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mercredi 13 février 2019

Comme une odeur de détachement

Six billets en janvier et aucun encore en février.
Trop de sollicitations extérieures, agréables certes, mais qui font que les journées passent rapidement sans ouvrir un livre ou si peu longtemps.

Depuis Ouvrir son cœur, je volète, je butine comme les papillons ou plutôt, en cette saison, comme les mésanges ou les rares pics. Entre La littérature malgré tout de François Ricard (dont j’ai tant aimé la biographie de Gabrielle Roy) et Les livres qui prennent soin de nous de Régine Detambel, je feuillette, je note même.
« Les grandes œuvres, celles qui nous marquent le plus et qui façonnent vraiment notre vie et notre identité, ne sont pas nécessairement celles qui nous poussent à l’écriture. Au contraire. […] elles demandent l’humilité du silence. »
François Ricard
« Si “les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés”, c’est par l’effet de captation exercé par une page, un paragraphe, un seul mot. Cette force étrange, c’est la métaphore. Elle seule touche au corps. Sans elle, un texte est un morceau de bois mort. »
Régine Detambel
« Longtemps, par exemple, la culture pop, considérée comme inférieure à la classique, fut méprisée et dédaignée par les classes supérieures. L’évolution sociale a fait éclater les barrières. »
Denise Bombardier
Je réagis à peine alors que le sujet des bons et mauvais livres, de la littérature populaire et celle dite classique ou sérieuse chatouille mes neurones et me fait serrer des dents.

Entre deux pages, la tête et le corps ailleurs. D'autres joies, d'autres activités.
Comme une pause, comme des vacances. Me détacher de cette tendance à vouloir ne lire que de «bons» livres, à chercher des métaphores comme un exercice préparatoire. Comme si j’étais une universitaire en train d’établir la bibliographie de sa thèse.

En fait, je revendique le droit de ne pas classer les livres : des bons et des mauvais, des légers et des sérieux, ceux qui nous apprennent quelque chose et ceux qui ne nous apprennent rien.

J’ai bien sursauté en lisant dans ce livre sur la biblio-thérapie : « Je pense particulièrement à la pauvreté des ouvrages sur la vieillesse […] cet âge de la vie a été très peu pensé. »
Quel éditeur voudrait publier un livre (fiction ou essai) sur la vieillesse, celle d’aujourd’hui pas celle de nos parents ou grands-parents? Qui laisse ou donne la parole aux « vieux »? Qui veut les lire, les entendre? À moins d’être une « vedette » connue, donc vendeur!

Dans cet intermède, cette accalmie, j’ai hésité entre La cloche de détresse de Sylvia Plath qui m’attend depuis longtemps et la toute récente biographie de Denise Bombardier, Une vie sans peur et sans regret. J’ai choisi la légèreté, la facilité, la dérobade, la récréation. Quand j’entends ou que je lis les opinions de  Denise Bombardier, il m’arrive de fermer le journal ou la télévision, mais toujours j’admire sa franchise, sa sincérité, son amour de la langue française, amour que je partage. La lecture de ses livres est beaucoup plus agréable, parce qu’elle permet une distance qui nous fait échapper à la confrontation et à ces débats que, comme toute bonne Québécoise, j'évite. Malgré la redite pour qui a lu ses livres précédents, j’ai tout lu et tout aimé de ce livre qui raconte son adolescence, ses études, son travail, ses amours et ses amitiés, ses idées, ses engagements. 

Pendant cette accalmie de lecture de romans, j’ai quand même consigné quelques titres de futures lectures. Dans le cadre d’un défi #lireles absentes initié par la maison d’édition La Mèche et relayé par la quelques partenaires dont la libraire L’euguélionne sur sa page Facebook, on pouvait donner le titre d’un livre écrit par une femme. J’ai donné L’album multicolore de Louise Dupré, mais voici les noms d’auteures (je suis de celles qui préfèrent auteure à autrice, sans autre raison qu’il est venu avant) qui m’interpellent : Annie Dilliard, Chloé Delorme, Toni Morrisson. 

Donc bientôt, quand mon environnement, mes activités extérieures, mes quelques rares obligations ou simplement mon humeur m’en laisseront le temps, je reviendrai aux romans. Ou non. 
Rien à étudier, rien à prouver, rien à rattraper. C’est ça aussi vieillir.

samedi 2 février 2013

Du coq à l'âne, et tant pis pour les règles du blogue


En terminant L’Anglais de Denise Bombardier, j’ai eu la curiosité (elle ne me lâchera donc jamais, celle-là !) d’aller voir sur Internet si Denise Bombardier était brouillée avec sa sœur Danièle parce qu’il n’en fut pas question dans son roman. Aux dernières nouvelles (qui datent des années 1980, avouez que je ne suis pas très à jour dans le potinage), elles étaient bonnes amies avec les Clémence Desrochers, Louise Beaudoin, Louise Latraverse et quelques autres « girls » de l’époque. 

Et Google m’a mené au Passe-mot de Venise Landry qui a commenté pendant des années les Correspondances d’Eastman où, justement, Danièle Bombardier menait de main de maître plusieurs entrevues. À partir de la lecture d’un billet, j’ai trouvé un lien vers mon propre blogue : l’année où j’étais allé à ces Correspondances. Je me suis mise à relire un billet écrit lors de cette période. Je me suis surprise à trouver suffisamment intéressant les petits textes que j’en ai lu un et un autre, en plus des commentaires.

C’est très rare que je me relise. Sur le coup, oui, pour corriger, pour peaufiner, pas autant que si c’était une nouvelle ou un texte en voie de publication, mais quand même un peu. Mais relire un an après, deux ans après, rarement. Je crois bien que c’était la première fois que je relisais des billets de mon blogue. Et je me trouve très bien. Bien intéressante. Surtout l’histoire de ma petite souris dans le véhicule récréatif (pour vous rafraîchir la mémoire, elle est encore là >>>)

Il me semble que ce que j’écris aujourd’hui — dans mon blogue toujours — est plus ennuyeux qu’à cette époque. Est-ce que je me donne moins de mal ? Est-ce parce que c’est devenu un pensum, que le plaisir n’y est plus ? J’espère bien que non. Les sujets ? J’aimerais bien retrouver le ton léger, cette manière de faire le tour d’une question, me donner la peine de développer une idée et surtout, ah ! oui, surtout que ce soit aussi intéressant à lire.

Je ne vais pas dire que je me trouve ennuyeuse rien que pour lire le contraire dans les commentaires.
Parlant des commentaires…

Si on en croit quelques articles au sujet des blogues, les personnels ai-je besoin de préciser, on dirait qu’ils ont moins la cote. Peut-être pas pour la création, il s’en crée encore beaucoup chaque jour, surtout pour rester en contact avec les parents et amis, mais pour la lecture : les gens ne les lisent plus beaucoup. Facebook et Twitter leur suffisent :

Prenons par exemple le mien. Depuis quatre ans, 68 membres se sont inscrits.

Croyez-vous que les 68 membres lisent encore mon blogue ? En tout cas, s’ils lisent, ils commentent beaucoup moins. De toute façon, presque impossible de savoir qui s’inscrit. Un soixante-huitième s’est inscrit dernièrement. Croyez-vous que je sache qui ? Pas du tout. Je me demande bien dans quel ordre Blogger comptabilise ces membres inscrits. J’ai donc cliqué sur chaque petit icône-avatar sans trouver le nouveau et je me suis aperçu alors qu’un bon tiers, sinon plus, n’a plus l’air de venir zieuter de ce côté-ci de mes écrits. Si vous savez comment fonctionne le classement des membres inscrits, n’hésitez pas à m’en informer.

Personnellement, quand je découvre un nouveau blogue et que je m’y attarde, je me fais un devoir d’écrire un premier commentaire et, si possible, je m’inscris. Toutes les plateformes ne fonctionnent pas de la même manière. Chose certaine, je l’ajoute à Google Reader, ainsi chaque matin, je sais si un nouveau billet a été ajouté et je peux donc lire et … commenter.

Je crains fort que Facebook et Twitter soient en tête de liste pour la popularité d’écritures et encore plus de lectures. Je reçois plus rapidement et plus de commentaires sur Facebook (je ne suis pas sur Twitter), quand il m’arrive de publier mon billet sur ce réseau social. Je sais, j'en ai déjà parlé Décidément, mes billets sont moins percutants qu'en 2010! C'est la faute de la petite souris, j'aurais peut-être pas dû la tuer!

N’empêche, je n’ai pas trouvé si les deux sœurs se parlaient encore. Comme quoi, je ne changerai jamais et entre le point A et le point Z, il y a plus que 24 chemins !