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mercredi 1 février 2012

Givre



Ce sont pourtant les mots qui sont les plus forts.
Ce sont pourtant les mots que j’aime, ceux des autres quand les miens sont absents ou trop lourds.
Parfois, ils sont trop révélateurs, ils nous submergent, ils peuvent nous blesser, nous enfoncer.
Certains matins, ils s’imposent, certains soirs, ils s’envolent. Certains jours ils sont cris.
Parfois le silence nous fait croire que les mots ne s’insinueront pas, ne frapperont pas à la porte. Juste un peu de calme, juste un peu de repos. Pour récupérer.
Les mots, certes, peuvent être espoir, mais ils peuvent aussi être méchants. Ils savent trouver le cœur, mais ils peuvent aussi le transpercer.

Aujourd’hui, je préfère l’image. Givrée.


dimanche 9 janvier 2011

De ce temps perdu

Ce n’est pourtant qu’un simple petit blogue. Des billets de rien du tout, des réflexions, des débordements, des nouvelles qui intéressent surtout la personne qui les écrit et une dizaine de personnes qui le suivent assidûment, même si quarante-quatre membres sont inscrits officiellement.

Neuf jours déjà depuis la nouvelle année. Neuf jours que je n’ai pas publié de billets sur mon blogue. Neuf jours à tousser, étouffer, à rester couchée, parfois fièvreuse, souvent somnolente, à ne rien faire d’autre que peser sur le mute et le guide de la télécommande. Je ne me suis même pas offert le luxe de lire. Si, Ru de Kim Thúy qu’évidemment j’ai beaucoup aimé, qui n’a pas aimé? Une lecture qui, contrairement à bien d’autres, ne m’a pas entraînée dans cette rivière claire et gonflée d’images et de mots pour lesquels, entre d'autres temps, une force étrangère m’aurait fait lever et me diriger vers un cahier ou mon clavier. Non, rien. Que des yeux humides, un voile de brume sur mon cerveau.

Ce matin pourtant, après deux meilleures nuits, le nez encore bouché et les oreilles bourdonnantes, il y a un appel, un ennui, un sentiment de paresse aussi. Pas un sentiment d’urgence, mais un manque, une peine.

J’ai rangé les pastilles, le sirop et les acétaminophènes, et je tente depuis de sortir ces mots et ces phrases qui ont été perdus, qui en ont profité pour me déserter et s’enfuir. Où sont-ils donc? Heureusement, aujourd’hui il y a aussi le soleil qui m’appelle, qui m’invite au grand air. J’irai voir dehors si mes mots y sont aussi.