avoir besoin d’une amie.

Mais depuis qu’elle est au CHSLD, elle s’en cherche. Pourtant, elle n’a jamais reçu tant d’attentions des infirmières, préposés, techniciennes de tout genre. Des dizaines de bonjours par jour. Paradoxalement, elle ne va pas au-devant au cas où quelqu’un lui parle et qu’elle ne comprenne pas ce que cette personne lui dirait. Au cas où ce soit un fatiguant. Parce qu’elle est très sélective ma mère, ne veut pas n’importe qui. Il ne faut pas qu’il ait de « bédaine », que ce ne soit pas une « tit-vielle », qu’elle ne comprenne pas ce qu’elle dit. La perle rare, quoi.

Au retour, je me suis demandée quelle sorte d’amie-ami-amies-amis j’ai. J’ai fait le tour. La question qui tue : « Qui est-ce que j’ai hâte de voir arriver? Qui est-ce que je n’ai pas hâte de voir partir? » Réponse : personne. J’en ai bien une, une extraordinaire, une dont je ne peux pas me passer, depuis 47 ans, avec un petit trou d’une dizaine d’années, mais c’est une amie par écrit. Presque chaque jour, chaque semaine c’est certain. On ne se téléphone jamais, on se voit rarement, et quand on se voit, ce n’est pas trop longtemps.

Conclusion? Pas de conclusion. Et vous, que répondez-vous à la question qui tue?

dimanche 3 janvier 2010

Ah! que la neige a neigé!





J’ai cherché du côté de Vigneault
Et du côté de Georges d’or
Chez les gens qui connaissent le nord
Et chez ceux qui connaissent les ruisseaux

Je n’ai pas trouvé les mots
Pour décrire le noir et le blanc
de chez nous
J’ai trouvé Nelligan
Qui a écrit : « Ah! Comme la neige à neigé »
Mais le reste est triste
Et même si mon ruisseau est noir
Mes journées, mon sentier et mon cœur sont légers

Voici donc mes sentiers du sud, de janvier dernier
Et ceux du nord, ceux de l’hiver, ceux de ma terre
Lovés dans un hiver qui me donne envie d’y rester.

(photo-montage de l'auteure avec le logiciel Photoscape)

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année Mydeer!



Mydeer vous souhaite la bonne année!

(photo d'un chevreuil en peluche acheté
lors d'un voyage aux États-Unis, d'où son nom
Chevreuil était mon totem quand j'étais chez les guides
et mon pseudonyme sur quelques forums)

lundi 21 décembre 2009

À quoi je joue

Temps des fêtes, temps des cadeaux, temps des congés et temps de jouer.
Sauf que je joue à l'année, pendant des pauses que je m'invente au besoin.

Rise of Atlantis: mon jeu préféré, 77 parties, je ne me suis jamais rendue à la fin, je me suis lassée de la monotonie après deux ans de pratique intensive. Y retourne à l'occasion sur l'ordinateur de l'artiste-de-nos-pinceaux qui y joue encore régulièrement.

J'aime bien Yellow out parce que partie courte et on peut recommencer à celle qu'on veut.

Mahong cook sur jeux.com, pas plus de trois parties, trop stressant et on se lasse de devoir repartir à zéro, chaque fois qu'on ne réussit pas.

Bubble shooter, mon record dans les 30,000.

J'aimais bien Othello, mais je ne gagnais jamais contre l'ordinateur alors trop frustrant et qui met mon intelligence à rude épreuve.

Dans les jeux fournis par Windows7:
Dame de cœur: deux ou trois par année et seulement pour prouver que je peux gagner, j'essaie chaque fois d'amasser tous les coeurs.

Spider solitaire dont le raccourci est en permance sur mon bureau. Niveau difficile, 4 couleurs évidemment. Plus ardu sur windows7 que sur Windows XP ou est-ce moi qui en perd?

Mahong Titans que je commence à peine à connaître.
Jadis, du temps où ce n'était qu'un écran jaune et noir, j'ai déjà eu un Game Boy. J'avais le jeu de Tetris et surtout de Mario Bros, je m'étais rendue une seule fois jusqu'à la fin. Ma nièce à qui je l'avais passé, l'a oublié sur un siège d'un autobus. Je l'en ai presque remerciée, je commençais à avoir des tendinites aux pouces et aux poignets.
(image empruntée à Google images)

lundi 14 décembre 2009

Sept confidences et un mensonge

Comme Venise m'a "taguée" me voici donc avec ce petit jeu. Difficile après les révélations faites le 24 novembre. Je plonge:


1- Mes parents ont adopté deux garçons.
2- J'ai très bien connu la famille de Marcel Chaput, le fondateur du RIN.
3- J'ai très bien connu Jean Pelletier, l'ancien chef de cabinet de Jean Chrétien.
4- La comédienne Andrée Cousineau était dans la classe en face de la mienne.
5- J'ai habité Niagara Falls pendant deux ans.
6- J'aime beaucoup le thé.
7- J'ai pris l'Homéric à 12 ans.
8- Je préfère le sucré au salé.

Réponses demain mardi.

lundi 30 novembre 2009

Et c'est reparti!

Lundi 30 novembre 2009. Mon père aurait eu 87 ans. Quand on écrit une date, souvent il y a un souvenir qui y est rattachée. Aujourd'hui, en jetant un coup d'oeil au calendrier, tout de suite j'entendais mon père: je suis né le 30 novembre, le soir du feu de Terrebonne. En écrivant sa biographie il y a quelques années, j'ai débusqué l'erreur: le feu de Terrebonne, en 1922, c'était dans la nuit du 1er au 2 décembre. Plus de 80 ans à croire que le feu de Terrebonne avait eu lieu le 30 novembre. Au moins, l'ampleur de la catastrophe, elle, était bien réelle (le feu je veux dire, pas la naissance de Jacques Lamarche!)


Bref, ce matin, ce qui attire mon attention, c'est le décor planté dans ma cour. Dire qu'on en a pour un bon quatre mois au moins. C'est beau par exemple. Je me demande bien si je serais capable de vivre sans. Je ne crois pas. C'est dans nos gènes autant que notre nom, que notre histoire de famille, notre marque de commerce. Comme le feu de Terrebonne dans la tête de mon père.

(photo de l'auteure)

mardi 24 novembre 2009

Pas forte sur les prix

Il faut croire que je ne suis pas très portée sur les prix, puisque je passe mon tour pour le "award", mais je veux bien me prêter au jeu des sept révélations primordiales, essentielles à toute connaissance de mon moi-même:

1- Je suis née un vendredi saint et baptisée dimanche de Pâques, ai donc failli m'appeler Pascale
2- Tellement pressée, je suis née les pieds en premier.
3- Je n'ai pas mon vaccin de bébé sur le bras, mais sur la cuisse.
4- Suis d'un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître (air connu d'une chanson): n'ai pas fréquenté le cegep ni l'université et j'ai pourtant 15 ans de scolarité.
5- Ne suis jamais demeurée à Montréal même. Autour, loin, en Ontario, mais jamais Montréal, y ai étudié deux ans par contre.
6- Je ne mets jamais de déodorant... et je ne pue pas, à ce qu'on me dit. Bien de la difficulté avec les odeurs pas naturelles.
7- Ai visité l'Irlande et le pays de Galles en vélo dix vitesses. J'avais 21 ans et un bon 40 livres de moins.

Et ça reste entre nous!

dimanche 22 novembre 2009

Y a celle...

Y a celle qui voudrait s'enfermer quelque part ou rester debout toute la nuit juste pour lire et écrire. Qui finirait par s'assécher par manque de stimulation. Se promener sur le bord de la mer, à regarder ses pieds pour ne pas être déconcentrée, ça ne peut pas durer bien des jours, sans que les idées partent en croisière.

Y a celle qui voudrait être dehors toute la journée, au soleil, juste parce que ça respire mieux, juste parce qu'elle ne se sentirait pas un ours dans sa caverne, un loup dans son terrier. Elle serait ouverte au monde, à la corneille qui se demande si elle va rester encore longtemps, à l'outarde qui s'attarde, à la feuille qui s'accroche à l'arbre, à cette vie vivante qui vole au vent. Elle finit par geler et entre pour en parler.

Y a celle qui se perd dans la vie des autres, à les écouter bavarder, à ne pas être attentive à la grippe H1N1 ni aux effets de serre, ni aux changements à la suite des élections municipales, à perdre patience pour un rien, à être bougon sans savoir pourquoi, par manque de sommeil peut-être, par manque d'intérêt, par frustration, parce qu'elle n'est pas là où elle voudrait être, sans trop savoir où elle voudrait être.

Y a celle qui prendrait (perdrait?) son temps devant sa bibliothèque, à examiner les livres qu'elle lit, puisque, comme plusieurs auteurs, Dany Laferrière a dit à la télévision: "dis-moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es". Devant les soeurs Groult, Marie Laberge, Arlette Cousture, Virginia Woolf, Louky Bersianik, Hervé Bazin, Gilbert Cesbron, Colette, Michel Tremblay, y a celle qui cherche, encore à son âge, à savoir qui elle est. Ou plutôt à être qui elle est devenue.

Y a celle qui s'occupe de choses nécessaires comme le ménage, le lavage, le serrage, la pose de lumières de Noël, le raclage, le ramassage d'aiguilles de pin, la préparation des repas. Et qui s'en passerait bien.

Y a celle qui écrit sa vie plutôt que de la vivre. Même qu'elle écrit celle des autres.

C'est peut-être celle que j'aime le plus, avec qui je suis le mieux.

Y a toutes les autres qui me courent après et à qui j'essaie de sourire quand même.

(Photo: un jour de grand vent à Cape Cod, photo de l'auteure)

vendredi 16 octobre 2009

Un prof un vendredi

J'ouvre un oeil, 6 h 15 au cadran. Faut vraiment que je me lève. Encore un petit dix minutes. Je somnole. Je prends de l'avance en révisant ce que j'ai à faire aujourd'hui: bon où est mon horaire? Ah le voilà, deux cours ce matin et trois cet après-midi. Quel jour on est? Ah! oui, vendredi, yé le dernier jour de la semaine. Zut, j'ai le dernier cours un vendredi, quel groupe déjà? Bon les plus forts ça devrait aller. Pas pris le temps de préparer mes cours, qu'est-ce que je vais leur faire faire? Une dictée encore. Si je n'avais pas donné mes livres et toutes mes notes aussi en partant en juin dernier. Une dictée, je vais me faire chahuter. Encore cette fichue discipline, je ne l'aurai jamais. Pourquoi est-ce que j'enseigne, tu veux me le dire?

J'ouvre un oeil, 7h45 au cadran. Quel jour sommes-nous? Ah! oui, vendredi. Je regarde par la fenêtre, le soleil est déjà levé, il fait beau. Je me réveille tout à fait et je comprends qu'encore une fois j'ai rêvé.

J'ai cessé d'enseigner en 1978 et j'en rêve encore.
Y a-t-il un psychanalyste dans la salle?
(image empruntée à Google images)