jeudi 26 août 2010

Comment rejoindre et intéresser les médias?

De plus en plus difficile chaque année. Le monde des médias change. Il y a quelques années, on se rendait au journal ou on téléphonait, avec un peu de chance, le journaliste nous recevait, on jasait et on était quasi assuré d’avoir au moins un entrefilet. On gardait le contact, on l’invitait aux conférences de presse, il venait, il prenait des photos et d’un entrefilet, on passait à un reportage. La télé, c’était un peu plus difficile, mais si l’animateur ou la chroniqueuse était suffisamment motivée, on avait même un caméraman et un petit deux minutes au Radio-Canada régional. Et comme tout le monde écoutait la radio, la télé et lisait le journal...

Mais aujourd’hui, avec les répondeurs, les boîtes vocales, les cellulaires, Internet et surtout les changements d’affectation, les nombreux changements de journalistes, d’animateurs. Et la Presse canadienne qui  offre des articles...  Plus difficile d’attirer leur attention sur un événement. Faudrait-il suivre des séminaires sur le marketing, comme celui-ci>>>. Moins de place pour la culture, et moins encore pour les arts visuels et les métiers d’arts. (Pas tellement mieux pour les auteurs, mais au moins il y a plus de blogues sur les livres, hihihi!)
Beaucoup de personnes à rejoindre. Un courriel ne suffit plus. Un communiqué de presse ne leur dit rien. Les journalistes ont besoin de nouveautés, d’inédits, d’un angle de couverture original, quelque chose de gros, de rare.

Les Créateurs de la Petite-Nation sont là depuis 14 ans, pourtant il y a encore du nouveau, un dynamisme qui se renouvelle.  Certaines personnes ne connaissent toujours pas. Encore faut-il que les journalistes répondent au téléphone, retournent leurs appels, posent des questions, interviewent. Certains le font très bien, déjà quelques articles et .

Et puis souvent, ce qui attire quelqu’un, ce n’est pas nécessairement du nouveau ou du extraordinaire ou du fantastique ou de l’inédit ou du pas comme les autres, ça peut être une phrase dite par un artiste, un coup de cœur pour une œuvre, une trouvaille imprévue, une émotion devant une plantation de pins, le plaisir de voir le soleil refléter sur un lac, une promenade dans la campagne. C’est au journaliste de trouver les mots pour donner le goût de voir. D’aller voir eux-mêmes au besoin. De trouver le merveilleux, de faire naître le plaisir. Il suffit parfois d’un petit rien.

Sans compter la publicité payée dans le journal régional. Parce que c’est à se demander s’il y a un lien entre placer une annonce et obtenir un reportage. Sûrement difficile de refuser de parler de tel événement quand l’organisation prend deux pages de publicité. Les événements plus modestes sont-ils condamnés à rester méconnus? Ah! que de stress.

Ce qui est irritant, c’est qu’un accident survienne, du sang, du sexe ou de la drogue soient en cause et là, le cameramen, le journaliste se déplacent, même la fin de semaine. Pour la culture… bon ça, ça n’a pas changé.

Les Créateurs de la Petite-Nation fournissent beaucoup d’efforts, appellent tous leurs contacts. Mais quand s’arrêter? Le harcèlement n’est pas une très bonne méthode, mais comment les convaincre?

Pas facile la vie d’artiste. Encore moins quand il faut la promouvoir.

(photo: montage pour envoi d'invitation)

2 commentaires:

  1. Absente depuis quelques temps, je viens de lire en rafales tes dernières entrées.
    Je prends note maintenant des événements d'Eastman et de la Petite Nation sur mon agenda 2011. Merci de partager ton expérience, tes réflexions. Contente de te retrouver.
    En passant, j'ai à au moins 5 reprises tenté de lire Proust sans succès(pourtant des livres j'en grignote avidement!). C'est bien de réaliser que je ne suis pas la seule.... ;-)
    Autre commentaire: J'avais la même impression de Jean Barbe jusqu'à ce qu'il réussisse à m'émouvoir en parlant de l'utilisation du passé simple à Tout le monde en parle.

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  2. @Marico: c'est ce que je dis: des fois un rien, une phrase, une ressemblance, une émotion et on est conquis.
    Merci de me lire.

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Les anonymes: svp petite signature