Ces temps-ci, pas le goût d’écrire, écrire un roman je veux dire. Pas la tête à ça. Lettre reçue d’un «Malheureusement, vous n’avez pas gagné le prix…» et quelques autres petits (je me demande bien pourquoi j’écris « petits » alors que certains sont vraiment très gros) signes remettent (encore) en question mon choix d’écrire des romans. Comme si tout me disait de regarder à gauche alors que je m’obstine à marcher à droite.
Et puis voilà que ce matin, sur Facebook où je flâne en sirotant mon café, que vois-je, qui vois-je? Marie-Christine Bernard qui fait un lien vers son blogue. Comment ça son blogue? Quel blogue? Pas vu. Je m’y précipite. Rouge papier. Clique sur le profil pour m’assurer qu’il s’agit bien d’elle. Collège d’Alma, bon je ne savais pas, je m’en fous un peu. Livres publiés dans la colonne de droite. Je reconnais « Prix Abitibi-Bowater pour Mademoiselle Personne ». C’est bien elle.
Non, je ne mets pas cette auteure sur un piédestal, je ne veux plus le faire pour personne, mais je peux bien en faire l’éloge, je peux bien lui dire mon admiration pour son roman, le seul que j’ai lu d’elle, Mademoiselle Personne. Roman que j'ai beaucoup aimé et pas seulement parce que l'histoire se passe dans cette Gaspésie que j'aime, même si je n'y vis pas. J’en ai parlé un peu dans ce billet, en juin dernier.
Disons que je suis contente de trouver cette auteure qui blogue parce que :
1- Une auteure québécoise (des Français et Françaises, je n’aurais pas trop de difficultés à en trouver, j’aime encore lire les billets de Katherine Pancol), c’est comme regarder à travers la fenêtre et voir les châteaux de la Loire au lieu du Château Frontenac.
2- Une auteure qui n’écrit pas pour la jeunesse ou fantastique/science-fiction... je n’ai rien contre et je suis avec grand intérêt les blogueurs qui ont choisi cette voix, parce que finalement écrire, c’est écrire et les difficultés rencontrées sont du même ordre, mais tout de même, c’est un comme regarder à travers la fenêtre et voir la planète Mars au lieu du fleuve Saint-Laurent.
Bref, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis contente de l’avoir trouvée, pourquoi je suis contente qu’elle commence un blogue, ça tient probablement à un problème d’identification, mais bon, j’ai lu ses billets de février et je suis ravie, quelle écriture! Et c’est comme manger une pâtisserie au Château Frontenac en regardant le fleuve Saint-Laurent!