dimanche 13 avril 2025

Amoureuse

« Si je me réveille la nuit, je sais que je peux replonger dans la lecture et que le sommeil va me cueillir à nouveau, embarquée loin dans l’écriture d’autres que moi et parfois ramenée si près de moi que j’en suis bouleversée, comme si le livre n’était que pour moi. Je ne sais pas comment font les auteurs pour arriver à ça mais c’est magnifique. »
Jeanne Benameur, Pas assez pour faire une femme

« cet espace vide
est celui où j’aventure aussi mon pas

c’est là que la pensée m’attend
chaque jour
et chaque jour je tente de rassembler l’épars

j’y mets du temps
et du silence
ma solitude fertile

c’est ainsi que je désire ma vie »

Jeanne Benameur, Les pas d’isis



Je les veux tous, je veux tous les lire.
Le premier : L’enfant qui
C’est Laurence qui me l’a conseillé. Sachant probablement que j’aimais les livres écrits au « tu ».
Comme on présente un possible fiancé.
Je suis devenue amoureuse dès les premières pages.
Il y a des jours et des nuits (de pleine lune, toute rose soit-elle) où je ne pense qu’à eux.
Je vois les couvertures, le format.
J’ai hâte de toucher le papier.

Je me lève, je cherche dans ma bibliothèque, il me semble que je l’avais celui-là : La patience des traces.
Chez Prêt numérique ou chez l’éditeur, je lis les extraits.
À la BAnQ ou chez Biblio Outaouais, j’emprunte tout ceux que je peux, qu’il me reste à lire.
Et relire encore ceux que j’ai aimés.
Tous.
Quand j’aime, ce n’est pas à moitié.

Je me cherche dedans
Je m'y trouve souvent
Parfois, ça m’étreint la poitrine
L’esprit engorgé des mots qui poussent vers la main
Pour écrire à mon tour
Comme elle, laisser venir les mots
Pour raconter un personnage qui s’impose, qui se promène dans ma tête depuis des mois, des années
Une émotion qui point
Des images qui reviennent
Du temps où je n’avais pas le temps

Aujourd’hui, il me faudrait y mettre le temps
Chercher le silence
Et fertiliser ma solitude.

lundi 13 janvier 2025

2025, l'année où un éditeur publiera mon prochain livre


Je n’ai rien publié sur ce blogue depuis un gros mois. On a même eu le temps de changer d’année. J’ai eu le temps de
fêter en famille
chercher des illustrations de « funny old ladies » pour envoyer des vœux originaux
donner et recevoir des cadeaux (des livres bien sûr)
être engluée dans des embouteillages à plus finir sur la 15, la 40
célébrer la nouvelle année et les 64 ans d'une amie 
traîner une grippe un bon huit jours (merci Lyse)
changer mon profil de Facebook (merci Guylaine) et de n’en pas revenir des 80 et plus « clics »

Pas vraiment eu le temps ni le goût d’écrire.

Mais j’ai lu. J’ai lu pour me redonner le goût de travailler le manuscrit en cours. Mais la belle affaire, ce que je lis me scie, me gèle, me paralyse les doigts sur le clavier!
Exemple : Genèse d’une révolution sans mort ni sacrifice. Bon, disons que ce n’est pas le titre qui m’a attirée. C’est le nom de l’auteur : Steve Gagnon. Écriture théâtrale que j’adore.
Scénarios catastrophiques d’Alexie Morin, dont j’avais aimé Ouvrir son cœur.
Aussi : Entre l’île et la tortue de Karine Rosso que je ne connaissais pas.

Tous des textes comme j’aime lire ces années-ci : fragments ou prose poétique, qu’importe le nom que les éditeurs donnent à ce genre plus ou moins nouveau de petits textes courts.

Ça devrait m’encourager de voir que des éditeurs publient ce genre de texte. Oui, je prends des notes, je sais à qui envoyer mon prochain manuscrit pour qu’il réponde à la fichue politique éditoriale.
Reste à le travailler pour me faufiler dans l’embouteillage de l’autoroute de l’édition québécoise.

C’est le vœu que je me souhaite pour l’année 2025.
L'écrire dans le titre, c'est comme attirer la chose, non?

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