mardi 29 septembre 2015

Lancements du roman Les têtes bouclées

Ça y est, c’est fait. Et bien fait.

Belles journées à tous points de vue.

Des lecteurs nombreux et — puis-je affirmer — ravis. Une Bernadette Gilbert dithyrambique. Un Jacques Michaud et une Jeanne Duhaime, avenants dans leur rôle d’éditeurs. 

Une auteure heureuse de tout. 

Surprise de la venue de Pierre H et Chantal venus de Saint-Canut, de DeltaMike et Le beau-frère, des caravaniers connus sur des forums de camping (d'où les pseudonymes plutôt que leurs noms réels parfois inconnus). Même des visages que la mémoire avaient oubliés. Des membres d’un cercle de lecture. Et bien sûr, très contente de la présence des membres de la famille, des amis. Un bibliothécaire aussi. Une auteure-fleuriste généreuse. Plusieurs membres du Centre d’action culturelle qui savent recevoir brillamment. Une journée de la Culture qui se termine par le visionnement du film d'Anton Tchekov... pour une auteure, c'est le feu d'artifice qui couronne une journée parfaite.


À Gatineau, une Nicole Balvay-Haillot généreuse. Une Lise Careau recevante. Plusieurs auteurs qui ont sûrement gardé un bon souvenir de la petite-nouvelle-qui-venait-de-sa-lointaine (lointaine pour eux, pas pour moi!) Petite-Nation. Des anciens rencontrés lors d’ateliers d’écriture. Puis, quelques amis qui ont quitté cette Petite-Nation pour aller vivre dans la grande ville mais qui sont restés fidèles.

Tellement adulée, l’auteure. Tellement louangé, le roman.

Tout de même, elle garde la tête froide, l’auteure. Elle sait qu’elle ne contrôle pas la suite des choses. Les têtes bouclées, le roman, est entre les mains du distributeur, des librairies. Sera-t-il vu, entendu, lu? Lui, si petit parmi les plus connus, les plus visibles. L’auteure, elle, ne peut que se remettre à l’écriture du troisième… et mettre à jour son site Internet, ce qu’elle fit ce matin même.

De plus, n'hésitez pas à visionner la vidéo de dix minutes où Bernadette Gilbert du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau présente le roman. Un pur délice pour moi, à revoir les jours de déprime. 


vendredi 25 septembre 2015

À mi-chemin entre les lancements
de 1960 et les buzz de 2015

C’est demain le premier lancement de mon roman Les têtes bouclées
J'ai fait de mon mieux, différent de mon père dans les années soixante et bien différent aussi de la génération X, Y ou Z

Faire des listes
Écrire un communiqué de presse
L’envoyer aux médias
Monter une invitation, l’envoyer à ses contacts
Inviter des blogueurs à s’inscrire au service de presse
Voir en partie au service de presse, aller porter des livres, donner des livres, poster des livres
Coordonner la promotion avec l’éditeur
Pour les lancements proprement dits :
trouver le lieu, la date, les personnes ressources
re-contacter l'éditeur, aller chercher les livres
trouver les présentateurs
inviter les gens
s’assurer du petit buffet
penser aux fleurs, mais tellement pas son genre, tant pis, il n’y en aura pas
demander à son frère de prendre des photos
espérer avoir du monde dans la salle

Utiliser son blogue, partager chaque billet sur Facebook
Rester modeste, garder un juste milieu entre assez et pas trop, difficile d'évaluer
Espérer des réponses
Répondre aux courriels
Se préparer aux entrevues, songer à maîtriser sa voix, avoir l’air confiant
Répondre aux entrevues, espérer avoir bien « vendu » son roman, rester authentique
Bien dormir
Demander à une papeterie d’être dépositaire de ses livres pour la région, offrir 20%
Préparer des dédicaces pour ne pas toujours écrire « bonne lecture »
Penser à l’argent : avoir de la monnaie
S’assurer que le livre est bien sorti en librairie
Espérer que la version numérique sorte en même temps (toujours pas à ce jour)
Bien manger, bien s’abreuver. Oublier l’alcool pour quelques jours. Penser à ne pas en prendre pendant les lancements


Cliquer ici pour atteindre l'article>>>
Et point crucial : quel stylo apporter pour les dédicaces? Hésiter entre son préféré et un tout neuf pas trop mal pas trop cher. Choisir finalement le tout neuf, pas trop cher, comme ça si on l’oublie quelque part…

Ce que je n’ai pas fait parce que je n’ai pas 25 ans et je ne suis pas de l’époque des ebooks-autopubliés et des buzzs-sur-les-medias.
Pas de buzz
Pas de Twitter
Pas de rabais
Pas de concours
Pas de bande annonce sur Youtube
Pas de flashmob (je ne sais même pas ce que c’est)
Pas de produits dérivés
Pas d’inscription dans tous les Salons du livre

Et se réjouir du bel 

lundi 21 septembre 2015

Les têtes bouclées: jour moins 6 (ou moins 7, c'est selon)

Petit (et dernier) rappel amical
pour les gens de la Petite-Nation:
lancement au Centre d’action culturel à Saint-André-Avellin,
 le samedi 26 septembre a 15 heures

pour les gens de Gatineau: lancement à la Maison des auteurs 
le dimanche 27 septembre à 14 heures


et pour le reste de la terre: sortie en librairie le 22 septembre 
ou commandez-le chez votre libraire préféré.


N'hésitez pas à partager, à inviter des amis.
J'ai comme un petite crainte d'être seule à ma table de signatures.

En attendant que mes mots moins prosaïques ou moins commerciaux reviennent, 
je vous laisse avec ceux de Victor Hugo:

Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, 
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous; 
Les mots sont les passants mystérieux de l’âme. 

Victor Hugo, Les contemplations.

vendredi 18 septembre 2015

Verbes d'aujourd'hui

Tenir un carnet pour Les têtes dures (titre provisoire pour le tome trois de ma saga irlandaise qui est de moins en moins irlandaise). Ce matin, page 71, réaliser qu’il reste encore des phrases au «je» du premier manuscrit. Réaliser qu’il me faudrait revoir le plan, le scénario. Être certaine du métier de chacun, des lieux de résidence, même si j’ai décidé il y a quelques mois que ça sera passerait en partie dans ma Petite-Nation bien aimée que je connais depuis 1956 et où j’habite depuis 1970.

Imprimer ce plan, pour mieux travailler et ne pas avoir à rouvrir le fichier chaque fois que je reprends l’écriture. 

Être plus assidue pour ne pas perdre le fil.

Recevoir le même jour deux bons livres numériques :
Marie-Hélène au mois de mars de Maxime-Olivier Moutier
Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte.

N’avoir que trois semaines pour les lire, sans possibilité de prolonger comme dans nos bibliothèques des versions papier.

Et après avoir commencé la lecture du Moutier où il est question de folie, d’internement, penser à revenir sur le personnage d’Andréanne dans le tome trois. La sortir de l’hôpital. Réfléchir à ce que sa sœur en pensera, comment elle réagira. Prendre des notes sur ma tablette parce que je suis dehors, parce qu’il fait beau. Si beau pour un 18 septembre. 

Où je lisais début septembre, j'aimerais bien y être encore.
Rentrer pour répondre à un courriel de Ma-tv Outaouais qui demande la couverture des Têtes bouclées.

Comprendre que dans les semaines qui viennent, je devrai être bien concentrée si je veux réussir à écrire dans les moments libres. Oublier cette idée d’aller camper pour être seule avec mon manuscrit. L’heure est à la promotion des Têtes bouclées. Rester ouverte aux offres régionales. S’il en vient.

Et pour l’instant, aller me laver et me changer pour aller à un souper entre amies. Agréable moment à venir.

Ne rien manquer. 

Tout vouloir. Et pas seulement lire ou écrire.

dimanche 13 septembre 2015

Un drôle de voyage

Cet album photo n’ira pas rejoindre ceux qui sont publiés sur mon site de voyages. Pour la bonne raison que cette fois, ce n’est pas un voyage complet et rien de nouveau, non plus. À peine une incursion dans la Baie georgienne et une douce escapade sur la route 132 vers le Bas-Saint-Laurent. 

Mais un plaisir renouvelé pour des décors aimés, des odeurs uniques, des réflexions sur notre façon de voyager. Nous sommes visiblement en transition, comme j’ai expliqué dans un billet précédent (là>>>). Vivre plutôt que découvrir. S'incruster plutôt que rouler. 

D’où un album photo ici, sur ce blogue. D’ailleurs, j’admire les blogueurs-voyageurs qui publient presque chaque jour texte et photo de leur voyage. Ils prennent du temps, souvent tard le soir ou tôt le matin pour trier, commenter et tenter de trouver une connexion assez forte pour publier leur billet quotidien. Personnellement, je préfère le faire calmement à mon retour à la maison.

Pour d'autres albums photos sur mes voyages, voir ce site>>>

vendredi 11 septembre 2015

Moins 16 (ou moins 17 c'est selon)

Pour une fois, je suis d'accord, une image vaut mille mots.

Une autre étape franchie.

Bientôt, il ne sera plus mien. 

Il sera parmi vous, distributeur en premier, libraires en deuxième, et lecteurs enfin.

En attendant, peau contre peau. Corps à corps. 

J'ai relu en partie. Distance, Recul. Peut-on croire que j'ai écrit ce texte?

Je le trouve intéressant. Je le lirais avec plaisir si je ne me le rappelais pas tant.

Encore un peu de jours, de préparatifs, de promotion. 

La prochaine fois, ce sera des photos du lancement et je laisserai tout aller, je remettrai le tout entre vos mains. Je rentrerai à la maison et j’écrirai le tome trois.


mercredi 9 septembre 2015

Transition

Entre deux saisons. Entre terre et eaux. Terre de chez nous et eaux d’ailleurs : lac d’Ontario, rivière du Québec, et fleuve-mer.

Entre deux façons de voyager : de moins en moins découvrir du nouveau, de plus en plus retrouver le lieu, la magie, l’odeur du varech, le silence.

Entre deux naissances, le livre à écrire en gestation et le livre publié à donner en adoption. Une tournée vers soi, et l’autre offerte aux autres.

Dans La forêt contraire d’Hélène Frederick, je lis « dehors le silence grésille ». Une phrase sans virgule. Un roman sans cadratins ou guillemets qui indiqueraient visuellement les dialogues, les phrases prononcées à voix haute. J’admire les auteurs qui réussissent ce tour de force d’insérer l’oralité à même le texte. L’œil ne s’attarde ni ne s’accroche pas à la typographie. Mon cerveau fait-il un effort supplémentaire de concentration pour interpréter le texte? Non, c’est comme écouter une musique harmonieuse. Publié aux éditions Héliotrope que j’aime pour le format, pour son choix des contenus, pour son audace.

Pendant que je lis, assise face à la mer, le soleil décline, l'air se refroidit et les vagues tranquilles lèchent le rivage.

Il fut un temps, — deux siècles peut-être — où je fus marin, pêcheur ou capitaine pour aimer la mer autant. Ou femme, fille qui attendait sur la plage pour la marcher autant. Ou pélican ou goéland pour la contempler autant.

Il fut un temps où je l’ai abandonnée pour essayer de l’oublier.

Entre deux silences, en marchant sur la plage rocailleuse, les mots viennent. Si le tapage verbal de quelqu’un à mes côtés — ami ou étranger — réussit à m’atteindre, c’est terminé, les mots s’envolent tel un cormoran qui fuit. Je dois aussi être libre de mes propres préoccupations également. J’aurais fait une excellente cloîtrée qui n’a pas à se préoccuper du domestique, mais une piètre ermite qui doit tout de même équiper sa caverne.

Et si par bonheur, comme c’est le cas de La Forêt contraire, la lecture d’un livre éveille, suscite, titille ma zone créative qui ne demande qu’à s’exprimer, que de temps je lui laisse, que je liberté je lui accorde, que de paix elle me procure. 

C’en est un. Un de ces livres qui me donnent envie, presque à chaque chapitre, d’écrire à mon tour.

Seule petite déception : apprendre que son personnage de Lukas Bauer n’est pas un réel écrivain. J’aurais aimé, moi aussi, lire Les Liens. Même difficile à comprendre, la fin a au moins le mérite d'être dramatique. À défaut d’être émouvante.

Entre les chapitres du livre, écrire le mien, la suite des Têtes bouclées. Laisser venir les scènes. Entre les marées, entrevoir deux images. Soixante-deux ans à vivre à peu de distance d’elle, et quand je ferme les yeux, les deux images qui surgissent n’ont duré qu’une vingtaine de minutes tout au plus. Mais elles suffisent à m’émouvoir encore. À m’insuffler un souffle créateur : l’essentiel pour créer tout le reste. Parce que tout le reste n’a peut-être même pas existé. Après un voyage de quelques semaines, ma mère, si peu démonstrative, si peu extravertie, ouvre les yeux et m’ouvre ses bras. Désespérément. Inconditionnellement.

Au coucher de soleil, mon cœur s’est enfin calmé.

mardi 1 septembre 2015

Jour moins 26 (ou moins 27, c’est selon)

Septembre. Un mois que j’ai toujours aimé. Du temps de l’école, parce que j’aimais retrouver mes amies. Un mois doux encore pour la température. Un temps pour voyager. Un temps des recommencements. Un mois des rentrées : scolaire, littéraire, télé, cinéma et quelques autres.

Septembre 2015. Depuis plus d’un an, je sais que ce sera le mois où mon roman Les têtes bouclées sera imprimé, lancé, distribué. 

Les 26 et 27 septembre 2015, ce sera jour de lancement. Un double lancement.

Je m’y prépare de longue date. Dès mai dernier, je pensais aux Journées de la culture pour le lancement. Profiter de la visibilité de cet événement. Demander la collaboration du Centre d’action culturelle de la MRC Papineau. La directrice, Émilie Laverdière, en a parlé au comité. Ce fut accepté. Ensuite, j'ai pensé à Gatineau. Lise Careau qui s'occupe de la Maison des auteurs a également accepté de m'inclure dans les activités proposées le dimanche.
Les invitations sont prêtes, elles seront envoyées bientôt. 

J’ai travaillé en étroite collaboration avec les éditions qui ont publié le premier tome Les têtes rousses et celui à paraître, Les têtes bouclées. Coordonner la promotion. 

L’affiche est prête, le communiqué de presse aussi, déjà envoyé à quelques médias. Reste le livre à venir. Hâte de le distribuer, de l’offrir à quelques journalistes et blogueurs. 

Donc le compte à rebours est commencé. 

Malgré le doute, malgré l’hésitation, foncer, continuer. Rester positif. Faire ce que dois. Me faire honneur à moi-même au moins. Être fière, être positive. Être qui je suis, sans chercher à devenir une autre. 

Septembre sera beau.

Des informations circulent déjà sur Internet :