Où ai-je donc
laissé des traces ces derniers jours? Comme je porte plusieurs chapeaux, que
plusieurs passions m’animent, petit tour d’horizon.
Photographie : Comme je
trouvais que mes photos n’étaient pas aussi belles ou claires ou lumineuses que
celles d’il y a quelques années, je voulais nettoyer le capteur. Juste avant de
faire une bêtise, j’ai eu la bonne idée de demander à un photographe
professionnel comment procéder. Sa réponse rapide et précise :
— Tu ne
touches pas à ça.
— Mais vous
alors, vous pouvez me le nettoyer?
— Je confie
ça à des spécialistes.
Fin du
nettoyage, mes photos resteront ce qu’elles sont.
Généalogie : Le 19 avril
prochain, j’assisterai à une conférence et visiterai l’exposition consacrée aux
soldats de Carignan, dans le cadre du 350e anniversaire de leur
arrivée (en savoir plus >>>). En tant que descendante de deux soldats de Carignan : Du côté de ma
mère : François Deguire dit Larose, compagnie de Saurel et du côté
paternel : Jean Lamarche dit Bricault, compagnie de Dugué. Si les Lamarche
n’ont pas de regroupement, les Deguire en ont un et c’est avec lui que j’irai.
Si ça vous intéresse, consultez la page Facebook (voir>>>) créée pour les descendants de
François Deguire dit Larose.
D’ailleurs,
bientôt, j’aurai une petite surprise à ce sujet. Bien hâte de vous montrer.
Voyage : Je
devais partir en Floride, le camping était réservé, le motorisé déneigé, les bagages
commencés et voilà que le doute et les questions se sont faufilés dans mes nuits.
Ça ne me tentait plus : de surveiller la météo pour m’assurer de la
chaussée sèche les deux premiers jours, de rouler onze heures d’affilée pour
atteindre la chaleur le plus vite possible, de laisser les travaux de la maison
en plan, de chercher des campings lors du retour, de devoir réserver parce que tout est plein
en janvier-février-mars, de rester plantée au même endroit, tout ensoleillé
soit-il, pendant cinq-six semaines, simplement à attendre que l’hiver finisse.
Voyager pour moi, c’est voir des paysages différents, être dans la nature, camper
sur le bord d’un cours d’eau, marcher, pédaler, faire un feu le soir. Pas me
dépêcher, pas voir du monde, entendre de la musique. Pas tous les jours en tout
cas.
Donc,
je suis restée. Et je ne le regrette pas.
Lecture : J’ai
lu avec un grand plaisir Papillons d’Annie
Loiselle (éditions Stanké).
Un
style très à la mode depuis quelques années : parfois un mot pour une
phrase, parfois une ligne pour un paragraphe, parfois une page pour un chapitre.
De très rares dialogues. Même
David Foenkinos dans sa Charlotte (Prix Renaudot 2014) a succombé à la
tentation de ce style vif et incisif. Une musicalité et un rythme différents. Papillons, donc, l’histoire de
quatre femmes : la mère et ses trois filles à la mort du mari-père. Leurs
amours, leurs relations, leurs pensées, leurs présents et leurs chemins.
Deuxième lecture :
Monstera delicisosa de Lynda Dion. Un
roman court, vraiment court qui aurait pu être une longue nouvelle suivie de
quelques autres. Je n’ai pas compris l’illustration de la couverture, pourquoi
pas cette plante envahissante, ce faux philodendron qui sert de propos au roman? Mais comme j’avais aimé La maîtresse et dévoré… La dévorante, j’étais devenue
une inconditionnelle. Le suis toujours malgré ma déception : j’en aurais
voulu plus. Encore. L’auteure cultive elle aussi le style un mot - une phrase -
une page. Ce qui donne vraiment du « punch » au texte. Un dynamisme,
une énergie qui va droit au but, qui va direct au cœur.
Écriture maintenant, que je gardais pour la fin parce que c’est ce
qui m’a procuré le plus de plaisir ces dernières semaines : la révision de
mon roman Les têtes bouclées. Pour la première fois, la correction ne m’a pas
menée sur le chemin du doute sur mon talent, de la mésestime de moi. Au
contraire, comme un escalier dans lequel je montais, vers un grand ciel bleu,
vers du meilleur. Grâce à ma réviseure, je dois le dire. Par ses remarques, ses suggestions, elle a su me montrer
le chemin de l’amélioration, du peaufinage. Une route joyeuse, sans embûches. Que du plaisir.
De plus, en allant
au Salon du livre de l’Outaouais, j’ai pu discuter avec le responsable du
montage et nous avons convenu des dates à venir. Donc, du concret, du réel, du
cette année, du bientôt.
Voilà donc les
traces laissées ces derniers jours.