15 décembre. Dans dix jours, Noël. Déjà petite folie dans les magasins.
Mon roman est sorti en librairie le 12 octobre. Deux mois. Un autre mois et le distributeur fera probablement le tour des invendus.
Si le livre est imprimé à moins de 1,000 exemplaires, pas grande chance qu’il se retrouve sur les cubes de promotion…
Si deux livres par librairie, pas de quoi faire une pile impressionnante…
Si aucun média n’en a parlé, sinon à la sortie du roman, une chronique à la radio régionale et un article dans un quotidien, régional aussi, (merci Andrée, merci Jessy, merci Michèle)…
Si le service de presse de l’éditeur est d’une vingtaine d’envois…
Si les personnes qui le reçoivent en service de presse n’en parlent pas…
Si je reçois un chaleureux accueil d’estime de blogueurs et qui prennent la peine de l’acheter, de le lire et de le commenter (voir site des Têtes rousses >>>)
Si des circonstances exceptionnelles décident de subvenir à ce moment précis (dois-je y voir un signe?), ce qui m’empêche de me lancer dans une promotion auprès de libraires, de bibliothèques ou d’organismes où j’aurais pu présenter une mini-conférence ou des séances de signatures…
Si on sait que ce sont les trois premiers mois les plus importants en librairie…
Si on sait que le temps des fêtes est un temps propice à l’achat de livres à offrir en cadeau…
Alors que puis-je faire pour le dernier sprint?
La même chose qu’au début : espérer, faire confiance, lâcher prise. Ce que je pourrais faire de mieux, c’est de continuer à écrire, ce que je ne fais pas. D’arrêter de penser aux Têtes rousses, de rêver à sa traduction ou de le voir en film, de le laisser avoir sa vie, quelle qu’elle soit. Me réjouir de tout ce que le livre m’apporte et me fait vivre. Remercier tous ceux qui l'achètent, qui en parlent. Et me dire que la vie du roman n’est pas pour autant terminée après ces trois mois en librairie. Il reste les Salons du livre, il reste les bibliothèques.
Il reste surtout ma propre vie qui est toujours là, à attendre que je m’occupe d’elle.
Lâche pas Claude!
RépondreEffacerMerci, Line. Je fais ce que je peux, mais je ne peux pas tout faire non plus. Je commence à faire mienne la prière des AA.
RépondreEffacer@ClaudeL : Difficile, hein, de voir notre "bébé" être ignoré ainsi. De se demander ce qu'on aurait pu faire de plus...
RépondreEffacerFaut lâcher prise, y'a rien d'autre à faire.
Et, comme tu dis, s'occuper de soi, du reste, de nos vies.
Courage!
Gen: on a beau savoir qu'on n'est pas un auteur connu, qu'on n'est pas publié dans une grosse maison d'édition, qu'il y a tant et tant de livres. Je suis tellement bien placée pour savoir que si ton livre est connu dans ton village, tu veux qu'il le soit dans ta région et s'il l'est dans ta région, tu veux qu'il le soit au niveau de la province et ensuite, l'escalade.
RépondreEffacerAprès toutes les étapes de la naissance, viennent les étapes du deuil, du laisser vivre.
Il est bon de continuer à rêver le plus beau pour ton roman. Au jour le jour gentille dame en laissant de côté le négatif. Paris ne s'est pas fait en un seul jour n'est-ce pas? ;-)
RépondreEffacerÀ Suzan: on va dire que c'est novembre et le temps gris qui me fait voir tout en noir!!! Faudrait que je retrouve mon petit coeur d'enfant ou de lutin de Noël.
RépondreEffacerÇa va faire 2 ans en mars que mon premier roman est publié et pourtant, je suis encore en mode promotion. La preuve, j'offre depuis quelques semaines des exemplaires en service de presse aux bloggeurs (a lâche pas la fille hein? lol) Il y a toujours un petit quelque chose à faire, même quand le temps a passé, même quand ton roman se fait rare en librairie. La vie d'un livre en librairie est courte, mais elle peut être longue ailleurs, faut juste trouver d'autres façons de le faire découvrir aux lecteurs :)) Courage, chère Claude! :)
RépondreEffacerÀ Marie-Claude: n'empêche que j'aimerais bien mettre mes énergies à la bonne place et donc écrire plutôt que promouvoir un roman. Je dois être comme un gars: incapable de faire deux choses à la fois, hihi!
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