jeudi 29 octobre 2015

Qui avez-vous connu que vous ne pensiez jamais rencontrer?

Si je me suis intéressée a la généalogie (des Deguire particulièrement), ce n’est que pour écrire un roman sur ces deux Irlandais que furent mes arrière-arrière-grands-parents du côté de ma mère.

Entre le jour où j’ai commencé à chercher, en 2004 et le jour où il y eut une fête qui rassemblait une centaine de descendants Deguire en août 2015, j’ai eu le bonheur de vivre deux belles rencontres. Deux surprises. Deux retrouvailles que je n’avais même pas souhaitées ni cherchées.

Lisa Deguire en 2006
D’abord un courriel reçu en 2005 ou 2006 qui commence par « je suis la fille de Jules Deguire…» Au prénom de Jules, le cœur me manqua, comme si un vent fort me retournait dans une autre époque. C’était le frère de ma mère. Un frère de huit ans son cadet et un frère soldat, donc si je l’avais vu deux ou trois fois dans ma vie, c’était beaucoup. Je savais pourtant qu’il avait trois filles, dont une que j’avais entrevue quand j'étais adolescente, si ma mémoire est bonne. La petite devait avoir entre sept et neuf ans. Et là, voilà quarante ans plus tard qui cherche sa tante Michelle, ma mère.

Comme je n’avais aucune autre cousine du côté de ma mère, c’est avec plaisir que j’entrai en contact avec elle, que je lui permis de rencontrer sa tante, de voir notre grand-père en photo. Dans les années qui ont suivi, nous nous sommes rencontrées quelques fois. À défaut de souvenirs communs, nous avions des noms, des dates et des ancêtres dont on pouvait parler.

La deuxième découverte fut une tout aussi belle surprise. Une chance comme à la loterie.

Antoine Duchesne
Contexte : mon roman Les têtes rousses est déjà publié, Victoria Deguire était déjà un personnage, je l’avais fait vivre dans un roman.

Pour les besoins du roman, je n’avais pas parlé des neuf enfants de Benjamin Deguire. Bien sûr, il fallait que je parle obligatoirement de Philéas puisque c’est lui qui a épousé Jenny Lynch, fille de mes personnages principaux, les Lynch. Mais des frères (morts à la naissance de toute façon) et de ses sœurs, j’ai choisi de parler très peu d’Alice (dans le deuxième tome surtout), et pas du tout, sinon peut-être que de les nommer, d’Odila, Délia et d’Éva. Je n'avais retenu que Victoria parce que je trouvais qu'elle avait plusieurs points communs avec "ma" Jenny. J'en ai fait des amies avant qu'elles deviennent belles-sœurs.

Isabelle Duchesne
Alors quand vous apprenez que sa petite-fille, Isabelle Duchesne, fille d'Alma Dépocas vous retrouve et vous envoie des photos, vous êtes surprise. Recevoir des nouvelles de la petite-fille de Victoria, ça tenait de la chance. Mais plus improbable encore, que cette Isabelle dont je ne soupçonnais même pas l'existence puisque je m'étais arrêtée aux enfants de Victoria sans chercher plus loin, soit demeurée à quinze minutes de chez moi pendant des années, sans que nous ne le sachions ni une ni l’autre, quel hasard! Je n’en suis toujours pas revenue.

Je soupirais d’aise en me rappelant que le personnage de Victoria dans Les têtes rousses n’était pas une vilaine, mais je me demande encore si ce que j’ai fait de sa grand-mère a plu à Isabelle Duchesne.

Il m’a fait doublement plaisir de voir Isabelle, ses filles, et son frère Antoine, à la rencontre des Deguire qui a eu lieu en août. C’était ma plus proche parente, puisque ma cousine Lisa n’avait pu venir.

Je parle ici de deux rencontres. En fait je pourrais en souligner une troisième qui fut fort intéressante également. Mais comme les enfants ne veulent pas être identifiés sur Internet, je ne peux fournir de détails. Je croyais en avoir glissé un mot dans ce blogue, mais après recherches, je n’ai pas trouvé. Je peux quand même dire que ça s’est passé entre 2011 et 2012. Je cherchais des descendants de mes ancêtres irlandais Bridget Bushell et Denys Lynch. Un seul s’est manifesté, mais il fut un précieux collaborateur dans mes recherches. Il m’a conté son enfance, montré des photographies, m’a parlé de sa grand-mère Mabel, m’a offert de me promener dans Saint-Henri, ville de nos grands-parents. Et j’ai eu le bonheur de rencontrer toute la famille (enfants, sœurs, neveux) lors d’un repas de cabane à sucre. Souvenir mémorable.

Petit tableau pour situer tous ces parents:


Et vous, avez-vous déjà rencontré des personnes que vous n'aviez jamais imaginé voir? 

mercredi 21 octobre 2015

Lâcher prise avec des mandalas

Il y a quelques jours encore, je ne connaissais pas.
Étant plus livres que loisirs créatifs, je n'avais jamais remarqué. Hier, chez Omer de Serres, j’ai vu l’abondance.
Je n’ai pu résister parce que ça correspond exactement à ce dont j’ai besoin ces jours-ci.

M’évader, ne pas penser, juste colorier. Comment quand j’avais cinq ans. Comme une enfant. 

Oublier ma couronne « décimentée » au beau milieu de ma bouche. Belle à voir… pour l’Halloween!
Oublier les horaires chargés des denturologistes occupés jusqu’à la mi-novembre.
Lâcher prise pour les activités sociales à venir.
Lâcher prise sur la piètre visibilité de mon roman.

Délaisser la lecture de « Virginia Woolf, qui êtes-vous? » de Phyllis Rose. J’aime bien les biographies, mais la vie de Virginia Woolf n’a rien pour me garder le moral haut et gai! Ne jamais oublier que je suis un caméléon et donc sensible aux humeurs des gens qui m’entourent, qu’ils soient réels ou fictifs.

Délaisser aussi l’écriture du troisième tome des Têtes... le temps de trouver jusqu’où les personnages veulent aller, le temps de voir si l’auteure a toujours envie de poursuivre, de retrouver une motivation pour l’écrire. Hier encore, je lâchais tout. Je renonçais. Je me serais contentée d'écrire un épilogue que j'aurais publié sur mon site. Un fichier pdf offert gratuitement. À quoi bon écrire si ce n’est que pour quelques exemplaires vendus à des connaissances?

Donc les mandalas. Je ne connaissais ni le mot ni le but.
Les mots méditation, art-thérapie et zen m’ont interpellée. Et qu’importe si le but n’est pas atteint. L’exercice me plaît. Je n’ai jamais été artiste des couleurs, mais j’ai toujours aimé le loisir de la peinture à numéros (au grand dam de l’artiste peintre avec qui je vis. Probablement comme si elle se mettait à lire un livre pour les 5 à 9 ans!), alors forcément les mandalas ont tout pour combler mon besoin de distraction.

Et vous, quelles sont vos distractions pour libérer votre esprit de tous ces petits tourments qui vous assaillent?

Et si par hasard, vous connaissez un denturologiste libre immédiatement…

lundi 12 octobre 2015

Rendons grâce et rentrons

Le week-end de l’Action de grâce, c’est un peu comme celui de la Fête du travail : la fin de quelque chose dans le temps et le début d’une saison nouvelle. 

Fini le temps des récoltes, fini le temps du dehors. Et quelle fin! 23 degrés, ciel ultramarine, paysage coloré. Tout le monde à l’extérieur à s’extasier, à en profiter.

Dans mon cas, après deux semaines de hauts euphoriques parce que lancement réussi des Têtes bouclées, et des petites déceptions en voyant que, malgré tous les envois de communiqués de presse, tous les livres donnés, distribués, peu de visibilité médiatique, ce qui de nos jours est source de ventes, je dois me motiver pour trouver une raison de poursuivre le tome trois. 

Mais la peur (qui sait d’où elle vient celle-là : de mes ancêtres chassés d’Irlande, de mon enfance pourtant très heureuse mais très ballottée de ville en ville?) de ne pas être choisie, de ne pas être lue, et à peine vue s’estompe de fois en fois. Je crois bien qu’il y a amélioration. La preuve : j’ai commencé à lire Madame Victoria de Catherine Leroux et même si je lui donne un 10 (sur 10 bien sûr) pour la richesse des mots, l’ingéniosité des allégories, le style qui coule comme une rivière au soleil, j’ai su garder mon calme, je n’ai pas pris de « débarque » en bas de mon fauteuil de lecture. Je ne me suis pas sentie nulle. Je ne rabaissais même pas mes propres écrits. Pas de paralysie. Juste de l’admiration, du plaisir à lire. 

Et surtout, je ne suis pas tombée dans le mérite : «elle mérite son succès», comme si moi, je «méritais» mon peu de visibilité. Je ne connais pas toutes les clés du succès, mais je sais qu'il ne vient pas avec le mérite. De toutes façons, je ne vis pas pour le succès ou la réussite. Je vis, point.

Assise sur une table à pique-nique, dans le parc de Plaisance, j’ai goûté aux couleurs automnales, j’ai écouté les cris des outardes et des goélands qui, eux aussi, devaient en être aux dernières heures de leur séjour au bord de la rivière des Outaouais.

Et comme au temps de mon adolescence quand on rentrait à la maison après quelques jours au chalet, comme en septembre, quand on retournait à l’école, je suis rentrée chez nous... pour écrire. C’est encore ce que je sais le mieux faire quand je laisse tomber les doutes et que je les pousse du pied comme on fait avec les feuilles mortes.

(photo de l'auteure: Parc de Plaisance, côté camping qui fermait aujourd'hui)

mardi 6 octobre 2015

Pensées du jour

Pensées hautement philosophiques et un peu noires du jour.

Peu importe le domaine de création, la qualité ne se mesure hélas qu’à la visibilité du moment. Plus le créateur est vu, plus on croit le produit créé meilleur. Plus croustillant est le propos, plus grand est l'intérêt. C’est faux, évidemment. Ni notre produit ni soi-même ne sont meilleurs qu’un autre. Juste plus ou moins visibles, plus ou moins médiatisés.

Le succès dans le domaine des arts ne se mesure pas aux efforts du créateur, mais bien souvent au nombre de ses contacts avec les médias.

Je l'ai déjà écrit mais je ne le crois plus autant: un chef d'oeuvre n'est pas oeuvre de chef mais oeuvre de temps. Sur la même lancée, je pourrais écrire: un best-seller n'est pas oeuvre de best, mais oeuvre de seller!

J'arrête, je démoraliserais un crapaud de devenir beau.

mardi 29 septembre 2015

Lancements du roman Les têtes bouclées

Ça y est, c’est fait. Et bien fait.

Belles journées à tous points de vue.

Des lecteurs nombreux et — puis-je affirmer — ravis. Une Bernadette Gilbert dithyrambique. Un Jacques Michaud et une Jeanne Duhaime, avenants dans leur rôle d’éditeurs. 

Une auteure heureuse de tout. 

Surprise de la venue de Pierre H et Chantal venus de Saint-Canut, de DeltaMike et Le beau-frère, des caravaniers connus sur des forums de camping (d'où les pseudonymes plutôt que leurs noms réels parfois inconnus). Même des visages que la mémoire avaient oubliés. Des membres d’un cercle de lecture. Et bien sûr, très contente de la présence des membres de la famille, des amis. Un bibliothécaire aussi. Une auteure-fleuriste généreuse. Plusieurs membres du Centre d’action culturelle qui savent recevoir brillamment. Une journée de la Culture qui se termine par le visionnement du film d'Anton Tchekov... pour une auteure, c'est le feu d'artifice qui couronne une journée parfaite.


À Gatineau, une Nicole Balvay-Haillot généreuse. Une Lise Careau recevante. Plusieurs auteurs qui ont sûrement gardé un bon souvenir de la petite-nouvelle-qui-venait-de-sa-lointaine (lointaine pour eux, pas pour moi!) Petite-Nation. Des anciens rencontrés lors d’ateliers d’écriture. Puis, quelques amis qui ont quitté cette Petite-Nation pour aller vivre dans la grande ville mais qui sont restés fidèles.

Tellement adulée, l’auteure. Tellement louangé, le roman.

Tout de même, elle garde la tête froide, l’auteure. Elle sait qu’elle ne contrôle pas la suite des choses. Les têtes bouclées, le roman, est entre les mains du distributeur, des librairies. Sera-t-il vu, entendu, lu? Lui, si petit parmi les plus connus, les plus visibles. L’auteure, elle, ne peut que se remettre à l’écriture du troisième… et mettre à jour son site Internet, ce qu’elle fit ce matin même.

De plus, n'hésitez pas à visionner la vidéo de dix minutes où Bernadette Gilbert du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau présente le roman. Un pur délice pour moi, à revoir les jours de déprime. 


vendredi 25 septembre 2015

À mi-chemin entre les lancements
de 1960 et les buzz de 2015

C’est demain le premier lancement de mon roman Les têtes bouclées
J'ai fait de mon mieux, différent de mon père dans les années soixante et bien différent aussi de la génération X, Y ou Z

Faire des listes
Écrire un communiqué de presse
L’envoyer aux médias
Monter une invitation, l’envoyer à ses contacts
Inviter des blogueurs à s’inscrire au service de presse
Voir en partie au service de presse, aller porter des livres, donner des livres, poster des livres
Coordonner la promotion avec l’éditeur
Pour les lancements proprement dits :
trouver le lieu, la date, les personnes ressources
re-contacter l'éditeur, aller chercher les livres
trouver les présentateurs
inviter les gens
s’assurer du petit buffet
penser aux fleurs, mais tellement pas son genre, tant pis, il n’y en aura pas
demander à son frère de prendre des photos
espérer avoir du monde dans la salle

Utiliser son blogue, partager chaque billet sur Facebook
Rester modeste, garder un juste milieu entre assez et pas trop, difficile d'évaluer
Espérer des réponses
Répondre aux courriels
Se préparer aux entrevues, songer à maîtriser sa voix, avoir l’air confiant
Répondre aux entrevues, espérer avoir bien « vendu » son roman, rester authentique
Bien dormir
Demander à une papeterie d’être dépositaire de ses livres pour la région, offrir 20%
Préparer des dédicaces pour ne pas toujours écrire « bonne lecture »
Penser à l’argent : avoir de la monnaie
S’assurer que le livre est bien sorti en librairie
Espérer que la version numérique sorte en même temps (toujours pas à ce jour)
Bien manger, bien s’abreuver. Oublier l’alcool pour quelques jours. Penser à ne pas en prendre pendant les lancements


Cliquer ici pour atteindre l'article>>>
Et point crucial : quel stylo apporter pour les dédicaces? Hésiter entre son préféré et un tout neuf pas trop mal pas trop cher. Choisir finalement le tout neuf, pas trop cher, comme ça si on l’oublie quelque part…

Ce que je n’ai pas fait parce que je n’ai pas 25 ans et je ne suis pas de l’époque des ebooks-autopubliés et des buzzs-sur-les-medias.
Pas de buzz
Pas de Twitter
Pas de rabais
Pas de concours
Pas de bande annonce sur Youtube
Pas de flashmob (je ne sais même pas ce que c’est)
Pas de produits dérivés
Pas d’inscription dans tous les Salons du livre

Et se réjouir du bel 

lundi 21 septembre 2015

Les têtes bouclées: jour moins 6 (ou moins 7, c'est selon)

Petit (et dernier) rappel amical
pour les gens de la Petite-Nation:
lancement au Centre d’action culturel à Saint-André-Avellin,
 le samedi 26 septembre a 15 heures

pour les gens de Gatineau: lancement à la Maison des auteurs 
le dimanche 27 septembre à 14 heures


et pour le reste de la terre: sortie en librairie le 22 septembre 
ou commandez-le chez votre libraire préféré.


N'hésitez pas à partager, à inviter des amis.
J'ai comme un petite crainte d'être seule à ma table de signatures.

En attendant que mes mots moins prosaïques ou moins commerciaux reviennent, 
je vous laisse avec ceux de Victor Hugo:

Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, 
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous; 
Les mots sont les passants mystérieux de l’âme. 

Victor Hugo, Les contemplations.

vendredi 18 septembre 2015

Verbes d'aujourd'hui

Tenir un carnet pour Les têtes dures (titre provisoire pour le tome trois de ma saga irlandaise qui est de moins en moins irlandaise). Ce matin, page 71, réaliser qu’il reste encore des phrases au «je» du premier manuscrit. Réaliser qu’il me faudrait revoir le plan, le scénario. Être certaine du métier de chacun, des lieux de résidence, même si j’ai décidé il y a quelques mois que ça sera passerait en partie dans ma Petite-Nation bien aimée que je connais depuis 1956 et où j’habite depuis 1970.

Imprimer ce plan, pour mieux travailler et ne pas avoir à rouvrir le fichier chaque fois que je reprends l’écriture. 

Être plus assidue pour ne pas perdre le fil.

Recevoir le même jour deux bons livres numériques :
Marie-Hélène au mois de mars de Maxime-Olivier Moutier
Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte.

N’avoir que trois semaines pour les lire, sans possibilité de prolonger comme dans nos bibliothèques des versions papier.

Et après avoir commencé la lecture du Moutier où il est question de folie, d’internement, penser à revenir sur le personnage d’Andréanne dans le tome trois. La sortir de l’hôpital. Réfléchir à ce que sa sœur en pensera, comment elle réagira. Prendre des notes sur ma tablette parce que je suis dehors, parce qu’il fait beau. Si beau pour un 18 septembre. 

Où je lisais début septembre, j'aimerais bien y être encore.
Rentrer pour répondre à un courriel de Ma-tv Outaouais qui demande la couverture des Têtes bouclées.

Comprendre que dans les semaines qui viennent, je devrai être bien concentrée si je veux réussir à écrire dans les moments libres. Oublier cette idée d’aller camper pour être seule avec mon manuscrit. L’heure est à la promotion des Têtes bouclées. Rester ouverte aux offres régionales. S’il en vient.

Et pour l’instant, aller me laver et me changer pour aller à un souper entre amies. Agréable moment à venir.

Ne rien manquer. 

Tout vouloir. Et pas seulement lire ou écrire.

dimanche 13 septembre 2015

Un drôle de voyage

Cet album photo n’ira pas rejoindre ceux qui sont publiés sur mon site de voyages. Pour la bonne raison que cette fois, ce n’est pas un voyage complet et rien de nouveau, non plus. À peine une incursion dans la Baie georgienne et une douce escapade sur la route 132 vers le Bas-Saint-Laurent. 

Mais un plaisir renouvelé pour des décors aimés, des odeurs uniques, des réflexions sur notre façon de voyager. Nous sommes visiblement en transition, comme j’ai expliqué dans un billet précédent (là>>>). Vivre plutôt que découvrir. S'incruster plutôt que rouler. 

D’où un album photo ici, sur ce blogue. D’ailleurs, j’admire les blogueurs-voyageurs qui publient presque chaque jour texte et photo de leur voyage. Ils prennent du temps, souvent tard le soir ou tôt le matin pour trier, commenter et tenter de trouver une connexion assez forte pour publier leur billet quotidien. Personnellement, je préfère le faire calmement à mon retour à la maison.

Pour d'autres albums photos sur mes voyages, voir ce site>>>

vendredi 11 septembre 2015

Moins 16 (ou moins 17 c'est selon)

Pour une fois, je suis d'accord, une image vaut mille mots.

Une autre étape franchie.

Bientôt, il ne sera plus mien. 

Il sera parmi vous, distributeur en premier, libraires en deuxième, et lecteurs enfin.

En attendant, peau contre peau. Corps à corps. 

J'ai relu en partie. Distance, Recul. Peut-on croire que j'ai écrit ce texte?

Je le trouve intéressant. Je le lirais avec plaisir si je ne me le rappelais pas tant.

Encore un peu de jours, de préparatifs, de promotion. 

La prochaine fois, ce sera des photos du lancement et je laisserai tout aller, je remettrai le tout entre vos mains. Je rentrerai à la maison et j’écrirai le tome trois.


mercredi 9 septembre 2015

Transition

Entre deux saisons. Entre terre et eaux. Terre de chez nous et eaux d’ailleurs : lac d’Ontario, rivière du Québec, et fleuve-mer.

Entre deux façons de voyager : de moins en moins découvrir du nouveau, de plus en plus retrouver le lieu, la magie, l’odeur du varech, le silence.

Entre deux naissances, le livre à écrire en gestation et le livre publié à donner en adoption. Une tournée vers soi, et l’autre offerte aux autres.

Dans La forêt contraire d’Hélène Frederick, je lis « dehors le silence grésille ». Une phrase sans virgule. Un roman sans cadratins ou guillemets qui indiqueraient visuellement les dialogues, les phrases prononcées à voix haute. J’admire les auteurs qui réussissent ce tour de force d’insérer l’oralité à même le texte. L’œil ne s’attarde ni ne s’accroche pas à la typographie. Mon cerveau fait-il un effort supplémentaire de concentration pour interpréter le texte? Non, c’est comme écouter une musique harmonieuse. Publié aux éditions Héliotrope que j’aime pour le format, pour son choix des contenus, pour son audace.

Pendant que je lis, assise face à la mer, le soleil décline, l'air se refroidit et les vagues tranquilles lèchent le rivage.

Il fut un temps, — deux siècles peut-être — où je fus marin, pêcheur ou capitaine pour aimer la mer autant. Ou femme, fille qui attendait sur la plage pour la marcher autant. Ou pélican ou goéland pour la contempler autant.

Il fut un temps où je l’ai abandonnée pour essayer de l’oublier.

Entre deux silences, en marchant sur la plage rocailleuse, les mots viennent. Si le tapage verbal de quelqu’un à mes côtés — ami ou étranger — réussit à m’atteindre, c’est terminé, les mots s’envolent tel un cormoran qui fuit. Je dois aussi être libre de mes propres préoccupations également. J’aurais fait une excellente cloîtrée qui n’a pas à se préoccuper du domestique, mais une piètre ermite qui doit tout de même équiper sa caverne.

Et si par bonheur, comme c’est le cas de La Forêt contraire, la lecture d’un livre éveille, suscite, titille ma zone créative qui ne demande qu’à s’exprimer, que de temps je lui laisse, que je liberté je lui accorde, que de paix elle me procure. 

C’en est un. Un de ces livres qui me donnent envie, presque à chaque chapitre, d’écrire à mon tour.

Seule petite déception : apprendre que son personnage de Lukas Bauer n’est pas un réel écrivain. J’aurais aimé, moi aussi, lire Les Liens. Même difficile à comprendre, la fin a au moins le mérite d'être dramatique. À défaut d’être émouvante.

Entre les chapitres du livre, écrire le mien, la suite des Têtes bouclées. Laisser venir les scènes. Entre les marées, entrevoir deux images. Soixante-deux ans à vivre à peu de distance d’elle, et quand je ferme les yeux, les deux images qui surgissent n’ont duré qu’une vingtaine de minutes tout au plus. Mais elles suffisent à m’émouvoir encore. À m’insuffler un souffle créateur : l’essentiel pour créer tout le reste. Parce que tout le reste n’a peut-être même pas existé. Après un voyage de quelques semaines, ma mère, si peu démonstrative, si peu extravertie, ouvre les yeux et m’ouvre ses bras. Désespérément. Inconditionnellement.

Au coucher de soleil, mon cœur s’est enfin calmé.

mardi 1 septembre 2015

Jour moins 26 (ou moins 27, c’est selon)

Septembre. Un mois que j’ai toujours aimé. Du temps de l’école, parce que j’aimais retrouver mes amies. Un mois doux encore pour la température. Un temps pour voyager. Un temps des recommencements. Un mois des rentrées : scolaire, littéraire, télé, cinéma et quelques autres.

Septembre 2015. Depuis plus d’un an, je sais que ce sera le mois où mon roman Les têtes bouclées sera imprimé, lancé, distribué. 

Les 26 et 27 septembre 2015, ce sera jour de lancement. Un double lancement.

Je m’y prépare de longue date. Dès mai dernier, je pensais aux Journées de la culture pour le lancement. Profiter de la visibilité de cet événement. Demander la collaboration du Centre d’action culturelle de la MRC Papineau. La directrice, Émilie Laverdière, en a parlé au comité. Ce fut accepté. Ensuite, j'ai pensé à Gatineau. Lise Careau qui s'occupe de la Maison des auteurs a également accepté de m'inclure dans les activités proposées le dimanche.
Les invitations sont prêtes, elles seront envoyées bientôt. 

J’ai travaillé en étroite collaboration avec les éditions qui ont publié le premier tome Les têtes rousses et celui à paraître, Les têtes bouclées. Coordonner la promotion. 

L’affiche est prête, le communiqué de presse aussi, déjà envoyé à quelques médias. Reste le livre à venir. Hâte de le distribuer, de l’offrir à quelques journalistes et blogueurs. 

Donc le compte à rebours est commencé. 

Malgré le doute, malgré l’hésitation, foncer, continuer. Rester positif. Faire ce que dois. Me faire honneur à moi-même au moins. Être fière, être positive. Être qui je suis, sans chercher à devenir une autre. 

Septembre sera beau.

Des informations circulent déjà sur Internet :

dimanche 23 août 2015

Fête des Deguire dit Larose

Il était une fois le 350e anniversaire de l'arrivée des soldats de Carignan.
Il était une fois quelques personnes, descendantes du soldat François Deguire dit Larose, un peu déçu de ne pouvoir obtenir le certificat émis par la Société de généalogie.
Qu'à cela ne tienne, Gilles Deguire, du site mesancetres.ca décida de demander à d'autres descendants de se regrouper.
Il y eut d'abord de petites rencontres au moulin de Pointe-aux Trembles, au Musée Ramsay.
D'une rencontre à l'autre, de nombreux courriels plus tard, Gilles et Carole Deguire ont organisé une grande fête ce 22 août 2015.

Il était une fois cinq-six personnes, puis 30 et finalement, lors de ce beau et ensoleillé 22 août, au moins 80 personnes se sont vues, ont jasé, ont comparé leur lignées sur un grand arbre généalogique qui comprenait treize générations. Puis 111 certificats ont été émis à des descendants de l'ancêtre François, épouse de Marie-Rose Colin.
(D'autres photos suivront quand les photographes seront remis de leurs émotions)