Il y a trois ans, je publiais mon premier billet.
Trois ans.
J’essaie de figurer ce que ça peut représenter 370 billets. Et je ne vois pas. On peut tellement faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Je ne suis pas femme de chiffres, suis personne de mots et d’émotions. Que j’aie publié x livres dans ma vie, qu’un événement attire 5,000 ou 20,000 personnes, qu’un artiste peigne 20 ou 120 tableaux par année, que je gagne 20,000 ou 40,000 $ par année, qu’il fasse moins 5 degrés ou plus 33 degrés, l’important pour moi n’est pas là. C’est comment je me sens, qu’est-ce que ça me fait aujourd’hui, là.
Et là, maintenant, aujourd’hui, je suis assez contente de ce blogue et fière de moi. Même s’il n’est pas ce que je voulais qu’il soit au départ. Je voulais des chroniques, des billets, comme les journalistes en pondent chaque jour ou chaque semaine. Je croyais créer un petit hebdomadaire culturel où il serait question de ma région, des artistes qui m’entourent et de mes démêlés avec l’écriture. Pas de vie personnelle. Il pourrait y en avoir beaucoup plus, mais il y a en déjà trop. Même aussi s’il n’a pas la profondeur, l’impact, le sérieux que je croyais pouvoir y mettre.
Je voulais témoigner, faire profiter les autres de mon expérience, au sujet du monde de l’édition surtout, mais je sais bien — j’ai toujours su — que chacun doit faire son chemin, doit se forger sa propre idée. Tout au plus puis-je dire, puis-je partager et lancer mon ballon. Qui le regardera, est-il beau, est-il profitable, est-il bien rond, qui comptera combien j’en ai envoyé, à qui son envolée profitera-t-elle? Je ne saurais dire. Ma partie, mon besoin était de les gonfler, un à un, et de les envoyer dans l’univers.
Ce que je continuerai de faire tant que j’en retirerai du
plaisir et que les aléas de la vie m’en laisseront le temps.
(Illustration créée par la graphiste de ce blogue)
Et, pour mon plaisir à moi, bien que je participe assez peu, je te souhaite de continuer encore de nombreuses années.
RépondreEffacerMerci Richard, moi aussi je vais zieuter souvent chez vous, sans pour autant laisser un commentaire.
RépondreEffacerLongue vie à ton blogue! 3 ans, c'est quelque chose... :D
RépondreEffacerMerci, Isa. Trois ans, j'ai beau me le répéter, je ne sais pas, ça ne me dit rien. Peut-être comme avec l'enfance: avant cinq ans, on n'a pas conscience ou de souvenirs!
RépondreEffacerBonne fête à ce blogue! :) Trois ans, c'est l'âge de l'indépendance chez les enfants. Chez les blogues aussi : après trois ans, ce sont des créatures indépendantes de notre volonté, avec des lecteurs qui attendent leur dose! :p
RépondreEffacerBonne fête!
RépondreEffacerTous ces billets soignés, c'est une belle et remarquable réalisation qui t'appartient.
Des pages et des pages de Claude, on en veut encore. ;)
Bonne fête joli blogue et Claudel, je suis devenue une fan qui te souhaite et se souhaite, égoïstement peut-être mais c'est de l'égoïsme sain je te rassure;-), lire encore et encore tes mots pendant au moins plusieurs autres années.
RépondreEffacerGen: bon me voilà à fournir de la drogue, si on m'avait dit!
RépondreEffacerSylvie: billets soignés, tu es généreuse comme toujours.
Suzan: ce sont de fidèles lectrices comme toi qui fait qu'on a envie de continuer.
Si écrire des billets vous fait du bien, alors continuez, chère auteure !!! C'est agréable vous lire. Merci...
RépondreEffacerAnnie de Roman en chantier, qui vous écrit de son iPad.
Merci de votre passage, Annie, que ce soit de votre Ipad ou pas, hihihi!
RépondreEffacerJ'ai manqué la journée exacte des trois ballons, mais je me reprends avec trois "merci, merci, merci", d'être là, Claudel.
RépondreEffacerBon 3e anniversaire, Claude! Désolée du retard... j'ai manqué tous mes suivis de blogues en novembre, Nanowrimo exige.
RépondreEffacerAlors, 3 ans! Wow! Toujours de belles chroniques que je lis depuis la dernière année et demi. Je t'en souhaite encore des dizaines d'année.
Au plaisir de te lire encore... et de (finir par) te ranconter un jour ;)
Merci Lucille. Toi, tes mots augmentent, moi, les miens diminuent, mais se croisent quand même au gré des hasards de la vie.
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