jeudi 29 octobre 2015

Qui avez-vous connu que vous ne pensiez jamais rencontrer?

Si je me suis intéressée a la généalogie (des Deguire particulièrement), ce n’est que pour écrire un roman sur ces deux Irlandais que furent mes arrière-arrière-grands-parents du côté de ma mère.

Entre le jour où j’ai commencé à chercher, en 2004 et le jour où il y eut une fête qui rassemblait une centaine de descendants Deguire en août 2015, j’ai eu le bonheur de vivre deux belles rencontres. Deux surprises. Deux retrouvailles que je n’avais même pas souhaitées ni cherchées.

Lisa Deguire en 2006
D’abord un courriel reçu en 2005 ou 2006 qui commence par « je suis la fille de Jules Deguire…» Au prénom de Jules, le cœur me manqua, comme si un vent fort me retournait dans une autre époque. C’était le frère de ma mère. Un frère de huit ans son cadet et un frère soldat, donc si je l’avais vu deux ou trois fois dans ma vie, c’était beaucoup. Je savais pourtant qu’il avait trois filles, dont une que j’avais entrevue quand j'étais adolescente, si ma mémoire est bonne. La petite devait avoir entre sept et neuf ans. Et là, voilà quarante ans plus tard qui cherche sa tante Michelle, ma mère.

Comme je n’avais aucune autre cousine du côté de ma mère, c’est avec plaisir que j’entrai en contact avec elle, que je lui permis de rencontrer sa tante, de voir notre grand-père en photo. Dans les années qui ont suivi, nous nous sommes rencontrées quelques fois. À défaut de souvenirs communs, nous avions des noms, des dates et des ancêtres dont on pouvait parler.

La deuxième découverte fut une tout aussi belle surprise. Une chance comme à la loterie.

Antoine Duchesne
Contexte : mon roman Les têtes rousses est déjà publié, Victoria Deguire était déjà un personnage, je l’avais fait vivre dans un roman.

Pour les besoins du roman, je n’avais pas parlé des neuf enfants de Benjamin Deguire. Bien sûr, il fallait que je parle obligatoirement de Philéas puisque c’est lui qui a épousé Jenny Lynch, fille de mes personnages principaux, les Lynch. Mais des frères (morts à la naissance de toute façon) et de ses sœurs, j’ai choisi de parler très peu d’Alice (dans le deuxième tome surtout), et pas du tout, sinon peut-être que de les nommer, d’Odila, Délia et d’Éva. Je n'avais retenu que Victoria parce que je trouvais qu'elle avait plusieurs points communs avec "ma" Jenny. J'en ai fait des amies avant qu'elles deviennent belles-sœurs.

Isabelle Duchesne
Alors quand vous apprenez que sa petite-fille, Isabelle Duchesne, fille d'Alma Dépocas vous retrouve et vous envoie des photos, vous êtes surprise. Recevoir des nouvelles de la petite-fille de Victoria, ça tenait de la chance. Mais plus improbable encore, que cette Isabelle dont je ne soupçonnais même pas l'existence puisque je m'étais arrêtée aux enfants de Victoria sans chercher plus loin, soit demeurée à quinze minutes de chez moi pendant des années, sans que nous ne le sachions ni une ni l’autre, quel hasard! Je n’en suis toujours pas revenue.

Je soupirais d’aise en me rappelant que le personnage de Victoria dans Les têtes rousses n’était pas une vilaine, mais je me demande encore si ce que j’ai fait de sa grand-mère a plu à Isabelle Duchesne.

Il m’a fait doublement plaisir de voir Isabelle, ses filles, et son frère Antoine, à la rencontre des Deguire qui a eu lieu en août. C’était ma plus proche parente, puisque ma cousine Lisa n’avait pu venir.

Je parle ici de deux rencontres. En fait je pourrais en souligner une troisième qui fut fort intéressante également. Mais comme les enfants ne veulent pas être identifiés sur Internet, je ne peux fournir de détails. Je croyais en avoir glissé un mot dans ce blogue, mais après recherches, je n’ai pas trouvé. Je peux quand même dire que ça s’est passé entre 2011 et 2012. Je cherchais des descendants de mes ancêtres irlandais Bridget Bushell et Denys Lynch. Un seul s’est manifesté, mais il fut un précieux collaborateur dans mes recherches. Il m’a conté son enfance, montré des photographies, m’a parlé de sa grand-mère Mabel, m’a offert de me promener dans Saint-Henri, ville de nos grands-parents. Et j’ai eu le bonheur de rencontrer toute la famille (enfants, sœurs, neveux) lors d’un repas de cabane à sucre. Souvenir mémorable.

Petit tableau pour situer tous ces parents:


Et vous, avez-vous déjà rencontré des personnes que vous n'aviez jamais imaginé voir? 

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