Je ne le publierai donc pas.
J’étais déçue que Hamac et Lévesque éditeur ne publie plus de carnets (ce qu'une source sérieuse m'a dit en tout cas), mon style d’écriture préféré ces années-ci. Autant pour lire que pour écrire.
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Pas tellement pour lire le texte comme pour voir la disposition des paragraphes. |
Chaque fin de semaine de la fête du Travail me (nous, sûrement) rappelle les mêmes souvenirs : le départ du chalet, le retour en ville, la rentrée scolaire. S’il faisait frais comme aujourd’hui, nous n’avions aucun regret de quitter le chalet-pas-vraiment-isolé. J’avais hâte de retrouver mon vélo, mes amies, les bancs de l’école : dans cet ordre.
Me rappelle aussi plus près : la tournée des ateliers des Créateurs de la Petite-Nation. On espérait du beau temps, encore quelques fleurs pour décorer... et des clients. Aujourd'hui, 2 septembre 2024, c'aurait été tranquille... quoique, les clients et vistieurs n'auraient pas été pressés de quitter l'atelier!Farah et moi essuyons d’un même mouvement la couronne de cendres sur nos fronts et on se relève,Mais cette fois, pas de retour aux pages précédentes.
arpente les dégâts pour
retrouver le sentier,
chercher l’orée d’autrefois la forêt,
s’assurer qu’il y a un monde à refaire.
« Où je me sens libre, c’est dans l’indéfinition. Être plus d’une chose, plus d’une identité, plus d’une personne. Fondamentalement, on est construit comme ça [...] Vraiment, j’en suis persuadé : je n’ai pas l’impression d’être une seule personne, d’avoir une identité fixe ou stable. Je cherche à m’approcher de ce “ni l’un ni l’autre” que je sens en moi. »
Kevin Lambert
Lire ça à deux heures du matin, tu n’as qu’une envie, c’est de te lever et d’écrire.« J’ai ce besoin d’un projet à l’autre de métamorphoser la forme. Je pense chaque forme de manière indépendante, par rapport à l’histoire que je veux raconter. Je n’adapte pas mon sujet à mon style. Pour chaque sujet ou personnage qui m’intéresse, j’adapte mon écriture. »La forme serait par fragments. Paragraphes, espaces, alinéa. Comme Foekinos dans Charlotte. Comme Nuit de foi et de vertu de Louise Gluck que Ruth Major vient de me faire découvrir. Comme les poèmes que j’écrivais à 15 - 17 ans.
« Mon inspiration vient beaucoup de la littérature. La littérature me donne accès même à des souvenirs. J’ai l’impression de ne pas me connaître quand je ne lis pas. J’ai besoin de me nourrir d’autres écritures. […] Il y a toujours une partie de choses que j’ai connues dans ce que j’écris.
Dans la vie, on comprend rarement les actions ou les motivations des autres. »
En lisant les autres, je me, je nous, je vous comprends mieux.
Tableau de Louise Falstrault: Du dehors au dedans. (Collection F. Leduc) |
« Je fais partie de ces personnes pour qui les questions par plusieurs jugées abstraites et nébuleuses semblent les plus proches, les plus exaltantes. »
ou
« La grande question de l’existence est celle des rapports entre le dedans et le dehors.»
Chimères, Frédérique BernierJe fais partie de ces personnes qui ont l’impression que si on ne lit pas ce que j’écris ou a écrit ne peuvent pas m’aimer vraiment. Si on ne cherche pas à savoir ce que je lis ne peuvent pas savoir ce que j’aime ou qui je suis. Ne voient que le dehors. Comme si je n’étais que mes mots écrits.
« toute personne fait partie d’une unité (l’organisation sociale) qui l’englobe. Toute personne s’ouvre à des unités (des personnes) qui l’englobent »,
« L’extimité est le fait de rendre visible et accessible à tous·tes, en ligne, des parties de soi considérées comme relevant du domaine de l’intime. Il s’agit avant tout d’un exercice de communication de soi : s’exposer pour se construire. »
« Je propose d’appeler “extimité” le mouvement qui pousse chacun à mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique. [...] Il consiste dans le désir de communiquer sur son monde intérieur. »Je pense bien que j’en suis atteinte et depuis longtemps. Pas au point de m’exhiber par des selfie sur les réseaux sociaux, mais pour avoir ce besoin d’écrire,et surtout de laisser des traces. Que mes écrits, mes pensées plus ou moins intimes soient rendus visibles. Je ne pensais pas que j’avais besoin de « m‘exposer » pour me construire.
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Premier extrait trouvé dans Le livre bleu, deuxième extrait provient des Annales des Soeurs de Sainte-Croix |
Hiver doux s’il en est un. Sans s’éreinter sur la souffleuse ou la pelle. Sans ce froid qui vous gèle les os.
Je suis rarement partie en février. Trois fois quand même :![]() |
Ce qui devait être, ce qui sera |