samedi 25 février 2012

De ma fenêtre

(Cliquez pour agrandir)
Les mots me fuient, mon coeur les craint un peu.
Je laisse les images le remplir de joie. Elles y réussissent très bien.

lundi 20 février 2012

Un dimanche à Duhamel


Duhamel, au bout de la route 321, en Outaouais. Pays de lacs et de forêts, pays de poissons et de chevreuils. Que je connais depuis 1956, que j'aime depuis toujours. Au bout de la route, au bout du monde. J'ai enseigné à leurs enfants, j'ai créé leurs armoiries colorées, j'y ai loué un chalet en hiver, j'y ai campé plusieurs étés. J'y ai skié. Je me suis prélassée sur la longue plage sablonneuse, réputée. J'ai nagé dans les eaux claires et fraîches du lac Simon.
Et ce dimanche, j'ai photographié les chevreuils, si nombreux, nourris de luzerne et d'amour.


(Album photos mis à jour, c'est par là >>>)


mardi 14 février 2012

Finaliste au prix littéraire Le Droit


Il y a des appels téléphoniques qui changent toute une vie. Certains en mieux, certains en pire. D’autres, beaucoup plus nombreux, vous donnent un petit coup au cœur et vous monte l’estime de soi d’un cran. 

Ce fut le cas hier, lundi. 
— Valérie Lessard, du journal Le Droit. 
— Oui. 
— Je vous appelle pour vous dire que votre livre Les têtes rousses est finaliste au prix Le Droit, catégorie fiction. 
— Ah oui! 

Un « Ah oui! » plus interrogateur qu’exclamatif, qui accélère les battements de mon coeur, mais pas comme si j’avais peur, mais plutôt comme une montée de bonne humeur, un cœur qui pousse sur l’estime de soi, et vous chante la fierté d’avoir réussi un examen, sans le soulagement parce que vous ne l’attendiez pas, sans la revanche sur l’autre prix que vous n’avez pas obtenu la semaine précédente, juste contente, juste un petit pied de nez à votre perpétuel doute sur votre talent. Ce n’est pas le prix du Gouverneur général, mais quand même une reconnaissance. Et puis, peu importe ce que c’est, vous n’allez pas commencer à le comparer, à le mesurer. Réjouissez-vous un point c’est tout! 

Un peu nerveuse, la responsable du cahier des arts me dit que mon nom sera ajouté la fin de semaine prochaine dans le cahier week-end. Un oubli me dit-elle dans le cahier de la fin de semaine passée. Pas remarqué, je ne suis pas abonnée au journal et cette partie du journal n’est pas sur Internet. 

Nous sommes quatre finalistes paraît-il, beaucoup de participants cette année et la remise du prix se fera au Salon du Livre de l’Outaouais. Un courriel suivra. 
— Merci beaucoup, est-ce que je peux l’annoncer? 
— Certainement. 

Alors c’est fait, je l’annonce, mon roman est finaliste au prix Le Droit

Yé! Yahou! Youppi! Bébé contente-contente.

(Illustration: extrait du prix 2011 publié sur Internet>>>)

dimanche 12 février 2012

Une pâtisserie au Château Frontenac,
devant le fleuve Saint-Laurent


Ces temps-ci, pas le goût d’écrire, écrire un roman je veux dire. Pas la tête à ça. Lettre reçue d’un «Malheureusement, vous n’avez pas gagné le prix…» et quelques autres petits (je me demande bien pourquoi j’écris « petits » alors que certains sont vraiment très gros) signes remettent (encore) en question mon choix d’écrire des romans. Comme si tout me disait de regarder à gauche alors que je m’obstine à marcher à droite.

Et puis voilà que ce matin, sur Facebook où je flâne en sirotant mon café, que vois-je, qui vois-je? Marie-Christine Bernard qui fait un lien vers son blogue. Comment ça son blogue? Quel blogue? Pas vu. Je m’y précipite. Rouge papier. Clique sur le profil pour m’assurer qu’il s’agit bien d’elle. Collège d’Alma, bon je ne savais pas, je m’en fous un peu. Livres publiés dans la colonne de droite. Je reconnais « Prix Abitibi-Bowater pour Mademoiselle Personne ». C’est bien elle. 

Non, je ne mets pas cette auteure sur un piédestal, je ne veux plus le faire pour personne, mais je peux bien en faire l’éloge, je peux bien lui dire mon admiration pour son roman, le seul que j’ai lu d’elle, Mademoiselle Personne. Roman que j'ai beaucoup aimé et pas seulement parce que l'histoire se passe dans cette Gaspésie que j'aime, même si je n'y vis pas. J’en ai parlé un peu dans ce billet, en juin dernier. 

Disons que je suis contente de trouver cette auteure qui blogue parce que :
1- Une auteure québécoise (des Français et Françaises, je n’aurais pas trop de difficultés à en trouver, j’aime encore lire les billets de Katherine Pancol), c’est comme regarder à travers la fenêtre et voir les châteaux de la Loire au lieu du Château Frontenac.

2- Une auteure qui n’écrit pas pour la jeunesse ou fantastique/science-fiction... je n’ai rien contre et je suis avec grand intérêt les blogueurs qui ont choisi cette voix, parce que finalement écrire, c’est écrire et les difficultés rencontrées sont du même ordre, mais tout de même, c’est un comme regarder à travers la fenêtre et voir la planète Mars au lieu du fleuve Saint-Laurent. 

Bref, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis contente de l’avoir trouvée, pourquoi je suis contente qu’elle commence un blogue, ça tient probablement à un problème d’identification, mais bon, j’ai lu ses billets de février et je suis ravie, quelle écriture! Et c’est comme manger une pâtisserie au Château Frontenac en regardant le fleuve Saint-Laurent!

mercredi 1 février 2012

Givre



Ce sont pourtant les mots qui sont les plus forts.
Ce sont pourtant les mots que j’aime, ceux des autres quand les miens sont absents ou trop lourds.
Parfois, ils sont trop révélateurs, ils nous submergent, ils peuvent nous blesser, nous enfoncer.
Certains matins, ils s’imposent, certains soirs, ils s’envolent. Certains jours ils sont cris.
Parfois le silence nous fait croire que les mots ne s’insinueront pas, ne frapperont pas à la porte. Juste un peu de calme, juste un peu de repos. Pour récupérer.
Les mots, certes, peuvent être espoir, mais ils peuvent aussi être méchants. Ils savent trouver le cœur, mais ils peuvent aussi le transpercer.

Aujourd’hui, je préfère l’image. Givrée.