dimanche 5 avril 2009

Fanette de Suzanne Aubry

À la bibliothèque, cette semaine, m’attendait Fanette de Suzanne Aubry. Comme souvent, je me suis dit : « c’est bien moi qui ai commandé ce livre? » Je ne me rappelais plus. Pourquoi donc? Le quatrième de couverture ne m’éclairait pas vraiment, mais « Le mot de l’auteure » m’a saisi au cœur : L’Irlande, la famine de 1847, nom de son ancêtre. Vite regarder la maison d’édition et surtout la date de publication : Libre Expression 2008. Fiou! Ce n’est pas mon histoire.

Je me suis mise à la lecture tout de suite. D’autant que la bibliothécaire m’a dit que je devais remettre le livre la semaine prochaine. Finalement, seules les cent premières pages racontent un peu la famine, Grosse île. Une trame, un point de départ. Ensuite, c’est un roman policier : un viol, un meurtre, une disparition, une enquête. Plus que ça bien sûr. Assez bien écrit, structure facile à suivre même si on saute de-ci de-là entre les années. Naturellement, je vois ce qu’on reprochait à mes textes lors d’ateliers d’écriture : répétition du prénom (trois Eugénie de suite, en début de paragraphe), répétition inutile du pronom « elle », un « lampe à l’huile » alors qu’il faut écrire « lampe à huile ». Le genre de détails que je ne relèverais même pas si je me contentais de lire en tant que lectrice, mais voilà, je lis aussi avec les yeux d’une auteure en attente de publication ! Le petit démon qui chuchote « pourquoi elle, elle est publiée et pas moi? ». Le diable en remet : « elle prévoit déjà six tomes, elle! »

Je dois bien avouer que, même si la fin est enchevêtrée d’informations nouvelles qui, on le comprend, prépare le tome 2, je vais faire venir la suite à la bibliothèque. La lectrice fera taire un peu l'auteure jalouse et jouira de son plaisir délicieux.

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