samedi 10 avril 2021

Un mois d'avril bien différent (encore)

Je cherche le mot ou l’expression juste pour décrire ces envies récurrentes de :
sirop d’érable au printemps
framboises en juillet
bleuets en août
et... de crabe en avril.



Comme je ne suis pas née au bord du fleuve ou de la mer, je n’ai découvert le crabe que tardivement. En 2004, lors de mon premier séjour à Myrtle Beach. Avant, c’était plutôt le homard du Maine ou, pour le crabe, c'était à Tadoussac, mais beaucoup plus tard,en juin ou juillet, il me semble.

Le goût et le besoin m’étaient un peu passés les dernières années parce qu’après quatre ou cinq mois en Floride, une fois revenue au Québec, je ne sentais pas le besoin de repartir. Mais cette année... depuis quelques jours...

J’ai vérifié : sur les dix-huit fois que je suis partie camper en mars-avril, six fois à Myrtle Beach. Les autres fois, quand même à Assateague, Cape Hatteras, St-Augustine, Fort de Soto.
La mer, les vagues, les aigrettes, les azalées en fleurs, les levers de soleil.
Le camping, le vrai : manger à une table à pique-nique, faire un feu le soir, être dehors toute la journée.
Et puis visiter : les petits villages, les boutiques, les galeries d’art.

 

Et bien sûr, les repas qui ne ressemblent en rien à ceux préparés sur une cuisinière électrique. Quant aux rares restaurants : le moins possible les fast-foods qui abondent et qui de toute façon ne nous dépaysent pas de ceux que nous avons au Québec. Alors ceux qui offrent des fruits de mer, les « Seafood ». Plus précisément les buffets gargantuesques. Pour le choix diversifié. Pour comparer avec les « fish and chips » de Terre-neuve, avec les « lobster roll » de Sainte-Flavie. Et dans mon cas, pour le crabe frais parce que tout simplement, aller camper en Gaspésie en avril pour avoir du crabe frais... disons que ce serait possible, mais sûrement pas toute la journée dehors!

Heureusement, je sais que cet appel saisonnier n’est que passager. Parce qu’ici, chez moi, les gloussements, les cris variés des bernaches me ravissent et me ramènent à ce printemps qu’il fait bon vivre. Entre champs et rivières.


Et vous, souffrez-vous de ce... quand même pas un syndrome? Ni réminescence, ni nostalgie. Une mémoire affective? Et en fait, le mot souffrir aussi est exagéré. Le fait que les mots ne me viennent plus aisément, est-ce signe que la pensée n’est pas claire ou plutôt un indice que je ne lis ni n’écris plus assez souvent?

Bref, en cette année de pandémie qui bouscule toutes nos habitudes et nos projets, mais qui n'empêche pas la mémoire ou les sens de nous proposer leurs souvenirs, comment se passe votre mois d’avril?

1 commentaire:

  1. Nous aussi le printemps, ça a toujours été synonyme d'escapades sudistes. Personnellement, c'est comme un manque. Un manque de ne penser qu'à soi, se faire plaisir, laisser les obligations, se mettre en mode contemplatif pour s'imprégner des bruits, des senteurs, des paysages... Même si cette année, nous avons un magnifique printemps et que j'adore entendre toutes ces faunes ailées et voir les saules verdirent, de ne pas pouvoir partir avec mon amoureux vers le slow life, le slow travel, ça me manque. Je crois que ce temps passé tous les deux, en dehors du quotidien, c'est bon pour le physique, c'est bon pour le mental, c'est extraordinaire pour notre relation. Je me considère très chanceuse d'en avoir tant profité et cela même avant la retraite mais égoïstement, j'espère juste qu'on pourra le revivre encore. Je crois que je le savourerai doublement!!!

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