vendredi 26 février 2010

Prête pas prête,
je vais au Salon du livre

Je suis prête. Mes livres sont dans mon sac à dos. J’apporte Visions de la Petite-Nation, publié en 2000, autoédition, La fascinante histoire du Fairmont Le Château Montebello, publié en 2003, autoédition, Jacques Lamarche, un homme une époque, publié en 2005 aux Écrits hautes-Terres. Au stand de l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais, m’attendra le livre Trente dans lequel j’ai une nouvelle, publiée en 2009. Mon appareil photo pour garder un souvenir de mon passage, le dernier datant de 2005. Des cartes d’affaires aussi pour dire à ceux et celles que ça intéresse que je monte des livres, des brochures, des dépliants, des mini-sites Internet. Parce qu’écrire, on voudrait tous bien en vivre, mais qui y réussit ?

Je suis prête physiquement, la tête propre, mes vêtements déjà sortis, mon sac à dos et mon cellulaire à côté de la porte, faut pas que j’oublie mon lunch dans le frigo… mais mentalement ? Je me souviens de la dernière fois. Il ne faut pas que j’y pense, je n’irai pas. Je ne suis quand même pas si masochiste. Aller m’asseoir et regarder jalousement les longues lignées voisines, attendre le stylo en l’air. Et si par hasard quelqu’un m’adresse la parole « Me semble qu’on se connaît, vous ne m’avez pas enseigné en 1975 ? » ou « c’est votre père sur ce livre? Je l’ai bien connu » ou « Le Château Montebello, oui, je l’ai visité l’an dernier. » De quoi j’aimerais parler finalement ? Pourquoi j’y vais si je ne suis pas prête à sociabiliser ?

J’y vais pour les livres, parce que j’aime les livres, comme un enfant qui regarde tous les bonbons offerts dans la vitrine. Je voudrais (presque) tous les lire et parfois même les avoir écrits. J’y vais aussi pour revoir quelques consœurs et confrères, ceux et celles avec qui j’ai suivi des ateliers d’écriture : Loïse Lavallée, Nicole Balvay Haillot, Lysette Brochu, Gilbert Troutet, Louis Noreau, Daniel Paradis. Et rencontrer pour la première fois Andrée Poulin, l’heureuse récipiendaire du prix du journal Le Droit, section jeunesse. D’autres blogueuses aussi, si j’ai le temps. Écouter Michèle Bourgon à 16 heures. Revenir fatiguée mais contente en hésitant entre : « je n’y retourne plus, c’est tourner un couteau dans la plaie » et « l’an prochain, j’y serai avec un nouveau livre, à moi. »

(Photo: couverture du livre Trente de l'Association des auteurs et auteurs de l'Outaouais, dans lequel j'ai une nouvelle)

mercredi 24 février 2010

Appel à tous: fichiers UDFRINST

J'ai trois anciens CD-RW que je ne suis plus capable de lire. C'était au temps de Windows xp et peut-être même Windows 98, dans les années 2000-2002 et je pense me souvenir que je les avais gravés avec Roxio ou Néro, il était alors question de multisession que je n'ai jamais très bien compris. Pourtant je vérifiais toujours et les fichiers étaient bien là, visibles et ouvrables.

Maintenant, j'ai Windows7 et tout ce que je vois sur ces trois CD: c'est UDFRINST.
Je les croyais perdus, mais sur la toile j'ai trouvé qu'on pouvait les retrouver avec ISObuster.

C'est vrai, je les ai vus, mais voilà il faut payer 30$ pour les récupérer avec une clé. Je n'ai pas trouvé de logiciel équivalent. J'ai essayé avec Roxio Creator DE 10,2, ne voit rien.

Quelqu'un peut m'aider à extraire ces fichiers?

dimanche 21 février 2010

Toutes des vieilles affaires

Dans ma tête, les sujets sont là, parfois brouillons, parfois précis, rarement travaillés. Trop courts pour un billet et trop paresseuse pour les publier, je les ramasse. Voici d’un seul bloc toutes mes petites pensées des derniers jours.

où mon petit cœur a pompé, où je n’ai pas réussi à me rendre au belvédère tout en haut, parce que même si j’ai un bon sens de l’orientation, même si j’avais regardé le plan comme il faut avant de m’aventurer sur une piste, même si j’avais eu la carte des sentiers en main, non je n’étais pas certaine du tout que ce sentier bien indiqué d’un carreau noir et du chiffre 4 corresponde au sentier qui devrait être jaune, se nommer Le Grand Pic et ne pas être numéroté. Après une heure et 45 minutes, j’avais dû mal à croire que je n’avais pas parcouru 1,3 kilomètre. Mais bon, j’étais contente, c’était beau, la neige était plus abondante que chez nous et puis je me souvenais de ce belvédère visité en été.

Deuxième sujet non traité : j’ai lu Des cendres et du feu de Georges Lafontaine. J’achève de lire L’Orpheline que je voudrais bien terminer avant le salon du livre de l’Outaouais parce que l’auteur sera peut-être là, à attendre, en compagnie de quelques autres, pour voir si son L’Orpheline en lice pour l’obtention du Prix du journal Le Droit, va gagner. Prix que je surveillerai beaucoup plus pour la poésie et la jeunesse parce que j’y connais quelqu’une : Loïse Lavallée en poésie et Andrée Poulin, catégorie Jeunesse. Et je souhaite qu'elles gagnent.
Une des raisons qui me font aimer cet auteur, c’est évidemment parce qu’il parle de lieux que je connais : Gatineau, Ottawa, l’Outaouais. Et puis signe que c’est bien : j’avais toujours hâte de reprendre la lecture. Intrigue intéressante.

Troisième sujet non traité : Le chèque de la Commission du Droit public. En effet chaque année, fin février, pourvu qu’il ait publié et prenne la peine de remplir le formulaire d’inscription, l’auteur reçoit un chèque. Jusqu’à sa mort. Je le sais parce que mon père n’y a plus eu droit une fois décédé. Dommage, j’étais son héritière de cette partie!!! Et puis, je ne savais plus très bien quoi en dire qui ne soit pas clairement expliqué sur leur site. Alors je n'ai fait que noter le sujet.

Et puis, dernier point, ce matin, je décide de me faire plaisir. Un plaisir masochiste parce que je n’ai pas les moyens d’en changer, mais je me suis rendue au Parc Lansdowne, à Ottawa. Prête à parler anglais, ce qui ne fut absolument pas nécessaire, ce qui ne m’était jamais arrivé en 40 ans de fréquentations avec cette ville, capitale nationale. Salon du VR. Vr = véhicule récréatif. Eh oui, j’en ai un, j’en fais, je suis une caravanière invétérée. À la veille de partir d’ailleurs. Les deux dernières années, j’étais déjà partie à cette date.

Je pourrais vous conter mes débuts de campeuse et comment j'ai troqué la tente contre le VR, mais vous pouvez toujours lire cette page en attendant. Heureusement pas eu de coup de cœur à ce Salon, de voir d’autres VR m’a fait m’apercevoir que j’aimais encore le mien, même s’il est démodé. J’aime encore le « floor plan » qui fut réaménagé selon nos besoins. Je trouve toujours aussi absurde ces grosses machines où on peut coucher six ou huit personnes alors qu’il n’y a de la place que pour quatre à table. Et puis ça nous permet de rêver. Au jour peut-être où je vivrais six mois dans le sud et six mois au Québec. Qui sait. Mais je me demande ce que je lirais pendant six mois aux États?

Voilà, enfin écrites, je me sens plus libre d’accumuler d’autres pensées toujours aussi variées, légères et probablement complètement inutiles à la majorité des gens.

(photo: mon vieux VR mais que je vendrais pas pour tout l'or du monde...  ben ça dépend combien!)

dimanche 14 février 2010

Qui est-ce que je n'ai pas hâte de voir partir?

Jour de la Saint-Valentin. Habituellement, le dimanche, c’est mon frère qui va voir ma mère au CHSLD. Moi, c’est le mercredi ou jeudi. Mon frère étant en voyage, ma mère m’a demandé d’aller diner avec elle, ce dimanche. Y suis allée. Au CHSLD, le nôtre en tout cas, tout est prétexte à fêtes, activités spéciales, décorations, musique, chants, alors on y fête la Saint-Valentin, ce qui n’a jamais été le cas dans ma vie d’enfant ou ma vie d’adulte.

Tout en chipotant dans son assiette, elle a parlé des amies qu’elle a eues dans sa jeunesse, de ces autres avec qui elle a travaillé. Depuis 1970, personne sinon une en hiver lors de séjours au Portugal. Veuve depuis 2006, elle est restée deux ans toute seule dans sa maison, c’est ce qu’elle voulait, elle était bien. Incapable de marcher très longtemps, elle ne sortait plus. Mots croisés, journaux, lectures, repas, télévision le soir, je ne l’ai jamais entendue parler d’avoir besoin d’une amie.

Mais depuis qu’elle est au CHSLD, elle s’en cherche. Pourtant, elle n’a jamais reçu tant d’attentions des infirmières, préposés, techniciennes de tout genre. Des dizaines de bonjours par jour. Paradoxalement, elle ne va pas au-devant au cas où quelqu’un lui parle et qu’elle ne comprenne pas ce que cette personne lui dirait. Au cas où ce soit un fatiguant. Parce qu’elle est très sélective ma mère, ne veut pas n’importe qui. Il ne faut pas qu’il ait de « bédaine », que ce ne soit pas une « tit-vielle », qu’elle ne comprenne pas ce qu’elle dit. La perle rare, quoi.

Au retour, je me suis demandée quelle sorte d’amie-ami-amies-amis j’ai. J’ai fait le tour. La question qui tue : « Qui est-ce que j’ai hâte de voir arriver? Qui est-ce que je n’ai pas hâte de voir partir? » Réponse : personne. J’en ai bien une, une extraordinaire, une dont je ne peux pas me passer, depuis 47 ans, avec un petit trou d’une dizaine d’années, mais c’est une amie par écrit. Presque chaque jour, chaque semaine c’est certain. On ne se téléphone jamais, on se voit rarement, et quand on se voit, ce n’est pas trop longtemps.

Conclusion? Pas de conclusion. Et vous, que répondez-vous à la question qui tue?

vendredi 12 février 2010

Partie à la recherche des ancêtres

Ne me cherchez pas ces jours-ci, la naissance de quatrepetits- neveux et petites-nièces en vingt-deux mois m'a fait retourner à mes amours d'il y a deux ans: la généalogie. J'ai mis à jour la dernière version du logiciel Family Tree Maker que j'utilise depuis mes touts débuts.
Alors je suis là>>>;
et là aussi>>>; où, pour 80$ canadiens par année, on peut obtenir les fiches numérisées de l'institut Drouin qui prouvent, hors de tout doute que monsieur X, fils de... a bel et bien épousé mademoiselle Y, fille de... telle date, dans telle paroisse.

Deux forums où on m'aide plus souvent que j'aide. Un peu déçue de la vitesse du site, je vais de moins en moins souvent là>>> :  pourtant j’y ai rencontré du bien bon monde généreux et obtenu de nombreuses informations qu’il faut vérifier. Maintenant, je préfère celui-là>>>;

Quand tous les petits bouts de choux auront l'arbre généalogique de leurs lignées, je reviendrai sûrement à d'autres intérêts.

Excusez-moi les morts m'attendent!
(image empruntée à shopfr.aol.ca)

mercredi 10 février 2010

Réagissez à cet article

Depuis une dizaine de jours, j’essaie d’organiser ma pensée, mais d’une simple réaction, elle s’est dispersée dans toutes les directions et elle est devenue immaîtrisable. Comme si elle devait donner un cours sur le sujet et qu’elle n’arrive pas à s’ordonner. Justement, c’est le sujet que je ne parviens pas à cerner. Pourtant bien concret au départ, il s’est étendu à une abstraction du genre : qu’est-ce que le journalisme? qu’est-ce que l’information? De quoi sont faites les nouvelles? Où s'en va le monde des medias si les nouvelles sont faites de communiqués de presse, d'opinions de lecteurs? Allez donc écrire un simple petit billet sur une telle question.

Je vous livre le point de départ et quelques avenues. Vous irez dans la direction de votre choix.
Point de départ : un article dans un journal local, épreuve papier. Je le lis, je réagis fortement, je commente, j’engueule l’article (oui, l’article, quoi d’autre? Pas le journaliste, je le connais, je sais qu’il fait pour le mieux, il n’a fait que relater quelques faits énoncés lors d’une conférence de presse ou résumer un communiqué de presse.). En fait, je sais très bien que j’en veux aux personnes concernées par l’article parce que j’ai vécu quelques problèmes avec elles et je traîne une petite blessure qui s’ouvre à l’occasion.

Encore un peu fâchée, je me plante devant mon ordi et vais voir l’article en question sur Internet. C’est écrit en bas « Réagissez à cet article ». Rien. Depuis, je n’ai plus écrit une phrase qui se tienne.

À partir de ce jour, il me semble que je n’ai vu que des « Réagissez à cet article », tous ces commentaires sur tout et sur rien, toute cette mer de courriels échangés, d’opinions, de réactions sur Facebook. Ces Vox populi qui deviennent la norme dans les médias comme si la voix du peuple était la nouvelle vision de la réalité. Quel média n’a pas sa liasse de courriels à brandir comme si l’opinion des gens valait autant que la réflexion fouillée et approfondie d’un journaliste chevronné? Qu’est-ce qu’on a à tant vouloir s’exprimer publiquement?

J’en suis même venue à penser que nous, blogueurs amateurs, nous ne devrions pas nous octroyer le même encadrement, le même mot de « blogue » que les médias. Comme usurper un titre. Me demander qui a été le premier blogueur ne m’a menée nulle part.

À voir tous les commentaires écrits dans les moindres interstices d’internet qui se retrouvent souvent dans les journaux, radio et télévisions, à fermer la radio et la télévision quand les lignes ouvertes me bombardent les oreilles, à comparer, sans en faire une analyse statistique rigoureuse, les divers sujets qui attirent le plus de réactions, j’en ai quand même tiré une conclusion : pas grand monde ose commenter une nouvelle locale ou parler de ce qui se passe dans sa cour. Je ne sais pas pour votre hebdo, mais dans le mien, plus d’éditorial depuis des lunes et très rarement d’opinions publiées. Les « réagissez à cet article » restent vides, ce qui est loin de m’encourager à noyer un commentaire parmi les autres, puisqu’il n’y en a pas. Moi, en tout cas je suis trop lâche. Peur des représailles, peur des jugements. Peur pour ma réputation? Non, ça, je m’en fous, je ne sais même pas si j’en ai une. D’autant que je sais que mes commentaires ne seraient pas objectifs, ils seraient eux-mêmes jugements.

Voilà pourquoi je me suis tue pendant les derniers jours.

mardi 9 février 2010

Je me, je vous néglige

Oui, je sais, près de dix jours sans billet.
Heureusement que je ne me suis pas fixée d’objectifs.
Heureusement que je ne suis pas journaliste payée. D'ailleurs à ce sujet, j'aimerais bien qu'on invente un autre mot pour les blogues des "vrais" journalistes ou pour les nôtres. Je pourrais développer, mais un autre jour.

Vraiment pas constante. Pourquoi faudrait-il que je le sois? Je pourrais prétexter du travail qui m’appelle ailleurs que sur ce blogue, oui, sûrement, mais aussi, c’est que je fais de la restriction mentale. En effet, quelques sujets m’ont interpellée, m’ont fait réagir, j’aurais pu écrire court ou long, mais j’ai choisi de me taire. De passer outre. De garder mes ressentiments pour moi.

Pendant que je nage dans la piscine ou pendant que je marche dans le sentier de raquette, bien des mots virevoltent, bien des phrases se forment et puis, une fois rentrée, ceci et cela, de tout et de rien, brochure, dépliant, correction d'un manuscrit d'une amie, portfolio et site de l'artiste-de-nos-pinceaux à mettre à jour, préparation d'un voyage, lecture rapide de Goerges Lafontaine que je dois rendre à la bibliothèque.

Et puis, il est l'heure de se coucher.