mardi 3 juillet 2018

Tomate rouge contre stylo rouge

Depuis quelques jours, je ne filais pas. La tête vacillante, le matin surtout. L’estomac nerveux, comme une barre qui sépare mon corps en deux. Fatigue. Moins d’énergie. Respiration courte.

Question : suis-je stressée?
Réponse à moi-même : comment pourrais-je l’être, aucune obligation, je reviens d’une belle escapade au bord du fleuve.

Est-ce déjà arrivé? Et qu’ai-je fait?
Réponse à moi-même : oh! que oui! Comment oublier les quatre heures d’attente au CLSC. Et le diagnostic : rien, je n’ai rien, rien aux poumons, rien à l’estomac. Juste anxieuse et insomniaque.

Calme tes ti-nerfs, Claude. Respire. Dors. Mange mieux, mange moins, un peu moins de café, un peu moins de vin.
Arrête de te stresser. Dis à ton petit hamster d’aller jouer dehors. Il va crever sous la chaleur.
Personne ne te demande de finir ta révision de ton manuscrit demain matin. Personne ne te demande de te lever à 6 heures. Rien ne t’oblige à y penser 24 heures sur 24. Et puis, écoute-moi bien: tu ne culpabilises pas. Ça ne veut pas dire que tu abandonnes ni ne renonces. Ni que c'est un échec.

Écrire peut-il rendre malade?
Réponse à moi-même : peut-être pas écrire, mais se stresser, oui.

J’ai donc arrêté de me lever à 6 heures, arrêté de corriger mon roman. Et je lis, je butine, je me baigne, je relis, je joue à Candy crush. Avec les ressentis 40 degrés, je demeure dans la maison climatisée. Je me promène sur Facebook.

Et puis, je suis tombée sur une vidéo d’Irène Grosjean qui parlait de médecine de santé et non de médecine de maladies… et surtout d’alimentation. J’ai lu ceci :
En mangeant de la nourriture morte, nous restons dans des fréquences basses : la peur, l’angoisse, la dépression, la contrariété, le négatif. En mangeant de la nourriture vivante et pleine d’énergie, nous avons accès à des fréquences plus élevées : amour, tolérance, partage, développement de l’intuition et de la clarté.
Au lieu d’accuser le stress de tous mes maux, je vais maintenant accuser mon alimentation.
En fait, je n’accuserai rien ni personne. Je ne vais pas commencer, comme d’habitude, à chercher des faux-fuyants. Ni tergiverser. Juste écouter mon corps, il veut du repos, il veut du calme, il peut se guérir lui-même.

Je ne suis pas plus du genre extrémiste et tout couper : produits laitiers, gluten, mets cuits, et me précipiter sur l’achat d’extracteur à jus. Depuis le temps, je sais ce qui calme mon estomac : range le vinier, oublie le café le midi, sort le pot d’eau, cuisine des salades. Troque les biscuits contre une pomme, un ananas, des noix. Tomate rouge contre stylo rouge.

Et puis, oui, pourquoi pas, laisse tes personnages se débrouiller quelques jours sans toi. Ils t'attendront, tu sais bien. Cesse de les nourrir, eux, et nourris l’auteure. 

P.S. à moi-même : tu vois, après trois jours, ça va déjà mieux.

6 commentaires:

  1. Pas fous de poursuivre tes petites vacances d'écriture, tu vois déjà que le calme reviens. Du bon temps gentille dame.

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  2. Ah!Ah!Ah! Je me demandais bien ce que ce titre cachait! On le sait tous ce qui est bon ou mauvais pour la-sa santé! S'arrêter pour y penser et prendre les mesures adéquates pour y remédier, bravo! Je te souhaite de persévérer!

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    1. Merci. Quand tout va bien, j'ai tendance à essayer pour voir si un petit café... si un petit verre de vin... si un morceau de gâteau... jusqu'aux prochains malaises.

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  3. Il faut aussi s’occuper de notre corps. Le reste peut attendre! Au plaisir!

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