mardi 12 octobre 2010

Symposium Gatineau en couleurs


Symposium Gatineau en couleurs : 15, 16 et 17 octobre. Louise Falstrault est l’artiste invitée. Première fois en quinze ans de carrière professionnelle. L'artiste-de-nos-pinceaux est bien contente que ce soit dans cet Outaouais où elle habite depuis plus de quarante ans.

Au début de sa carrière, elle sortait souvent de son atelier. Question d’apprendre, de se comparer, de rencontrer d’autres artistes, de tâter le marché. Pour se faire connaître, elle s’est rendue à Port au Persil, à Saint-Germain-de-Kamouraska, à Baie-Comeau. Elle courait partout dans toute la province et même en Ontario pour trouver des galeries pour la représenter. De petites galeries d’abord, puis de plus importantes à Montréal, Ottawa, Québec, Toronto et même Calgary.

Un été, elle était avec une amie aquarelliste qui avait connu les années 1970, au temps où les artistes se réunissaient dans ce Charlevoix où, paraît-il, la lumière était idéale pour les peintres. Ensemble, elles ont rêvé : louer une vieille grange près des Éboulements. Y camper l'été, peindre, exposer, vendre. Se faire un nom. Et puis elles ont calculé, ont parlé chiffres, parce qu'il est faux de croire que des artistes ne sont pas des femmes d'affaires. Elles ont discuté, elles ont remarqué que la lumière était plutôt dans les yeux du peintre et non dans un lieu précis. Elles en sont venues à la conclusion que si elles investissaient cet argent à faire connaître leurs œuvres chez elle, dans la Petite-Nation, elles y gagneraient sûrement. Ce qu’elles firent.

Si Louise Falstrault ne s’éloignait pas trop de son atelier, elle a quand même participé à quelques «Art show» à Ottawa, et surtout un symposium tout près de chez elle, le Montebello en peinture. La publicité dans la revue et le répertoire Magazin’Art lui permettait de continuer à se faire connaître dans la province. Encore dernièrement, quand elle est arrivée à la Galerie La Corniche, à Chicoutimi, la galeriste a reconnu son nom. Faut dire que Falstrault, on n’oublie pas ça! Un petit velours quand même!

Dans ce domaine difficile qui suit souvent les fluctuations des crises économiques, Louise Falstrault réussit à tirer son épingle du jeu, à vivre de son art. Des années meilleures que d’autres, il ne faut pas se le cacher.

Elle sera donc heureuse de revoir certaines artistes peintres et sculpteurs qu’elle connaît, rencontrer les autres, reconnaissante aux organisateurs de Gatineau en couleurs de l’avoir choisie, et fébrile de rencontrer les visiteurs à qui elle a l’intention de reprendre à son compte une phrase de Denis Jacques en disant : «acquérir une œuvre originale, c’est plus qu’un geste de consommation, c’est apporter un soutien à l’artiste, c’est intervenir dans la survie de l’art.»

(photo de Louise Falstrault devant un de ses tableaux)

7 commentaires:

  1. Félicitation!!! En passant, splendide la peinture sur la photo.

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  2. Moult bravos à Louise. Je pense comme Isabelle, vraiment splendide la peinture!

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  3. @Isabelle et Karuna: j'envoie vos félicitations à l'artiste-de-nos-pinceaux. Ce tableau était pour un concours à la galerie Stephen Lowe Art Galery de Calgary. Le tableau ne fut pas gagnant, mais il s'est vendu tout de suite.

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  4. Bravo à Louise! (J'arrive en retard, mais j'arrivais pas à te laisser de commentaire la semaine passée!)

    Et je m'interroge : pourquoi est-ce que tous les artistes que je connais ont un espèce de lieu mystique où ils se disent qu'ils créeraient tellement mieux?

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  5. @Gen: répète-moi ça autrement? lieu mystique ou lieu mythique? Et il y a rapport avec l'artiste du billet?

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  6. @Claudel : Je voulais dire les deux je pense. :p

    J'ai pensé à ça à cause de la mention de Charlevoix. Je connais plusieurs artistes qui aimeraient ou qui ont déjà songé à s'installer dans une région précise à cause de la lumière, du climat, etc, qui devait les aider à mieux créer. Le phénomène me fascine.

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  7. OK, je vois. Moi aussi, j'ai du mal à comprendre, mais je crois que seuls les peintres peuvent comprendre ou expliquer. Et peut-être finalement que ce n'était que parce que les peintres s'y regroupaient ou que c'était un paysage nordique, typique et unique au Québec, façon donc de se démarquer. Et ça faisait école. Tout comme le groupe des Sept se réunissait dans la baie Georgienne.
    Aujourd'hui, avec les bac en arts visuels dans les universités, le phénomène n'existe plus autant, tend à disparaître, même si galeries et certains peintres entretiennent la légende.

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Les anonymes: svp petite signature