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dimanche 15 mars 2015

Traces fraîches

Où ai-je donc laissé des traces ces derniers jours? Comme je porte plusieurs chapeaux, que plusieurs passions m’animent, petit tour d’horizon.
Photographie : Comme je trouvais que mes photos n’étaient pas aussi belles ou claires ou lumineuses que celles d’il y a quelques années, je voulais nettoyer le capteur. Juste avant de faire une bêtise, j’ai eu la bonne idée de demander à un photographe professionnel comment procéder. Sa réponse rapide et précise :
— Tu ne touches pas à ça.
— Mais vous alors, vous pouvez me le nettoyer?
— Je confie ça à des spécialistes.
Fin du nettoyage, mes photos resteront ce qu’elles sont.

Généalogie : Le 19 avril prochain, j’assisterai à une conférence et visiterai l’exposition consacrée aux soldats de Carignan, dans le cadre du 350e anniversaire de leur arrivée (en savoir plus >>>). En tant que descendante de deux soldats de Carignan : Du côté de ma mère : François Deguire dit Larose, compagnie de Saurel et du côté paternel : Jean Lamarche dit Bricault, compagnie de Dugué. Si les Lamarche n’ont pas de regroupement, les Deguire en ont un et c’est avec lui que j’irai. Si ça vous intéresse, consultez la page Facebook  (voir>>>) créée pour les descendants de François Deguire dit Larose.
D’ailleurs, bientôt, j’aurai une petite surprise à ce sujet. Bien hâte de vous montrer.

Voyage : Je devais partir en Floride, le camping était réservé, le motorisé déneigé, les bagages commencés et voilà que le doute et les questions se sont faufilés dans mes nuits. Ça ne me tentait plus : de surveiller la météo pour m’assurer de la chaussée sèche les deux premiers jours, de rouler onze heures d’affilée pour atteindre la chaleur le plus vite possible, de laisser les travaux de la maison en plan, de chercher des campings lors du retour, de devoir réserver parce que tout est plein en janvier-février-mars, de rester plantée au même endroit, tout ensoleillé soit-il, pendant cinq-six semaines, simplement à attendre que l’hiver finisse. Voyager pour moi, c’est voir des paysages différents, être dans la nature, camper sur le bord d’un cours d’eau, marcher, pédaler, faire un feu le soir. Pas me dépêcher, pas voir du monde, entendre de la musique. Pas tous les jours en tout cas.
Donc, je suis restée. Et je ne le regrette pas.

Lecture : J’ai lu avec un grand plaisir Papillons d’Annie Loiselle (éditions Stanké).
Un style très à la mode depuis quelques années : parfois un mot pour une phrase, parfois une ligne pour un paragraphe, parfois une page pour un chapitre. De très rares dialogues. Même David Foenkinos dans sa Charlotte (Prix Renaudot 2014) a succombé à la tentation de ce style vif et incisif. Une musicalité et un rythme différents. Papillons, donc, l’histoire de quatre femmes : la mère et ses trois filles à la mort du mari-père. Leurs amours, leurs relations, leurs pensées, leurs présents et leurs chemins.
Deuxième lecture : Monstera delicisosa de Lynda Dion. Un roman court, vraiment court qui aurait pu être une longue nouvelle suivie de quelques autres. Je n’ai pas compris l’illustration de la couverture, pourquoi pas cette plante envahissante, ce faux philodendron qui sert de propos au roman? Mais comme j’avais aimé La maîtresse et dévoré… La dévorante, j’étais devenue une inconditionnelle. Le suis toujours malgré ma déception : j’en aurais voulu plus. Encore. L’auteure cultive elle aussi le style un mot - une phrase - une page. Ce qui donne vraiment du « punch » au texte. Un dynamisme, une énergie qui va droit au but, qui va direct au cœur.

Écriture maintenant, que je gardais pour la fin parce que c’est ce qui m’a procuré le plus de plaisir ces dernières semaines : la révision de mon roman Les têtes bouclées. Pour la première fois, la correction ne m’a pas menée sur le chemin du doute sur mon talent, de la mésestime de moi. Au contraire, comme un escalier dans lequel je montais, vers un grand ciel bleu, vers du meilleur. Grâce à ma réviseure, je dois le dire. Par ses remarques, ses suggestions, elle a su me montrer le chemin de l’amélioration, du peaufinage. Une route joyeuse, sans embûches. Que du plaisir.
De plus, en allant au Salon du livre de l’Outaouais, j’ai pu discuter avec le responsable du montage et nous avons convenu des dates à venir. Donc, du concret, du réel, du cette année, du bientôt.


Voilà donc les traces laissées ces derniers jours. 

jeudi 26 février 2015

J'aime voyager, mais...

C’est la faute de mes parents ! Et peut-être un peu à ma carte du ciel très, très favorable à cette tendance : j’aime voyager. En revanche, pas n’importe où et pas n’importe comment. La Thaïlande ou l’Amérique du Sud ne m’attirent pas. Je suis une Nordique. La Scandinavie bien avant l’Asie. Et le camping bien avant l’hôtel. 

J’ai connu la tente par choix et pour le prix modique. J’ai essayé la tente-roulotte, mais j’ai su que reculer quelque véhicule tracté que ce soit, ce n’était pas aussi facile que la théorie me l’a laissé croire. Avec l’âge, vint le véhicule récréatif. Une petite caravane portée de sept pieds et demi pour commencer et depuis quelques années, un motorisé de classe B. 

J’ai voyagé pendant les vacances d’été. Une seule fois pendant les vacances de la construction et plus jamais, oh ! que non. Puis, quand j’ai pu, en septembre et en juin. Depuis quelques années, je peux partir à peu près toute l’année, ce sont plutôt les rendez-vous médicaux et le besoin quand même d’être dans ma maison, sur mon terrain, bref, chez nous qui limitent mes déplacements.

J’aime me sentir libre d’aller où je veux, quand je veux.

Mais ce qui m’amène à résumer ma vie de campeuse, c’est pour souligner que depuis quelques années, je ne voyage plus de façon aussi agréable. Aussi décontractée, aussi l’esprit libre. Est-ce l’âge ? Peut-être un peu. J’ai besoin de plus de sécurité, je m’inquiète plus facilement, bref, je stresse.

Pas que l’âge pourtant.

Depuis quand ? Depuis que les campeurs peuvent RÉSERVER. Majuscules et gras, parce que ça m’énerve, et tous les synonymes possibles : être sur des charbons ardents, s’alarmer, s’angoisser, s’en faire, s’inquiéter, se faire du mauvais sang, se faire du souci, se faire du tracas, se faire un sang d’encre, se mettre martel en tête, se morfondre, se ronger les moelles, se ronger les sangs, se soucier, se tourmenter, se tracasser.

Depuis que les campeurs peuvent réserver eh bien, ils réservent. Parfois un an à l’avance. Et pas à un seul camping, à plusieurs. Pire, ils oublient d’annuler ou le font la veille.

Je déteste réserver. Je ne sais pas un an à l’avance, même pas un mois à l’avance si je vais aller là ou là, à telle date ou telle autre. Et si j’ai envie de rester plus longtemps sur le bord d’un cours d’eau ? Et s’il y a une tempête qui me retarde en route ? Et si je n’aime pas ce camping et que je n’ai plus envie d’y aller ? (Déjà arrivé, ai perdu un dépôt de 100 $) Et si…

Exemple au Québec : la Sépaq. Je voulais aller au parc Mont-Tremblant, deux nuitées dans les très beaux et nouveaux chalets EXP. Nous étions le 20 janvier, pas dans la semaine de la relâche, juste en janvier. Et je voulais y aller dans la semaine, pas le vendredi, mais un lundi et un mardi. Je jette un coup d’œil sur le site. Il y a cinq chalets. Tous loués jusqu’à la fin mars, tous les jours. Ah ! non, un seul disponible, une seule journée, le 19 février. 130 $. Un mois plus tard. Commencèrent les « et si… » Et s’il y a tempête ? Et si ça ne me tente plus ? J’appelle et je demande comment le système d’annulation fonctionne. À un mois d’avis, pas d’annulation possible. Si, pour une raison ou pour une autre, je ne peux pas y aller le 19 février, je perds 130 $! Je n’ai évidemment pas réservé et n’y suis pas allée. Je ne sacre pas, mais il m'arrive de dire des gros mots.

Aux États-Unis, ce sont les State park qui sont réservés des mois à l’avance. Les plus près de la mer comme les plus reculés. Il y a un site, Reserva America, qui nous permet de réserver dans la plupart des State park et quelques RV park. Je connais des campeurs qui réservent à deux ou trois endroits. Je comprends que les Étatsuniens du sud puissent camper à l’année, donc ils ne se gênent pas pour partir camper presque chaque fin de semaine. Mais la semaine ? 

La réservation est devenue un système fort lent et déshumanisé. Il m’est arrivé d’être au Anastasia State park (St-Augustine, Floride) et aussi à Walt Disney, bien présente, devant un comptoir et je ne peux pas avoir d’emplacements. Il faut que je téléphone. Je suis là, devant une préposée qui pourrait me renseigner, me dire au moins s’il y a des emplacements disponibles, non, il faut que je téléphone à la centrale de réservations. En anglais, évidemment. Heureusement à Walt Disney, on a le droit d’avoir une traductrice. L’appel se fait à trois… au téléphone. Heureusement aussi, à St-Augustine, une fois que j’ai su qu’il n’y avait pas d’emplacements libres, la préposée a été assez gentille pour téléphoner à deux autres campings et depuis ce jour, je me rends directement au Indian Forest campground.

Il arrive que la communication entre le parc, la centrale de réservation et les ordinateurs de chaque partie concernée ne voyage pas à la vitesse de la lumière. Tu vois le camping à moitié vide et pourtant, à l’entrée, c’est indiqué « No vacancy ». Vers 11 heures, heure du « check-out », tu parles au préposé à l’accueil, il furète dans son ordinateur et parfois il te trouve un emplacement. Et si tu appelles directement à la centrale de réservation, tu cours encore plus la chance qu’elle t’en trouve, parce que les annulations arrivent sur leur écran en premier, au parc en deuxième et sur le site seulement 24 heures plus tard. Qu’on m’a dit.

Quand même du stress, de l’impatience, de l’incertitude. Du changement de camping, du changement d’emplacement : un jour sur le 48, un jour sur le 233. Tu ne peux pas partir visiter la ville, faut que tu déménages !

Je ne voyage plus aussi librement. Certains diront que c’est de l’aventure, que je ferai de belles découvertes. Ce n’est pas ce genre d’aventure que j’aime. Perdre des heures à chercher, à attendre, à m’inquiéter, à téléphoner, à espérer. Pas plus agréable des mois avant de partir que presque chaque jour si tu roules. 

Encore cette année, je voudrais pédaler sur la piste cyclable Pinellas Trail, en Floride, monter au nord et me baigner dans un ou deux « spring » et finir par la visiter cette Panhandle dont tout le monde parle avec un enthousiasme communicatif. Disons, trois campings sur neuf jours. Et bien pas évident, encore. Quelques possibilités très limitées. Si je réserve telle date à l’un, pas de place à l’autre. Si j’obtiens un mercredi à l’un, il n’y a plus de place le samedi à l’autre. Et même si j’avais toutes les dates voulues, ça m’obligerait à être là à ces dates fixées des mois à l’avance. La contrainte et moi ! Aussi stressant que de ne pas savoir où je vais coucher le soir. 

Je déteste réserver. Si ça continue, je vais détester voyager. Papa, maman, pourquoi vous m’avez donné le goût de voyager !

Pour lire ou visionner quelques-uns de mes comptes-rendus des voyages de ces dernières années, cliquez sur l’onglet « voyage », en haut du blogue.

mercredi 31 décembre 2014

Sur les traces de... (3)

Sur le montage photo
En haut à gauche : personnages représentant les Seminoles du sud de la Floride (photo de l'auteure)
En haut à droite : totems situés à Whitehorse symbolisant les Tlingits du Yukon (photo de l'auteure)
En bas à gauche : illustration de la bataille de Fort Alamo, San Antonio, Texas (photo de l'auteure)
En bas à droite : photo empruntée au site Internet discorverenglang.org illustrant les premiers arrivants européens en Nouvelle-Angleterre. Reconstitution à Plimouth Plantation, près de Boston
Après les billets « Sur les traces… » des romans et des tableaux, publiés en octobre, voici Sur les traces de l’histoire. Toutefois, si c’est en lisant ou en admirant des tableaux d’artistes peintres que j’ai le goût d’aller ici et là pour voir ce que les artistes ont vu ou vécu, en ce qui concerne l’histoire, c’est plutôt le contraire: c’est une fois sur place que je découvre le passé de la région.

Ce n’est sûrement pas l’histoire apprise dans les livres scolaires qui ont inspiré certains de mes voyages. Je n’aimais pas beaucoup cette matière trop académique, trop de par cœur, trop de dates, trop de noms, trop de rois. Je n’ai pas eu de professeurs qui m’ont rendu cette matière attrayante. Probablement que c’est tout de même celle que j’ai apprise à l’école qui m’a fait croire que l’Histoire, avec un grand H, ne s’était écrite qu’en Europe ou dans les « vieux pays ». En Amérique, ça se résumait aux Indiens tués par des soldats et que cette chasse tenait plutôt de la religion (les bons blancs qui évangélisent les méchants de couleur). Toujours est-il que pendant longtemps, j’ai été tenté de visiter l’Europe et presque rien d’autre. Visiter les États-Unis n’a jamais intéressé les membres de ma famille. 

J’ai donc voyagé en France-Italie-Suisse (1962), en Irlande (1971), au Mexique, en me contentant de traverser rapidement l’est des États-Unis (1972), grand tour de France-Suisse-Allemagne-Hollande-Belgique (1989) et la France uniquement (1993).

C’est le manque de temps de vacances et le plaisir du camping qui m’a fait peu à peu rôder plus près de ma tanière québécoise. En me promenant en Ontario, en longeant le fleuve jusqu’aux Grands Lacs, j’ai appris l’histoire de la révolution américaine (1775-1783). Ce ne sera que beaucoup plus tard que j’apprendrai que l’ancêtre des Falstrault était un soldat auxiliaire allemand, Heinrich Faulstroh, qui est arrivé pendant cette guerre d’indépendance et qu’il a donc séjourné dans ces forts situés près des frontières new-yorkaises.

Toujours attirée par la mer, en me rendant à Cape Cod, j’ai finalement arrêté au village reconstitué de Plimoth Plantation, devant lequel je passais à chaque séjour. Sans avoir à visiter Boston, j’ai pu y apprendre comment se passait la vie au dix-septième siècle. Et comme chaque fois que je vois un bateau de cette époque, j’ai été impressionnée par le Mayflower.

Si j’ai beaucoup aimé connaître l’histoire, les difficultés et la culture des autochtones du Yukon et de l’Alaska, celle du Texas a été, de loin, la plus différente de tout ce que m’avaient laissé croire les films « westerns » vus à la télévision dans mon enfance. Je n’avais jamais compris l’importance du peuple espagnol dans le sud des États-Unis. Je n’avais jamais vu (ou pas retenu) la grandeur réelle du territoire du Texas au temps des missions espagnoles. La bataille du fort Alamo se limitait pour moi à la mort de Davy Crockett, un héros de film. 

Mon voyage au Texas fut donc tellement, mais tellement plus qu’une recherche de la chaleur ou un état obligatoire pour se rendre en Arizona. 

Je n’ai donc noté, pour les besoins de ce billet, que ces quatre endroits. À titre indicatif seulement de ce que peuvent être aussi mes voyages, en plus de la recherche de nouveaux paysages, de chaleur parfois, du plaisir de vivre en plein air, de marcher, de pédaler, de pagayer.

En 2015, je profiterai du 350e anniversaire de l’arrivée des soldats de Carignan pour approfondir l’histoire de mes ancêtres autant du côté paternel (Bricault dit Lamarche) que maternel (Deguire dit Larose), mais en 2016, je projette une croisière dans les pays de la Scandinavie. À découvrir une histoire totalement inconnue pour moi, sinon par un Astérix, L’Anse aux Meadows à Terre-Neuve et trois romans de Henning Mankell. Aussi bien dire zéro.

Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2015, sur les traces de... vous-même.

sites à consulter:

lundi 27 octobre 2014

Sur les traces de... (2)


Sur les traces de... ou ces artistes peintres qui m’ont fait voyager.

À l’école, par le visionnement d’une centaine de diapositives, un professeur d’art plastique a fait connaître quelques artistes peintres à ses élèves de onzième année. Dont j’étais. J’ai surtout retenu Renoir, Delacroix, Van Gogh et Gauguin. Ma culture en art visuel était très limitée. Et les quelques rares voyages m’avaient surtout montré des Michel-Ange à Rome et des dizaines d’églises, encore des monuments et un ou deux musées.

Et j’ai rencontré Louise Falstrault qui n’avait qu’un rêve, devenir artiste peintre professionnelle. Vivre de son art. Elle était curieuse, éclectique. Elle m’apprit la couleur, la composition, l’équilibre des masses. M'apprit aussi à voir la nature, différemment. Dangereuse au volant, son regard s’égarait entre ciel et forêts. Les bleus se changeaient en cérulean, les rouges en rubis, les jaunes en ocres.

Un peu comme les livres (lire billet publié plus tôt cette semaine), la découverte de quelques artistes peintres m’a donné le goût d’aller voir ce que ces artistes avaient vu et peint. Mais plus souvent encore, c’est lors de voyages ou de symposiums auxquels elle participait que Louise me permit de rencontrer  des professionnels dont j’ignorais tout. 

Nous avons marché dans les pas de Van Gogh et trouver difficilement son asile de Saint-Paul de Mausole, en Provence.

À Malaga, Espagne, nous avons appris à connaître — pas aimer, mais au moins connaître et respecter — Picasso. Quant à Barcelone, si un jour on se décide à la visiter, ce ne sera pas pour Dali mais pour Gaudi.

Nous avons traversé toute la municipalité de Pont-Aven, en Bretagne, détectant à chaque détour de rue, la présence de Paul Gauguin et de ses disciples.

Aux États-Unis, j’avoue que peu d’artistes peintres nous touchent. Peut-être au nord, à Cape Cod, ou au Maine, la lumière de certaines marines nous émerveille, comme dans quelques tableaux de Don Stone. En Alaska, l’art tlingit : ses symboles, ses couleurs vives nous ont beaucoup intéressées pour toute l’histoire qu’il racontait.

Pour le Yukon, c'est plutôt les photographies de Christoph Fisher parues dans la revue PhotoSolution d'octobre 2013 qui ont donné le dernier petit coup de pouce à l'artiste-des-couleurs pour avoir le courage de s'y rendre. Sauf que c'était des couleurs d'automne alors qu'il n'était pas question de risquer la neige qui, comme chacun le sait, survient très tôt au nord du 60e parallèle. Tout de même, le ciel du Yukon diffuse une lumière bien différent, d'ajouter l'artiste peintre.

Au Québec, le fait de demeurer en Outaouais, nous étions plus attirées par le Groupe des Sept bien connu en Ontario plutôt que les peintres de Charlevoix, comme Clarence Gagnon. Nous avons toujours préféré la nature, sans présence humaine, à « ma petite cabane au Canada ». Donc le Jack Pine de Tom Thomson nous a menées à la galerie d’art de l’artiste, à Owen Sound et à Kleinburg, au Musée McMichael. Il était tout naturel de passer du groupe des Sept à Bruno Côté. L’idole de Louise (lire billet de juillet 2010>>>) jusqu’à ce qu’elle le rencontre à son atelier à Baie-Saint-Paul et qu’après une soirée de jasette, il lui dise de rentrer chez elle, de l’oublier et de trouver son style à elle. Ce qu’elle fit, tout en continuant de lui vouer une vive admiration.

Comme pour la lecture, l’art visuel à lui seul ne suffit pas à nous donner le goût de bourlinguer, mais l’art visuel aussi.

Et vous, qu’est-ce qui motive vos choix vers telle ou telle destination ?

(Les illustrations proviennent toutes d'Internet, je n'ai pas les moyens de m'offrir les giclées, encore moins les originaux!
En haut à gauche: Jack Pine de Tom Thomson
En bas à gauche: Bruno Côté
En haut à droite: Van Gogh
Au milieu: Paul Gauguin, Pont-Aven
En bas à droite: une photo de Christoph Fisher)

dimanche 26 octobre 2014

Sur les traces de…

Sur les traces de... ou ces livres qui me font voyager. Les livres sont des voyages en soi. Et en soi. Mais certains m’ont vraiment donné envie d’aller voir de plus près.

Quand tu as dix-onze ans et qu’une héroïne de livre s’appelle Claude, qu’elle a un chien et une île au bord de la mer, il est certain que tu veux aller en Bretagne, le plus tôt possible. Comme bien des jeunes, j’ai été déçue, une fois adulte, d’apprendre que l’île de Kernach n’existait pas. Vous aurez peut-être reconnu les romans d’Enid Blyton que j’attendais avec impatience à chaque anniversaire ou fête.

Il a fallu que je vieillisse un peu avant de lire des Simone de Beauvoir pour avoir le goût d’aller en France, m’assoir, bien sûr, au café de Flore. Pour la Provence, même si Simone de Beauvoir marchait dans les sentiers situés derrière Marseille, c’est plutôt la lecture de Jean de Florette qui m’a suggéré de visiter Les-Baux-de-Provence et de voir la garrigue de près.

Alaska de James Michener m’a vraiment impressionnée, mais de là à rouler 10,000 kilomètres jusqu’aux îles aléoutiennes... Mais en allant à L’Anse aux Meadows, Terre-Neuve, j’ai quand même retrouvé un brin de l’histoire entourant l’arrivée des Vikings sur la terre américaine. Il aura fallu attendre la publication de Yukonnaise de Mylène Gilbert-Dumas pour me décider à me rendre au Yukon et Alaska (disons que  ce ne fut pas le seul élément déclencheur, mais un argument de plus). C’est très agréable au retour d’un voyage de lire encore sur la région visitée. Dans ce sens, Lili Klondike entretient mes très beaux souvenirs.

Au Québec, je me suis souvent rendue au Chenal du Moine, près de Sorel, et chaque fois, je cherchais les personnages et le décor du Survenant de Germaine Guèvremont.

J’ai connu la Gaspésie bien avant d’avoir L’Herbe et le varech d’Hélène Ouvrard dans les mains, mais lors de la lecture, je revoyais facilement l’héroïne pleurer toute sa peine et réfléchir sur sa vie sur les plages mouillées d'embruns. Je sentais même l’odeur du varech.

Finalement pour clore le sujet — qui ne le sera jamais, en ce qui me concerne — , les trois tomes de Feu, de Francine Ouellette m’ont plongée dans ma propre région : l’Outaouais des Algonquins. Tout comme l’a fait Jean-Guy Paquin avec son Au pays de Canard Blanc et dernièrement, Au pays des Weskarinis. Je n’ai pas été déçue de Wendake, au nord de la ville de Québec, même si pour l’histoire des Hurons, j’ai préféré Sainte-Marie-les-Hurons, en Ontario.

La lecture seule ne suffit pas à me donner le goût de bourlinguer, mais la lecture aussi.

Et vous, certains romans vous incitent-ils au voyage ?

(quelques-unes des illustrations proviennent des sites Internet d'éditeurs)

samedi 30 août 2014

Nous étions dans l'image

Raconter un voyage, ce n’est pas écrire un roman. Je le sais bien. Pourtant, comme le voyage est achevé, les photos choisies, traitées, le compte-rendu écrit, les factures réglées, les statistiques compilées, ma tête, elle, est déjà dans cet après qui suivra : la révision finale de mon manuscrit avant de l’envoyer à l’éditeur.

Alors pour vous présenter cette nouvelle page de mes voyages, j’hésite sur le style. Respecter la formule établie depuis le début, bien sûr. Comme plusieurs voyageurs, je n’ai jamais choisi le blogue pour parler de mes voyages, ce ne sont pas des billets rédigés presque quotidiennement. D’ailleurs, j’admire les voyageurs qui se disciplinent et qui, chaque soir, volent quelques heures à leur voyage pour parler de leur journée en plus de choisir leurs photos et de courir après une connexion Internet qui permet la publication de leurs efforts. Je préfère, par paresse ou par habitude, m’astreindre à ce « travail » à mon retour. 

Donc, une nouvelle page ajoutée à mon site de voyages, par là >>>

Mais le cœur déjà à l’écriture, l’esprit troublé par la lecture de La Memoria de Louise Dupré, j’ai envie de mots inspirants, de mots évocateurs. Avoir donc le goût de vous parler du Yukon et de l’Alaska comme une romancière. Comme personnage les deux voyageuses comblées, ravies que nous avons été. Sans intrigue autre que les impressions qui nous restent encore dans la nuit de nos rêves.

Nous n’avons pas tout vu, faute de temps, et avouons-le, faute d’intérêt : on ne marche plus comme à trente ans, on ne s’aventure pas sur les petites routes comme à vingt ans ou comme les intrépides Européens. Mais nous avons été très heureuses de nos choix bien sécuritaires.

Dire que le Yukon, finalement, est un peu différent de l’Alaska, même si on associe toujours les deux. Des montagnes moins hautes, des francophones plus nombreux, des épinettes moins rabougries. Surtout des routes vraiment moins bien entretenues, toujours en construction, en réparation, mais pas envie d’en chercher la cause... politique, économique sans doute. Qui a envie de penser politique en voyage, de partir un débat sur où les gouvernements mettent-ils leur argent? Sur les routes, donc un peu de stress parce qu’il en faut de la concentration pour conduire au bord des ravins, dans les montées et descentes étroites que sont certaines « pass », dans la brume parfois, mais si peu de véhicules sur la route que ça réduit la tension. Augmentée par contre quand on songe que nul réseau téléphonique ne vient assister les conducteurs. Mais les gens sont tellement gentils, qu’on sait qu’ils nous aideront en cas de pépins. Ce que nous n’avons pas eus. À part les nombreuses journées de pluie et de bruine, qui finalement font de beaux effets dans les photos!

Vous parler justement des gens, de leur gentillesse, leur accueil, leur sourire. Jamais je ne me suis sentie si bien à ma place en tant que touriste. Ils ont l’air vraiment content de nous voir, de nous parler, de nous aider, de nous renseigner. Malgré l’éloignement, la solitude, la fatigue, le travail, les heures d’ensoleillement, c’est l’été, le plaisir, une odeur de bonheur.

Et l’histoire. Quelle histoire! Nous avions lu Alaska de James Mitchener, mais là, ce n’était plus dans les livres, c’était en vrai. Souvent dans les musées, faute de pouvoir se rendre sur les lieux et surtout, dans le temps, mais les musées et les centres d’interprétation sont tellement bien documentés, les archives bien présentées, les films documentaires bien montés que ce fut de belles reconstitutions. Un monde à découvrir, du temps des mammouths, aux Tinglits, aux Russes, à l’insertion des renards, à la ruée vers l’or jusqu’à la réalité d’aujourd’hui, qu’elle, on pouvait voir et sentir.

En conclusion, s’il en faut une, les personnages que nous avons été, ont vécu dans l’image, ont vécu dans le roman et la tension dramatique était oubliée chaque soir devant le décor magnifique dressé devant nos yeux. Et le plaisir du caravaning, ce dont on ne s’est pas lassé malgré que ce n’était pas notre véhicule récréatif.

(Toutes les légendes de photos ne sont pas écrites, à venir, pendant les longues soirées d'hiver?)

lundi 25 août 2014

Ah! ce temps...

Bientôt les enfants seront en classe. Je ne me souviens pas avoir trouvé le temps trop court ou trop long quand j’étais élève. Quand donc commence-t-on à regarder le temps qui passe, à trouver qu’on n’en a pas assez?

En voyage, je vis beaucoup plus au présent, je n’essaie pas de tout vouloir faire la même journée. Je roule, je regarde, j’admire, je m’extasie, j’apprends, je photographie, j’écoute, je mange, je dors. Je maugrée un tout petit peu contre la température, mais n’y pouvant rien, je m’adapte et le sourire revient. Si j’étudie le trajet du lendemain, je pense quand même très peu. Je me laisse aller.

Depuis mon retour du Yukon et de l’Alaska, je me suis remise à penser et à regarder l’heure. Je veux tout faire en même temps. Non pas pour le rattraper, juste en jouir au maximum.
  • Être dehors parce qu’il fait beau et chaud.
  • Visionner, trier, traiter les 1,000 photos prises lors des 22 jours en terre du nord.
  • Lire mes notes, écrire un compte rendu du voyage pour publication sur mon site.
  • Réviser mon roman, alimenter mon blogue.
  • Examiner les factures, rentrer les chiffres dans mon fichier Excel, voir si on a dépassé les prévisions (c’est fait, on a dépassé de 300 $).
  • Aller en vélo.
  • Être au courant des romans qui sortiront en septembre.
Pas le temps de : 
  • Attendre que les logiciels s’ouvrent, penser à changer d’ordinateur ou l’envoyer nettoyer, ce qui serait encore perdre du temps.
  • Lire ou télécharger des livres. Aller à la bibliothèque sachant que je n’aurai pas le temps de lire les deux livres arrivés pendant mon voyage.
  • Cette année, ne pas participer à Nouvelles de Gatineau. Le concours se termine le 30 août. J’avais bien commencé un texte, mais il est nul.
  • Finir de tondre le gazon.
  • Préparer la fête annuelle des Vierges (deux membres de ma famille sont nées le 11 septembre)
  • Écrire un billet de blogue digne de ce nom.
  • Respirer… ah! si quand même.
Prendre au moins le temps de me parler, de calmer mon impatience, de me dire que je suis en vie et donc de le voir passer ce temps précieux, d’être reconnaissante d’avoir fait un si beau voyage et de me répéter que même si je courais, je ne le rattraperai jamais. Déjà de pouvoir en parler est un plaisir et une chance que tout le monde n’a pas. Alors je vais simplement le vivre, une minute, une heure, une journée à la fois.

Vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Et être très émue en regardant la couleur du champ de maïs quand le soleil se lève ou se couche. Tout comme je l'ai été un certain matin très nuageux, annonciateur d'une autre journée pluvieuse, à Seward, Alaska, quand j'ai vu tout à coup un immense arc-en-ciel dans la montagne. L'espoir et le sourire sont revenus.

dimanche 13 avril 2014

Au pays de la canne à sucre

Pour raconter un voyage, beaucoup de gens utilisent un blogue, c'est très bien, j'en lis beaucoup. Personnellement, pour les miens, je préfère un site. D'abord je peux le monter tranquillement, à mon retour, quand j'ai une connexion internet digne de ce nom. Puis, pour les consulter, plus facile d'utilisation. Quoique maintenant avec les nouvelles plateformes, il est possible de retrouver un voyage qui date d'un an ou même de dix ans. 
Toujours est-il que ça ne fait pas une semaine que je suis de retour, et j'ai réussi à 
-- visionner plus de 600 photos
-- en traiter près de 200 avec Lightroom ou Windows Live Gallery
-- les classer et les monter en diaporama grâce à Jalbum
-- relire mon carnet de bord pour ne pas dire n'importe quoi, identifier oiseaux et fleurs
-- écrire les légendes (de nombreuses fautes que je corrigerai cette semaine)
-- monter les pages dans Web Creator Pro 5
-- envoyer le tout chez Funio, via Filezilla
... et regarder encore le tout avec plaisir, puis avoir déjà hâte au prochain voyage ou séjour dans le sud.

Pour voir et lire, c'est par là>>>

Un avant-goût:






jeudi 10 avril 2014

Après la canne à sucre, la glace

La peau brunie, le cheveu déteint, des réserves de bonheur, assez pour oublier le soir sombre des élections, après deux mois au pays de la canne à sucre, je suis de retour… dans la glace. Quoiqu’aujourd’hui, à douze degrés, elle fond, tranquillement.

Plus de 500 photos à visionner et « post-traiter » avant de les publier sur mon site de voyages. Quoique cette fois-ci ce n’était pas vraiment un voyage, ce le sera de moins en moins d’ailleurs. Nous en sommes à rester sur place, à jouir du temps, rayonner autour. 

Ainsi, cette année, nous avons élu domicile à Clewiston, Floride, au pays de la canne à sucre. J’en reparlerai lors de la publication de mes photos.

Et puis j’ai beaucoup farnienté. Mon billet de mars Ne rien faire a été écrit sous la latitude 27.26oN. La photo qui accompagnait le billet datait du mois de décembre, juste pour mêler les cartes.

Activités de ces deux mois :
— (re)lu Le journal en pyjama de Laferrière, j’ai poursuivi la lecture de la vie de George Sand ai feuilleté quelques livres numériques;
—écrit la première version d’une nouvelle pour Nouvelles de Gatineau 4;
—roulé plus de 6,000 kilomètres en VR;
—pédalé un bon 300 kilomètres;
—baigné presque tous les jours;
—jasé avec plusieurs résidents du parc, on a déjà hâte d’en revoir plusieurs l’an prochain;
—écouté des chansons et de la musique sur une terrasse, une petite bière froide à la main;
—appris qu’un éditeur était intéressé à mon manuscrit (la sorte de suite des Têtes rousses), mais après refonte complète. On a discutera la semaine prochaine.

Tout est lavé, rangé, la correspondance à jour, l’auto sortie de la glace (grâce au CAA, le soleil à lui seul n’y parvenait pas), l'argent reçu (le Droit public entre autres) déposé et le réfrigérateur empli à nouveau. Quelques visites encore, Pâques à fêter, et je retrouverai sans doute un rythme plus adapté à une grande maison, un terrain dégelé et une vie de travailleur autonome. 

Le prochain voyage est déjà prévu, réservé, mais comme à mon habitude, je ne vous en parlerai qu’à mon retour !

(Photo: Palm royal avenue, à Clewiston, Floride)
Ajout: j'ai volontairement tu les 60 (et je dirais même et demi) jours de soleil sur 62 et les 27 degrés de moyenne, mais j'ai constaté que les Québécois et les Québécoises ont un talent très développé pour oublier d'une saison à l'autre, d'un gouvernement à un autre. Hooooonnnn, méchante!

samedi 23 novembre 2013

S'il y a un après, il y a aussi un avant

Alors que la plupart de mes ami-e-s facebookiens, —des auteurs, ai-je besoin de spécifier—, sont au Salon du livre de Montréal, que mes ami-e-s de la Petite-Nation sont au Salon des métiers d’art de Ripon, j’ai la tête au voyage. Au chaud d’abord, cet hiver — mes articulations le réclament surtout aujourd’hui— et ensuite à Alaska l'été prochain. 

Idée de départ : c’est en regardant la revue Photos solutions de l’automne que l’idée est venue d’aller voir ces montagnes aux couleurs ocres pour certaines et aux neiges éternelles pour d'autres.

Comme je compte bien rouler en véhicule récréatif pour encore cinq ou six ans, ensuite j’opterai probablement pour le nomadisme, du style location de maison de parc quelques mois en hiver et ne voyager qu’au Québec au printemps ou à l’automne, je me suis demandée ce qu'il me restait à voir dans cette grande Amérique? Réponse : Yukon et Alaska. Plusieurs de nos connaissances, comprendre les personnes qui pratiquent le caravaning, rencontrées lors de rassemblements, nous le vantent comme le plus beau de leurs voyages. De mon côté, Mylène Gilbert Dumas, avec son Yukonnaise et sa Lily Klondike, me donne aussi envie d’aller y voir de plus près. Nous irions pour les paysages sauvages, la vie animale, les campings au bord des lacs, la pêche au saumon, une petite croisière d'un jour le long des glaciers, voir les loutres batifoler. 

Mais c'est tellement loin. Ma copilote aime bien être rendue. Nous avons donc regardé l’option : avion jusqu’à Whitehorse, location de VR, visiter le Yukon et l’Alaska ce qui représente environ 4,500 kilomètres. Recherche de prix, petit tableau pour 21 ou 28 jours. On avait juste oublié une chose : le prix de la location du VR ne comprend pas le kilométrage, alors, ça monte, ça monte. Re-tableau, re-calcul, comparaisons. Si on ne compte pas l’usure et la dépréciation de notre véhicule récréatif, même si nous devons lui additionner un bon 17,000 kilomètres, ça semble quand même plus avantageux pour notre portefeuille d’y aller avec notre propre VR.

Cliquez pour agrandir
Alors à quoi croyez-vous que je passe mon temps, entre deux brassées de lavage (on est samedi, c’est son jour)? Recherche d’itinéraire. Pas trop compliqué pour le Yukon : deux routes : la 2 nommée Klondike Highway pour monter à Dawson City et la 1, l’Alaska Highway pour revenir à Whitehorse en longeant le paraît-il très beau lac Kluane. Et en Alaska, tout le monde fait le même circuit, dans un sens ou dans l’autre : Fairbanks, Anchorage, Homer, Valdez. Sur place, on décidera si on s'aventure sur la route Top of the World dont on dit qu'elle est salissante et étroite. Il reste à décider si on part par le Canada et on revient par les États, ce qu’on a déjà fait en 2003. Comme nous n’avons pas vu Edmonton ni Jasper ni Saskatoon, comme on a bien envie de longer les Grands Lacs, il sera assez facile de faire un parcours légèrement différent à l’aller et au retour.

Mon problème d’aujourd’hui : où faire mon itinéraire? J’ai encore le vieux logiciel Streets & Trips, version 2005 qui m’a si bien servi, mais guère utile une fois sur la route parce que je ne garde pas mon portable ouvert en roulant. Sur mon GPS, faire un itinéraire avant le départ ne donne rien. Au mieux quelques semaines avant, je vérifie si tous les POI, ces points d’intérêt utiles sur les campings, restaurants, stations-service sont à jour, quoique pour ça, j’ai aussi le très utile Next Exit. Sur Google maps, même en me servant de la version classique, une fois enregistré, il est très difficile d’ajouter des points de repère à cet itinéraire. Quant aux versions tablettes Android, pas encore très familière avec les applications, il me faudrait probablement le Navigon Android au prix de 60$. Mais je ne sais pas si ça suppose qu’il faut avoir Internet en roulant et si c’est pour être comme un GPS, j’ai le mien qui fonctionne très bien. J’en suis là de mes essais.

Autre tentation du jour : commencer un nouveau blogue exclusivement pour ce voyage. Comme le font quelques blogueurs-voyageurs que je lis régulièrement, dont une qui écrit un nouveau blogue pour chacune de ses destinations. Mais, après avoir fouillé sur les modèles de Blogger (eh oui, encore, c’est mon dada !), il serait trop différent de celui que j’ai présentement. Et comme le voyage n’en est qu’à l’état embryonnaire, je me dis que je vais me contenter d’un premier billet dans mon blogue méli-mélo.

Voilà c’est fait.

vendredi 1 novembre 2013

L'ourse dans sa caverne

Quand pendant une bonne vingtaine de jours, tu as marché entre un et cinq kilomètres sur la plage, à fixer un horizon comme si tu cherchais un sens à la vie, à laisser parler tes personnages, à retenir des phrases pour les noter à ton retour, parce que tu marches légère sans bagage... 

Quand tu pédales entre un et vingt kilomètres dans les petites ruelles asphaltées du camping ou sur les trottoirs d'une ville américaine qui ne fait rien pour améliorer les pistes cyclables... 

Quand tu sors de ton motorisé de 22 pieds tous les matins pour y entrer à peine une fois ou deux dans la journée... 

c'est certain qu'au retour, enfermée dans ta maison, même si elle a quelque mille pieds carrés, parce qu'il pleut depuis deux jours, c'est certain que tu te sens comme un ours en cage. Un ours qui entre dans sa caverne. Ou un chien qui court après sa queue et tourne sur lui-même pour se faire un petit nid sur la carpette du salon, celle au coin du feu si possible. 

Si en plus, tu es privée de ton ordinateur parce que, lui, pour une raison inexplicable, a décidé de supprimer plusieurs lettres du clavier...

Pourquoi suis-je revenue, moi?

(photo prise et traitée par l'auteure sur sa Nexus7: plage de Myrtle Beach)

dimanche 27 octobre 2013

Shorts et sandales


Brookgreen gardens, Myrtle Beach
On peut voyager pour différentes raisons.
Par affaires. Jamais dans mon cas
Pour la découverte de nouveaux paysages. Très souvent, mais moins dans les dernières années. Quoique l’Arizona…
Pour le repos ou des vacances. Toujours du temps où je n'avais que quelques semaines de vacances. Plus vraiment maintenant que je suis travailleur autonome-plus-autonome-que travailleur.
Dans mon cas, retourner à Myrtle Beach, pour la quatrième fois je dirais, ce n’est pas pour la découverte ou le repos, mais pour le temps chaud. À preuve, ça ne fait pas vingt-quatre heures que je suis de retour et mes articulations sont raides et ne partent pas au quart de tour. Pourtant, j'ai marché, pédalé, nagé plus en trois semaines que tout l'été.

Donc, de retour de ce sud pas si au sud, je ne conterai rien que je n’aie déjà dit. Pas de lieux exceptionnels, pas de photos extraordinaires. J'ai marché sur la longue plage, sur le bord de la mer. Chaque jour. À regarder les pêcheurs qui espèrent prendre leur quota de quinze "blue fish", même si les aigrettes, elles, ne patientent pas autant. À observer les enfants jouer dans le sable. Les plus adorables ont trois ou quatre ans: des petits membres dodus que je mangerais tout rond. À penser à mes personnages de romans. À me prendre pour Marie Laberge (avez-vous vu son nouveau site tout plein de photos de bords de mer?) ou Michel Tremblay dans les Keys ou Katherine Pancol en Normandie. Je crois qu'il faut être seule pour que les phrases viennent. Mais la lecture du dernier livre de Laferrière m'a ramenée sur terre: de commun avec ces écrivains, je n'aurai que les longues marches au bord de la mer, au bord des vagues parfois tonitruantes, parfois douces, sans moutons, parfois sablonneuses, parfois limpides à la Kinkade. 

En profiter pour lire d'ailleurs. J'avais apporté Troyat mais j'ai terminé Le mouvement des choses d'Eric Simard, Jeanne chez les autres de Marie Larocque, deux romans québécois qui ont le langage de la jeunesse. Fâché contre Simard pour la fin abrupte et un peu dérangée par le langage de Marie Larocque. Je pense que je devrais lire La cohabitation des générations pour comprendre les nouveaux auteurs.

C'est Le journal d'un écrivain en pyjama de Laferrière qui m'a le plus poussée à reprendre mon manuscrit. Non, pas seulement lui, ma première lectrice aussi. Celle dont j'ai parlé dernièrement, qui devait lire mon manuscrit pendant ce séjour dans le sud. Elle a bien commencé quelques pages, pour s'apercevoir qu'elle avait lu puisqu'elle a eu le droit au premier manuscrit avant toutes ces coupures pour l'édition des Têtes rousses. En revanche, je dois avouer qu'elle a quand même donné un grand coup: elle a trouvé le titre, ce qui n'est pas rien. M'a donné également de nombreux éléments (importants les détails qu'a dit Laferrière) pour agrémenter la trame.

Je ne tiens pas de blogue sur mes voyages, seulement un site avec des photos. Après seulement le voyage effectué. Je me demande même comment certains blogueurs réussissent, presque chaque soir, à nous raconter leur journée. 
Je ne tiens pas de blogue sur les livres que je lis, mais je parle à l'occasion de ceux qui m'ont intéressée. Il est fort possible que je revienne sur celui de Laferrière.
Je ne tiens pas de blogue sur les photos, mais j'en montre souvent, avec plaisir. Pas prête encore. Il me reste à choisir parmi les quelque 500 photos prises (encore heureux que nous ne soyons plus à l'ère argentique), à post-traiter les meilleures. Comme il est plus rapide d'écrire des mots que de présenter des photos, enfin pour moi, je me contente d'une pour l'instant, plusieurs suivront quand je les jugerai dignes de publication.

De retour donc d'un voyage qui m'a permis de réaliser mes trois rêves: lire, écrire, voyager

Et tout ça au chaud. En shorts et en sandales

(Pardonnez a l’avance les quelques erreurs qui peuvent se glisser, mon clavier n’a pas aimé le sud : plus de « g » « h » « 6 » et « 5 » entre autres. Donc petite visite chez un technicien ces prochains jours).

(photo prise par l'auteure)

vendredi 13 septembre 2013

Verbes d'un vendredi 13

Enlever toutes les voix du monde, sauf la française, de son GPS pour créer de l’espace; se rendre compte qu’il en manque encore;

acheter une micro carte sd de 8Go, pour satisfaire son GPS gourmand qui n’a pas suffisamment de mémoire pour nous montrer les nouvelles autoroutes;

télécharger la nouvelle carte de l'Amérique du Nord, attendre un bon deux heures avant de voir enfin la petite auto sur les autoroutes 50 et 30 (et sûrement quelques autres) maintenant existantes;

en profiter pour enlever de nombreux favoris qui ne servent plus, vague nostalgie pour un voyage passé ;

télécharger tous les POI dont on aura besoin pour le prochain voyage parce maintenant on a de l’espace;

tant qu’à y être, rentrer dans les favoris au moins les quatre Springs State parks qu’on tient à visiter absolument en Floride;

prendre quelques secondes pour réaliser qu’un GPS ne fonctionne pas sur le wi-fi comme la majorité des autres bidules électroniques en sa possession, donc devoir sortir à l’extérieur, par un maigre 13 degrés venteux parce que la réception du satellite est faible;

se demander si on ne pourrait pas établir son itinéraire, mais se souvenir que cet outil n’était pas fourni avec ce modèle bas de gamme;

ne trouvant plus rien à ajouter, être presque déçue de ne pouvoir poursuivre sur cet élan, comme si le voyage se terminait ici;
Encore quelques semaines et nous y serons
alors, chercher une photo pour prolonger le plaisir et venir en parler sur son blogue.

Tout ça un vendredi 13, non, ce n’est vraiment pas un jour de malchance !

vendredi 30 août 2013

Tout me tente

Il y a des jours où tout me tente. D’accord, disons beaucoup de projets. Non pas que j’ai l’énergie pour tout entreprendre, faire 30 kilomètres en vélo ou laver la maison à la grandeur ou écrire 3,000 mots. Non. Je voudrais voir de nouveaux paysages, emprunter de nouvelles routes. Pas faire le tour du monde, mais aller autant en France, ou rouler tranquillement sur la côte est et sur celle de l'ouest des États-Unis, le grand Circle aussi des canyons. Même l'Alaska. Ou acheter de nouveaux vêtements et une tablette dont je n’ai pourtant pas besoin. Ça doit être la rentrée, comme quand j’étais élève et que je voulais des cahiers neufs, vierges, des crayons pas encore aiguisés, un pot d’encre d’une couleur différente. Et une paire de souliers italiens, bleus, alors que le noir ou le brun était plus recommandé.

C’est agréable parce qu’on se sent en vie, capable d’affronter l’Everest, même si, rien qu’à penser aux Rocheuses ou au Mont-Blanc, j'ai le vertige. 

Je viens de faire une chose que je n’avais jamais fait avant : j’ai réservé un mois dans un camping des États-Unis, pas pour la semaine prochaine, pour dans sept mois ! J’ai déjà réservé des billets d’avion, même un voyage de vingt-deux jours en Tunisie ou un autre de vingt-neuf jours en Espagne, un bon quatre ou cinq mois à l’avance, mais « chez nous », en Amérique, en véhicule, jamais. J’aimais bien trop l’idée de partir quand je veux, arrêter quand il me plaît selon la température, l’endroit, la fatigue, ne pas avoir d’obligation. Sensation de liberté. L’an dernier, j’avais bien réservé deux semaines, mais pas tant à l’avance. Il faut vraiment tenir à un endroit. C’est à Jekyll Island, en Georgie. Pas la première fois qu’on y va, bien sûr. Assez pour aimer, assez pour savoir qu’on ne s’y ennuiera pas. Il reste encore tant à voir ou à revoir. À vivre. 

Ce que j’aime le plus dans le fait d’avoir réservé, c’est que je peux me dire : je peux partir au moins six semaines. Sans obligation, sans rendez-vous au Québec. Et si j’en ai d’ici là, je les renverrai aux calendes grecques. Parce que les deux dernières années, nous en avions des rendez-vous. Et avant, des obligations. Cette fois, c’est comme si on avait toute la vie. Peut-être pas, mais un tel projet, si petit semble-t-il, c’est emballant. On s’y voit, on anticipe.

En attendant cette fin d’hiver, je vivrai quand même l’automne qui vient, étirant l’été en allant faire du vélo au parc de Plaisance, à Granby aussi peut-être. Et en octobre, aller voir un peu au sud, voir si j’y suis. Pas à Jekyll Island que je me réserve pour après la raquette sur mon terrain. 

Enivrant quand toutes les routes sont permises. C’est de choisir le plus difficile.

En cette veille de la fin de semaine du Travail, une petite pensée quand même pour les Créateurs de la Petite-Nation qui tiendront leur 17e tournée des ateliers, mais ni Louise Falstrault ni moi n’en serons, on pourra sortir, partir, ne pas attendre, ne pas stresser. Bonne chance aux artistes. Une petite pensée aussi pour notre confrère blogueur, Pierre H. Charron, qui se remet d’une opération difficile.

samedi 24 août 2013

Ô fleuve, ô golfe, ô mer, mes amours!

Dix jours de pur bonheur? Non pas tout à fait, mais dix jours près de ce fleuve que je ne me lasse pas d'admirer, de rechercher, de retrouver et qui me comble chaque fois. Pour lire et voir un peu ce que j'ai vécu du 12 au 22 août: cliquez sur la photo ou suivre ce lien>>>


(photo de l'auteure qui se prend parfois pour un goéland voyageur)

dimanche 31 mars 2013

De retour au nord

Le temps de fêter Pâques avec les miens
Le temps de visionner et post-traiter quelques 200 photos
Le temps de réviser mes notes et raconter mon séjour de trois semaines au pays des palmiers
Le temps de me chercher de nouveaux livres à lire, ayant épuisé ma réserve
Le temps de regarder fondre la neige que j'espérais ne pas trouver si abondante à mon retour
Le temps de retrouver mes esprits et mon lit
...
et je reviendrai à la normale, enfin, espérons!

(photo de ma Prunelle à Okeechobee, Floride)

samedi 19 janvier 2013

Escapade de quatre jours à Québec


À défaut de trois semaines dans le sud, ce qui se fera plutôt en mars ou avril,
Où aller pour une escapade
Pour un dépaysement
Pour le plaisir
Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ?
Il nous faut trois ou quatre jours de chaussée sèche, pas question d’être prises dans la neige ou pis, du verglas.
Réponse toute trouvée : Québec.
Une nuit chez une amie dans Lanaudière.
Deux nuitées dans la vieille capitale.
Près de cinq heures pour s’y rendre et en revenir.
Habituées à vivre dans un véhicule récréatif,
Vivre dans un hôtel, c’est bien, c’est différent.
Manger tous les repas au restaurant, c’est plus difficile sur l’estomac… et le portefeuille.
Qu’à cela ne tienne, on ne déménage pas, donc économies, donc on peut se permettre de dépenser pour se gâter.

Visite au Musée des Beaux-Arts, les expositions qui nous intéressent sont gratuites, on en profite.
L’artiste et sculpteure s’est délectée dans la salle de l’art inuit et dans celle de la Nouvelle-France, les noms d’Antoine Plamondon, Théophile Hamel, Joseph Légaré nous ont rafraîchi la mémoire.
Devant l’immense fresque L’apothéose de Christophe Colomb de Napoléon Bourassa, nous pavoisons avec la gardienne des lieux, très au fait des toiles de la salle. Pour nous qui demeurons dans la région de Montebello, et donc au pays des Papineau et Bourassa,  c’est comme rencontrer une vieille connaissance et découvrir une de ses œuvres, inconnue pour nous. Un beau cadeau.

Diner et promenade — passage obligé et très agréable — dans le Petit Champlain. Bel accueil chaleureux au Cochon Dingue, entrée par la rue Champlain. Les autres repas seront pris à l'hôtel Universel, chemin Sainte-Foy, dont le souper du lundi à moitié prix, la salle était comble.

Au Musée des ursulines, on a eu le plaisir de jaser avec une religieuse — sûrement dans les 75 ans et plus qui montait facilement les marches alors que nous avions emprunté l’ascenseur !  Une très belle exposition qui nous rappelle des souvenirs, même si l’artiste et moi n’avons jamais eu d’ursulines dans nos vies. Les broderies, à elles seules, valent toute notre admiration pour cet art en voie de disparition.

Quatre jours d’évasion, de distractions.
Quelques photos au passage qui se passent de légende, je crois bien. Pour agrandir, n'hésitez pas à cliquer sur l'une d'elles.










Liens:

(Toutes les photos sont de l'auteure de ce blogue)

mardi 13 novembre 2012

Rêve, folie, pourquoi pas?



Ça commence par une toute petite phrase d’une amie : « la prochaine aventure, je rêve d’aller au Nunavik ». Une phrase qui ne génère aucune réaction chez moi, mais réactive un souvenir, une impression chez une autre amie présente. 

On continue de s’écrire, on se parle de tout et de rien et quelques jours plus tard, une question : « Ça ne te dit rien un petit voyage au Nunavik? » Elle ajoute des mots comme grands espaces, nature, neige, mer. Je ne sais même pas c’est où, à part bien au nord. Je ne sais pas encore que c’est au Québec et que c’est différent du Nunavut. Je sais encore moins comment l’écrire. 

Mais la tierce amie est déjà sur le qui-vive, déjà partie dans ses rêves, bref déjà convaincue qu’elle désire se joindre au groupe en devenir. Elle ajoute des caribous, des bœufs musqués, des phoques, des inukshuk, des aurores boréales. Elle me convainc d’en faire partie. 

Et c’est parti. Les recherches commencent. La première demanderesse soumet un forfait trouvé sur Internet, chez AventuresInuit.ca. Ce sera notre point de départ, notre point de comparaison : un forfait de quatre jours, 2500$. Heureusement qu’elles m’ont donné le goût d’y aller, de vivre cette aventure avant de voir le prix. Ç’aurait été un non automatique, mais là, comme ça me tente, comme je viens de recevoir l’argent de la vente de mon véhicule récréatif (même si ce n’est pas logique du tout parce que normalement cet argent était destiné à l’achat d’un autre véhicule récréatif, ce qui fut fait), l’idée fait son chemin. Les images surtout, les impressions. Je m’y vois. C’est un rêve de jeunesse pour mes deux amies, mais pour moi ce sera une folie. Je suis à l’âge de commencer à en faire. 

Je me familiarise avec les noms : Nunavik, Kuujjuaq, Puvirnituq, Kuujjuarapik. Je les situe sur la carte géographique. Je les copie-colle quand je veux les écrire. Je bégaie quand je veux les dire. 

Et puis, tout à coup, ça déboule, je suis atteinte de ce que j’appelle le syndrome de la Toyota parce qu’une fois j’ai pensé m’acheter une Toyota et dès lors, j’en voyais à chaque coin de rue. Je me suis rappelé que le conjoint de la maître de poste est justement au Nuvanik. Ma voisine de table à un salon du livre, auteure que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève, a séjourné dix ans à Kuujjuarapik. Mon troisième voisin a travaillé à Kuujjuaq avant de déménager dans mon village. Ma nièce me parle de son amie qui est à Puvirnituk. Plus tu en parles, plus tu t’aperçois que tu es la dernière à connaître cette région du Québec. Plus tu en parles, plus tu cherches un forfait qui ne soit pas une histoire de chasse et de pêche. 

J’en suis là de cette folie que j’espère pas passagère.

(photo empruntée au site de l'association touristique du Nunavik, en attendant d'aller en prendre moi-même!)

vendredi 2 novembre 2012

Au pays des ciels en couleurs

Dès le premier matin et jusqu'au dernier soir, à Myrtle Beach, Caroline du Sud, j'ai eu le bonheur de voir le ciel passer du noir au gris, au rose. Toutes les teintes de roses en fait. Le dernier soir, juste avant l'arrivée de l'orage Sandy, on aurait dit que le ciel était en feu. Et les autres jours, ceux sans nuages, furent un délice pour marcher sur la plage ou juste regarder la mer, activité dont je ne me lasse pas.
Et vous, qu'avez-vous vu de beau en octobre?
Bon visionnement. Cliquez sur les photos pour en voir d'autres.

Les levers de soleil
Les couchers de soleil

La mer

Les oiseaux
Le quai

(Toutes les photos sont de l'auteur)