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samedi 20 juin 2009

Symposium de peinture Jean-Paul-Lapointe

Pour écrire un billet, il faut avoir l’esprit calme : je ne l’ai pas.
Il faut du temps : je ne me l’accorde pas, considérant que ça vient presque en dernier dans mes priorités.
Il faut ramasser ses idées : elles sont pas mal éparpillées ces temps-ci.
Certains matins, trop de sujets en tête, d’autres soirs, pouf tous partis dans la fatigue et les émotions de la journée.

Pourtant, aujourd’hui, ma coblogueuse-artiste a sauté sur la nouvelle: Michèle Richard suscite la controverse au symposium international Jean-Paul-Lapointe (vous avez le choix pour le lien, tous les médias et tous les sites ont repris la nouvelle disons celui-ci>>> )
J'ai failli écrire le nom de la vedette dans mon titre, mais je ne voulais pas, parce que je voudrais tellement parler du symposium et non d'elle.

En tant qu’artiste peintre, bien sûr, Louise a réagi tout de suite. Ensuite seulement, elle a écouté la nouvelle à LCN. Tout de suite elle s'est demandé ce qu'elle aurait fait, elle?

1- Pas d’accord en partant qu’un comité organisateur de symposium choisisse une artiste reconnue surtout pour ses talents de chanteuse. Même si elle reconnaît qu’elle avait déjà vu ses œuvres et qu’elles sont très bien, sans plus. Même principe, même discussion sans fin sur le choix d’un animateur chez les comédiens ou le choix d’un comédien chez les humoristes. C'est comme si pour un Salon du livre, on choisissait Sophie Thibault comme présidente d'honneur. Elle a écrit un seul livre, très bien aussi par ailleurs, mais ça n'en fait pas une auteure reconnue par ses pairs en tant qu'auteure. Mais tout n’est pas toujours blanc ou noir et peut-être en sommes-nous rendus là. Louise reconnaît aussi que les artistes québécois ont plus d’une corde à leur arc et donc plus d’un talent. Faut-il pour autant ne se restreindre qu’à un seul?

2- Aurait-elle refusé de participer au symposium en guise de protestation, elle n’en est pas certaine. Tout dépend du poids qu’aurait eu sa décision. Mais ça, on ne sait jamais avant. Est-elle d’accord avec les trois artistes peintres qui se sont désistés : oui. Est-elle d’accord avec ceux qui sont restés : oui. Libre choix. À chacun d’assumer ses positions et opinions. Chose certaine, elle aurait beaucoup discuté avec les autres.

3- Louise n’en veut pas à Michèle Richard d’avoir accepté, elle en veut un petit peu au comité de l’avoir choisie, mais elle en veut surtout, ah ! oui, surtout aux médias qui ont sauté sur la controverse. Et c’est là toute sa réaction, c’est là tous ces cris, c’est là tout son questionnement sur la publicité, la visibilité de n’importe quel événement. Pourquoi les médias ne s’intéressent-ils qu’aux vedettes? Pourquoi les médias n'ont-ils pas nommé et donné la parole aux trois dissidents courageux? Après tout, c'est grâce et à cause d'eux que la controverse a commencé, non? Mais non, focus sur le seul nom de Michèle Richard. Pourquoi les journalistes ne sont-ils à l’affût que des mouvements des gros noms, même quand ils ne demandent rien? Les symposiums de peinture sont-ils moins intéressants, moins internationaux aux yeux des rédacteurs en chef si ce n’est qu’un « pur inconnu » qui en est le porte-parole? Pur inconnu de la sacro-sainte et toute puissante télévision, s’entend? Le comité savait probablement fort bien qu’en choisissant Michèle Richard (la prochaine sera peut-être Danielle Ouimet qui peint aussi très bien), il allait jouer la carte d’une plus large couverture médiatique. Alors, c’est certain qu’il doit être heureux de sa décision. Retombées en vue.

4-Conséquences possibles : plus de gens iront au symposium, plus de gens verront les tableaux des artistes, oui. Mais plus de gens achèteront des toiles de qui? De Michèle Richard? Par curiosité, parce que ça fait bien? Ou des autres artistes qu’ils auront découverts? Et si les artistes présents vendent plus de toiles, ils seront bien contents, peu importe les belles théories ou envolées oratoires sur le sujet. Et regardez encore les médias, qu’ont-ils filmé? Cinq secondes deux trois des artistes présents, quelques toiles des autres et ils ont fait abondamment le tour des toiles de Michèle Richard et de toutes ses interventions. Encore une fois, Louise ne doute pas de la sincérité de Michèle Richard, mais maudits médias qui n’en ont que pour ce qui attire les spectateurs croyant savoir quel vinaigre n’attire pas les mouches. Et le pire, c’est qu’ils ont souvent raison. Alors il faudrait aussi en vouloir aux humains qui, tels des voyeurs assoiffés de sensationnalisme et attirés par les exploits de héros, avides de reconnaissance, réagissent si fortement au vedettariat. Que sommes-nous devenus pour tant chercher gloire, notoriété? Et croire qu'en dehors du podium point de salut!

Bref, sujet sans fin, dont on peut discuter longtemps. Jalouse, Louise? Bien sûr, qui ne voudrait pas d’une telle couverture médiatique, une fois qu’on accepte de jouer le jeu, même si on n’est pas d’accord que ce soit ainsi que ça se passe.

Sur ce, je vous le dis parce que probablement ça ne passera pas aux nouvelles de Montréal, snif, snif !!!, Louise Falstrault participera à un symposium de peinture international (eh oui,le parrain Littorio del Signore est d’origine italienne, Roland Palmerts, Belge, un sculpteur italien, etc.) à Montebello, du 3 au 5 juillet.

(source: tableau de Louise Falstrault)

Ajout le lundi suivant 22 juin. Pour plus de détails sur cette "affaire", que je ne veux plus commenter pour me concentrer sur les symposiums eux-mêmes et sur les artistes professionnels qui y participent ou tout autre considération que cette manie que nous avons de nous jeter, tels des vautours affamés (et même pas justement), sur tout ce qui bouge dans le merveilleux monde du vedettariat, donc lire le blogue de Orage Océan en reculant de quelques jours, beaucoup plus complet. Mon billet n'était en fait qu'une réaction, que des questions. Orage Océan a rapporté les faits et pris la peine de publier les opinions des trois artistes dont il aurait fallu parler plutôt que de parler de MR.

lundi 12 janvier 2009

Donneriez-vous une journée de votre paie?

Ce matin, à deux reprises, on m'a demandé: « Nous donneriez-vous un tableau? » Un organisait un tournoi de golf pour le cancer, l'autre un vin et fromages et les profits allaient à un organisme pour enfants malades. Je suis tannée de ce genre de sollication. Artiste peintre professionnelle depuis treize ans, c'est le genre de question qui revient trois ou quatre fois par année. Au début, je donnais. Ensuite, j'ai plutôt emballé des cartes de souhaits. Je n'ai pas de reproduction, ni de giclée, mes tableaux commencent à 250$. Que faire?

Quand je demande, bien calmement, aux personnes chargées de trouver des cadeaux et des commandites, je leur pose la question: « donneriez-vous une journée de votre salaire, vous? » Parce qu'en fait, c'est ce qu'on me demande. Je suis une artiste professionnelle, je gagne ma vie en faisant et en vendant des tableaux, pour moi ce n'est pas un loisir, c'est assez difficile d'avoir un salaire décent surtout quand on vit des périodes économiques comme celle dans laquelle on est plongée présentement. « Oui, mais la visibilité que ça vous fait! » Je n'ai jamais reçu un client qui m'a raconté avoir «vu» mes tableaux dans ce genre d'événement.

La personne qui me considère un peu agressive au début, reste abasourdie, mais je prends la peine d'expliquer mon point de vue et souvent, les gens reconnaissent ne pas avoir envisagé cette façon de voir. Auprès des artistes peintres que je connais et avec qui on en discute, je suis presque partie en croisade.

Ce que je propose, c' est de donner un certificat cadeau. Ce certificat de 100 $ ou 150$ sert de rabais sur une oeuvre originale. Croyez-le ou non, les dernières années, j'ai donné une dizaine de certificats, une seule personne en a profité. Quelqu'un que je connaissais déjà. À se demander si les participants de tournoi de golf ou de souper bénéfice ne préférent pas des forfaits dans une auberge, ou un restaurant. Et même, je ne suis pas loin de croire que les cadeaux offerts lors de tels événements restent dans le fond d'un tiroir, quels qu'ils soient.

Tout de même, après discussion, j'offre mon certificat cadeau de 100$ et tant mieux si la personne qui gagne se fait plaisir en acquérant une oeuvre à... 100$ de moins.

Et j'aimerais bien choisir à qui je donne. J'ai gardé une cause, celle de la Société d'Alzheimer de l'Outaouais, non pas seulement parce que ma mère est décédée de cette maladie, mais surtout parce que la Société organise un encan où l'artiste reçoit tout de même 40% du prix de vente et, au départ, celui-ci a fixé un prix de base. Tout le monde y trouve son compte.

samedi 10 janvier 2009

Art et mode

Une sorte de déprime. Une remise en question en tout cas. Encore. Comme tous les créateurs en ont, j’en suis certaine. Que ce soit en littérature ou en art visuel, doit-on suivre la mode? La précéder? La faire? Et si on ne la suit pas? C’est simple, si on ne la suit pas, on ne vend pas. La question qui tue : crée-t-on pour vendre?

Dans le cas de Louise, oui. C’est son gagne-pain. Dilemme : dans la même semaine, un galeriste lui dit de faire ce qu’elle aime, d’être qui elle est et un autre lui retourne ses tableaux parce qu’elle ne vend plus depuis six mois, alors qu’elle est dans cette galerie depuis près de dix ans. Plus au goût du jour. La mode est au minimalisme. Celle de la décoration en tout cas. La clientèle est plus jeune, elle veut plus moderne, plus simple, une fleur, un arbre, presque abstrait. Le monsieur est un homme d’affaires et répondre aux besoins de la clientèle. Que faire? Changer de style, s’adapter? Dire que ce n’est pas un vrai galeriste, qu'il est là pour vendre non pas des oeuvres d'art mais des objets de décoration? Chercher ailleurs? Attendre que la mode revienne à son style?

D’où la remise en question. En art visuel, certes, tu peux évoluer, mais pas trop disent les galeristes, pour que les clients te reconnaissent. Ce rouge est ta signature. Ou cette sorte d’arbres ou cette texture. Louise admire Basque parce qu’il utilise l’huile pour ses paysages et peut tout aussi bien choisir l’encre de Chine pour des personnages. C’est d’ailleurs lui qui a dit : « en peinture, ce qu’il faut, plus que le talent, c’est de la persévérance ». Alors Louise, malgré vents et marées, bourrasques et tempêtes, remise en question et mode… elle persévère. Tout en évoluant et en restant elle-même. Et penser mise en marché, trouver d'autres galeries, d'autres clients. Méchant programme.

En littérature, idem.

vendredi 9 janvier 2009

Decoration, design et tableaux d'artiste peintre

En septembre 2008, Louise envoyait une lettre à pluseurs journaux, elle n'a jamais su si elle avait été publiée. Nous la reproduisons ici parce que nous avons trouvé au moins quelqu'un - quelqu'une en fait, qui est journaliste et sait très bien parler de décoration qui intègre les oeuvres des artistes peintres dans ses concepts de décoration. Il s'agit de Lilia Vouteau, site Internet: http://decodesignart.com/


La lettre était la suivante:
Lundi 29 septembre 2008

Aux producteurs, réalisateurs, recherchistes et animateurs,
Aux décorateurs, désigners,
Et à tous ceux qui ont affaire au monde de la décoration,

En regardant des émissions telles Des idées de grandeurs, Décore ta vie et autres produites au Québec, je remarque qu'il n'y a pas de place pour les oeuvres originales de nos créateurs québécois. Lorsque vient le temps d'appporter la touche finale à tout décor, la seule solution proposée est d'acheter des objets et reproductions. C'est une solution, mais ce n'est pas la seule. Ne pensez-vous pas qu'il est souhaitable de suggérer d'aller dans des galeries d'art ou les ateliers des artistes pour se procurer des oeuvres originales? Il y en a de tous les prix. Il est aussi possible de louer des oeuvres dans la plupart des musées des Beaux-arts des grandes villes et dans les bibliothèques. Une petite recherche sur Google vous en informera.

Il est de notre devoir à tous d'informer les téléspectateurs que les arts visuels sont accessibles, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Avec les émissions de plus en plus nombreuses et appréciées sur la décoration, vous êtes bien placés pour faire connaître les créateurs québécois plutôt que de suggérer systématiquement l'achat de reproductions qui viennent bien souvent d'où on sait.

À nous tous d'inculquer une culture de l'art et de l'originalité. Même en choisissant des reproductions, il serait important de donner la préférence aux atistes de chez nous.

Et elle avait signé:
Louise Falstrault, artiste peintre professionnelle de plus en plus indignée par la façon dont on ignore le monde des artistes en arts visuels.

cc. envoyée au Journal de Montréal, La Presse, Le Droit, Le Devoir, Magazin'art, Le Parcours, Les idées de ma maison

lundi 24 novembre 2008

Je me lance dans un blogue

Il me semble que j'aurais dû avoir une bonne idée avant de me lancer dans un blogue (et malgré la tendance, je tiens à écrire "blogue" et non "blog" plus anglais). Avoir une idée de ce que je voulais en faire. Pour l'instant, je vois bien que c'est surtout par curiosité que je me lance dans cette aventure. Pour suivre une mode. Parce que, comme l’ours, j’entre dans ma caverne pour l’hiver, je regarde ma niche et je m’invente un projet.

Comme un jeu. Un plaisir. En autodidacte, je me lance, advienne que pourra. Je n’ai pas trop hésité longtemps sur le titre, sachant pourtant qu’il est essentiel si je veux qu’on me trouve. Sachant par contre que Google a beau être le roi quasi incontesté de la fouille, il reste que dans notre Québec de 2008, il vaut mieux passer à la télévision ou à tous les postes de radio si notre but c’est d’être connu. Donc je ne commence pas ce blogue pour être connue ou vue. Chaque matin, je ne me lancerai pas à la recherche des statistiques, des clics, des qui est venu me visiter pendant la nuit. Par contre si vous nous avez trouvées au hasard d’un clic, d’un lien, malgré nos faiblesses de débutantes et qu’il vous prend l’envie de commenter, ne vous gênez pas, nous ne refusons pas le dialogue.

Écrire parce que c’est un besoin pour moi. Pour nous, en fait. Louise peint, certes, mais elle a une opinion sur presque tous les sujets. Beaucoup plus que moi. J’ai la parole et l’écrit plus faciles qu’elle, mais souvent j’écris sous sa dictée. Elle a la flamme, j’ai le souffle.